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ICONOGRAPHIE
RÉGNE ANIMAL
DE G. CUVIER.
PARIS. — IMPRIMERIE DE FAIN ET THUNOT,
RUE RACINE, 98, PRÈS DE L'ODÉON.
ICONOGRAPHIE
DU
RÉGNE ANIMAL
DE G. CUVIER,
OU
REPRÉSENTATION D'APRÈS NATURE DE L'UNE DES ESPÈCES LES PLUS
REMARQUABLES, ET SOUVENT NON ENCORE FIGURÉES,
DE CHAQUE GENRE D'ANIMAUX.
Avec un texte descriptif mis au courant de la science.
OUVRAGE
POUVANT SERVIR D'ATLAS A TOUS LES TRAITÉS DE ZOOLOGIE.
PAR M. F. E. GUÉRIN MÉNEVILLE,
Prolesseur d'Histoire valurelle, membre de diverses Sociétés savantes nationales et étrangères, l’un des
auteurs du Voyage autour du Monde du capitaine Duperrey, du Voyage aux Indes orientales par
M. Bellauger, de l'Expédition en Murée , de l'Encyclopédie méthodique , du Traité élémentaire d'Histoire
naturelle, du Magasin de Zovlogie , ete., etc., ete.
INSECTES.
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cuez J. B. BAILLIÈRE,
LIBRAIRE DE L'ACADÉMIE ROYALE DE MÉDECINE,
RUE DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE, 13 BIS;
A LONDRES, MÈME MAISON, 219, RÉGENT STREET.
1829— 18556,
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ICONOGRAPHIE
DU
REÉGNE ANIMAL
DE G. CUVIER.
INSECTES:
PREMIER ORDRE. — LES MYRIAPODES.
Planches,
GENRE IULÉ. (ruzus. Lin.)
À. Fig. 1. S.-G. GLOMERIS. Lat. IV. 355 (1). G. BoRDÉ.
Glomeris marginata. at. Leach.
Sa tête et les premiers segmens de sou corps vus de face. 1. 4. ses
yeux.—Hab. les knvirons de Paris.
Fig."2. GLOMERIS (Zephronia. Leach.) DE Java.
Zephronia Javanica. Guér.
2. a, Sa tête vue de face.—Hab. Java.
Nota. Ce sous-genre Zephronia a été établi d’abord par Gray (Anim
Kingd.), et eusuite par Brandt, sous le nom de Sphœærotherium. L’es-
pèce que nous avons figurée est nouvelle; son corps est long de 5 à
6 lignes, finement ponctué, vu à la loupe, et d’un jaune päle (desséché)
(1) Nous citons le Règne Animal de G. Cuvier, 2e édit., Paris, 1829, 5 vol. in-8.
Le premier chiffre indique le tome et le second la page. Le nom placé à la suite du
nom spécifique latin, est, autant qu'il nous a été possible de le savoir, celui de l’au-
teur qui a imposé le premier ce nom spécifique. Nous renvoyons au Règne Animat
pour les noms des auteurs des sous-genres et pour une foule d’autres renseiguemens
qu'il serait superflu de répéter ici.
Nous citons Latreille à la suite de tous les sous-genres, parce que c’est lui qui «
rédigé les t. rv et vdu Règne animal de Cuvier, et que ces noms, quoique créés pour
la plupart par d’autres, sont adoptés par lui. On trouvera dans le Règne animal
même , l'indication des auteurs qui ont établi les premiers ces sous-genres.
,
6 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Planches.
1. Fig. 3. S.-G. IULE. Lat. IV. 354. I. PLissÉ.
Iulus plicatus. Guér.
3. a. Son antenne grossie. 3. b. derniers segmens et anus, grossis. —
Hab. l'Egypte.
Nota. Cette espèce est nouvelle; son corps est long de plus de deux
pouces, d’un brun foncé, quelquefois roussâtre. Ses pattes sont pâles.
Chaque segment du corps'est muni d’uu grand nombre de petites côtes
élevées et longitudinales; l’anus est fermé par deux valves ovalaires.
Ce lule a été Lroure en Egypte, nous le devons au zèle de notre ami
M. Alex. Lefebvre.
Outre les travaux de M. Savi fils, sur ces animaux, on possède un
mémoire sur leurs organes respiratoires, que M. Burmeister a inséré
dans lIsis en 1834.
Fig. 4. S.-G. POLYDÈME. Lat. IV. 554. P. À PIEDS PALES.
Polydesmus pallipes. Oliv.
4. a. Satête vue en dessus. 4. b. Premiers segmens de son corps vus
en dessus. 4. c. L’un des anneaux vu de profil. 4. d. Derniers segmens
id.—Hab. Paris.
Nota. M. Gervais, dans une notice sur le genre Polydesmus, insérée
dans les annales de la Société Entomologique de France,t. v. p. 575,
a fait connaître le premier que cette espèce, assez vaguement décrite
par Olivier , sous le nom de /ulus pallipes, appartient bien au genre
Polydesmus. i en décrit une nouvelle espèce, t. v. p. 685, provenant
de l’ile de Madère, d’où elle nous a été rapportée par M. Webb: c’est le
Polydesmus Guerini. Gervais.
Fig. 5. S.-G. POLLYXÈNE. Lat. IV. 335. P. À QUEUE £N PiN-
CEAU.
Pollyxenus lugurus. Lin.
5. a. Sa tête vue de face. 5. b. L’un des groupes d’yeux. 5. c. Une
antenne. 5. d. Lèvre inférieure vue extérieurement, composée, suivant
Savigny, des premières et secondes mächoires, et portant &eux ap-
pendices dentelés comparables à des palpes. 5, e. La même vue en de-
dans, et montrant les vestiges de divisions en deux paires de mäâchoi-
res. 5. f. Mandibule isolée. 5. g. Derniers segmens montrant la queuc
étalée et vue en dessus. 5. 2. Id. vu de profil. 5. & L’un des appendices
des côtés du corps, très grossi. 5. 4. L'une des pattes.—Hab. Paris.
Nota. L'examen de la bouche de cet animal montre qu'il a été bien
placé par Latreille, dans le voisinage des lules et des Glemeris. A
noire avis , il semble établir le passage aux Crustacés, en se liant aux
Planches,
1. Fig. 6.
Fig. 7.
Fig. 8.
Fig. 9.
Fig. 10
INSECTES.
«1
Cloportes, tant par le petit nombre de ses pattes que par ses mœurs.
Les pièces de sa bouche sont extrêmement difficiles à observer, per-
sonne ne les avait étudiées et disséquées avant nous. On connaît une
autre espèce, P. fasciculatus. Say. de l'Amérique boréale.
GENRE SCOLOPENDRE, (ScoLopeNprA. Lin.)
S.-G. LITHOBIE. Lat. IV. 338. L. rourcau.
Lithobius forficatus. Lin.
6. a. Un des groupes d’yeux placé sous l'insertion de l'antenne. 6.
b. Antenne. 6. c. L’extrémité du corps.—Hab. Paris.
Nota. Le nombre des articles des antennes varie suivant les indivi-
dus, nous en avons trouvé sur des échantillons pris a Paris, depuis 22
jusqu’à 40. IL est probable que ce sont des différences d’âge. Le plus
ou moins grand nombre des grains des yeux pourrait peut-être four-
nir de meilleurs caractères pour distinguer les espèces. Il y a une
bonne anatomie de ce genre, faite par M. Léon Dufour, danslet.1r
des Annales des Sciences naturelles.
S.-G. SCUTIGÈRE. Lat. IV. 537. S. AraNtoïDE.
Seutigera aranceoïdes. Pall. Lat.
7. a. L'un des groupes d’yeux et base d’une antenne. 7. D. Extrémité
d’une patte. 7. c. quelques anneaux du tarse très grossis. 7.4. Anneaux
du tarse des deux dernieres pattes, très grossis.—Hab. la France et Al-
ger. L’individu figuré nous a été envoyé par M. Guyon, médecin en
chef de l’armée d’Afrique.
S.-G. SCOLOPENDRE. Lat. IV. 358. S. vIOLETTE.
Scolopendra violacea. Fab.
Hab. le cap de Bonne-Espérance.
Détails du Scolopendra morsitans. Linn.
9. a. Son antenne. 9. #. Chaperon. 0. c. Première levre auxiliaire et
mâchoires. 9. d. Mächoires isolées. 9. e. Mandibule. 9. f. Seconde
lèvre auxiliaire. 9. À. Langue ou rebord du pharynx (suivant Savi-
gny). 9.2 Un segment du corps vu de profil.
. S.-G. GÉOPHILE. Lat. IV. 359. G. DE LEFEBVRE.
Geophilus Lefebvrii. Guér.
10. a. Sa tête. 10. b. Quelques segmens du milieu du corps. 10, c.
Derniers segmens.—Hab. l'Egypte.
Nota. Cette espèce est nouvelle; elle a beaucoup d’affinités avec celle
que Savigny a représentée dans les belles planches de lexpédition
d'Egypte ; mais elle en diffère par la taille et par la forme de sa tête.
Notre espèce est longue de 17 centimètres (6 pouces 4 ou 5 lignes);
8
Planches.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
sa couleur, dans l’alkool, est uu brun jaunâtre assez foncé ; mais elle
doit avoir été plus pâle dans son état de vie. Sa tête est à-peu-près
aussi longue que large, un peu avancée au bord antérieur ; les anten-
nes sont épaisses, aplaties, un peu plus de deux fois plus longues que
la tête; à sa suite on compte 159 segmens , portant chacun une paire
de pattes. Chacun de ces segmens présente, en dessus, deux impressions
longitudinales et parallèles, et le milieu est un peu déprimée ou fai-
blement canaliculée. Les pattes du dernier segment sont portées sur
deux grosses pièces en forme de hanches , fort larges et se touchant
presque sur la ligné médiane ,en dessous, rugueuses des deux côtés,
séparées, en dessus, par trois segmens diminuant de largeur, rugueux,
dépourvus d’appendices , et que l’on pourrait considérer comme con-
stituant une sorte de queue. L’anus se voit en dessou$, placé à la base
du dernier segment pédigère, dans un espace médian laissé libre entre
la base des deux grosses hanches rugueuses dont nous avons parlé plus
haut. Nous avons dédié cette belle espèce à notre ami M. Alex. Lefebvre
qui l’a trouvée près des pyramides de Gizé.
M. Gervais a fait connaître une espèce encore plus grande, trouvée
aux environs de Paris. Il en a donné une description, précédée de
quelques observations générales, dans notre Magasin de Zoologie, 1337,
cl 1xsiple 133 ét 137:
On peut aussi consulter pour d’autres espèces de ce genre l'ouvrage
que publie M. Koch, intitulé Deutschlands crustaceen, myriapoden und
arachniden, et qui paraît par petits fascicules comme la Faune ger-
manique de Panzer.
—»Q0——
DEUXIÈME ORDRE. — LES THYSANOURES.
GENRE LÉPISME. Lepisma. Lin.
2. Fig. 1. S.-G. MACHILE. Lat. IV. 341. M. PozYPoDr.
Machilis polypoda. Lin.
1. a Sa tête vue de face. 1. b. Mâchoire. 1. c. 1.4. et D. Mandibu-
les. r.e. Lèvre inférieure. 1. f. g. k. Ecailles qui recouvrent le corps,
plus ou moins dépouillées de la couche striée qui les recouvre. 1. f.
Abdomen vu en dessous, avec les 2° et 3° segmens du thorax. 4. b.
Hanches des pattes intermédiaires et postérieures, portant nn petit
appendice sub-articulé, grossi considérablement en A. c, d,e, f,g, h,
t'lanehes.
INSECTES: ÿ
à, À, d. Plaques ventrales portant des appendices articulés et des especes
de branchies, à l'exception de la première qui ne porte que des bran-
chies. 7». Les trois filets qui terminent l’abdomen, 7. L’oviducte formé
de quatre filets qui s’insèrent à la base interne des lames abdominales
des 8° et 9° segmens. 1. N°. I. Moitié de la lame du 8° segment très
grossie, portant l'un des filets de l’oviducte et munie de son appen-
dice articulé en I r. N”. L. Zd. du 9° segment avec son appendice.
1. À’. Patte intermédiaire isolée.
Nota. L'étude de cet insecte nous a conduit à la découverte d’orga-
nes curieux, placés au bord postérieur des plaques abdominales infé-
rieures, et que nous ayons comparés à des sortes de branchies. La no-
tice dans laquelle nous avons consigné cette observation a été présentée
à l’Académie royale de Sciences, dans la séance du 20 juin 1856, et
elle a été insérée dans ‘le compte rendu de cette séance, rédige par
MM. les secrétaires perpétuels.
Latreille a publié un mémoire très important sur ces animaux dans
les nouvelles annales du Muséum, t. I. Il n’a pas apercu les branchies
ou sacs branchiaux que nous avons observés. Il a exposé avec détails
les caractères de ce genre, comparativement avec ceux des Lépismes
ct il décrit les trois espèces qu’il connaît. M. Templeton , dans les
Transactions de la Société Entomologique de Londres, t. I, part. 2
p- 92, pl. xr, fig. x, donne une description accompagnée de figures du
Machilis polypoda de Linné ; mais il n’a pas aperçu non plus les sacs
branchiaux.
2. Pig. 2. S-G. LÉPISME. Lat. IV. 541. L. Du suCRE.
Lepisma saccharinu. Lin.
2. a. Sa tête vueen dessus. 2. b. Mandibule vue de profil. 2. c. Id.
vue par le dos. 2. d. Mächoire.
Nota. Cette espèce se rapporte fort bien à la Forbicina plana de
Geoffroy, que Linné a nommée Lepisma saccharina (Lin. éd. 15, p.
1012). IL est’probable que Linné a, le premier , confondu plusieurs es-
pèces sous ce nom de Saccharina, car il dit que les antennes sont Lon-
gitudine corporis, tandis que Geoffroy les a trouvées, comme dans celle
que nous figurons, plus courtes que le corps, ou égalant la longueur des
deux tiers du corps (Geoff. Ins. Paris. t, 11, p. 615, pl. 20, fig. 3).
Nous avons trouvé à Paris plusieurs espèces nouvelles et bien dis-
tinctes ; la plus voisine de la précédente est celle que nous nommons
Lepisma annuliseta ; elle est presque le double plns grande, argentée ;
sa tête n’est pas tronquée en avant, comme dans la Saccharina, elle
se termine en pointe peu saillante, Les antennes sont un peu moins
INSECTES. is
10
Planches
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAI.
longues que le corps; les soies caudales sont plus longues que dans
la Saccharina, jaunâtres, annelées de brun.
La Lepisma subvittata, Nob., se rapproche beaucoup de l’espèce que
Fabricius nomme L. nittata, laquelle a eté figurée par M. Duméril, dans
les Cousidérations générales sur l’ordre des Insectes, pl. 54, fig. t.
Mais cette figure offre des antennes juste aussi longues que le corps ;
les filets latéraux de la queue sont de la longueur des antennes, et
l'intermédiaire presque de moitié plus long. Dans notre Z. suboittata,
les antennes sont presque de moitié plus longues que le corps, pâles;
les filets latéraux de la queue sont plus courts que les antennes, lin-
termédiaire est à peine plus long que les latéraux, et tous les trois
sont annelés de brun. La couleur du corps d’un individu desséché est
d’un jaunâtre métallique avec les côtés du thorax piquetés de noir.
L’abdomen offre six raies longitudinales de gros points noirs.
Enfin, M. Petit de la Saussaye nous a remis, vivante, une Forbicine
qu'il a trouvée dans une boîte d'insectes qui lui arrivait du Sénégal;
cette espèce a le thorax plus épais, avec l’abdomen rétréci brusque-
ment en arrière; ses antennes sont de la longueur du corps, pales,
ainsi que les pattes; les filets caudaux sont aussi de la même lon-
gueur, pâles, annelés de brun. Le corps est noir avec le bord postérieur
de chaque segment argenté. Nous pensons que cette espèce est du Sé-
négal, nous lui avons donné le nom de Lepisma Petit.
Il y a, dans les planches de l’expédition d'Egypte, quatre belles es-
pèces très bien figurées, et qu'il est aisé de reconnaître comme inédi-
tes, Enfin , M. Léon Dufour en a fait connaître deux autres dans le
t. 22 des Annales des Sciences naturelles.
GENRE PODURE, (Podura. Lin.)
2. Fig. 5. S.-G. PODURE. Lat. IV. 343. P. cORDONNÉE.
Podura succincta. Guér.
3. a. Une antenne et l’un des groupes d’yeux. 3. &. Corps vu de
profil pour montrer la queue, cachée en partie dans une rainure ab-
dominale.—Hab. Paris.
Nota. Cette espèce est nouvelle, mais elle est assez voisine des Podura
vaga et cincta de Fabricius; elle doit faire partie du genre Orchesella
de Templeton, Trans. Ent. Soc. Lond., t. 1, part. 2, p. 93. Elle est
d’un noir vif. Ses antennes ont la base noire marquée de blanc au pre-
mier segment, ct le reste de leur longueur est jaunâtre. Les pattes
sont brunes avec la base des cuisses et des jambes jaunes. Le corps est
velu ; il y a deux petites huppes de poils blancs sur le second segment
du thorax, le premier anneau de l’abdomen offre, en. arrière, une
Planches.
INSECTES. 11
large bande jaune, enfin l’avant-dernier est bordé de poils blancs.
Dans le travail que nous avons cité plus haut, M. Templeton a
formé plusieurs genres aux dépens des Podures. Son genre Achorutes,
caractérisé par des antennes plus courtes que la tête et par les filets
de la queue (qu'il appelle pinces) petits , contient des espèces aqua-
tiques. Nous avons trouvé au Tréport, en Normandie, près de l’em-
bouchure d’une petite rivière , dans la partie couverte par les eaux
de la mer à chaque marée, une innombrable quantité de petites Po-
dures de ce sous-genre Achorutes, qui ne sautent pas et qui cou-
vraient la vase dès que la mer était retirée; comment ces petits ani-
maux vivent-ils quand il y a cinq ou six pieds d'eau de mer au-des-
sus des lieux où ils se tiennent? Peut-être retiennent-ils l'air néces-
saire à leur respiration , au moyen des poils qui couvrent leurs corps.
Cette petite espèce est noire et longue de près d’une ligne; uous la
nommerons Achorutes maritimus.
2. Fig. 4. S.-G. SMYNTHURE. Lat. IV. 343. S. Marque.
Smynthurus signatus. Fab.
Hab. la France.
TROISIÈME ORDRE. — LES PARASITES.
GENRE POU. (Pedicutus. Lin.)
. 5. S.-G. POU. Lat. IV. 345. P. HUMAIN pu corrs.
Pediculus humanus corporis. De Géer.
5. a. Sa tête. 5. b. Une antenne encore plus grossie.
Pou HUMAIN DE LA TÈTE.
Pediculus humanus capitis. De Géer.
6, a. Sa tête grossie. 6. à. Une antenne très grossie, 6. c. L’extré_
mité d’une patte.—Hab. sur l’homme dans tous les pays.
Nota. Jusqu'ici il n’y avait pas dans la science de bonnes figures
pour faire bien saisir les caractères qui distinguent ces deux espèces
entre elles. Nous les avons représentées en regard, et toutes deux de
la même grandeur, pour mieux faire ressortir leurs différences ; dans
la première,le Pou du corps, le thorax est plus élargi en arrière, les
segmens de l’abdomen sont échancrés moins profondément, et le brun
qui les borde est moins fonce et plus fondu que dans le pou de tête :
12
Plauches,
2. Fig. 7
Fig. 8
Fig. 9.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
mais ce qui distingue surtout nettement ces deux parasites, et ce qui
n'avait pas encore été observé, c’est la forme et la longueur des an-
tennes; ce caractère est constant , et il est si visible avec nos figures
qu'il serait superflu d’entrer ici dans des détails descriptifs.
M. Lucas a fait counaître une nouvelle espèce de Pou, qui vit sur le
Phoque, dans notre Magasin de Zoologie, el. 1x, pl: 121, 1834.
. S.-G. PHTHIRE. Lat. IV. 346. P. pu ruzis.
Phthirus pubis. Lin.
. SG. RICIN. Lat. IV. 546. R. Du cANAR°.
Ricinus squalidus. Nitzsch. (Anatis. Fab.)
8. a. Une partie de sa tête, montrant un œil composé de plusieurs
grains, la base de l'antenne et les mandibules (A), et les mâchoires (B).
8. b. Une antenne isolée 8.c. Extrémité d’une patte antéricure.
Nota. Ces parasites sont encore mal connus; outre les auteurs aux-
quels Latreille renvoie, nous citerons une notice de M. Léon Dufour,
publiée dans les Annales de la Soc. Ent. de France (1855. t. 1v, p.669,
pl. xx); il fait connaître trois espèces très curieuses du genre Phi-
lopterus de Nitzsch, genre auquel appartient l’espèce que nous avons
figurée. Ces trois espèces ont été trouvées sur l’Albatros (Diomedea
exulans. Lin.). M. Barthélemy a publié, dans le mème recueil, t. v, p.
689, pl. xx, fig. B., une autre espèce qu’il a trouvée sur l’Outarde
houbara, et à laquelle il donne le nom de Ricinus houbarcæ.
QUATRIÈME ORDRE. — LES SUCEURS.
GENRE PUCE. (Pulex. Lin.) Lat. IV. 350. P, PÉNÉTRANTE.
Pulex penetrans. Lin.
9- a. Mâle très grossi. 9.b. Femelle de grandeur naturelle, avec son
abdomen distendu par les œufs et dénaturé par son séjour dans la peau
d’un animal vivant. 9. c. Tête avec les parties de la bouche dans l’état
de repos. 9. d. Id. Montrant les mêmes parties ouvertes et étalées. G.
e. Antenne. 9. f: Organe copulateur entier avec ses cinq filets étalés.
9. g- Extrémité du même organe très grossie. 9. 4. La hanche des patte:
postérieures, armée d’une forte épine au côté antérieur. 9. À. Portion
d’une mandibule très grossie, pour montrer les dentelures qui servent
a scier la peau,
Planches.
INSECTES. 13
Nota. M. Dugès est le premier qni ait bien fait connaître l’antenne
du geure Puce, et qui ait déterminé les pièces du sucoir,en les rappor-
tant, avec raison, à celles de la bouche des insectes broyeurs; dans son
mémoire inséré dans les Annales des Sciences naturelles, t. xxv11, p.145,
il a donné de bonnes figures de ces parties; mais il s’est trompé au
sujet des pièces qui composent les pattes. Il a corrigé son erreur
dans une note sur le Pulex penetrans, publiée dans la nouvelle série
du même recueil, t. vi, p. 129, et il a restitué aux parties des pattes
des Puces leur véritable nom. Nous n’avons trouvé que peu de diffé-
rences entre les observations de M. Dugès sur le Pulex penetrans, et
les nôtres ; ces observations semblent avoir été faites en même temps,
car nous n'avons eu connaissance du mémoire de M. Dugès qu'après la
publication de notre planche (1). Du reste cet anatomiste n’a opéré
que sur des Chiques femelles, déformées, et extraites des pieds de
M. Saltzmann, tandis que nous avous pu examiner des individus des
deux sexes. D’après nos observations faites, sur trois individus libres
pris à la Havanne par notre savant ami M. Ph. Poey, et sur un grand
nombre de femelles extraites des pieds d’un nègre , et conservées dans
l’alkool , nous avens reconnu que la queue figurée par M. Turpin à la
planche 153 des Insectes, dans le Dictionnaire des Sciences naturelles,
existe bien évidemment , et qu’on ne peut la rapporter qu'aux organes
extérieurs de la copulation. Les cinq pièces qui la composent pour-
raient également la faire comparer à nn oviducte, mais à quoi servirait-il
à ces insectes, puisque la femelle s’introduit tout entière dans le lieu où
ses œufs doivent rester ? Evidemment un oviducte est inutile, et l’on
doit penser que ces parties appartiennent plutôt au mâle. Malheureuse-
-Hent nous n'avons pu nous assurer de ce fait en. cherchant les orga>
nes mäles internes, car nos Chiques avaient été envoyées dans une
lettres, et elles étaient trop desséchées pour permettre ces sortes de
recherches. Nous sommes d’autant plus fondé à les considérer comme
des mâles, que nous voyons, dans un mémoire de MM. Pohl et Kollar,
intitulé Brasiliens vorzüglich lastige insecten (Vienne 1832, in-4, fig.)
la figure d’une femelle libre qui ne porte aucun vestige d’appendices
a l’extrémité de l’abdomen.
La figure 1 de M. Dugès (An. Sc. nat., 2° série, t. vr, pl. 7), n’est
(1) Notre planche 2 des insectes a paru en décembre 1856, et la note de M. Duges fait
parte du cahier de septembre de la même année; mais elle n’a été réellement publiée
Du .
qu'après notre planche, ear on sait que les N°5 des Annales sont en retard de plu-
sieurs mois, comme ecla arrive à la plupart des journaux scientifiques à planches.
14
Planches
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
pas exacte, car elle ne montre qu’une paire de pattes avant l’abdo-
men. Dans tous les individus que nous avons vus, et dans la figure
donnée par MM. Pobl et Kollar, et les six pattes sont visibles et li-
bres , il n’y a que l’abdomen de dilaté, les trois segmens du thorax
sont restés libres et ont conserve leur forme. Il y a contradiction
dans les figures dennées par M. Dugès des palpes maxillaires ; dans
la fig. rt ee,ces palpes semblent composés d'articles presque égaux,
comme nous les avons vus et représentés dans notre fig. 0. d.et e., et
dans sa fig. 3, ces paipes offrent des articulations de formes et de lon
gueurs diverses. Enfin, M. Dugès ne parle pas de la forte épine que
nous avons observée au côté antérieur des hanches des pattes de der-
rière.
Nous croyons que les caractères qui distinguent la Chique des Pu-
ces proprement dites, joints à la connaissance de ses mœurs si diffé-
rentes, peuvent autoriser la formation d’un genre pour ce singulier
insecte, et en cela nous nous couformons aux idées de Latreille, nous
proposons donc de donner à ce genre le nom de DERMATOrHILE. Der-
matophilus, ce sera pour nous le Dermatophilus penetrans. |
M. Curtis a formé son genre Ceratophyllus avec d’autres Puces, chez
lesquelles les antennes sont allongées, cylindriques, libres et non en-
tiérement cachées dans une fente recouverte par un opercule, comme
cela a lieu chez la Puce de l’homme ; ce genre a été adopté par notre
collaborateur M. À. Percheron, dans notre Genera des insectes, 5° lv.
n° 7, Siphonaptères, pl. 1. Nous avons découvert une fort jolie espèce
de ce genre sur un Lérot, et la figure de Puce donnée par Schæffer,
dans son ouvrage intitulé Insectes de Ratisbonne, que Panzer a rap-
portée au Pulex irritans, représente évidemment une espèce du genre
Cératophylle. M. Bouché, dans les Nova acta, ete, t. XVI1, part. 1, p.
459, décrit dix espèces du genre Pulex. Enfin on trouve la description
et la figure d’une jolie espèce, dans l'ouvrage de Richardson sur les
animaux de l'Amérique du nord.
Nous terminons cette note en annonçant que nous venons de dé-
couvrir une espèce qui vit dans l’intérieur des Bolets, ce sera notre
Pulex boleti, que nous publierons dans le Magasin de Zuologic ou dans
la Revue Zoologique par la Société Cuvierienne.
Planches.
INSECTES. 15
CINQUIÈME ORDRE. — LES COLÉOPTERES.
AVERTISSEMENT.
Beaucoup des espèces que nous avons figurées depuis 1829, ont été
publiées pour la première fois dans nos planches , et nous disons pu-
bliées, car nous pensons qu’une bonne figure doit aussi bien faire
prendre date que la meïlleure description; notre avis à ce sujet est
confirmé par celui de tous les entomologistes consciencieux, qui ne
travaillent pas, comme on l’a dit, pour l'amour du Mihi ou du Vobis ;
on pourrait plutôt dire que ce besoin d'ajouter son nom à la suite
de celui d’un plus ou moins grand nombre de bêtes, a contribué Île
plus à embrouiller la synonymie , si l’on ne savait pas qu’il vient sou-
vent s’y joindre, nous ne dirons pas des erreurs, tout le monde peut
en commettre sans le vouloir, mais une paresse et une négligence à
faire des recherches dans les ouvrages publiés, que l’on ne peut trop
blâmer, soit dans l'intérêt de la science, soit dans celui des malheureux
naturalistes qui viendront travailler après nous, et pour lesquels l’on
crée ainsi, à plaisir, des difficultés qui leur rendront la science insup-
portable. Nous prévenons donc que les noms qui ontété donnés, dans
nos planches, à des espèces alors nouvelles, seront conservés religieu-
sement, et préférés à ceux que des naturalistes auraient pu leur don-
ner, soit dans des ouvrages très généraux, soit dans des journaux ou
dans ces petites publications si méprisées de ceux qui craignent le tra-
vail et les recherches laborieuses. Quant aux espèces que nous recon-
naîtrons avoir déja été publiées avant nos planches, nous nous ferons
un devoir de leur rendre leurs noms antérieurs.
Nous dirons, une fois pour toutes, que l’on trouve la description
de beaucoup d’espèces de Coléoptères dans plusieurs ouvrages nou-
veaux, tels que le Species des Coléoptères de la collection de M. ie
comte Dejean, dans l’Iconographie des Coléoptères d'Europe, dans
le Genera et species curculionidum de Schonherr , dans l’excel-
lent ouvrage de Gyllehhal sur les Coléoptères de Suède, dans celui
de M. Chevrolat intitulé Coléoptères du Mexique, dans le Voyage
autour du Monde du capitaine Duperrey, et le Voyage aux Indes
orientales par M. Ch. Bélanger , ouvrages pour lesquels nous avons
rédigé la partie entomologique, dans le Voyage de l’Astrolabe, dans
les suites a Buffon, publiées par le libraire Pillot, dont la partie des-
16
Planehes.
a),
Fig
Fig.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
criptive relative aux insectes et à leur nomenclature, est rédigée par
M. Brullé, dans la partie entomologique de l'expédition de Morée, la
Revue entomologique, de M. Silbermann, la Revue zoologique, par la so-
ciété Cuvierienne, les études entomologiques de M. Delaporte et beau-
coup d’autres ouvrages généraux, francais ou étrangers, qui sont ou
peuvent être entre les mains de tous les entomologistes ; nous ne nous
attacherons donc plus spécialement qu'a la citation des mémoires isolés
et peu connus, ou de ceux qui sont insérés dans de grands recueils, dans
des journaux scientifiques que l’on ne trouve que dans les grandes bi-
bliothèques des capitales; ce sont ces travaux qu'il est important de
signaler aux entomologistes et surtout à ceux des provinces, pour les
empêcher de considérer comme nouxelles des espèces qu’ils ne trou-
veraient pas dans des traités généraux.
PREMIÈRE FAMILLE, — LES CARNASSIERS.
Genre CICINDÈLE. (Cécindela. Lin.)
1. S.-G. THERATE. Lat. IV. 364. ‘T4, BASALE.
Therates basalis. d'Urv. Déj. Spec.
1. a. Son antenne. 1. 4. Labre. 1. c. Mandibule. 1. d. Mâchoire. 1.
e. Lèvre inférieure et palpes labiaux. 1. f. Tarse de la patte antérieure
du mâle.—Hab. la Nouvelle-Guinée.
Nota. On peut consulter, pour les autres espèces de ce genre, un mé-
moire de M. Vander-Linden, sur les Coléoptères de Java , inséré dans
les méinoires de l’Académie de Bruxelles ; le Genera des insectes que
nous publions avec M. Percheron, le Magasin de Zoologie, cl. 1x,
n° 39, dans lequel M. Gory a publié la figure d’une espèce que La-
treille a nommée Th. cyanea. Nous avons aussi donné quelques ob-
servations sur ce genre dans le Voyage autour du Monde de M. le
capitaine Duperrey. Enfin M. Erichson en a publié une espèce de l'ile
de Lucon, sous le nom de Th. coracina (Nova acta, ete., vol. 16, suppl.
p. 219.) dans l’hist, des Insectes recueillis par Meyen, pendant son
voyage autour du monde.
>. S.-G. MEGACÉPHALE. Lat. IV. 360. M. pe LA ca-
ROLINE.
Megacephala carolina. Olix. (Détails)
2. a. Antenne, 2. #. Labre. 2. c. Mandibule. 2. d. Mâchoire et palpes
‘tanches.
INSECTES. 19
maxillaires. 2. e. Lèvre inférieure et palpes labiaux.—Hab. l'Amérique
‘du nord.
Nota. M. Chevrolat a décrit deux espèces de ce genre dans ses Co-
léoptères du Mexique, et M. Delaporte en a donné une espèce de
monographie , dans ses études entomologiques et dans la Revue en-
tomologique de Sibermann. Il faudra aussi consulter le catalogue des
Insectes recueillis au Caucase par M. Menctries, au sujet des mœurs de
la Megacephala Euphratica.
3. Fig. 3. S.-G. TRICONDYLE. Lat. IV. 365. T. APTÈRE.
Tricondyla aptera. Oliv. Lat.
3. a. Son antenne. 5, b. Labre. 3. c. Mandibule. 3. d. Mächoire. 3. «
Lèvre inférieure et palpes labiaux. 3. /. Patte postérieure. 3. g. T'arst
antérieur du mâle.—Hab. la Nouvelle-Guinée.
Nota. On trouve la figure et la description d’une autre espèce voi-
sine dans l’ouvrage d’Eschscholtz, Zoologischer atlas, etc. Fasce, 1, P.
6, pl. 1v, fig. 2.
Æig. 4. S.-G. CTENOSTOME, Lat. IV. 563. C. IcHNEUMON.
Ctenostoma ichneumonea. Déj. Spec.
4. a. Sa lèvre inférieure. 4. b. Son antenne. 4. c. Patte antérieure du
mâle.—Hab. le Brésil.
Fig. 5. S.-G. COLLIURE. Lat. IV. 364. C. mopesrs.
Collèuris modesta. Déj. Spec.
5. a. Sa lèvre inférieure. 5. ». Antenne. 5. c. Patte antérieure du
mâle.—Hab. Java.
Nota. Nous avons publié une jolie espèce sous le nom de C. Bonelli,
dans la partie zoologique du Voyage aux Indes orientales de M. Ch.
Bélanger. M. Erichson en décrit une espèce dans le Voyage de Meyen
cité plus haut.
Fig. 6. S -G. MANTICORE. Lat. IV. 560. M. À TURERCULES.
Manticora tuberculata. De Géer. M. maxillosu.
Hab. le cap de Bonne-Espérance,
Nota. Le nom de Tuberculata a été donné à cet insecte bien avant
celui de Gigantea , que lui a assigné ensuite Thunberg, et celui de
Maxillosa donné en troisième lieu par Fabricius. Les genres Omus
d'Eschscholtz, Amblycheila de Say, et Platychile de Mac-Leay, sont
voisins de celui-ci. Le Platychile pallila de Macleay, est décrit et très
bien figuré dans un ouvrage tout récent de M. Klug, intitulé Jahrbü-
cher der Insectenkunde, etc.,in-8, Berlin, 1834. Le genre Omus, qui
ue se composait que d’une espèce, vient d’en acquérir deux autres
INSECTES. 19
13
Planches
4.
Eiy.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
provenant des montagnes rocheuses, M. Reiche en donne la deserip-
tion sommaire dans la Revue 20ologique, mai 1838, et il les pu-
bliera avec des figures, dans les Annales de la Société Entomologique
de France.
7. S.-G. CICINDELE. Lat. IV. 561. C. À PIEUS GRÈLES.
Cicindela tenuipes. Guér. Déj. Spec.
7. a. Sa tête vue de face.—Hab. la Cochinchine.
Nota. Le genre Cicindèle est aètuellement composé d'un grand
nombre d'espèces : M. le comte Dejean en possède 201 dans sa riche
collection, et l’on peut estimer que celles qui sont possédées ou pu-
bliées par d’autres, élèvent ce nombre à près de 250. M. Chevrolat,
dans les huit fascicules qui ont paru de ses Coléoptères du Mexique,
en décrit vingt espèces, dont deux seulement étaient dans la collection
de M. Dejean. Nous en avons aussi fait connaître quelques-unes dans
le Voyage autour du Monde de la Corvette la Coquille. Nous avons
donné la figure, dans notre Magasin de Zoologie 1835, el. 1x, pl. 131,
d’une espèce décrite par Fabricius, sous le nom de C. guttuta, et qui
offre les formes et le fasciès d’une Thérate ; cette figure a été faite
d’après l'individu même que Fabricius a décrit dans la collection de
Labillardière, L'espèce que M. Barthélemy a publiée dans les Annales
de la Soc. Ent. de France, sous le nom de C. Audouinü, est la C. Lyonniü,
décrite par Vigors, dans le Voyage du capitaine Lyon.
Fig. 8. S.-G. OXYCHEILE. Lat. IV. 360. O. TRISTE.
Fig.
L Oxycheila tristis. Lin. Déj. Spec. (Détails. Tête.)
Hab. le Brésil.
Nota. On connait actuellement huit espèces de ce genre; nous dé-
erivons l’une d’elles dans notre Magasin de Zoologie, c’est l'O. bisi-
gnata. Nob. Elle est longue de 7 à 8 lignes, d’un noir bleuatre, avec
les élytres assez ponctuées , marquées chacune d’une tache fauve trans-
verse; les antennes et les pattes sont noires. Elle habite Demerary et
les bords de l'Essequebo, dans la Guyanne anglaise. Nous avons donné
une monographie de ce genre dans le Dictionnaire pittoresque d’his-
toire naturelle, à l’article Ox YCHEILE,.
TENRE CARABE. (caragus. Lin.)
1, S.-G. ANTHIE, Lat. IV. 567. À. À 10. rACHES.
Anlhia decem-guttata. Lin.
Sa lèvre inférieure et ses mâchoires.—Hab. le cap de Bonne-Espé-
rauce.
Nota. M. Lequicn à publié une bonne monographie de ce genre,
dans notre Magasin de Zoologie (1832, el. 1x, pl. 38 a41).
INSECTES. . 19
Planches.
4. Fig. 2. S.-G. GRAPHIPTERE. Lat. IV. 367. G. moucuEté.
Graphiplerus multiquttatus. La.
2. a. Sa lèvre inférieure et ses mächoires. 2. ?. Extrémité d'une
patte antérieure.—Hab. l'Egypte.
Nota. M. Al. Lefebvre a fait connaître quelques particularités des
mœurs de ces insectes, dans les Annales de la Soc. Entom. de France,
t.1,p. 311. M. Chievrolat en a décrit une jolie espèce sous le nom de
G. femoratus, dans le Magasin de Zoologie (1855, el. 1x, pl. 138).
On connaît actuellement 24 espèces de ce genre.
Fig. 3. S.-G. CASNONIE. Lat. IV. 571. C. pu SÉNÉGAL.
Casnonin senegalensis. St-Faig. et Serv. Encycl.
Hab. Gorée.
Fig. 4. S.-G. BRACHINE. Lat. IV. 569. B. DE 3URINE.
Brachinus Jurinei. Déj. Spec.
Hab. le Sénégal.
Nota. Quand nous avons publié notre planche, en 1829, ce Bra-
chine était le plus grand connu. Nous en décrivons aujourd’hui une
espèce de moitié plus grande, c’est le Br. Debauvu. Nob. Ce géant du
genre est long de 3 centimètres (1 pouce et plus d’une ligne), d’un
beau jaune orangé avec deux larges bandes sinueuses noires , l'une ;
qui est la plus large, placée à la base des élytres, l’autre près de l’ex-
trémité. Il vient des bords de l’Essequebo, dans la Guyane anglaise, et
nous l’avons dédiée à M. Debauve qui l’a découvert, et qui vient de
mourir d’une maladie contractée pendant son pénible voyage dans la
Guyane. M. Chevrolat a fait counaître trois espèces de Brachinus dans
ses Coléoptéres du Mexique.
Fig. 5. S.-G. TRICHOGNATHE. Lat. IV. 374. T. À ÉLYTRES
BORDÉES.
Trichognathus marginipennis. Lai.
5. a. Sa lèvre inférieure et ses mâchoires.—Hab. le Brésil intérieur.
On en connaît une nouvelle espèce.
Fiy. 6. S.-G. GALÉRITE. Lat. IV. 375. G. AMÉRICAINE.
Galerita americana. Déj. Oliv. (Détails.)
6. Lèvre inférieure et mächoires. 6. «. Tarse antérieur du mäle,-
Hab. l'Amérique du nord.
Fig. 7. S:-G. 'ZUPHIE. Lat. IV. 5732. Z.'oporanr.
Zuphium olens. Rossi. (Détaiis.)
r. Sa tête etson corselet,-—Hab, [a France méridionale
26: ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL,
Plancnes.
4. Fig. 8. S.-G. HELLUO. Lat. 375. H. À côres.
Helluo costatus. Lat.
Hab. la Nouvelle-Hollande.
Fig. 9. S.-G. DRYPTE. Lat. IV. 374. D. À cou RouGE.
Drypta ruficollis. Déj. Spec.
Hab. le Sénégal.
Nota. M. Rambur décrit et figure une nouvelle espèce (Drypta in:
termedia) dans la première livraison de la Faune d’Andalousie.
Fig. 10. S.-G. AGRE. Lat. IV. 376. À. SPLENDIDE.
Agra splendida. Lat.
10, a. Tête vue de face. 10. D. Palpe maxillaire isolé. 10. c. Crochets.
des tarses. 10. d. L’un des tarses isolé. —Hab. le Pérou.
Nota. M. Chevrolat en fait connaître deux espèces intéressantes dans.
ses Coléoptères du Mexique. Voir aussi la monographie de ce genre
donnée par M. Klug.
Fig. 11. S.-G. LÉBIE. Lat. IV. 578. L. À TACHES JAUNES.
Lebia flavo-maculata. Guér. Déj. Spec.
11. a. Lèvre inférieure. 11. b. Mâchoire. 11.0. Patte antérieure du
mâle. 11. d. Crochets des tarses.—Hab. le Sénégal.
Nota. M. Lucien Buquet a fait connaître plusieurs espèces nouvelles
dans les Aunales de la Société Entomologique de France. M. Eschs-
choltz a fait un travail sur quelques genres voisins des Lebies , il l’a
publié dans son Atlas Zoologique du Voyage de Kotzebue. M. Che-
vrolat en décrit huit espèces dans ses Coléoptères du Mexique.
M. Rambur, dans sa Faune de l’Andalousie, t. 1, p.25 à 27, forme
un genre SING1LIS, très voisin des Cymindis et composé de deux es-
pèces nouvelles.
3. Fig. 1. S.-G. SIAGONE. Lat. IV. 380.S. D'EUROPE.
Siagona europæa. Déj. Spec.
x. 0..Sa grandeur naturelle,—Hab. la Sicile, où elle est assez com-
mune.
Nota. Nous réservions, pour la décrire, une grande espèce de ce
genre, qui avaitété trouvée près de Cadix, par M. Webb, et que nous
tenions de ce savant botaniste; mais M. Rambur vient de la publier
dans la première livraison de sa Faune de l’Andalousie, sous le nom
de Siagona Lejeanit.
Erg. 2. S.-G. OXYSTOME. Lat. IV. 585. O. DE SAINT-HILAIRE.
Oxystomus Sancti-Hilarii. Lat. Iconogr. R. À
(1829.) — O. grands. Perty. Ins. du Voy. de Spix
Martius.
INSECTES. 21
Planches.
2. a. Son antenne grossie.—Hab. le Brésilintérieur.
3. Fig. 3. S.-G. SCAPTERE. Déj. Lat. IV. 582. S. DE GUÉRIN.
Scapterus Guerini. Déj. Spec.
3. a. Une patte antérieure. 3. 8. Sa tête vue en dessus.—Hab. les
Indes orientales.
Fig. 4. S.-G. ENCELADE. Bon. Lat. IV. 380. E. GÉANT.
Enceladus gigas. Bonelli.
&« a Sa tête vue en dessous , pour montrer que le menton est inarti-
culé et soudé avec la tête.—Hab. à la Guyane anglaise, aux envirous
de larivière Essequebo. Du moins c’est dans cet endroit que M. De-
bauve a trouvé deux individus. L’enceladus lævigatus de M. Dejean, et
une autre espèce du Sénégal, ne sont que de grandes siagona. Comme
nous le démontrons dans la Revue zoologique, avril an 1838.
Fig. 5. S.-G. APOTOME. Hoff. Lat. IV. 388. A. roux.
Apotomus rufus. Oliv.
5. a. Mächoire avec ses palpes. 5. 4. Lèvre inférieure et palpes la-
biaux. 5. c. Grandeur naturelle.—Hab. le midi de la France, l'Italie,
l'Espagne.
Nota, M. Pecchioli, entomologiste de Florence, a trouvé dans ce
pays, une nouvelle espece qu’il a publiée daus les Annales de la Société
Entomologique de France.
Fig. 6. S.-G. DYSCHIRIE. Bon. Lat. IV. 386. D. THORACIQUE.
Dyschirius thoracicus. Fabr.
Sa patte antérieure.—Hab. l’Europe.
Fig. 7. S.-G. MORION. Lat. IV. 386. M. sIMPLE.
Morio simplex. Déj. Sp.
Hab. Cayenne.
Fig. 8. S.-G. ACANTHOSCÈLE. Lat. IV. 383. A. RUFICORNE.
Acanthoscelis ruficornis. Fab.
8. a. L’une de ses jambes intermédiaires vue en dedans.—Hab. le.
cap de Bonne-Espérance.
Fig. 9. S.-G. OZÈNE. Lat. IV. 386. O. DE ROGER.
Ozœna Rogeri. Déj. Sp.
Son antenne grossie.—Hab. Cayenne.
Nota. M. Delaporte en décrit trois espèces nouvelles dans ses études
entomologiques, livr. 1, p. 54-55.
22 ICONOGRAPHIE DU, RÈGNE ANIMAL,
Planches.
3. Fig. 10.S.-G. DITOME. Bon. Lat. IV. 387. D. viorer.
Ditomus cyaneus. Oliv.
Nota. C’est par erreur qu’on a gravé, dans quelques exemplaires,
le nom de D. wiolaceus. Lat., pour désigner cette espèce.
Fig. 11.S.-G. ARISTE. Bon. Lat. IV. 387. À. CALYDONIEN.
Aristus calydonius. Fab.
Sa tête grossie.—Hab. le midi de la France.
Fig. 12.S.-G. CYCLOSOME. Eat. IV. 394. (Note.) C. FLEXUEUX.
Cyclosomus fleruosus. Fab. (Scolytus.)
12. a. Thorax vu en dessous pour montrer le sternum. 12. b. Une
patte antérieure avec son tarse dilaté au dehors. 12. ce. Mächoire.—
Hab. les Indes orientales.
D. Fig. 1. S-G. HARPALE. Bon. Lat. LV. 390. H. rRICOLORE.
Harpalus tricolor. Gruér.
1. a. ei 1. à. Tarses antérieur et intermédiaire, grossis. Cet Har
pale a la tête, le corselet et l’écusson d’un rouge cuivré très brillant
en dessus, couverts de points enfoncés très serrés. Les élytes sont d’un
beau vert, couvertes de points enfoncés très rapprochés, avec neuf
stries lisses et étroites. Les antennes sont brunes avec le premier ar-
üicle ferrugineux. Le dessous et les pattes sont noirs. On nous à as-
suré que c’est l’Harpalus fulgens du catalogue de M. Dejean.—Hab. le
Brésil.
Fr4. 2. S.-G. TRIGONOTOME. Déj. Lat. IV. 398. (Note.) T.
INDIEN.
Trigonotoma indica. Brullé. Hist. nat. des Ins. Buf .
de Pillot, t. IV bis, p. 355.
2.a. Son menton grossi.—Hab. le continent de l’Inde.
Nota. Nous avions rapporté cette espèce à l’'Omasœus œiridicollis
de Mac-Leay (Annulosa Jav. Ed. Lequien, p.115); mais M. Brullé
ayant pu comparer un plus grand nombre d'individus, a reconnu que
celui de Mac-Leay est toujours plus petit, et ne se trouve qu'à Java.
Fig. 5. S.-G. FÉRONIE. Lat. IV. 395. F. DE NAVARRE.
Feronia (Percus) Navarica. Dej. Sp.
Son élytre.—Hab. l'Espagne.
Fig. 4. Feronia (omaseus) melanaria. Wlig.
Son élytre. 4. a. Tarse antérieur grossi.—Hab. toute la Fraace.
Fig. 5. S.-G. CÉPHALOTE. Bon. Lat. IV. 398. C. À PiEn:
ROUGES,
INSECTES. 23
Planches.
Cephalotes rufipes. Lat.
Hab. Smyrne. M. Carcel l’a trouvé dans ce pays.
6. Fig. 6. S.-G. PATROBE. Meg. Lat. IV. 407. P. RUFIPÉDE.
Patrobus rufipes. Fab.
Son tarse antérieur.—Hab. le nord de l’Europe.
Fig. 7. 8.-G. MORMOLYCE. Hag. Lat. IV. 400. M. reurrre.
Mormolyce phyllodes. Hagenbach.
7. a. Menton et lèvre inférieure. 7. 2. Labre. 5. c. Mandibule, 7. d.
Mâchoire.—Hab. Java.
Fig. 8. S.-G. ZABRE. Clairv. Lat. IV. 592. Z. Bossu.
Zabrus gibbus.: Fab. (Détails.)
8. a. Patte antérieure. 8. b. Mâchoire.—Hab. toute l'Europe.
Fig. 9. S.-G. SPHODRE. Clairv. Lat. IV. 400. S. rERRICOLE.
Sphodrus terricola. Payk.
Son antenne.—Hab. en Europe, aux environs de Paris.
Fig. 10. Patte antérieure de la Feronia (Steropus) Hotlen-
tota. Oliv.
Nota. M. de Chaudoir, dans une lettre à M. Chevrolat, l’informe
qu’il vient d'établir le nouveau genre Chalcochrous avec le Steropus
lœvis d’Illiger qui vient du Cap, et qui se distingue parce qu'il n’a pas
de dent bifide au menton.
Fig.11.S.-G. LICINE. Lat. IV. 405. L. Des cHamps.
Licinus agricola. Oliv.
Son farse antérieur. 1 1. 4. Sa tête.—Hab. la France méridionale.
Fig.12.8.-G. LORICÈRE. Lat. IV. 407. P. PILICORNE.
Loricera pilicornis. Fab.
Sa tête.—Hab. les environs de Paris ct la Laponie.
Fig. 13. S.-G. MICROCÉPHALE. Lat. IV. 406. M. À cor Dé-
PRIMÉ.
Microcephalus depressicollis. Déj. Sp.
15. a. Son tarse antérieur.—Hab. le Brésil.
Nota. Latreille a indiqué ce genre sous le nom que nous Jui conser-
vons ici, dans ses familles naturelles du Règne animal (1825). Il a
changé ce nom en celui de Cynthia, dans la dernière édition du Règne
animal, sans en donner de raisons, en sorte que son changement n’a
pas été suivi, et que M. Dejean à eu raison en adoptant le premier nom,
ce qui a été imité par M. Brullé, dans l’Hist. nat. des Ins. des suites à
Buffon du libraire Pillot. Quant au nom de l'espèce, Latreille à eu
24 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Planches.
encore tort de le changer, car M. Dejean l'avait publié en 1828,
et Latreille ne nous a donné les matériaux de notre planche qu’en
1829.
6. Fig.14.S.-G. PANAGÉE, Lat. IV. 407. P. ÉLYTRES EN FEU.
Panagœus fulgipennis. Lat. Iconogr.R. A. (18209.)
Syn. Eurysoma fulgidum. Déj. Sp. t. v. p. 595.
Brachygnathus oxigonus. Perty.Voyage de Spix
et Martius. [ns. 7. pl. r1. fig. 3.
14. u. Palpe maxillaire externe.—Hab. l’intérieur du Brésil.
Nota. M. Perty dans la partie entomologique du Voyage de Spix et
Martius au Brésil de 1817 à 1820, a fondé, avec une espèce voisine de
celle-ci, le genre BRACHYGNATHE, qui a été adopté par M. Brullé, dans
son Hist. nat. desIns. (Paris, Pillot, 1854). M. Dejean avait établi, en
1831, dansle t. v de son species, le même genre sous le nom d'Eurysoma ;
mais le nom donné par M. Pery, ayant l’antériorité de publication, a dà
être adopté. Quant au nom spécifique assigné par Latreille, nous croyons
qu’il est juste de le conserver, et que M. Dejean a commis une erreur en
ne prenant pas connaissance de notre planche, qui a parutrois ans avant
la publication de son species. Il faudra donc nommer cet insecte Bra-
chygnathus (Perty). Fulgipennis. Latr. On trouve l'indication des quatre
espèces qui composent ce genre, dans les Etudes Entomologiques de
M. Delaporte, 1"° livraison p. 86. Ce sont les Br. fulgidipennis. Lat.;
Muticus. Perty (Nitidipennis. Dej.) ; Festivus. Dej., et Minutus. Perty.
Fig. 15.S.-G. OMOPHRON. Lat. IV. 416. O. suTuRAL.
Omophron suturalis. Guér. Sp. N. (1829.) Syn.
Omophron capense. Gory, An. Soc. Ent. 1. 2. p.
212. (1833.)
Jaune; bord postérieur de la tète, milieu du corselet et suture,
jusqu'aux deux tiers postérieurs des élytres, d’un vert noirâtre.
15. a. Sa grandeur naturelle.—Hab. le cap de Bonne-Espérance.
Nota. M. Chevrolat en a décrit deux espèces du Mexique.
7. Fig. 1. S.-G. SPHÆRODERE, Déj. Lat. IV. 410.8. À cou BrIL-
LANT.
Sphaeroderus nitidicollis. Chevr. Nov. Sp. (1829.)
1. a Sa tête vue en dessus. 1. 2. Patte antérieure. 1. c. Patte postée
rieure.
Il est de la grandeur du Cychrus attenuatus de Fab. et lui ressemble
assez. Tête d’un noir violacé; palpes noirs, le dernier article des 1e-
INSECTES. 25
Planches.
biaux et des maxillaires roux à l'extrémité; mandibules d’un roux
clair ; antennes d’un brun noirâtre terne; les quatre premiers articles
noirs, sur le premier et aux deux tiers de sa longueur en dessus, est un
point muni d’un poil; corselet violacé, très brillant, lisse en dessus
jusqu’au-delàa du milieu, longitudinal, élargi aux côtés antérieurs, re-
bordé, sillonné latéralement et d’une couleur verdâtre près du bord;
base bleuâtre , fortement ruguleuse ; une large dépression en avant,
entre la ligne dorsale et la marge, avec de gros points près de celle-ci;
élytres, ovalaires, plus arrondies que chez le Cychrus, carénées sur l’é-
paule, à fond ruguleux, ayant environ seize lignes formées par des
côtes ou des tubercules oblongs très lisses et d’un cuivreux très poli.
Chaque étui a les 3, à et 8° lignes avec de plus gros tubercules , sur-
tout près de l'extrémité; épipleures violacés, granuleux et ponctués ;
dessous du corps et pattes noirs ; les tibias des pattes médianes ont des
poils roux sur les bords postérieurs; tarses antérieurs à premier article
très arrondi et dilaté. Mâle.
Ce bel insecte a été trouvé à Terre-Neuve, par M. Charles Luezot,
capitaine de frégate, et il m'a été donné par M. Luczot père, qui ne
possédait que ce seul exemplaire. (Chevrolat.)
7. Fig. 2. S.-G. CALOSOME. Web. Lat. IV. 413. C. À ÉLYTRES
ROUSSES.
Calosoma rufipenne. Dej. Sp.
Hab. l’île de San Lorenzo, au Pérou, en face et près de Lima. On
en connaît trois espèces du Mexique, décrites par M, Chevrolat,
Fig. 5. S.-G. CYCHRE. Fab. Lat. IV. #09. C. D'ITALIE.
Cychrus italicus. Bonelli.
Hab. les environs de Turin et toute l'Italie.
Nota. M. Eschscholtz a publié la description d’une fort belle espèce
de ce genre, dans l’atlas Zoologique du Voyage de Kotzebue (1829),
sous le nom de Cychrus wentricosus, tab. 25, fig. 1. Il l’a trouvé en Ca-
lifornie. La larve du C. rostratus, est publiée par M. Herr.
Fig. 4. S.-G. PAMBORE. Lat. IV. 409. P. ALTERNANT.
Pamborus alternans. at.
Hab. la Nouvelle-Hoïilande.
Nota. M. Gory, qui possède à Paris une des plus belles collections
de Coléoptères, a publié une monographie de ce genre dans notre
Magasin de Zoologie, année 1856, cl. 1x, pl. 166 et 167. Il eu décrit
cinq espèces toutes de la Nouvelle-Hollande.
Fig. 5. S.-G. POGONOPHORE. Lat. 414. P. SPINIBARRE.
INSECTES. 20
Planches.
ECONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAI.
Pogonophorus spinibarbis. Fab.
Sa tête vue en dessus.—Hab. l’Europe.
7. Fig 6. S.-G. PELOPHILE. Déj. Lat. IV. 416. P. BORÉALE.
FEg. 7.
Pelophila borealis. Fab.
Tarse antérieur d’un mâle.—Hab. la Suède.
Nota, M.Chevrolat nous apprend que M. le comte de Manerrheim, dans
un mémoire intitulé : Observations sur les Insectes publiés par
David Hummel, a donné une monographie de ce genre; il en men-
tionne cinq espèces qui sont : 1° P. borealis avec trois variétés ; 20 P.
Gebleri, de la Sibérie; 30 P. Eschscholtzi, d'Unalaschka; 4° P. mar-
ginata, et 50 P. elongata, toutes deux du Kamtschatska.
S.-G. CARABE. Lin. Lat, IV. 4rr. C. RUTILANT.
Carabus rutilans. Lat. Déj. Sp.
5. a. Son labre.—Hab,. les Pyrénées.
Nota, M. Heer a publié récemment (1856) un mémoire sur les larves
de plusieurs espèces de Carabes de Suisse, il donne des descrip-
tions et de bonnes figures accompagnées de détails de celles des
Carabus auro-nitens , depressus et hortensis.
On sait que les larves de ces insectes, si communs autour de Pari,
n’avaient pas encore été étudiées. M. de Castelnau a cependant observé
dernièrement une larve voisine de celle du Procrustes coriaceus, qu’il
regarde comme la larve du Carabus hortensis; mais à] n’a pas poussé son
observation assez loin pour qu’on puisse lui accorder de l'importance; il
a fait a ce sujet une communication à la Société Entomologique, dans sa
séance du 5 juillet 1837; cette note est consignée, en huit ou dix li-
gnes, au bulletin entomologique publié à la fin du troisième trimestre
de 1837 des Annales de cette société, lequel a paru en février 1838.
M. Chevrolat a fait connaître, dans notre Magasin de Zoologie,
année 1836, cl. 1x, pl. 170, une belle espèce, le Carabus basilicus,
trouvée dans l’île de Porto-Rico, l’une des Antilles. Le seul fait de
l'habitat de cette espèce est déjà très curieux, car l’on connaît très
peu d'espèces de Carabes proprement dits des parties chaudes de
PAmérique; mais ce qui rend cette publication autrement intéres-
sante, c’est qu’elle a porté M. Chevrolat à reconnaitre une erreur
des auteurs , au sujet du Cerabus splendens de Fabricius. En effet, cet
auteur dit que son espèce se trouve à la Jamaïque, ce qui fait penser,
avec raison , à M. Chevrolat que l’on a pu faire erreur en transmettant
le nom de splendens à l'espèce des Pyrénées, que tout le monde dési «
gne ainsi et qui devrait alors prendre un autre nom.
M. de Cristophoris, qui vient d’être enlevé à la Science par une
Planches
7. Fig. s.
INSECTES. “7
mort prématurée, a publié, dans le Magasin de Zoologie, 1837, el. 1x.
pk 181 à 183, la description de plusieurs beaux Carabes provenant du
Bosphore et de quelqnes points de l’Asie-Mineure. Mais ces espèces
étaient déjà décrites par M. Ménétries qui les avait cédées à condition
qu'on ne les publierait pas avant lui. Enfin nous signalerons une
belle espèce propre à la Chine Car. prodigus, Erichson, que ce savant
a publiée dans la Zoologie du voyage de Meyen citée plus haut.
S.-G. PELECIE. Kirby. Lat. IV. 406. P. À PrEDS BLEUS.
Pelecium cyanipes. Kirby.
8. a. Tarse antérieur du mâle. 8. b. Tarse postérieur, 8. c. Palpe
maxillaire.—Hab. le Brésil.
Nota. M. Al cide d'Orbigny a découvert une autre espèce de ce genre
dans l’intérieur de l'Amérique , elle sera publiée dans son grand ou-
vrage sur ce pays. Il y en a une troisième décrite et figurée dans notre
Magasin de Zoologie, année 1851. Insectes, pl. 23. C’est notre Pele-
cium refulgens qui vient aussi du Brésil.
Fig.o.S.-G.MASORÉE. Ziegl.Lat.IV.420.(Note.)M.DEWETTERHAL.
Masoreus Wetterhalii. Gyll.(1815.) Sturm. Deutsch.
Faun. (1825.)
9. a. Sa tête vue en dessus. 9. d. Jambe et tarse antérieurs. 9. c.
Tarse postérieur.—Hab. les environs de Paris. Rare.
Nota. On a oublié d'indiquer la grandeur natureile dans plusieurs
exemplaires de nos planches. Cet insecte est long de deux lignes et
demie et large d’une ligne. C’est à tort que nous avons indiqué cette
espèce sous le nom de Masoreus luxatus. Dej. Sp., car elle avait été
décrite bien avant par Gyllenhall, sous le nom d’Harpalus FF'etterhalii
dans son excellent ouvrage intitulé : Insecta suecica, troisième partie
1813. Sturm a commis la mème erreur en 1823, en donnant à cet in-
secte le nom de Trechus laticollis, dans sa Faune germanique. Fnfin
ce n’est qu’en 1828 que M. le comte Dejean lui a donné un troisième
nom. Actuellement nous lui restituons celui qu'il doit conserver
comme étant le plus antérieurement publié,
M. Chr, Zimmermann a donné une monographie de ce genre dans
le Faunus de Gistl, Munich, 1832, deuxième cahier, p. 119. Il en dé-
crit sept espèces (traduit par Sibbermann, Rev. ent., t. 2, p. 253.)
M. Gray a publié plusieurs genres nouveaux de Carabiques, et un
assez grand nombre d’espèces intéressantes, dans l'édition anglaise du
Règne animal où toutes nos planches ont été copiées et malheureuse-
ment fort mal; les nouveautés que nous signalons se tronvent figu-
rées dans quelques planches originales que l’on doit au talent bien
connu de notre ami M. Westwood,
28
Planches,
am
=
ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL.
On consultera aussi un mémoire très important de M. le eomte
de Mannerrheim, sur quelques genres et espèces de Carabiques; ce mé-
moire est inséré dans le n, 2 du Bulletin de la Soc. imp. des Natura-
listes de Moscou, année 1837.
Une monographie des Carabiques du département du Puy-de-Dôme,
par feu M. Baudet Lafarge. L
Un Synopsis des espèces nouvelles d'insectes du Népaal, par M. Hope,
inséré dans le premier cahier du Zoological miscellany, par M. Jobe
Edward Gray, Londres 1831.
Un essai sur les insectes de Java et des îles voisines, par feu Vander-
Linden, Bruxelles 1829; les Cléoptères du Mexique, par M. Chevrolat,
et les Transactions de la Société Zoologique, celles des sociétés En-
tomologiques de Londres et de France, la Revue et le Magasin zoolo-
giques, ainsi qu’une foule d’autres travaux qu’il serait trop long de
citer ici,
GENRE DYTIQUE. (pyricus. Lin.)
S.-G. DYTIQUE. Lin. Lat. IV. 424. D. DE LHERMINIER.
Dyticus Lherminierii. Chevrolat.
Cette belle espèce nous a été communiquée par M. Chevrolat er
1830. Elle appartient au genre Cybister fondé et publié par Curtis,
genre auquel correspond celui de Frochalus proposé par Eschscholtz.
mais non publié. Voici la description que M. Chevrolat en a faite :
C’est l’un des plus grands de ee genre, après le Dytiscus Immar-
ginatus de Fabricius. Le dessus est d’un vert olive et le dessous
noirätre avec un peu de couleur de poix sur l'abdomen. Mais la
lèvre, le chaperon, le bord du corselet et celui des élytres au-
dessus de la marge, sont d’un jaune plus ou moins rougeûtre, les
pattes , qui sont noires, ont les parties suivantes d’un marron clair,
savoir : 1° aux antérieures, l’appendice, l’extrémité de la cuisse , la to-
talité du tibia et les trois premiers articles du tarse, dans le mäle,
qui sont réunis et forment un disque, sont de couleur plus foncée;
2° aux médianes, l’appendice avec le tiers terminal de la cuisse; 3c
aux natatoires, le côté postérieur du tibia. Sur la tête entre les yeux, il
y a deux fossettes ovalaires, pointillées dans leur profondeur, le corselet
a, au-dessous du bord antérieur,un sillon cintré, interrompu; sur le bord
postérieur existent des rides longitudinales, courtes et assez distantes,
ét sur la bordure jaune latérale sont des groupes de points plus ou
moins agglomérés ; chez le mâle seulement, l'abdomen offre sur les
troisième et quatrième segmens, une petite tache rouge qui est limitée
au bord. Chäque étui a, comme d'ordinaire, trois rangées de points, les
INSECTES. 29
Pianches.
deux internes en ont un nombre plus grand ; la première est située
à environ un quart de la marge; la deuxième vers le milieu, et la
troisième sur la bordure, mais au-delà du milieu elle la quitte pour
se continuer sur l’élytre.
Cet Hydrocanthare m'a été envoyé par mon ami Ferdinand Lher-
minier, docteur-médecin très célèbre, habitant de la Guadeloupe, Il
vient des environs de la Pointe-àa-Pitre (Chevrolat).
1.a, b, Tarse antérieur du mâle vu en dessus et en dessous.—Hab.
la Guadeloupe. '
Nota. Cet insecte a été nommé, long-temps après la publication de
notre planche, Trochalus ellipticus. Dej. Cat. Il porte ce nom dans la
collection de tous les amateurs qui n’ont pas voulu se donner la peine
de consulter les livres. M. Delaporte l’a cependant décrit sous le nom
de Cybister Lherminierit, dans ses Etudes entomologiques , 2° livrai-
son, page 99.
8. Fig. 2. S.-G. AGABE. Leach. Lat. IV. 425. A. À ANTENNES
EN SCIE.
Agabus serricornis. Payk.
Sa tête grossie.—Hab. la Suède.
Fig. 3. S.-G. COLYMBÈTE. Clairv. Lat. IV. 426. C. À peux
PUSTULES.
Colymbetes bipustulatus. Lin.
Sa patte antérieure.—Hab. la France.
Fig. 4. S.-G. HYDROPORE. Clairv. Lat. IV. 427. H. PLANE.
Hydroporus planus. Fab.
4. a. Sa patte vue de profil. 4.2. Tarse vu en dessus.—Hab. l’Europe.
Fig. 5. S.-G. HYGROBIE. Lat. IV. 426. H. DE HERMANN.
Hygrobia Hermanni. Fab.
5. a. Son antenne. 5. Ë. Tarse antérieur en dessus. 5. c. Id. dessous.
—Hab. l’Europe.
Nota. C’est à tort que les auteurs ont donné à ce genre les noms
d'Aygrobia et d’'Hydrachna, suivant M. Brullé, il faut lui restituer
celui de Pelobius que Schonherr lui avait appliqué, et nommer l’es-
pèce Pelobius Hermanni.
Fig. 6. S.-G. NOTÈRE, Clairv. Lat. IV. 427. N. cLavicoRNe.
Noterus clavicornis. Degéer. (N. crassicornis. Lat.
Genera.)
6. a. Son antenne. 6. D. Patte antérieure vue en dedans, à. c. Id,
en dehors.—Hab. toute l'Europe.
30 ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAÏi,
Planches.
8. Fig. 7. S.-G. HALIPLE. Lat. IV. 428. H. ÉLEVÉ.
Haliplus clevatus. Panz.
7. a. Son abdomen vu en dessous. 7. c. Palpe maxiliaire, 7. d. au-
tenne,—Hab. la France.
GENRE GYRIN. (cyriNus. Geoff) Lat. IV. 428. G. siz-
LONNE.
Gyrinus sulcatus. Wied. Germ. Mag. Entomol.
t: EVA p. ro.
8. a. Mandibule et mâchoire avec un seul palpe. 8. b. ce. Antenne.—
Hab. le Brésil.
Nota. Cet insecte forme le type du sous-genre Enhydrus, établi par
M. Delaporte dans ses Etudes entomologiques, 2° livraison, page 110,
et adopté par M. Brullé dans l'Histoire naturelle des [nsectes, édition
de Pillot, t. v, p. 237. C’est aussi V’Epinectus sulcatus. Déj. Cat.
On devra consulter, pour l’étude des Hydrocanthares, l'Iconogra-
phie des Coléoptères d'Europe par M. le comte Dejean et Ch. Aubé,
ouvrage dans lequel ce dernier entomologiste a été chargé du travail
relatif à cette grande famille.
SECONDE FAMILLE. — LES BRACHÉLYTRES.
GENRE STAPHYLIN. (srapnyzinus. Lin.)
9, fig. 1. S.-G. OXYPORE. Fab. Lat. IV. 453. O. roux.
Oxyporus rufus. Lin.
1. a, Sa tête vue de.face. 1. d. Un tarse antérieur.—Hab. les environs
de Paris.
Nota. L'Oxyporus maxillosus, que l’on ne connaissait que d’Alle-
magne , se trouve aussi en France, non loin de Paris. Dans une ex-
cursion que nous avons faite dans la forêt de Compiègne, avec M. Che-
vrolat, nous avons pris plusieurs individus de cette espèce.
Fig. 2. S.-G. ASTRAPÉE. Grav.Lat. IV. 435. À. DE L'ORME.
Astrapœus ulmineus. ON. Fab.
Sa tète vue de face.—Hab, la France. Rare.
Fig. 3. S.-G. STAPHYLIN, Lin. Fab, Lat. IV. 454. S. DE Ta-
TARIE,.
INSECTES. 31
Planches.
Staphylènus tataricus. Pallas. Iter. t. IL. app.
p- 30.
3. a. Tarse antérieur. 3. b. Tête vue de face.—Hab. la Tatarie.
Nota. M. le comte de Mannerrheim, dans un mémoire fort impor-
tant intitulé : Précis d'un nouvel arrangement de la famille des Braché-
lytres (Mém. de St-Pétersb., t. 1, 1830), a formé avec cet insecte un
genre propre qu’il nomme Physetops.
Le S.-G, Emus de Leach ‘comprend beaucoup d’espèces propres à
notre pays; nous avons trouvé à Fontainebleau et à Compiègne, dans
une excursion faite avec M. Chevrolat, l’Emus chloropterus de Fab.
qui n’avaitencore été observé qu’en Autriche. Cet insecte est fort
rare.
9. Fig. 4. S.-G. LATHROBIE. Grav. Lat. IV. 455. L. ALLONGÉ.
Lathrobium elongatum. Lin.
4. a. Sa tête vue de face.—Hab. l’Europe. Paris.
Fig. 5. S.-G. PEDÈRE. Fab. Lat. IV. 436. P. À coc ROUGE.
Pœderus ruficollis. Fab.
5. a. Son tarse antérieur.—Hab. les environs de Paris.
Fig. 6. S.-G. PROCIRRE. Lat. IV. 456 (Note). P. DE LEFERVRE.
Procirrus Lefebvrii. Lat.
6. a. Sa tête. 6. b. Tarse antérieur. 6. d, Palpe maxillaire.—Hab.
la Sicile,
Nota. M. Delaporte a donné une nouvelle description de cet insecte
dans ses Etudes entomologiques, 2° livraison, p. 123.
Fig. 7. S.-G. EVAESTHÈTE. Grav. Lat. IV. 437. E. RUDE.
Evæsthetus scaber. Gray.
Sa tête vue en dessus.—Hab. l’Europe.
Fig. 8. S.-G. STÈNE. Lat. IV. 437. À DEUX POINTS.
Stenus biguttatus. Lin.
8. a. Sa tête vue de face. 8. à. Mâchoire. 8. c. Menton et lèvre
inférieure. 8. d. L’un des palpes labiaux isolé. 8. e. Tarse antérieur.
—Hab. les environs de Paris.
Nota. Dans ce genre, la languette a la propriété de s’allonger beau-
coup bors de la bouche, quand on presse l'animal entre les doigts.
Nous avons les premiers observé ce fait, avec notre malheureux ami
Carcel, il y a déjà fort long-temps, mais sans le publier. M. Thion d’Or-
léans a fait depuis la même observation et l’a insérée dans les Annales
de la société entomologique de France, t. 1v, p. 153, pl. 3, B. Mais
Curtis en avait eu connaissance avant, car on voit la lèvre inférieure
32 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Planches.
très prolongée, dans la figure qu'il a donnée Stenus Kirbii à la planche
164 de son British entomology.
9. Fig. 9. S.-G. STILIQUE. Leach. Lat. IV. 456.S. DE LATREILtE.
Stilicus Latreillii. Leach.
Son tarse antérieur.—Hab. l'Amérique boréale,
Fig. 10. S..G. OXYTÈLE. Grav. Lat. IV. 458. O. TRICORNE.
Oxytelus tricornis. Grav.
Sa tête et son corselet. 10. a. Patte antérieure. 10. . Palpe maxil-
laire.—Hab. Paris, rare.
Nota. Cet insecte appartient au sous-genre Bledius de Leach.
Fig. 11. S.-G. OSORIUS. Leach. Lat. IV. 438. O. pu Brésis.
Osorius Brasiliensis. Guér.
11. a Sa tête. 11. D. c. d. Ses pattes.—Hab. Rio-Janeiro.
Nota. Latreille a donné une description de cette espèce dans les
Annales du Muséum, t. 1, p. 86. M. Delaporte (Etudes entomologiques
p. 131) dit qu’elle semble ne différer de l'O. ater de Perty, que par
l'absence des cornes de la tête, et que si ce caractère n’est que sexuel,
notre insecte pourrait n'être que la femelle de l'O. ater de Perty.
Fig. 12.S.-G. ZIROPHORE. Dalm. Lat. IV. 438.2. BICORNE.
Zirophorus bicornis. Oliv..
12. a. Patte antérieure grossie.—Hab. la Colombie,
Nota. C’est à tort que nous avons fait graver, dans quelques exem-
plaires , le nom de Z. striatus, Leach. Voir les Etudes entomologiques
de M. Delaporte, p. 126.
Latreïlle a eu tort d'adopter le nom de Zirophorus donné à ces in-
sectes par Dalmann; car Gravenhorst avait déja établi ce genre sous le
nom de Piestus qui doit lui être restitué.
10. Fig. 1. S.-G. PROGNATHE. Lat. IV. 439. P. RUFIPENNE.
Prognathus rufipennis. Blondel.
Sa tête grossie.—Hab. les environs de Versailles.
Nota. M. Blondel a donné un mémoire sur cet insecte dans les An-
pales des Sciences naturelles, t. 10, p. 412, pl. 18, fig. 14-15.
M. Curtis figure, sous le nom de Siagonum quadricorne, pl. 23, une
espèce différente, dans son Bristish entomology.
Fig. 2. S.-G. COPROPHILE. Lat. IV. 459. C. RUGUEUX.
Coprophilus rugosus. Grav.
2. a. Une de ses pattes antérieures.—Hab. l'Europe.
Fig. 5. S-G. LESTÈVE. Lat. IV. 459. L. DE DEUX COULEURS.
Lesteva dichroa. Lat. Grav.
INSECTES. 33
Planches.
Hab. l'Europe.
10. Fig. 4. S.-G. MICROPÉPLE. Lat. IV. 440. M. TEssERULA.
Micropeplus tesserula. Curtis. Brit. Entom. n° 204.
4. a. Sa tête.— Hab. la France et l'Angleterre.
Nota. Nous n'avions pas reconnu que cet insecte était publié: par
Curtis quand nous avons donné notre planche, et nous l’avons nommé,
avec M. Dejean, M. Maillei. Cet insecte doit être placé près des Niti-
dules et des Cercus.
Fig. 5. S.-G. ALEOCHARE. Lat. IV. 440.A. CANAL ICU LÉE.
Aleockara canaliculata. Fab.
5. a. Tarse antérieur. 5. b. Tarse postérieur.—Hab. les environs de
Paris et toute l’Europe.
Fig. 6. S.-G. LOMÉCHUSE. Lat. IV. 44r. L. PARADOXE.
Lomechusa paradoxa. Grav.
6. a. Sa tête.—Hab. la France, dans les fourmilières.
Nota. Nous en avons trouvé un individu près de Paris, sur la route
de Chatillon, il était tenu par plusieurs fourmis qui s’efforcaieni de le
faire rentrer dans leur trou, sans pour cela lui faire de mal. Il est
probable que cet insecte est de quelque utilitéaux fourmis, et que ses
Labitudes ont des reiations avec celles de ces Hyménoptères, comme
cela doit avoir lieu pour les Clavigers, pour plusieurs autres espèces
que l’on ne trouve qu’en société avec elles, et pour le Brentus italicus
qui vit aussi avec une grosse fourmi dans les troncs des arbres, sui-
vart une observation de M. Pecchioli, M. Chevrolat , dans un mémoire
surle ‘genre Myrmechixenus (Revue, Ent.t, 3 p. 263) a présenté des
observations très intéressantes sur les Insectes qui vivent dans les four-
milières.
Fig. 7. S.-G. OMALIE. Latr. IV. 459. O. BLATTOIDE.
Omalium blattoides. Gray.
7. a. Sa tête.—Hab. les environs de Paris.
Fig. 8. S.-G. TACHINE. Lat. IV./4/41: T. LuNuLÉ.
Tachinus lunulatus. Lin. (Atricapilius. Fab.)
8. a. Un de ses palpes maxillaires —Hab, les environs de Paris,
dans les champignons.
Fig. 9. S.-G. TACHYPORE. Lat. IV. 442. T. Borné.
Tachyporus marginatus. Gray.
9. @&. Palpe maxillaire.—Hab. Paris.
INSECTES 21
34
Planches,
À SON GC PRE 1
Fig. 4.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
TROISIÈME FAMILLE. — LES SERRICORNES,.
GExrR£ BUPRESTE, (Burresris. Lin.)
S.-G. RICHARD. Lat. IV. 446. R. BicoLores.
Buprestis bicolor. Fab.
Nota. Il appartient au genre Chrysochroa de la Monographie de
MM. Gory et de Laporte comte de Castelnau. Viedmanr lui avait
donné le nom de B. heros.
RüicHARD GÉANT. (Détails).
Buprestis gègas. Lin.
2. Sa tête. 2. a. Menton et lèvre inférieure avec les palpes labiaux.
2. b. Mandibules, 2. c. Mächoire. 2. d. Tarse antérieur. 2. e. Un des ar-
ticles des tarses vu en dessous et très grossi.—Hab. l'Amérique méri-
dionale.
Nota. Cetinsecte appartient au genre Euchroma de Serville. M. Gory
a recu la larve de cette espèce, il la fera connaître dans sa Monographie
des Buprestides. M. le comte de Mannerrheim vient de décrire une
seconde espèce voisine de celle-ci sous le nom d’£. Colombica, dans
l’'énumération des Buprestides de sa collection (1838).
RICHARD DE LANGSDORF.
Buprestis Langsdorfii. Klug.
Hab. le Brésil.
Nota. C'est à tort que nous avions fait graver le nom de B. rubri-
pennis sur plusieurs de nos planches; nous avons reconnu depuis que
cette espèce est décrite par M. Klug, dans les Nova acta acad. cæs.
L. C. naturæ curiosorum, vol. x11, p.2, tab. xx, fig. 3, sous le nom que
nous lui restituons. Elle appartient au genre Pæcilonota d'Eschscholtz.
RICHARD ROUILLE.
Buprestis ochreata. Oliv.
Hab. Madagaicar.
Nota. Comme Olivier assigne le Sénégal pour patrie à son
B. ochreata, nous avions pensé qu'il n’était pas le même que celui
que nous avons figuré sous le nom de B. Lalandi; mais l’on s’est as-
suré depuis que la localité indiquée par Olivier était erronée et nous
nous empressons de rejeter le nom que nous avions donné à son
B. rouillé. Cet insecte appartient au genre Buprestis proprement dit.
Le genre Bupreste de Linnée, ou les Richards de Latreille, a
INSECTES. 35
Planches
été étudié par MM. Schonherr, Eschscholtz, Serville, Solier, Spincla,
et enfin par M. Gory et Laporte de Castelnan ; actuellement il est par-
tagé en quarante-quatre sous-genres, et forme le sujet d’une belle
fonographie publiée par ces deux entomologistes.
Nous avons fait connaître des Buprestes nouveaux, dans notre
Magasin de Zoologie; plusieurs proviennent de Madagascar et ont ét“
publiés par M. Klug, sous d’autres noms, après que notre journal avait
paru. Nous n’indiquerons pas ici la synonymie de ces espèces, nous
laissons ce soin à MM. de Castelnau et Gory, auteurs de la Monogra-
phie des Buprestides qui se publie chez M. Duménil, libraire à Paris.
Nous avons encore décrit quelques belles espèces de Buprestes
dans la Zoologie du Voyage autour du Monde de la corvette la Co-
quille; et M. Chevrolat.en a fait connaître quelques-unes dans ses Co-
léoptères, du Mexique, et dans la Revue zoologique, avril 1838.
Enfin, M. Aubé a étudié avec soin les métamorphoses du Buprestis
(agrilus) aéridis; 11 a publié son travail dans les Annales de la Société
entomologique de France, t. vr, p. 180, pl. 8, fig. 6-7-8. M. Gory nous
apprend qu’il y a erreur de détermination pour cette espèce, qui est
tout-à-fait nouvelle et à laquelle il vient de donner le nom d’Agrilus
Aubei. M. Chevrolat vient de faire connaître (Revuc zool. 1838) une
espèce voisine (42. Capreæ) des environs de Paris.
4. Figs 5. S.-G. APHANISTIQUE. Lat. 448. À. ÉCHANCRÉ.
Aphanisticus emarginatus, Fab.
3. a. Son antenne.—Hab, les environs de Paris.
Nota. M. Curtis donne une bonne figure de cette espèce sous le
nom d’Aphanisticus pusillus, dans son British entomology, pl. 262.
Fig. 6. S.-G. TRACHYS. Lat. IV. 447. T. ENSANGLANTÉ.
Trachys cruentata. Fab.
6. a. Son antenne.—Hab. l’île d'Haïti,
Nota. M. Géné vient de faire connaître une espèce très curieuse de
ce sous-genre, dans les mémoires de l’académie royale des Sciences de
Terin, t. 50, p. 191 et suiv. M. Chevrolat en a découvert une autre aux
environs de Paris, il la nomme T!. triangularis, et elle a été décrite
dans le premier volume de la Faune entomologique des environs de
Paris (1835).
Fig. 7. S.-G, MELASIS. Lat, IV. 448. M. BUPRESTOIDE.
Melasis buprestoides. Lin. Oliv.
7. a, Antenne du mâle.—Hab, l’Europe. Rare.
Nota. Latrcille, dans un mémoire qui a été publié, après sa mort»
dans les Annales de la Société entomologique de France, t. 111 (1854) >
36 ICONOGRAPHEE BU RÊÉGNE ANIMAL.
Planches.
p. 113 et suiv., donne quelques observations sur la synon ymie de cette
espèce. Il en distingue une autre, tellement caractérisée, dit-il, qu’elle
pourrait former un genre propre. MM. de Laporte et Lacordaire ont
effectivement fondé ee genre en 1835, le premier en mars, dans les
Etudes entomologiques, sous le nom de Tharops, l’autre en septembre,
dans le premier volume de la Faune entomologique de Paris, p. 622
sous le nom d’/sorkipis, l'espèce unique type de ee genre devra donc
prendre le nom de Tharops melascides que Jui a donné le premier de
ces entomologistes, quelques mois avant l’autre. M. Dejean avait
nommé cet insecte Melasis Lepaisei, dans son catalogue; nous er
avons trouvé quelques individus à Fentainebleau et à Compiègne, et
M. Lepaige en à pris Gans les Vosges. |
M. Chevrolat décrit une nouvelle espece de Melasis (47. rufipalpis)},
dans le 8° fascicule de ses Coléoptères du Mexique.
GENRE TAUPIN (£LcaTer Lin.)
2. Fig. 1. S.-G. EUCNEMIS. Lat. 4-451. —£E, cAPucix.
Eucnemis capucinus. Mannerheim.
Hab, les environs de Paris, très rare. Nous en avons trouvé 4 ow
5 individus sur le tronc d’un orme au Champ-de-Mars.
Fig. 2. S.-G. PTÉROTARSE. Esch. Guer. — P. ARLEQUIN.
Piterotartus histrio. Guer. Lat.
2. 4. Son antenne. — 2. b. Tète et dessous du cerselet. — Hab. le:
Brésil.
Fig. 5.S. -G. GALBA. Guer. Esch. 4-451.— G. MARBRÉ.
Galba marmorata. Guer. (Détails).
Son corselet vu en dessous. — 3. a. Un tarse antérieur. — 3. à. An-
tenne. — Hab. la Nouvelle-Guinée.
Nota. Pour Eschscholtz (Tableau d’une elassilication des Élatérides,
publié dans la Revue Entom. t 4. p. 4. 1836.) Le genre Galba était
composé d'insectes ayant trois lames sous les tarses et des antennes
cachées dans des rainures, situées sous les bords latéraux du corselet,
et c’est cette dernière circonstance qui séparait ce genre de ses
Pterotarsus.
Latreille, dans le Règne animal, p. 45r, applique le nom de Galba
aux insectes qui forment le genre Prerotarsus , puisqu'il dit, dans une
note, qu'il en a vu trois espèces du Brésil, dont l'une a de grands
rapports avec le Melasis tuberculata de Dalman (qui est un vrai Pte-
rntarsus), Maïs les caractères de cette espèce qu'il cite ne sont pas d’ac-
cord avec ceux de division, car il dit pour earactériser la division com-
Planches.
INSECTES, 87
prenant les genres Galba et Eucnémis, « les antennes sont recues, de
chaque côté, dans une rainure longitudinale, pratiquée immédiate-
meut au-dessous des bords latéraux du corselet, et toujours filiformes
et simplement en scie. Les articles des tarses sont toujours entiers,
sans prolongement en forme de palette en dessous. Le corselet est con-
vexe ou bombé, du moins sur les côtés, et se dilate vers les angles
postérieurs en manière de lobe, allant en pointe, ou triangulaire. Ces
insectes se rapprochent des Buprestides. »
En publiant l’Entomologie du voyage de la Coquille, nous avions
observé un insecte de la Nouvelle: Guinée, qui présente une partie des
caractères assignés par Latreille à la division où il place son genre
Galba du règne animal, et nous l’avions figuré sous ce nom; mais ayant
soumis ce texte explicatif de nos figures, à notre céièbre maître
Latreille, il approuva notre projet d’en faire vn genre particulier
et nous engagea à le nommer Pterotarsus (1). Ce n’est qu'après
avoir imprimé ce texte que nous avons eu connaissance du tableau
d'Eschscholtz, et alors nous avons restitué ce nom de Pterotarsus aux
insectes que ce savant y faisait entrer, lesquels correspondent aux
Galba cités par Latreille dans le règne animal, et pour ne pas intro-
duire encore ur autre nom, nous avons laissé dans notre Iconogra-
phie celui de Galba à l'insecte que nous avions d’abord nommé
ainsi dans la pl. 2. fig. 3 du voyage de la Coquille, et qui, par un
hasard singulier, entre parfaitement dans le genre Galba, tel que la
caractérisé Eschscholtz dans son tableau.
Dans un mémoire posthume, imprimé dans les Annales de la Société
entomologique de France en 1834, mais composé par Latreille en 1852,
ce savant ayant eu connaissance du tableau dans lequel Eschscholtz
avait coordonné ses genres des Sternoxes, a travaillé de nouveau cette
famille et l’a divisée en tribus d’après de bons caractères; il établit
deux grandes divisions dans sa tribu des Euenémides, et c’est dans
la seconde, caractérisée par des antennes logées dans des fentes lou-
gitudinales sous les bords du corselet, et par des tarses sans pelotes
membraneuses, etc. qu’il place un genre Galba, tout différent de celui
du règneanimal, de celui que nous avions formé dans le voyage dela
coquille, et de celui d'Eschscholtz, puisqu'on a vu que les Galba de
ce dernier et de nous-même avaient les tarses munis de trois pelotes
ou lamelles membraneuses. (2)
.
(1) Latreille connaissait-il déja le Tableau d'Eschscholiz, et nous a-t-1l caché
cette circonstance, ou s'est-il rencontré avec lui pour ce nom de Pterotarsus ?
?
(2) Ce deuxième Galba de Latreille constitue un genre propre auquel M. Che-
38 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Planches.
Ce n’est pas tout, M. Delaporte, comte de Castelnau, voyant que
ce genre Galba n'était pas encore assez obscur et embrouillé, ima-
gina d’en créer un autre, dans ses Études entomologiques, insérées
t. 3.p. 157 ct suivantes de la Revue entomologique de M. Silbermann.
Le genre Gala de M. de Castelnau a, dit-il, les antennes recues dans
un sillon thoraeique, des pelotes sous les tarses, les antennes pectinées et
le dernier article des palpes maxillaires ovoide (pag. 167). Mais mal-
heureusement les espèces qu'il rapporte à ce genre, et que nous
avons vues toutes dans les collections citées par ce savant, n’ont pas
de pelotes sous les tarses et ont le dernier article des palpes maxil-
laires en hache, et plusieurs même (Galba Lepricurit et Mexicana),
n’ont pas de sillons thoraciques et entrent dans le genre Emathion du
même auteur.
C’est donc un quatrième genre Galba qui ne ressemble à aucun
de ceux déja établis. (1)
vrolat a assigné, dans sa Collection, le nom de Gastraulacus, et dont nous donnons |
sommairement les caractères dans notre Revue critique des Eucnémides, qui sera
publiée sous peu.
(1) Le mémoire que nous citons ici est fait avec une légèreté inconcevable; ainsi
l'auteur prétend que les ÆEucnemis ont des pelotes sous les tarses; ce qui n’a pas
lieu dans la nature; son genre Æmathion, placé dans la même division que l’£uc-
nemis capucinus, n'a pas de sillons pour les antennes et il le place cependant dans une
division caractérisée par des sillons latéraux. Ii dit que le dernier article des palpes
maxillaires de ses Galba est ovoide, tandis qu'il est en hache dans l'individu même
type de sa description. L’insecte qu’il décrit sous le nom d’'Æucnemis Senegalensis
ne va pas dans ce genre, n'ayant pas les sillons latéraux du corselet; c’est une espèce
voisine de l’Aylochares unicolor, Latr. (Soc.ent., t. 35, p, 138) qui pourrait bien n’être
que le Buprestoides de Rossi, dont l’Eucnemis franciscanus de Villa (Cat.) n’est peut-
être aussi qu’une variété. Il dit que Îles tarses antérieurs de son genre Galbodema
sont garnis en dessous de pelotes membraneuses, ce qui ne se voit ni à son Gal-
bodema Mannerheimi ni au Flabellicornis qui ont servi à ses descriptions; 3] n’y a
que notre Galba marmorata (qu’il range avec ces deux espèces) qui offre ce carac-
tère de pelotes membraneuses aux tarses. En résumé le travail que nous citons
ne peut qu'embrouiller la science et la rendre d’une très grande difficulté; si les
autres travaux de cet auteur sont faits ainsi, comme il y a tout lieu de le craindre,
ils seront très nuisibles, car les entomologistes étrangers ou des provinces, ne
pouvant pas voir Les individus mêmes qui lui ont servi pour ses descriptions, n'iront
jamais s’'imaginer que le genre £mathion, par exemple, placé par M. Delaporte avec
les Eucnémis à antennes recue: dans un sillon thoracique, n’en à aucune trace»
INSECTES. 39
Planches.
D’après ce qui précède on voit qu'il nous a fallu prendre un parti
pour savoir lequel de ces quatre genres gardera le nom de Galba;
nous pensons que c’est celui qui a été suffisamment caractérisé le
premier, et celui-là c’est notre Galba marmorata, qui entre parfaitement
dans le genre Galba d’Eschscholtz, que nous avons figuré avec ses détails
caractéristiques en 1838, dans la pl. 2 des insectes du voyage de la Co-
quille, et dont les détails ont été reproduits dans l’Iconographie, pl. 12.
f. 3. Pour mieux préciser la place de ce genre dans une série naturelle,
nous allons donner une idée de la manière dont nous nous proposons
de diviser cette tribu des Eucnemides , dans la Revue critique de cette
tribu que nous publierons sous peu.
I. Tarses simples ,sans palettes membraneuses en dessous.
1. Antennes libres ou ne se logeant qu’en partie dans des fossettes pré-
sternales peu profondes.
a. Point de fossettes sous le corselet.
1% G. MELASIS, Oliv.; 2. G.raarops, Lap. (Zsorhipis,
Lacord.) 3. G. NEmMaToDEs, Latr. (Hypocælus, pars.
Esch.); 4. G. xyLogius, Lat. /Xylophilus, Mann. Esch.,
Xylœcus, Serville); 5. G. rpipnanis, Esch.; 6. G.
HyPOCOELUS, Esch. (E. Procerulus, Mann.); 7. G. HYLO-
CHARES Lat. (Buprestoides, unicolor, melasinus, senceqga-
comme nous l’avons observé chez l'individu qui a servi à sa description: que cet
insecte tombe entre leurs mains, ils ne pourront le reconnaître d’après les des-
criptions de M. de Castelnaa, et ils seront autorisés à en faire un autre genre.
Pent-être nous dira-t-on que, les caractères assignés par M. Delaporte à ses
goures étant faux, nous aurions dû considérer son travail comme non avenu et ne
pas les adopter; nous avons eu un moment cette intention, mais nous avons bientôt
renoncé à cette idée; car en admettant ce principe, l’on pourrait toujours changer
les noms donnés, en disant que les caractères ne sont pas bien exposés. IL nous
a semblé qu'il valait mieux adopter des genres appuyés sur de mauvais caractères,
que d’ouvrir une si large porte à l’arbitraire et aux caprices des faiseurs de nom.
Du reste les travaux faits légèrement seront tôt ou tard signalés aux vrais travail-
leurs, on les rectifiera comme M. le comte de Mannerheim vient de le faire pour
plusieurs monographies récentes, comme nous le faisons aujourd’hui pour la tribu
des Eucnémides, et ces travaux ne pourront plus nuire, ils ne feront qu’augmenter
un peu la peine des entomologistes, qui ne devront les étudier qu’avec le correctif
en regard. De toute facon le nom de leurs auteurs sera cité et c’est tout ce qu'ils
veulent, n'importe comment.
40 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Planches.
lensis). 8. G. AcALYeTOCERUS, Chevr. 9. G. EMATHION,
Lap. (Sphærocephatus, Esch.)
b. Des fossettes (1) présternales peu profondes.
10. G. microruaGus, Esch. (£. Pygmœus, Schalberg).
2, Antennes se logeant dans des rainures (2) particulières placées sous
les bords latéraux du corselet.
a. Antennes composées d'articles cylindriques.
11. G, ForNAx, Lap. (Dirhagus, Esch.); 12. G. EUCALoO-
sOMA, Lap. (Rhïgmaphorus, Dej. cat).
b. Antennes en scie. (3)
13. G. EucNEMIS, Ahr. Esch., etc. (Galha, Pars. Lap.,;
14. G. casrrauLacus, Chevr. (Gaiba, Latr.)
c. Antennes flabellées.
15. G. GALBODEMA, Lap.
IL. Tarses garnis en dessous de longues palettes membraneuses.
1. Tarses à trois lames, antennes pectinées (4) se logeant dans des rai-
nures particulières pratiquées sous les bords latéraux du corselet.
16, G. GALBA, Esch., Guer. (G. Marmorata, Guer. Mu-
rina, Flavicornis Dej. Cat.).
2. Tarses à quatre lames , antennes flabellées (5) se logeant dans des rai-
nures présternales très profondes.
17. G. PTEROTARSUS, Esch.
Fig. & S.-G. ADELOCÈRE. Lat. 4. 45r. À. DE CHABANNE.
Adelocera Chabannii. Guer. Latr. An. Soc. ent.
t./3pr tt
(1) Nous donnons le nom de fossettes présternales à des cavités peu profondes,
assez larges, dont les bords sont peu limités, arrondis, et dans lesquelles les an-
tennes ne peuvent pas être entièrement cachées.
(2) Nous donnons le nom de rainures a des cavités très profondes, étroites, à
bords très limités, parallèles et aigus ou tranchans, dans lesquelles les antennes peu-
vent se caclier entièrement.
(3) Nous appellons antennes en scie toutes celles dont les articles se prolongent
un peu en pointe saillante à l'extrémité interne,
(4) Quand le prolongemert interne de chaque article n’a pas plus du double de
sa longueur , l'antenne est dite pectinée.
(5) L’antenne est flabellée quand le prolongement interne de ses articles est plus
de deux fois plus long que ces mêmes articles.
INSECTES. 4
Planche
4. a. Sa tête et son corseiet vus en dessous, — Hab. l'intérieur du
Brésil.
Nota, Cet insecte est nouveau; sa tête est rouge et rugueuse, avec
les antennes d’un brun noir. Le corselet est bombé, couvert de
forts points enfoncés, avec une dent saillante en arrière et au milieu;
le dessus et les côtés sont rouges, il a plusieurs taches noires,
plus grandes et confondues vers le milieu; son dessous est noir
au milieu. Les élytres sont allongées, avec quelques faibles côtes, sé-
parées par des lignes de gros points enfoncés dans lesquels il y a
des poils jaunes raides et courts; elies sont noires, avec le bord hu-
méral un peu dilaté et rouge, et une large bande de cette méme
couleur partant de la base et atteignant ou dépassant même un peu
le milieu de leur longueur. Le dessous est noir. Les pattes sont d’un
brun noirâtre.
Nous avons décrit une autre espèce, l’Adelocera caliginosa, Guer.,
dans le voyage de la Coquille (Zool. t. 2. part, 2, p. 68, pl. 2. f. 5.
et M. de Castelnau en a fait connaître une troisième dans la Revue
entomologique, t. 4. p. 14, sous le nom d’4. Brasiliensis.
45, Fig. 5. S.-G. PACHYDERE. Guer. Lat. — P. À coL ROUGE.
q
Pachyderes ruficollis. Guer.
5. a, Sa tête vue en dessous. 5. b. Palpe maxillaire. 5. c. Tarse
antérieur. 5. d. Antenne. — Hab. les Indes orientales.
Nota. Latreïlle a très bien exposé les caractères de notre genre
(Ann. Soc. ent. t. 3, p. 149.) L'espèce est nouvelle, elle est noire,
avec le corselet plus large que les élytres, d’un beau rouge. Les élytres
sont striées, les antennes et les pattes sont noires.
Fig. 6. S.- G. CEROPHYTE. Lat. IV. 453. — C. ELATEROIDE.
Cerophytum elateroides. Latr.
6. a. Palpe maxillaire; 6. b, Tarse antérieur. Hab. Paris; rare.
Fig. 7. S.-G. THROSQUE. Latr. IV. 452. — V. DERMESTOUDE.
Throscus desmestoides. Lat.
Sa tête et son corselet, grossis.— Hab, Paris.
Fig. 8. S.-G. CHELONAIRE. air. IV. 452. — C. oNDé.
Chelonarium undatum. Latr.
Sa tête et son corselet vus en dessous et grossis. — Hab. l’'Ame-
rique méridionale , le Brésil.
Nota. Latreille place les Lissomus de Dalman près de ce genre. Nous
avons donné une note de M, Reiche sur une espèce nouvelle de
Lissomus, dans la Revue Zoologique, janvier 1838, P> 119.
INSECTES 22
49 ICONOGRAPHIE DU REGNE ANIMAL.
Planches.
15, Fig. 9. S.-G. CRYPTOSTOME. Latr. [V, 453. C. DENTICORNE.
Cryptostoma denticornis. Fab.
9. a. Son tarse antérieur. — Hab. Cayenne,
Fig. 10. S.-G. LOBOEDERE. Guer. Latr. — L. MONILICORKE.
Lobæderus monilicornis. Guer.
Sa tête et son corselet vus en dessous et grossis. — Hab. le Brésil.
Nota. Nous avons donné les caractères de ce genre dans le Magasin
d’entomologie, pl. 9 (1831). Latreille les a reproduits dans les Annales
de la Soc. ent. t. 3. p. 148; mais il s’est trompé au sujet de la localité
de l'espèce type, en l’indiquant de Java, car elle vient du Brésil.
Fig. 11. S.-G. NEMATODE. Latr. IV. 454. — N. rx.
Nematodes filum. Manner. Lat.
1x. a Son antenne grossie. — Hab. l'Autriche et le Portugal.
Fig. 12. S.-G. HÉMIRHIPE. Latr. IV. 454.—1. FLABELLICORNE.
Hemirhipus flabellicornis. Fab.
La tête et les antennes du mâle. — Hab. les Indes orientales,
Nota. M. Gory a décrit, sous le nom de Tetralobus cinereus (Ann.
de la Soc. ent., t. 1, p. 222, pl. 4. f. 1), une espèce de ce genre,
commune au Sénégal et que tous les entomologistes rapportaient,
à tort, à l'Elater flabellicornis d'Olivier et de Fabricius, lequel habite
les Indes orientales.
M. Latreille (An. Soc. ent., t, 3) distingue le genre Tetralobe de
Serville et Lepelletier. Son S.-G. Hemirhipus a pour type l'Elater fas-
cicularis, Fab. et le S.-G. Tetralobe VE. flabellicornis, etc. M. Gory
en a décrit une espèce nouvelle, le Tetralobus australasiæ, dans les
Annales de la Soc. ent. de France, t. 5, p. 513, pl. 14. fig. x.
Fig. 15. S.-G. CTENICÈRE. Latr. IV. 454. — C. HAEMATODE.
| Ctenicera hœmatodes. Fab.
Sun antenne.— Hab. Paris.
Nota. Latreille, oubliant probablement qu’il avait établi ce genre
dans le règne animal, ou ayant quelque raison de le changer, ce qu'il
eût bien fait de nous apprendre , lui a donné le nom de Corymbites
(An. Soc. ent. t. 5. p. 150).
Fig. 14. S.-G. TAUPIN. Latr. IV. 454. — T. PLAGIATUS.
Elater plagiatus. Germar.
14. a. Son antenne, — Hab. le Brésil.
Nota. Cet insecte fait partie du G. Cardiorhinus d’Eschscholtz.
Fig15. S.-G. CAMPYLE. Latr. [V. 456. C. À CORSELET DENTÉ.
Campylus denticollis. Fab.
INSECTES. 43
Planches
Hab. l'Autriche.
45, Fig. 16. S.- G. PHYLLOCERE. Latr. 456. — P. À ELYTRES
JAUNES.
Phyllocerus flavipennis. Lat.
Son antenne. — Hab. la Lalmatie.
Nota. Nous avons inséré quelques observations sur ce genre,
dans la Revue zoologique, janvier 1838, p. 12 et 13 et nous en avons
fait connaître une autre espèce, sous le nom de Phyllocerus Spinolæ.
Pour étudier avec fruit les Élatérides, consultez le mémoire de
Latreille, inséré dans le t.3 des Annales de la Société entomologique
de France; la Revue entomologique, t. 3. p. 157 ct t. 4,p. 1 et sui-
vantes, dans laquelle M. le comte de Castelnau à inséré le tableau de
la classification des Élatérides par Eschscholtz, lequel était resté inédit
le travail de cet entomologiste n'ayant paru que par extrait dans
les archives d’entomologie de Thon. Voyez aussi la Zoologie du voyage
autour du monde de la Coquille, les coléoptères du Mexique, par
M. Chevrolat, etc.
Genre CÉBRION (cegr1o, Oliv. Fab.)
14. Fig. 1. S.-G. PHYSODACTYLE, Fisch. Lat. R. A. IV. 458. P.
DE HENNING.
Physodactylus Henningii. Fisch.
1.4. Patte antérieure. 1.4. Antenne.—Hab. l'Amérique septentrionale
Frg. 2. S.-G. CÉBRION, Lat. IV. 458: C. BRUN.
Cebrio fuseus. Fab.
Hab. Le cap de Bonne-Espérance.
Nota. M. Chevrolat, qui prépare une monographie du genre Cebrio,
nous apprend qu’il a formé avec cette espèce un sous-genre propre,
sous le nom de Trigonoderus, Ce sous-genre se distingue surtout
des Cebrio proprement dits, par ses palpes plus courts avec le dernier
article sécuriforme, et par son corselet triangulaire.
Antenne du cÉBRION GÉANT. Femelle.
:
e.
=
©!
Cebrio gigas. Fab.
Nota. Cet insecte formait le genre Hammoxre de Latreille, nous
avons découvert le premier que c'était la femelle du C. géant.
Li. 4. S.-G. ANELASTES, Kirby. Lat. 4-459. À. DE DRURY-
Anelastes Drurii. Kirby.
Son antenne grossie d’après Kirby.
Nota. Depuis la publication de notre planche, nous avons recu des
Etats-Unis le véritable Anelastes, et nous avons reconnn que c’est la
44 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAf.
Flanches.
même espèce qui a servi a Latreille, pour établir son genre Sienus
(Silenus brunneus. Lat. Ann. soc. ent. t.3, p. (49). M. le comte Dejean,
à qui nous avions communiqué cet insecte avant d’avoir reconnu que
c'était le genre Anelastes de Kirby, a bien vouln nous en montrer
plusieurs dans sa belle collection ; cette espèce appartient, suivant lui,
au genre Agriotes, c’est son Agriotes tardus (Cat. col. p. 108, édi-
tion 1837).
M. Chevrolat a recu de PAlgérie une nouvelle espèce qui se rap-
porte parfaitement à ce genre, et qu'il décrira sous le nom d’Anelastes
barbarus.
14. Fig. d. S-G. CALLIRHIPIS. Lat. IV. 459. C. DE cory.
Callirhipis Goryi. Guer.
5. a. L’un de ses tarses antérieurs. == Hab, le Brésil.
Fig. 6. Tête du CALLIRHIPIS DE DEJEAN.
Callirhipis Dejeanii. Latr.
6. a. et D. Tarse antérieur. — 6. c. Mâchoire. — Hab. Java.
Nota. M. Delaporte a donné une monographie de ce genre (Ann.
soc. ent. de Fr. t. 5, p. 241); il en décrit 14 espèces. Il en à fait
connaître une 15° (Rev. ent., t. 4, p. 19), et M. Saunder en décri?
une 16° (Trans. of the ent. soc. Lond.t. 1, p.151).
A la suite de ce genre M. Delaporte en place un nouveau, sous le nom
d’Eurhipis, ayant pour type une espèce de Sénégal (Æ. senegalensis,
Lat.) Il le décrit plus tard sous le nom de Chamærhipis, Lat. dans le
Buffon de Dumesnil.
Enfin il adopte le genre Ptocerus de Thumberg , auquel nous avions
donné, à tort, le nom de Wicrorhipis dans notre Magasin de zoologie.
Fig. 7. S.-G. RHIPIGÈRE. Lat. IV. 460. R. vrouerre.
Rhipicera cyanea. Guer.
8. Antenne de la femelle du R. Cyanea. — Hab. le Brésil intérieur.
Nota. M. de Castelnau a publié une monographie de ce genre dans
les Annales de la société entomologique , t. 3. p. 228. Il en décrit six
espèces. M. Gory, possesseur d’une magnifique collection de Coléop-
tères, en a une septième espèce dont il nous communique Ja des-
cription suivante :
Rlhipicera vetusta. Gory. Brunea ; thorace globoso ; elytris cum
lineis maculisque rubris. Long. 17 mill. larg. q mill. D’un chà-
tain foncé ; mandibules brunes et très prononcées; tête très
rugucuse creusée dans son milieu avec une élévation assez forte, pour
l'insertion des antennes ; antennes composées de dix-huit articles, en
Planches.
14/ Fig. 9.
INSECTES. 45
forme d’éventail, le premier gros, renflé, le second très petit, les sui-
vans en feuillets; corselet globuleux, ponctué, avec une ligne longi-
tudinale au milieu, et plusieurs parties couvertes d’une pubescence
blancbâtre, surtout vers les bords latéraux; écusson rond couvert de
cette pubescence; élytres presque parallèles, acuminées à leur extré-
mité, et assez fortement rebordées, avec quelques lignes élevées, et
couvertes de taches foncées produites par une pubescence, Dessous
du corps et pattes de la couleur générale.—De la Nouvelle-Hollande
(H. Goryÿ).
S.-G. PTILODACTYLE. Illig. Lat. IV. 461. P. ELATÉRINE.
Ptylodactyla elaterina. Ilig.
Hab. l'Amérique boréale.
Nota. M. Delaporte décrit 9 espèces nouvelles de ce genre dans la
Revue entomologique, t. 4. p. 21 et suivantes.
Fig. 10. S.-G. ELODE. Latr. IV. 462. — E. pazE.
Elodes pallidus. Fab. Latr
10. a. Son antenne. — 10. à. Tarse antérieur. — Hab. Paris,
Fig.11.S.-G. SCYRTES. Lat. IV. 462. S. HÉMISPHÉRIQUE.
Scyrles hemisphæricus. Fab.
Sa patte postérieure. — Hab, Paris.
Fig. 12.S.-G. EUBRIE. Latr. IV. 462. E. Des Marais.
15. Fig. L.
Fig. 2.
Eubria palustris. Gem.
12. a. Sou antenne. 12. D. Tarse postérieur. — Hab. l’Allemagne.
GENRE LAMPYRE {camPpymis. Lin.)
S.-G. L'YCUS. Lat. IV. 464. L. EN ROBE.
Lycus trabeatus. Guer. Monogr.
1. a. Sa tête vue de face. — Hab. le Sénégal.
Nota. C’est par erreur qu’on a gravé le nom de latissimus sur plu-
sieurs exemplaires.
Nous avons lu une monographie de ce genre à la Société entomo-
logique de France, dans sa séance du 17 août 1832, mais ce travail
étant trop étendu, n'a pu être publié dans son recueil. Nous en avons
donné un extrait dans l’entomologie du Voyage autour du monde de
la corvette la Coquilie, Zool., t. IL. part, 2. p. 71 et suiv.)
S.-G. DICTYOPTÈRE. Lat. IV. 464. -— D. sANGUIN.
Dictyoptera sanguinea. Lin.
Sa tête vue de face. — Hab. Paris.
Nota. M. Chevrolat nous communique la description suivante d’une
espèce nouvelle qui n’a encore été trouvée qu’une fois.
46
Planches,
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
D. Cosnardi. Chevrolat. Statura Ly. minuti; niger; mar-
ginibus thoracis et elytris angustis, pallide rubrès. Singulo
coleoptero quadricostato, reticulis transversis (Mas.)
Longueur 7 millim. et demie, largeur 3. Noir. Téte lisse, ayant
en dessus une élévation anguleuse qui est déprimée et sillonnée.
Palpes épais, dernier article pointu. Mandibules rougeâtres, Antennes
d'un noir terne, les 3° et 4° articles plus gros et plus courts que
chez le L. Sanguineus, les suivans égaux, allongés. Corselet étroit, re-
levé sur les côtés et à la base, jaunâtre à tous les bords ; deux côtes
longitudinales, et une transversale de chaque côté, au milieu, liée à la
marge, laissant voir par conséquent cinq excavations, dont la dorsale
est entière, élargie en avant. Ecusson noir, tronqué. Élytres jaunâtres,
parallèles, arrondies sur l'épaule et l'extrémité : sur chaqne étui quatre
côtes longitudinales entières , traversées de petitesréticulations droites,
Corps en dessous, noir; anus, genoux, extrémités des jambes et cro-
chets rouzeâtres. — Voisin de l’Affinis de Gyllenhaï.
Il à été trouvé le 15 mai, à Fontainebleau, par mon beau-frère
M. Alexandre Cosnard qui m’a donné de cette localité un bon nom-
bre d’espèces rares. (A Chevr.)
Fig. 5. S.-G. OMALISE. Latr. IV. 465. O. suruRAL.
Omalisus suturalis. Fab.
Son antenne. — Hab. Paris.
Fig. 4. S.-G. DRILE. Lat. IV. 468. — D. sAUNATRE.
Drilus flavescens. Fab. Femelle.
4. a. Tarse antériear ; 4. Antenne. 5. Le mâle de grandeur naturelle
5. a. Lèvre inférieure, mächoires et palpes du mâle, 5. 4. Tarse anté-
rieur. — 5. c. Labre. 5. d, Mandibule. — Hab. Paris.
DrRire À cor ROUGE. Drillus ruficollis. Dej. — Hab. la Dalmatie.
M. Chevrolat en a recu un individu des Basses-Alpes.
Fig. 7. S.-G. LAMPYRE, Lat. IV. 467. L. SPLENDIDE.
Lampyris (Photinus. Lap.) splendida. Drury.
7. a. Son corselet et sa tête vus en avant. 9. 4. Tarse antérieur, 7. €.
Lèvre inférieure et palpes labiaux. 9. d. Un palpe maxillaire. — Hab.
le Brésil.
Nota. Cet insecte a été publié pour la premiere fois, sous le nom
de L. splendida, par Drury, Ins. t. 111, p. 95, pl. 50, f. 2; l'individu
qu'il décrit paraît être un mâle à antennes un peu pectinées et à corps
un peu plus arrondi, le nôtre est une femelle. M. Schonherr (Syn.
INSECTES. 47
Planches
ins. t. 1. 5° part. p. 66. n° 46, a changé son nom en celui de Z. gi-
gantea, probablement parce que celui de Splendida avait trop d’affinité
avec le nom de Splendidula, donné à l’une de nos espèces d'Europe. Ce
léger inconvénient n’existe plus depuis que cet insecte n’est plus du
genre Lampyre proprement dit, et nous pensons qu’il faut lui rendre
son ancien nom. M. Chevrolat assure que c’est le L. diaphana de Ger-
mar (Ins. spec, p. 64, n° 104), et le Photinus Fabrici, de M. Dela-
porte (Buff. de Dumesnil, Ins. t. 1, p. 268),
En cherchant à reconnaître cette espèce, nous avons vu dans
Schonherr ($Syn. ins., t- 1. part. 3., p. 66. n° 47) l’indication d’une es-
pèce de Lampyre, qu'il nomme £Lampyris rufo-vittata, en citant
Drury (lus. 151. p.76. tab. 5o f. 3). Nous avons vu cette figure dans
l’auteur anglais, c’est une Blatte que Drury nomme, dans l'index
placée en tête du volume, Blatta picta, Elle est très commune dans
les collections et vient du Brésil,
M. Delaporte, comte de Castelnau, a publié un essai d’une révision
du genre Lampyre, dans les Annales de la société entomologique de
France, t. 2. p. 122 et suiv. Nous en avons décrit quelques espèces
dans le Voyage de Duperrey.
15. Fig. 8. S.-G. AMYDETE. Lat. IV. 467. À. À ANTENNES PLUMEUSES.
Amydetes plumicornis. Germ.
Son antenne. — Hab. le Brésil.
Fig. 9. S.-G. CLADOPHORE. Guer. C. À cou ROUGE.
Cladophorus ruficollis. Guer.
Sa tête vue de face. — 9 4. Antenne isolée. 9. b. Tarse antérieur. —
Hab. Offack , terre des Papous.
Nota. Ce genre, démembré des Lycus,a été publié dans la partie
zoulogique du voyage de la Coquille, t.2. p. 2. 1°* Div., pag. 52 et
73. L’espèce que nous avons nommée C. ruficollis est décrite dans ce
même ouvrage et figurée dans son atlas, pl. IL. fig. 8.
Fig. 10. S.-G. SILIS. Lat. VI. 470. S. TRICOLORE.
Silès tricolor. Guer.
Long. 9 millim. Noir. Antennes jaunes à l'exception des deux pre-
miers articles ; côtés du corselet d’un jaune orangé assez vif; une
tache triangulaire blanchâtre au milieu et de chaque éiytre. — Hab.
le Brésil intérieur,
Fig. 11. S.-G. MALTINE. Lat. IV. 472. M. À DEUX GOUTTES.
Mallhinus biguttatus. Fab. OI.
— Hab. Paris.
48
Planches
ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL.
15. Fég. 12. S.-G. TYLOCGERE. Dalmann. T. ANTENNÉ.
Tylocerus antennatus. Guer.
Sa tête. 12. a. id. Vue avec les antennes, 12. b. Tarse antérieur. —
Hab, la nouvelle Guinée. |
Nota. Lorsque nous avons fait graver notre planche du Voyage au
tour du monde et celle de l’Iconographie, nous n’avions pas encore
pu nous procurer l’ouvrage de Dalmann (Analec, Ent.) et, ignorant
qu’il avait établi le genre Tylocerus, nous avions distingué ce genre
sous le nom de Cordylocera. Nous avons adopté lenom de Dalmann dans
le texte du voyage de Duperrey (Zool. t, 11. part. r1. 1°* div. p. 97.)
On trouvera la description d’un Telephorus axillaris du Brésil, dans
les Mém. de la soc. Impér. des naturatistes de Moscou (t. 6, p. 254, n° r.
pl. xxx, f. 1.4.0.) M. Hentz a publié (Trans. de la soc. de Philad.
t. 111. nouv. série) des remarques sur les mâchoires d’une espèce de
ce genre, lesquelles sont d’une longueur démesurée. Il en à fait un
genre propre, sous le nom de cHAuztoGNATEE, dont l’espèce type est
le Chauliognathus pensylvanicus de Degéer. Enfin M. Blanchard et quel-
ques autres ont étudié les métamorphoses de plusieurs espèces de
notre pays (Voy. Mag. de z0ol. 1836).
GENRE MELYRE. (Melyris, Fab)
16. Fig. 1. S.-G. MALACHIE. Latr. VI. 472. M. GRACIEUX.
Malachius venustus. De Jousselin.
1. 4. Son antenne. 1. #. Mâchoire. r. c. Lèvre inférieure.
Nota. Cette espèce, que nous avons d’abord rapportée au M. rufi-
collis de Fabricius, est bien nouvelle; nous lui laissons le nom que lui a
assigné M. le comte de Jousselin. Cet insecte est long de quaire mil-
limètres; sa tête est noire; les antennes sont noires avec les quatre pre-
miers articles fauves; le corselet est fauve; les élytres sont d’un vert
foncé avec une tache fauve à l'extrémité, qui occupe au moins le tiers
de leur longueur. Le dessous est noir avec un peu de fauve à la base
de l’abdomen; les cuisses sont noires avec les jambes et les tarses fau-
ves. Cet insecte se trouve dans le midi de la France. M. Chevrolat en a
trouvé un près de Saumur, sur le bord d’un étang. Ce Malachius dif-
fère du ruficollis. Fab. Oliv., parce que celui-ci a des élytres noires
avec une très petite portion de l'extrémité rougeûtre.
Fig. 2. S.-G. DASYTE, Lat. IV. 473. D. À TROIS FASCIES.
Dasytes trifasciatus. Guer.
2, a, Son antenne, 2. b. Un tarse postérieur. 2. €. Crochets des tarses.
—Hab. le Chili.
Planches.
INSECTES. 49
Nota. Cet insecte est nouveau; nous allons donner briévement sa
description, ainsi que celle d’une autre espèce très voisine.
D. (Astylus, Lap.) trifasciatus, Guer. D'un noir vert, très velu. Ely-
tres d’un rouge de brique, couvertes de cavités larges, circonscrites
par des élévations très saillantes, ces cavités à-peu-près rangées
en lignes longitudinales; suture et troïs bandes transverses d’un
noir verdâtre.
D. (Astylus) Gayi. Guer. D'un noir vert, très velu. Elytres d’un
rouge de brique, couvertes de gros points enfoncés, irrégulièrement
placés et n'étant pas limités par des élévatious saillantes et nettement
marquées. Suture et trois bandes d’un noir verditre.
On voit que ces deux espèces ne diffèrent réellement que par la
ponctuation des élytres ; cette différence est extrémement tranchée et
ne permet aucun doute sur leur distinction. Chez toutes les deux, les
individus que nous considérons comme les mâles, ont l’abdomen ter.
miné par une pince écaileuse très remarquable et les élytres n’ont
que deux faibles traces de côtes élevées ; tandis que dans les femelles
l'abdomen se termine par un simple article arrondi, Les deux côtes
des élytres sont très élevés, avec l’angle huméral saillant et plus dé-
veloppé que dans l’autre sexe.
M. Brullé a décrit et figuré dans l’histoire des insectes des suites à
Buffon du libraire Pillot (t. 6, p. 161. pl. 9. f. 5. 4.) une superbe
espèce, sous le nom de Dasyte à tunique, qui a été récemment en-
voyée de le Colombie.
M. Delaporte, dans la Revue entomologique de Silbermann (t. 4.
p. Sr et suiv.) divise le genre Dasyte en plusieurs sous-genres, parmi
lesquels il fait entrer les Melyris et les Zygia.
Enfin, nous avons vu dans la riche collection de M. Chevrolat, nn in-
secte voisin des Dasytes, et dont cet entomologiste nous communique
la description suivante : « M. Gay, voyageur français, qui explore en ce
moment (1838) les diverses provinces du Chili, m’a donné, de son pre-
mier voyage en ce pays, un insecte voisin des Dasytes, avec lequel je
fais aujourd’hui un nouveau genre, que j'établirai sous le nom d’Epie
CLINE du mot grec Epiclines (ertxAwn<), qui est en pente; parce que
la tête s'incline du front en avant. Voici les caractères que j'assigne à
ce genre : Labre transversal, un peu échancré en avant; mandibules
arquées, terminées en pointe ; mâchoires terminées par un lobe très
allongé, cilié, arrondi au bout; palpes maxillaires, filiformes, avec le
dernier article le plus loug, cylindrique; lèvre inférieure assez élargie,
ciliée; palpes labiaux terminés par un grand article fortement sécuri-
INSECTES. 23
50
Pianebes.
Fig. 3.
Fig. 4.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
forme; antennes de onze articles, le premier un peu plus épais, le se-
cond le plus court de tous, les suivans plus longs, cylindriques et un
peu obconiques, égaux en longueur jusqu’au neuvième, qui est beau-
coup plus épais, un peu plus long, ainsi que les dixième et onzième; ce
dernier encore un peu plus long, arrondi au bout; tarses allongés,
ayant quatre lamelles en dessous; corps allongé, étroit.
Epiclines Guayi, niger, conferte et rugose punctatus, pilis erectis ni-
gris, vestitus; antennis ferrugineis; basi thoracis, apiceque suluræ cCi-
nereis; in elytris basi quatuvr lineolis obliquis albis, fere decussatis.
Loug. 7 mill., lat. 2 172.
Noir, à ponctuation serrée, profonde et réticulée, couvert de poils
noirs assez longs, ces poils étant gris et fins sur la base du corselet
et à l’extrémité de la suture; élytres avec quatre petites lignes non
réunies, transverses, obliques, d’un blanc jaunâtre, disposées en X; les
deux antérieures près de la base, et les inférieurs placées vers le mi-
lieu; antennes ferrugineuses, les trois derniers articles plus pâles.
(A. Chevr.)
SG. ZYGIE. Lat. IV. 474. 7%. oBLONGUE.
Zygia oblonga. Fab.
3. a. Antenne du mâle. 5. 2. Id. de la femelle. 3. ce. Tête vue de face.
3. d. Crochets des tarses, ils sont tous les deux bifides, mais dans la
figure l’un est vu en dessus , ce qui cache la dent du dessous. — Hab.
la France méridionale, l'Espagne , le Levant et jusqu’à l'Egypte.
Nota. M. Chevrolat nous communique la description suivante d’une
seconde espèce de Zygie.
Zygia versciolor. Chevr. Sapra cœrulea, rubra infré, pectore æneo,
ore, clava antennarum. unguiculisque, nigris. Long. 8 172, lat. 4 mill.
Bleu en dessus, rouge en dessous avec la poitrine d’un vert métal-
lique brillant; tête ponctuée; antennes (les cinq derniers articles noi-
râtres) et lèvres rouges; corselet avec des points peu distincts, cre-
vassé, tres arrondi en dessus, ligne dorsale étroite, carène latérale et
bords élevés; élytres ayant trois côtes noirâtres, couvertes de poiats
nets, réticulés.—Du Mont-Liban. (A. Chevr.)
S.-G. MELYRE. Lat. IV. 47. M. verr.
Melyrès viridis. Fab.
Son antenne. 5. Ant. du M. abdominalis. Fab. — Hab. l’un au cap
de Bonne-Espérance, l’autre aux Indes orientales,
Nota. Aucun bon caractère n'existe pour distinguerles Zygies des Me-
Iyres. Les antennes sont absolument les mêmes, et quant à ce caractère
du corselet plus convexe dans les Zygies, que Latrcille emploie dans Île
INSECTES. ;
or
—
Planches.
Règne animal . il ne peut servir qu'à distinguer la Zygra oblonga du
Melyris wiridis. Mais les autres Melyres ont le corselet de plus en plus
convexe, et il y en a qui l’ont même plus bombé que celui de la Zygia
oblonga.
Fig. 6. S.-G. PÉ LÉCOPHORE. Lat. IV. 475. P. A LIGNES NOIRES.
Pelecophora nigrolineata. Guer.
6. a. Mâchoire et son palpe. 6. . Tête vue en dessous. 6. c. Tarse
antérieur, 6. d. Tarse postérieur. — Hab. l’île Maurice.
Nota. Cet insecte est nouveau, la tête est noire, ponctuée, pubes-
cente, avec les antennes fauves , ayant les articles de l’extrémité bruns
dans quelques variétés. Le labre et les palpes sont fau7es. Le corselet
est fauve en dessus avec le milieu noirâtre dans quelques individus,
ponctué, couvert d’un duvet jaure à reflet, avec des poils plus longs
et noirs; son dessous est noir. Les ciytres sont fauves, ponctuées
couvertes d’un duvet jaune qui leur donne des reflets soyeux dorés;
elles ont chacune la suture et deux lignes longitudinales d’un noir
vif; les deux lignes extérieures se terminent, en se réunissant, un
peu avant l'extrémité postérieure. Le dessous est noir avec les pattes
fauves. Nous avons recu cette espèce de notre savant ami M. Jullien
Desjardins.
GENRE CLAIRON. (ccerus. Lin.)
Fig. 7. S.-G. CYLIDRE. Lat.IV. 476. c. DE BUQUET.
Cylidrus Buquetii. Guer.
7. a. Sa tête avec un antenne. 7. b. Tarse postérieur. 5. c. Ses éru-
“hets vus en dessus. — Hab. le Sénégal,
Nota. Cette espèce est décrite dans la Revue entomologique, t. 4.,
p- 56.
Fig. 8. S.-G. TILLOIDEA. Lap. IV. 476. T. PUBESCENTE.
Tilloidea pubescens. Laporte.
8. a. Son antenne. — Hab. le Sénégal.
Nota. Ce genre est démembré des Tillus, et a été établi par M. De-
laporte (Ann. soc. ent, t. 1, p. 308) qui y rapportait le Fillus unifascua-
tus de Fab., et une autre espèce nouvelle. Depuis (Revue ent. t. 1v, p.
37) il a décrit une troisième espèce, sous le nom que nous adoptons
parce que nous avens reconnu que, dans plusieurs exemplaires de no-
tre planche, le corselet de cet insecte n’a pas été colorié en rouge, ce
qui à pu empêcher M. Delaporte de reconnaître notre espèce.
On à oublié de graver 9 &. et 9, D. sur quelques exemplaires de nos
plauches, pour indiquer la bouche du tllus unifasciatus. Ces deux
détails sent placés au-dessous des fig. 6 et o, au milieu de Ja planche
52
Plavehes
Fig. 9.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAÏI.
M. G R. Gray (Kingd. anim.) a établi un genre voisin sous le noms
de Cymatodera. Le type de ce genre est le Cymatodera Hopei. M. Che-
vrolat en possède trois autres espèces, aussi du Mexique, dont l’une,
le C. cylindricollis. Chevr., est décrite (col. mex. fase. 1).
Tilloidea unifasciata. Fab. (Détails).
Son antenne grossie. 9. a. Mächoire. 9. à. Lèvre inférieure.—Hab.
Paris.
Fig. 10. S.-G. PRIOCERE. Kirb. Lat. IV. 497. P. VARIÉE.
Fig. 11
Fry. 12
Priocera variegata. Kirby.
10. L’un des palpes labiaux. 10. a. Palpe maxillaire. 10. B. Tarse
antérieur vu en dessous. — Hab. le Brésil.
.- S-G. AXINE. Kirb.-Lat. IV. 477. À. ANALE.
Axina analis. Kirb.
11. Un palpe maxillaire. 11. b. L'un des palpes labiaux. 11. a. Tarse
aniérieur. — Hab. le Brésil.
S.-G. EURYPE. Kirb. Lat. {V. 479. E. ROUGEATRE.
Eurypus rubens. Kirby.
12. Labre. 12. a. Palpe maxillaire. 12. 0. Un des palpes labiaux
12. c. Tarse antérieur. — Hab. le Brésil.
Nota. À la suite des genres chez lesquels les 5 articles de tous les
tarses sont très apparens, il faut placer un joli insecte, qu’on de-
vrait plutôt rapprocher des Necrobia, si l’on ne tenait pas compte de
l’organisation de 5es tarses et si l’on prenait pour principal carac-
tère la forme de ses antennes. Nous donnons à ee genre le nom de
Xylotretus, et nous le caractérisons ainsi : Tarses offrant cinq ar-
ticles bien distincts, les second , troisième et quatrième article, mu-
nis en dessous d’une petite lame membraneuse. Labre saillant, un
peu échaneré au milieu; mandibules avancées, fortes, bidentées au
bout. Mächoires allongées, avec le lobe externe droit, plus long que
le palpe, eilié et linéaire : palpes maxillaires terminés par un article
allongé, cylindrique, tronqué. Les labiaux fortement sécuriformes ,
antennes composées d'articles courts et cylindriques ou un peu ob-
coniques , avec les trois derniers plus épais et formant une massuc
semblable à ceile de la Necrobia violacea. Corps moins épais et un peu
aplati.—Type Xylotretus viridis. Guer. Long 8 mill. large 2 192 mill.,
entièrement d’un beau vert très brillant avec les antennes noires.
Tête, corselet et élytres rugueux, couverts de poils noirs assez longs
et raides. Hab. la Nouvelle-Hollande.
INSECTES. D
Planches.
Fig. 13.S.-G. THANASIME. Lat. IV. 478. T. BomBycix.
Thanasimus bombycinus. Chevr. (Col. du Mex.)
Hab. le Mexique.
ig. 14. Thanasimus formicarius. Fab. (Détails.)
14. Lèvre inférieure. 14 a. Mâchoire. 14. d. Antenne. 14. c. Tarse
antérieur. — Hab. Paris.
Nota. C’est avec raison que Latreille a donné un nom particulier à
ce genre, auquel Fabricius avait donné celui de Clerus, que Geoffroy
a employé le premier pour désigner un autre genre, auquel Fabricius
a donné tardivement le nom de Trichodes, qui ne peut être adopté.
M. Alex. Lefebvre a fait connaître les Métamorphoses d’une espèce
nouvelle de ce genre (Clerus Buquet, Lef.) dans le 4° vol. des Annales
de la société entomologique de France. On assure que M. West-
wood en forme, avec raison, un genre particulier.
Fig.15. S.-G. OPILE. Lat. IV. 478.0. 4 UNE BANDE.
Opilo univittatus. Rossi.
Son tarse antérieur, — Hab. l’Italie , le midi de la France et Paris
Nous en avons trouvé un, le ro août, dans notre appartement.
Nota. Les antennes de l’Opilo mollis, Fab. sont composées d’articles
généralement allongés, toujours plus longs que larges, au moins
ceux du milieu, et s’élargissant insensiblement, à partir du neuvième;
le dernier article est à peine plus long que celui qui le précede
tronqué au bout.
Nous avons sous les yeux deux insectes qui, avec les quatre palpes
en hache des Opilo, ont le port des Thanasimes (l’un d’eux est même
rangé dans ce genre (Clerus) par M. Dejean). Les antennes sont com-
posées d'articles courts, s’épaississant insensiblement, et terminées
par un article beaucoup plus long ; ces deux insectes ne peuvent en-
trer dans aucune des coupes connues : nous en formons deux genres
dont suivent les caractères :
G. Trogodendron. Guer. — Tarses n’offrant que quatre articles dis-
tincts, très larges, tous bilobés et garnies d’une large membrane ,
à l'exception du dernier. Antennes à peine de la longueur de Ja tête et
du corselet, insérées devant les yeux; le premier article assez épais,
deux fois plus long que large, le second de moitié plus court, ar-
rondi et rétréci à la base; le troisième ur peu plus loug, élargi au
bout, les suivans plus courts que celui-ci, allant en s’élargissant
jusqu’au huitième; les neuvième et dixième un peu plus larges et un
peu dilatés en dedans, et le dernier aussi large et de la longueur des
deux précédentes, tronqué au bout et un peu dilaté en dedans «t à
54 ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL.
Planches.
l'extrémité. Les quatre palpes sont fortement sécuriformes. Corps cy-
lindrique, corselet très bombé.— Type du genre Clerus (Fab Dej.)
fasciculatus, Schreibers. — Hab. la Nouvelle-Hollande.
G. Phloiocopus. Guer. — Tarses n’offrant que quatre articles, dis-
tincts, peu larges, garnis d'une membrane, avec les deuxième et
troisième articles bilobés. Antennes aussi longues que la tète et le
corselet, insérées devant les yeux; le premier article plus épais, à
peine deux fois aussi long que large, les second , troisième et qua-
trième un peu moins longs, plus étroits, obconiques, et égaux entre
eux ; le cinquième et les trois suivans , de même forme, mais allant en
se raccourcissant, les neuvième et dixième un peu plus larges, un
peu dilatés en dedans, et enfin le dernier un peu plus étroit à sa base,
d’une longueur égale aux sept articles qui le précèdent, un peu élargi
vers le bout , courbé en dedans et terminé en pointe arrondie. Les
quatre palpes fortement sécuriformes , corps cylindrique et assez al-
longé; corselet très bomhé. — Type du genre P. tricolor, Gucr.
Long. 13 millim., larg. 3 millim. et demi, cylindrique, noir, poi-
trine et moitié antérieure des élytres d’un ronge brurâtre; une tache
transverse jaune près de leur tiers postérieur; cette tache n’attei-
gnant pas la suture. Tête et corselet presque lisses, velus. Elytres
ayant de gros points enfoncés, rangés presque en stries et plus forts
vers la base, — Du Sénégal (on nous assure que c’est le Clerus Lelieurti
du catalogue de M. Dejean).
Fig. 16. S.-G. CLAIRON. Geoff. Lat. IV. 458. C. »'OLivier.
Clerus Olivieri. Chevr.
D'un beau bleu foncé presque noir, avec la base des palpes et des
antennes rougeâtres. Elytres rouges fortement ponctuées, avec une
tache arrondie au tiers antérieur, une bande au tiers postérieur et
l'extrémité noires. Abdomen rouge brun, lisse et luisant; cuisses pos-
térieures renflées dans le inâle. — Rapporté d'Orient par Olivier,
collection de M. Chevrolat.
Fig. 15. Clerus Alvearius. Fab.
Tête vue en dessous. 17 a. Antenne. 17. 4. Tarse postérieur, 17.
Hab. Paris.
c. Tarse autérieur.
Fig. 18. S.-G. NECROBIA. Lat. IV. 479. C. viorerre.
Necrobia violacea. Fab.
18. a. Palpe maxillaire. — 18.2. Antenne. — Hab. Paris.
Fig. 19. Necrobra ruficollis. Fab.
Sa mâchoire avec le palpe. 19. 4. Antenne. — Hab. Paris.
INSECTES. 55
Planches.
5 Fig. 20. ENOPLIE. Lat. IV. 480. E. À ÉLYTES VERTES.
Enoplium viridipenne. Kirby.
20. a, Sa tète vue en dessous. 20. à. Antenne. 20, c. Tarse anté-
rieur. -— Hab. le Brésil.
Nota. Nous possédons une espèce du même pays, qui est presque de
la même taille, mais d’une couleur toute différente, nous lui avons
donné le nom d’Enoplium amænum. Son corps est long de 11 mill.
noir, velu. La tête est aplatie en avant, elle a, sur le vertex, une
houppe de poils noirs. Les antennes sont noires avec les deux pre-
miers articles et l’extrémité du dernier fauves. Le corselet est couvert
de chaque côté d’un duvet gris très serré, et il a au milieu, en avant
eten arrière, une houppe de poils noirs. Les élytres sont fortement
ponctuées jusqu’au milieu, variées de noir et de fauve, avec des petites
houppes de poils noirs; elles sont lisses ensuite, couvertes jusque près
du bout d’un duvet blanchâtre et trés serré, leur extrémité est fauve
etoffre une grande tache d’un noir bleu, leur angle huméral est très
lisse, luisant et de la même couleur. Les pattes sont noires avec
la base, l'extrémité’ des cuisses et le dernier article des tarses fauves.
— De l’intérieur!du Brésil. Ë
L’Enoplium que M. Ledoux a nommé £. dulce, et qui a été trouve
dans la forêt de Fontainebleau, est décrit par Fabricius sous le nom de
Tillus W'eberi. est probable que c’est encore la même espèce qu'il a
décrite sous le nom de Corynetes sanguinicollis, laquelle est figurée dans
Schæffer, tab. cexx, fig. 1v. a. b. Le Platynoptera lyciformis de M. Cle-
vrolat (Revue ent. t. 2, n. 18, pl. 30), vient se placer près du genre
Enoplium; 11 en est de même de son Brachymorphus vestitus (Col. du
Mex. fasc. 7. 150)
M. Delaporte , comte de Castelnau, a publiée un travail sur la tribu
des Claironides, dans la Revue entomologique (t. 4. p.33 et suivantes)
Ce travail nous paraît traité comme son mémoire sur les Eucnemides,
et il faudrait, pour reconnaître ses genres nouveaux et les espèces
qu'il décrit, voir les individus qui ont servi à ses descriptions, dans
les coilections de MM. Buquet et Gory ; l’auteur a même oublié d’in-
diquer la localité de plusieurs de ses espèces nouvelles.
GENRE PTINE. (priNus. Lin.)
Fig. 1. S.-G. PTINE. Lat. IV. 48r. P. D'ITALIE.
Ptinus Ilalicus. Chev.
Nota. Cet insecte est fort rare, M. Comolli, dans sa brochure inti-
tulée De coleopteris novis ac rancribus minusve cognitis provinciæ nnvo-
56 ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAI.
Planches
comi , l'a mentionné à la page 18, sous le nom que M. Chevrolat lui a
imposé. Voici la description qu’en a fait ce dernier entomologiste.
Fuscus, capite sulcato , cinereo, thorace gibbo, basi constricto, anticè
canliculato, elytris punctato-striatis, cinereis, fascia media irregulari fusca,
extus amplata. Longueur à millim. largeur 2 172. 3.
Antennes de la longueur du corps, avec les pattes et le corps en
dessous, fauves. Corselet arrondi, antérieurement élevé , sillonné de-
puis le sommet jusqu’au milieu, rétréci à la base. Élytres à stries ponc-
tuées (points assez serrés et de forme carrée), couvertes d’une pubes-
cence cendrée, ayant au-delà du milieu une bande fauve inégale,
élargie sur la marge. La femelle m’est inconnue. Il m'a été envoyé
de Pavie par M. le professeur Gené (Chevr.)
25. Fig. 2. S.-G. PTILIN. Lat. IV. 483. P. PECTINICORNE.
Ptilinus pectinicornis. Oliv. Fab.
2. a. Antenne du mâle. — 2.4. Antenne de la femelle. — Hab. Paris
Nota. C'est par une erreur de gravure que l’on trouve le nom de
Serraticornis sur plusieurs de nos pianches.
Fig. 5. S.-G. XYLÉTINE. Lat. IV. 483. X. PALE.
Xyletinus pallens. Germ.
35. a. Sa tête vue en dessous. — Hab. dans la Tauride.
3. b. Antenne du Xyletinus pectinatus. Fab. 3. c. Sa mandibule
3. d, Sa mâchoire. 3. e. Lèvre inférieure. — Hab. l'Allemagne.
Fig. 4. S.-G. OCHINE. Ziegl. Latr. IV. 483. O. sANGUINICOLLE.
Ochina sanguinicollis. Ziegl.
Hab. l'Autriche et le centre de la France.
Fig. 5. S.-G. DORCATOME. Lat. IV. 383. D. roux.
Dorcatoma rubens. Sturm. Schon.
5. a. Son antenne.— Hab, l'Allemagne , la Suède et se trouve aussi
à Fontainebleau dans les vieux troncs de chênes.
Fig. 6. S.-G. GIBBIE. Latr. IV. 482. G. scorzas.
Gibbium scotias. Fab.
6. a. Labre. 6. 4 Mandibule. 6. c. Mächoire. 6. d. Antenne. —
Hab. Paris.
Fig. 7. S.-G. VRILLETTE. Lat. IV. 483. V. OPINIATRE.
Anobium pertinax. Lan.
Son antenne. 7. a. Labre. 7. b. Mandibule. 5. c. Mâchoire. 7. d
Lèvre inférieure. 7. e. Tarse antérieur.
Nota. M. Chevrolat a publié, dans le Magasin de zoologie, 1832,
INSECTES. 57
Pianches.
cL 1x, pl. 3. un nouveau genre voisin de celui-ci, et qu'il a nommé
Dryophilus. I] a reconnu depuis, par des femelles qui lui ont été adres-
sées de Suède par M. Schonherr, que son D. anobioides n’était autre
que l’Ancbium pusillum de Ghl. M. Aubé a recu de Marseille un nou-
veau Dryophilus que M. Solier trouve sur le grenadier.
GENRE LYMEXYLON. (LymExvLon. Fab.)
Fig. 8. S.-G. ATRACTOCÈRE. Lat. IV. 485. A. Du BRÉSIL.
Atractocerus Brasiliensis. Lepell. et Serv.
Hab. le Brésil.
Nota. C’est par erreur que nous avons donné un nouveau nom à
eette espèce; M. Perty est tombé dans la même faute en le nommant
A. Dipterum ({ns. Bras, p. 25. pl. v. fig. 15). — M. Delaporte en x
fait connaître trois autres espèces dans la Revue entomologique de
M. Silbermann.
Fig. 9. S.-G. HYLECOETE. Lait. IV. 486. H. pe rava.
Hylecætus Javanicus. Chev.
9. a. Son antenne, — Hab. Java.
Nota. Cette espèce est très voisine de VX. dermestoides. Voici la
description que M. Chevrolat en a faite :
Fuscus. Capite cbscuro, oculi connexi, nigrt, antennis et palpis pallide
brunneis. Thorace elongato sericeo, sub latiore lateribus anticis. Scutelle
truncato sericeo, elytris sub-nitidis, confertim et subilissimè punctatis, cos-
tis tribus tenuibus, corpore subtus nitidiore et pallidiore. — Long. 2x
millim., lat, 4, à
Tête et corselet bruns, pubescens. Antennes et palpes d’un fauve un
peu obseur. Élytres luisantes, un peu anguleuses près du sommet de
la suture, couvertes d’une ponctuation très serrée, peu perceptible;
trois petites côtes sur chaque étui. Le corps et les pattes : d’un
fauve pâle, luisant, chaque tarse de la longueur de la cuisse et de 1»
jambe réunies.
Fig. 10. S.-G. LYMEXYLON. Lat. IV. 486. L. NAvAL.
Lymexylon navale. Fab.
10. a. Antenne du mâle, 10. /. Id. de la femelle. 10. 4. Labre. 10. c.
Mandibule du mâle. 10. g. Id. de la femelle. ro. 4. Mächoire du mâle.
10. À. Id. de la femelle, 10. e. Lèvre inférieure du mâle. 10, £. Id. de
la femelle. — Hab. Paris,
Fig. 11. S.-G. CUPES. Lat. IV. 487. C. À TÈTE JAUNE.
Cupes capitata. Fab.
11. a. Son tarse antérieur, — Hab, l'Amérique du nord.
INSECTES, 24
58 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL,,
Plauches,
Nota. Nous avons vu dans la collection de M. Chevrolat, une belle
espèce nouvelle , dont il nous donne la description suivante:
Cupes mucida. Chevr.
Grisea. Capite, antennis basi, thorace, linea media excepta, leucophæis ;
in elytris, lineis longitudinalibus brevibus atris. Long. :9 mill. sur 4 371.
D'un gris cendré. Tête, les deux premiers articles des antennes, et
le corselét d’un blanc sale; sur la tête, deux tubercules entre les yeux.
Le corselet à une carêne dorsale brunâtre, qui est déprimée de chaque
côté au milieu; les angles antérieurs ont une dent; yeux noirs.
Ecusson petit, arrondi, cendré, élytres d’un gris cendré, ayant des
côtes et des sillons peu marqués, de petites nervures transverses
dans ceux-ci, quelques lignes longitudinales, courtes, noirâtres. Corps
en dessous cendré, anus noirâtre.— Des Philippines. (A. Chev.)
Fig. 12. S.-G. RHYSODE. Lat. IV. 487.R. À côTEs.
Rhysodes cestatus. Chevr.
12, a. Mandibule du Rhysodes exaratus, Dalm. 12. b. Sa mâchoire.
12. ce. Sa lèvre inférieure. —Hab. l’Europe.
Voici la description de cet insecte et d’un autre espèce voisine
données par M. Chevrolat.
Rhyzodes costatus. Chevr.
Claber, impunctatus, niver. Capite elongato, tricostato, antennis per-
folatis. Thorace quadri-costato quinque sulcis. Elytris quadri-costatis
et sulcatis tibiis anticis apice furcatis. Long. 7. mill., lat. 1.
Lisse. Tête allongée, cendrée à l’extrémité, trois côtes longitu-
dinales. Antennes a articles un peu transverses, le dernier terminé
en pointe obtuse; col très distinct et étroit. Corselet allongé , ayant
quatre côtes et cinq sillons, le dorsal plus profond. Élytres avec
la côte submarginale, qui est élevée, arrondie à l’extrémité, la su-
turale droite, base saillante anguleuse sur le dehors de l'épaule.
Pattes courtes, cuisses trapues , jambes moins fortes, tarses courts
diminuant de grosseur du commencement à la fin, crochets très petits.
— Hab. Rio-janeiro.
Rhyzodes planus. Chevr.
Impunctatus, niger. Capite sulco antce furcato. Thorace medio pro-
funde sulcato, basi bifoveato, lateribus marginato. Elytris octo suleis,
ante apicem valde depressis, corpore subtus nitido, pocula anali, pe-
7. m. 7 172. latfo. 3.
dibus atro-piceis. Long.
INSECTES, 59
Planches,
Aplati en dessus. Tête tronquée au sommet , profondément sillon-
née, avec une élévation en avant. Antennes noires perfolites. Cor-
selet allongé, un peu ovalaire, sillon dorsal profond, régulier,
marginal petit, deux dépressions basales enfoncées. Elyÿtres ayant
: la longueur de la tête et du corselet réunis, quatre sillons sur cha-
que étui, une forte dépression sur la suture, avant l’extrémité.
Il faisait partie de l’uu des envois de Coléoptères dela Pointe-a-Pitre,
qui m'ont été adressés par M. Ferd. L’herminier , docteur-médecin et
savant Ornithologiste. (Chevr.)
Nota. M. de Castelnau a donné quelques observations sur ce genre
et a discuté celles de M. Westwood, dans la Revue entomologique
t. 4. p. 56.
QUATRIEME FAMILLE. — LES CLAFICORNES.
GENRE MASTIGE (masricus. Hoff.)
17. Fig. 1. S.-G. MASTIGE. Lat. IV. 489. M. run.
Mastiqus fuscus. Klug.
1. a. Son antenne grossie, — Hab. le cap de Bonne-Fsperance.
Fig. 2. S.-G. SCYDMÈNE. Lat. IV. 498. S. DE HEUwWIC.
Scydmoœnus Helwigii. Fab. Lat. (Var.)
Hab. les environs de Paris. M. Chevrolat l’a trouvé dans le tronc
d'un vieux chéne, dans une fourmilière de la petite espéee rousse.
Fig. 3. Scydmacnus hirticollis. Kunze.
Son antenne grossie. 3. a, Labre. 3. 4. Mandibule, 5. ec. Mächoire.
3. d. Lèvre inférieure et palpes labiaux, — Hab, l'Autriche.
Nota. Voir la Monographie de ce genre publiée par M. Kuuze.
GENRE ESCARBOT (risrer. Lin.)
Fig. 4. S-G. HOLOLEPTE. Lat. IV. 492. H. À QUATRE DENTS.
Hololepta quadridentata. Fabr.
Hab. Cayenne.
Fig. 5. S.-G. ESCARBOT. Lat. IV. 495. E. À GRANDES MANDI-
BULES.
Hister mandibutaris. Chevr.
Nota. Cet insecte paraît nouveau; ilestiong de 12 mill., noir, peu lui-
sant. Sa tête est lisse, transversale, avec le chaperon avancé et le labre
très saillant,un peu élargi d’abord et rétréci ensuite;arrondi au bout.Les
tuandibules sont très grandes, inégales, courbées, la gauche est plus lon-
60 ICONOGRAPHIE DY RÉGNE ANIMAL.
Planciws,
gue, elle porte, en dedans et vers son extrémité, une forte dent
tronquée et un peu échancrée au milieu, la gauche est plus épaisse
avec une dent simple et pointue vers l'extrémité et en dedans.
Le corselet est grand, lisse, avec une strie profonde de chaque côté
et assez près du bord, qui s'étend un peu en avant et derrière la tête,
mais qui est interrompue au miliew, Les élytres ont une petite saillie
près de Pangle Huméral ; elles sont lisses et elles offrent chacune six
stries ainsi disposées : Ja première près du bord externe, commence
près de l’extrémité postérieure et se termine un peu au-delà du
milieu, avant la protubérance humérale; les trois suivantes occupent
toute la longueur de l’élytre, la cinquième est un peu moins longue
et la sixième, partant toujours du bord inférieur atteint le tiers de la
longueur. Les deux segmens de l’abdomen laissés à découvert sont
garnis de points enfoncés assez serrés. Le dessous est lisse au mi-
lieu avee les eôtés de tout le thorax fortement ponctués. Les pattes
sont comprimées avee les jambes antérieures armées de trois fortes
dents. — De la Chine. Collection de M. Chevrolat.
Fig. 6. Hister quadrimaculatus. L. Fab.
Son antenne. 6. a. Labre 6. &. Mandibule, 6. e. Màchoire. 6. Z. Lèvre,
inférieure et ses palpes. — Hab. la Franee.
Nota. Voir l'excellent travail que M. Erischson a inséré dansle Jakr-
dücher der Insectenkunde de Klug, pag. 83, Berlin, 1834. M. Silbermane
en a donné un extrait étendu dans la Revue entomologique, t.3.p. 18:
2210.
GENRE BOUCLIER (sirrH4. Lin.)
Fig. 7. S.-G. SPHERITE. Lat. IV. 495. S. GLABRE.
Sphœrites glabratus. Fab.
7. & Son antenne. — Hab. la Suède et la Laponie.
Fig. 8. S.-G. NÉCROPHORE. Lat. IV. 496. N. MARITIME.
Neerophorus maritimus. Eschsch. (manuscrit.}
Hab, l’île Sitcha, dans l’Amérique boréale russe.
Nota. Cet insecte n’a jamais été décrit, Eschscholtz ayant été enleve
à la seience avant d’avoir pu terminer ses publications sur son voyage
autour du monde. Ce Nécrophore est long de 17 à 20 millimètres, noir
luisant. Les antennes ont les trois derniers articles ferrugineux. Le
corseletoffre au milieu un sillon longitudinal, traversé au tiers anté-
rieur par un autre sillon plus profond, sinueux et courbé en arrière
de chaque côté. Les élytres sont finement ponctuées , avec deux ou
trois faibles traces de stries ; leur bord externe est d’un rouge ferru-
INSECTES 61
Planches.
gineux,et l’on voit près de l’extrémité une bande sinueuse de la mème
couleur, qui ne va pas tout-à-fait jusqu'a la suture. Vers le tiers an-
térieur il y a une autre bande ferrugineuse, dentée des deux côtés,
plus large, surtout à sa naissance à partir de la bordure externe, et qui
approche beaucoup plus de la suture, sans la toucher. Chez quelques
variétés, cette bande disparaît en partie et ne laisse voir en dessus
qu’une tache arrondie. Le dessous du corps est noir avec le méta-
thorax, derrière les pattes intermédiaires, couvert de poils jaunes
très serrés.
Fig. 9. Necrophorus germanicus. Fab.
Son antenne grossie. 9. & Labre. g. d. Mandibule, 9, c. Mächoire.
9 d. Lèvre inférieure. — Hab. l'Europe.
Fig. 10. S.-G. BOUCLIER. Lat. IV. 498. — B. GRANIGÈRE.
Silpha (Oiceptomus) granigera. Chevr. Col. Mex.
fasc. 1°r,
Fig. 11. S.-G. NÉCRODE. Lat. IV. 498. N. 11rroRaL.
Necrodes litioralis. L.(Détails).
11. Son antenne. 11. a. Labre. 11. #. Mandibule. 11, e. Mächoire.
x1.d, Lèvre inférieure, — Hab. Paris.
Fig. 12. S.-G. NÉCROPHILE. Latr. IV. 500. N. HYDROPIHILOIDE
Necrophilus kydrophiloïdes. Esch. (Manuscrit).
12. a. Son antenne. — Hab. l'ile de Norfolk, dans l'Amérique bo-
réale,
Nota. Cette espèce est nouvelle: voici la description que M. Che-
vrolat en a faite : Viger, nitidus , capite thoraceque punctulatis, elytris
sulcato et punctato-striatis, clypeo, antennis, tarsisque obscure rufis.
Longueur 11 millim. larg. 5 192. —Hab. Norfolk in Am. occ.
D'un noir brillant. Tête pointillée; antennes d’un brun ferrugineux,
massue cendrée. Corselet pointillé, large, élevé sur le disque, déprimé
au-delà, avec les bords arrondis en devant et ayant un sillon
étroit qui l’entoure entièrement. Sur claque étui, neuf stries sillon:
nées ayant en dedans des points de moyenne grosseur et assez im-
pressionnés ; euisses lisses non ponctuées, IL m'a été donné, sous ce
nom, par Eschscholtz, célèbre voyageur russe, mais je erois qu'il ne
l’a pas décrit (Chevr.).
Fig. 14.S.-G. AGYRTE. Frœk. Lat. IV. 5ox. À. MARRON.
Agyrtes sastaneus. Fab. Gyll.
13. a. Son antenne. — Hab. l'Allemagne et les environs de Paris.
On le trouve dans les sablitres.
62 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL»
l'lauches
GENRE SCAPHIDIE (scapaipruv. Oliv.)
Fig. 14. S.-G. SCAPHIDIE. Oliv. Lat. IV. 502. S. À PIEDS Noirs
Scaphidium nigripes. Chevr.
Nota. Cette espèce est nouvelle: voici la description qu’en donne
M. Chevrolat: Scaph. nigripes; rubidus, antennis apice pedibusque ni-
gris, tarsis rubris. Long. 7 mili. lat, 4. Rouge. Les quatre derniers arti-
cles des antennes et pattes, à l'exception des tarses, noirs; élytres
ayant sur la base une strie ponctuée réunie à la strie suturale qui
est simplement sillonnée. — Hab. le Mexique.
Fig. 15. Scaphidium quadrimaculatum. Oliv. (Détails).
15. Antenne. 15. a. Labre. 15. b. Mandibule. 15. ce. Mächoire. 15 4.
Lèvre inférieure. 15. e. Tarse antérieur. — Hab. Paris.
GENRE NITIDULE (niripurA. Fab.)
18. fig. 1. S.-G. COLOBIQUE. Latr. IV. 504. C. marciné.
Colobicus marginatus. Lat.
— Hab. l'Allemagne et la France; nous l'avons trouvé à Foutaine-
bleau.
Fig. 2. S.-G. THYMALE. Lat. IV. 504. T. À co BoRDÉ.
Thymalus marginicollis. Chevr.
Pilosus, obscure-æneus, antennis, clava excepta, marsine lata thoracis,
limbo elytrorum, pedibus corporeque subtus, ferrugineis.
Affinis certè th. limbato, sed latior obscurior et striès elytrorum cumr
punctis minutis et remotis.
[lest de la même taille etressemble infiniment au Thymalus limbatus.
Il est d’un bronzé obscur, plus aplati. Les palpes ,les antennes, à l’ex-
ception de }a massue, une large bordure latérale sur le corselet, et
une très étroite sur les élytres, tout le dessous du corps, sont d’un fer-
rugineux jaunâtre. Les côtés du corselet sont plus régulièrement arron-
dis, à peine rebordés. Ils sont inégaux et élevés dans l'espèce d’Eu-
rope. Les stries des élytres sont formées par des points plus petits et
distans , et ces points sont presque nuls vers l’extrémité. Dans le Lim
batus ces points sont égaux serrés et impressionnés, la marge est peu
saillante, elle est élevée dans notre espèce.
Il m'a éte donné par M. Coopley de Green qui l’a trouvé prés de
Boston (Chevr.).
Fig. 3! Thymalus limbatus. Fab. (Détails).
5. Son antenne. 3.4, Labre, 3. 4. Mandibule. 5. c, Mächoires.3, d
Lèvre inférieure, 5, e. Tarse antérieur. — Hab. Paris,
Planches,
INSECTES. 63
F:9. 4. S.-G. IPS. Fab. Lat. IV. 505.1. à BANDES.
Fig. 5
Fig. 6.
Fig. 7.
Fig. 8.
Fig. 9.
1ps fasciata. Olix.
— Hab. la France.
: Ips. quadripunctata. Herbst. (Détails).
5. Antenne. — 5. a. Labre. 5, à. Mandibule, 5. ec. Mächoire. 5,4
Lèvre inférieure. 5. e. Tarse antérieur, — Hab.la France.
S.-G. NITIDULE. Fab. Latr. IV. 505. N. PÉRUVIENNE.
Nitidula Peruviana. Guer.
Nota. Cette espèce est nouvelle, elle est longue de six milli-
mètres, d’un jaune un peu ferrugineux. La tête est brunâtre, fine-
ment rugueuse. Le corselet a les bords tranchans, demi transpa-
rens, avec le disque taché de noirâtre. Les élytres offrent quel-
ques faibles traces de côtes, elles sont un peu ponctuées, avec des
poils jaunes et raides; leurs bords sont un peu transparens et
elles offrent, à la base et jusqu’au milieu de leur longueur, de
grandes taches irrégulières et noires; il y a quelques petits points
noirs vers l’extrémité. Le dessous est d'un brun ferrugineux les
pattes sout plus päles. — Hab, Callao au Pérou.
Nitidula imperialis. Fab. (Détails).
7. Son antenne. 5. a. Labre, 5. b. Mandibule. 5. e. Mächoire
7. d. Lèvre inférieure. 7.e. Tarse antérieur. 7. /. Tarse postérieur.
— Hab. la France. Elle fait maintenant partie du genre Strongylus.
S.-G. GERQUE. Latr. IV. 506. — GC. PULICAIRE.
Cercus pulicarius. Latr.
8. a. Antenne du mâle. 8. ?. Antenne de la femelle. — Hab.
Paris.
S.—-G. BYTURE. Latr. IV. 506. B. TOoMENTEUX.
Byturus tomentosus. Fab.
Hab. Paris et toute l’Europe.
Nota, M. Westerhauser a publié, dans le Faunus, quelques obser-
vations sur cet insecte et sur le Byturus fumatus de Fab., que plu-
sieurs auteurs confondent avec lui. Il a démontré que ce sont deux
espèces distinctes. M. Silbermann a donné une traduction de cette
notice dans sa Revue entomologique, t. 4, p. 192.
Genre DACNÉ. (pacwe. Latr.)
Fig. 10. S.-G. DACNE. Latr. IV. 507. D. FEMORALE.
Dacne femoralis. Chevr.
D. nigra, capie antice, thorace (punctis sex nigris. 2,2,2), elytris,
macul& basali communi, puncto submarginali, fasci& dentata ultra
64
Planches.
ICONOGRAPHIE DU RÊGNE ANIMAL.
medium, suturé supr& et infri margineque, nigris; femoribus, et in
singulo segmento abdominis macula laterali, fulvis. — Long. 8 172
mill. Lat. 4 172.
Noire, ponctuée; Tête rougeätre en avant et au milieu; palpes
jaunâtres. Corselet bisinueux à la base, subitement arrondi sur l’é-
cusson, entièrement bordé et marginé de noir, six points de cette
coulear, dont deux sur les bords antérieur et postérieur, à ia même
hauteur, les deux dorsaux sont rapprochés des côtés. Éeusson
transverse, pointu en dessous. Elytres rougeâtres, ayant chacune
huit stries formées de petits points serrés; sur le milien de la base
une grande tache carrée’, un point latéral entre les 7 et 8 stries,
une bande dentée au-delà du milieu, qui n’atteint pas à la marge
la suture est, au dessus et au dessous, de couleur noire. Les cuisses,
les tarses et chaque segment de l’abdomen avec une grande tâche
latérale rougeâtre. — Hab. le Mexique.
Cet insecte fait maintenant partie du Genre mycotretus, créé par
moi aux dépens des anciens Ærotylus, voyez le catalogue de
M. le comte Dejean, troisième édition. (Chevr.) :
Fig. 11. S-G. CRYPTOPHAGE. Herbst. Lat. IV.— C. nicri-
PENNE.
Cryptophagus nigripennis. Payk.
— Hab. l’Europe, Paris.
Fig. 12. Cryptophagus populi. Payk. (Détails.)
12. Antenne grossie. 12. 4. Labre. 12. b. Mandibule. 12. c. Mâchoire
12, d. Lèvre inférieure. -— Hab. la France.
Nota. Les entomologistes anglais ont fait un genre Mycetea avec
quelques cryptophages à antennes plus minces, terminées par une
massue plus prononcée de trois articles, et à palpes labiaux épais
et globuleux. Le type de ce genre est le Cryptophagus hirtus de
Gyllenhal, publié par M. Curtis dans son British entomology, n°9 502.
Genre DERMESTÉ (pErRMEsTESs, Lin.)
. Fig. 1. S.-G. ASPIDIPHORE. Ziegl. Lat. IV. 508. A, oRBICU-
LAIRE.
Aspidiphorus orbiculatus. Gyll.
1.a. Son antenne, 1. b. Labre. 1. c. Mandibule, 1. d. Mächoire
1. e. Lèvre inférieure. 1. f: Patte antérieure. 1. g. Patte postérieure.
— Hab, l'Allemagne, PAngleterre et Paris. M. Chevrolat a trouvé sa
larve sur de très petits champignons qui croissaient sur de vieilles bü-
ches.
Planches.
INSECTES, 65
Fig. 2. S.-G. DERMESTE. Latr. IV. 509. — D. cARNIVORE.
Fig. 3.
Fig. 4.
Dermestes carnivorus. Fab.
2. a. Son antenne. 2. à. Tarse postérieur. — Hab. l'Amérique méri-
dionale, Cuba, etc.
. Nota. M. Emmanuel Rousseau vient de publier, dans la Revue z00-
logique, mai 1838, page 78, une observation très curieuse sur la dis-
tinction des sexes chez les Dermestes; il a vu que le mâle a deux
pores placés sous le milieu de l'abdomen, l’un au troisième et l’autre
au quatrième segment; ces pores sont entourés d’un bouquet de poils
érectiles et il sort de leur centre un petit corps également érectile.
S.-G. MEGATOME. Lat. IV. 509. M. onpf.
Megatoma undutum. Fab. Lat.
— Hab. Paris.
Megatoma trifasciatum. Oliv. Fab. (Détails).
4. Antenne du mâle. 4. a. Antenne de la femelle. 4. 8. Labre, 4. ce
Mandibule. 4. d. Mâchoire. 4. e. Lèvre inférieure. 4. f. Patte anté-
rieure (elle est marquée 2 f. dans quelques exemplaires). — Hab. la
France méridionale et l'Angleterre.
Nota. Nous avons sous les yeux deux espèces africaines de ce
genre qui nous paraissent inédites, voici leur description :
Mesatoma sericeum. Guer. Long de 6 et large de 3 millim.,
d’an brun marron avec les antennes, les pattes et le dessous du
corps un peu plus pâles. Tête, corselet et dessous du corps couvert
d’un duvet jaune très serré, qui leur donne un aspect soyeux et
chatoyant; élytres lisses, couvertes du même duvet soyeux qui est
moins serré et laisse voir leur couleur brune. — Hab. l'Egypte.
Megatoma hottentotum. Guer. Long de 6 et large de 3 millimètres
noir. Très finement ponctué, couvert d’un duvet très serré et noir
Tête et corselet ayant quelques taches ferrugineuses ; élytres ayant
deux bandes transverses rouges, couvertes de duvet ferrugineux vif,
la première près de la base, transverse d’abord et remontant brusque-
ment jusqu’à l’écusson ; la seconde au tiers postérieur, interrompue
au inilieu. — Hab. le cap de Bonne-Espérance.
Nous voyons dans Schonherr l'indication d’un Dermestes bifascia-
tus de Thumberg, mais, en supposant qu’il ait décrit notre espèce, ce
nom ne pourrait être conservé, car il a été donné à un autre Me-
gatoma par Rossi. Le Megatoma gloriosæ de Fabricius est très voisin
de celui-ci, mais il n’a pas sur les élytres la bande postérieure rouge.
Nous en avons vu plus de 10 individus tous les mêmes, ce qui peut
faire penser qu'il ne varie pas.
INSECTES. 25
66
Planches,
Eye 5
Fiq. 6.
ICONOGRAPHIE DU RÉONE ANIMAL.
S.-G. ATTAGÈNE. Latr. V. 510. A. SERRICORNE.
Attagenus serra. Fab. Lat.
5. a. Son antenne. 5. à. Labre. 5, c. Mandibule. 5. Mächoire. 5. «
Lèvre inférieure. — Hab. la France; Paris.
Nous avons examiné avec attention les auteurs qui ont traité des
genres MÉGAJOME et ATTAGÈNE, et nOus avons reconnu que Latreilie
a eu raison de laisser le nom de Mégatome, inventé par Herbst, aux
insectes que cet entomologiste nommait ainsi, Ceux qui donnent le
nom de Megatoma au Dermestes serra de Fabricius, qui était l An-
threnus viennensis de Herbst, s’éloignent de toutes les lois adoptées
dans la science, puisque Herbst n’a jamais rangé cet insecte dans ses
Megatomes; ils s'en éloignent d'autant plus qu’ils sont obligés de
donner le nom d’Aftagenus, que Latreille a appliqué à cet Anthre-
nus viennensis de Herbst (quoiqu'il l’ait d’abord donné, à tort, aux
Megatomes dans son histoire naturelle des crustacés et des insectes)
aux vraies Mégatomes de ce dernier auteur, ce qui est un renversement
que la plus simple raison repousse. On peut voir la manière dont La-
treille a entendu former les deux genres Mégatome et Attagène, dans
le nouveau dictionnaire d'histoire naturelle, t. 20, p. 27 (1818).
S.-G. ANTHRÈNE. Lat. IV. 511. À. DU car.
Anthrenus capensis. Guer.
6. a. Son antenne. 6. b. Tarse postérieur. — Hab. le cap de Bonne-
Espérance.
Nota. Cette espèce ressemble beaucoup aux 4. scrophuleriæ et
maculatus de Fabricius ; elle est noire, couverte en dessus d’une in-
finité de petites écailles noires, ferrugineuses et blanches, disposées
par taches. Le dessous est garni d’écailles grises; les segmens de
l'abdomen sont noirs et n’ont de ces écailles qu'a leur base; elles
forment trois lobes, ce qui laisse deux espèces de bandes noires
longitudinales et maculaires. Les antennes etles pattes sont noires.
Cette espère diffère de V4. maculatus parce que celle-ci est marque
de ferrugineux sans taches bianches et que le dessous est couvert
d’écailles ferrugineuses ; il se distingue de V4. scrophulariæ par un
corps plus arrondi , et parceque, en dessus, les écailles noires sont
plus nombreuses, ce qui lui donne une couleur générale bien diffé-
rente,
M. Brullé a annoncé à la Société entomologique de France, dans sa
séance du 6 décembre 1835 (tom. 6. Bulletin, pag. LXXX), que, dans
les Anthrènes, les mâles ont les antennes terminées par un long article,
comme on l’a observé dans les Mégatomes. Nous avons voulu vérifier
Pjanches.
INSECTES, 67
ce fait, mais nous n’avons pu voir d'antennes terminées par nn long
article sur plus de 60 individus de l'Anthrenus musæorum, malheu-
reusement si commun dans les collections. Nous n'avons trouvé
cette forme allongée qu'aux antennes des 6 ou 8 individus que nous
possédons de l’Anthrenus varius, Fab. Ce qui nous avait fait dire,
avec doute, que le caractère sexuel annoncé par M. Brullé, pourrait
bien ne pas appartenir à toutes les espèces.
M. Aubé, à qui nous avions communiqué l'épreuve de cette feuille,
a bien voulu examiner les espèces de sa collection, et il a reconnu
que la différence qui existe dans la massue des artennes n’est pas
sexuelle, mais bien spécifique; il a remarqué aussi que Latreille
avait déjà fait la même observation, et qu'il s’est même servi de ce
caractère, dans son Généra , pour diviser le genre en sections.
Nous avons donné une note sur ce sujet dans la Revue zoologi-
que par la Société Cuvierienne, n. &, août 1837,pag. 170. et nous figu-
rous les quatre modifications antennaires des Anthrenus pimpinellæ,
scrophularie, musæorum glabratus et varius.
M. Petit de la Saussaye, qui rend les voyages des officiers de la
marine royale si profitable à l’histoire naturelle, en communiquant
généreusement aux personnes qui publient des ouvrages, les objet
que ces officiers veulent bien lui rapporter, nous a remis quelques
petits insectes semblables à des Anthrènes, recueillis au Pérou, dans
les environs de Callao, par M. Clery. Ces insectes constituent deux
espèces d'un genre nouveau que nous plaçons près des Anthrenus et
que nous caractérisons ainsi :
S.-G. CRYPTORHOPALE. Cryptorhopalum. Guer.
Corps arrondi, épais; tête enfoncée dans le corselet. Antennes termi-
nées par une grosse massue o valaire, aplatie en avant, de deux articles
égaux, se logeant dans des cavités courtes, pratiquées sous les
angles antérieurs du corselet. Premier et second article gros, glo-
buleux, égaux; les six suivans beaucoup plus étroits, très courts
transverses, peu distincts entre eux; le neuvième un peu plus large
et ies deux derniers formant seuls la massue. Pattes contractiles,
aplaties.
Ce-genre se distingue assez par ses antennes pour qu'il soit inu-
tile de faire ressortir ses différences; il diffère cependant encore des
Anthrènes, par un autre caractère, c’est que, au lieu d’avoir le corp-
couvert de petites écailles, ce qui caractérise les Anthrènes propre-
ment dites , 1l n’a que des poils courts et couchés.
Cryptorhopalum quadripunctatum. Guer. Long. de 3 à 4 et large de
68
Planches.
ICONOGRAPHI£E DU RÊGNE ANIMAL.
2 à 2 172 mill. noir, finement ponctué, couvert d’un duvet très
serré noir, à l'exception des côtés du corselet, de l'écusson et de
quatre gros points ronds, placés, deux au-delà du milieu et deux
à l’extrémité des élytres , qui sont formés de poils ferrugineux. Côtés
du thorax et abdomen, en dessous, garnis de poils ferrugineux
peu serrés. Antennes et pattes brunes. — De Callao.
Cryptorhopalum Cleryi. Guér. Long. de près de trois et large de
deux millimètres ; noir, très finement ponctué, couvert de poils courts
serrés et couchés ; ceux de la tête et du corselet jaunâtres; élytres à
poils noirs, ayant trois bandes transverses formées de poils jaunâtres;
dessous garni de poils jaunâtres peu serrés ; antennes et pattes fer-
rugineuses. — De Callao. Nous la dédions à M. Cléry, officier de la
marine royale , au zèle éclairé duquel la science doit un grand nom-
bre de découvertes intéressantes.
Il ya, dans la collection ae M. Chevrolat, deux autres espèces du
méme genre qui viennent du Brésil; elles sont encore inédites.
Latreille place à la suite des Anthrenes son genre GrOBICORKE,
Globicnrnis, dont le dernier article seul de l'antenne est extrêmement
développé et forme la massue.Ce genre a été le sujet d’une erreur de
ce savant, et cette erreur a été copiée par ceux qui l'ont suivi; dans
son Généra, il avait cité, avec doute, comme se rapportant à l’espèce
qu’il avait observée, les Dermestes rufitarsis, Panzer, et Wigripes, Fab.
qui ne sont que la même espèce; depuis, dans le Règne animal,il a cité
ce Dermestes nigripes, sans le point de doute, comme type du genre,
ce qui a été imité par MM. Brullé et de Castelnau, dans les suites
à Buffon de MM. Pillot et Dumesni!; en consultant l’ouvrage de Pan-
er, nous avons reconnu que les premiers doutes de Latreille étaient
fondés, et que l’insecte que ces trois naturalistes donnent, sans point de
doute, comme type du genre Globicornis, n’est qu'un Mégatome, à an-
tenne terminée par trois gros articles égaux, et non à massue globu-
leuse formée par le dernier article seulement. Nous avons donné une
note sur ce sujet, et la description sommaire du vrai Globicorne de
Latreille, et d’une espèce nouvelle de ce même genre, dans ia Revue
zoologique par la Société Cuvierienne, n° 7, juillet 1838.
GENRE BYRRHE. (gyrraus. Lin.)
Fig. 7. S.-G. NOSODENDRE. Lat. IV. 512. N. FASCICULAIRE.
Noscdendron fasciculare. Oliv. (Détails).
7. Antenne. 7.a. Labre.7.b. Mâchoire. 7. c. Lèvre inférieure. 7. à
Mandibule ( indiquée à tort par Q. c. dans quelques exemplaires). —
Hab. Paris.
Planches.
INSECTES. 69
Fig. 3. S.-G. BYRRHE. Lin. Lat. IV. 512. B. Des ALPES.
Byrrhus Alpinus. Gory.
Cette espèce est nouvelle ; voici la description que M. Gory en à
faite : allongé; tête et corselet noirs, tres finement ponctués, la tête
presque recouverte par le corselet, celui-ci ayant ses angles posté-
rieurs aigus et s’avançant sur les élyÿtres; écusson peiit, triangulaire
avec un enfoncement dans son milieu; élytres d’un châtaiu foncé, cou-
vertes de rugosités irrégulières et très finement ponctuées; dessous du
corps et pattes d’un brun noirätre. Cet insecte m'a eté envoyé par
M. Schmidt, entomologiste aussi instruit qu'infatigable.—Hab. les
Alpes de la Suisse. (Gory.)
Fiy. 9. Détails du Byrrhus Dennii. Curtis.
9. Antenne. 9. «. Mandibule. 0. 2. Lèvre inférieure. 0. d. Màchoire.
—Hab. Paris et l'Angleterre.
10. S.-G. TRINODE. Meg. Lat. T. vELU.
Trinodes hirtus. Fab. Panz.
10, a. Son antenne.— Hab. la France, Fontainebleau, sur les trones
de hêtre. Nous en avons trouvé plusieurs sur les feuilles d’une vigne,
dans le jardin du garde à Cormeille, au milieu de la forêt de Con:-
piègne.
Fig. 11. GENRE HÉTÉROCÈRE. (uesrerocerus. Bosc. Fab.) Lat.
IV. 516. H. 20oRDÉ.
Heteroccrus marginatus. Fab.
11. a. Son antenne. 11. b. Labre. 11.c., Mandibule. 11. d. Mâchoire.
11. e, Lèvre inférieure. 11./. Patte antérieure.-—Hab. Paris.
Nota. Nous avons trouvé sur les côtes de l’Océan, au Tréport, en
Normandie, une petite espèce qui nous semble voisine de celle que
M. Géné a décrite dans le premier fascicule de ses insectes de Sar-
daigne, sous le nom d’Heterocerus nanus (page 23, pl. 1, fig. 15) ;
mais qui en diffère par une couleur brun foncé, et par quelques
taches d’un brun plus pâle un peu fauve sur les élytres. Nous la
croyons nouvelle, surtout à cause de son habitat; car nous ne l'avons
trouvée qu’à quelques pas de la mer, dans la vase des bords d’une petite
rivière qui forme le port de Tréport, dans les endroits que la mer re-
couvre de plus de six pieds d’eau salée, là où la rivière n’est plus
douce. Nous nommerons cette espèce Heterocerus maritimus, Guér.
Cet insecte est long d’un peu plus de 3 millim., large de 15 millim.
172. Corps assez convexe, d’un brun noirâtre assez foncé, couvert d’un
duvet gris et serré; corselet un peu plus large que les élytres; man-
70 ICONOGRAPHI£E DU RÊGNE ANIMAL.
Planches.
dibules et antennes fauves; côtés du corselet et une ligne longitudinale
au milieu de la même couleur; élytres ponctuées paraissant, vues a la
loupe, assez fortement rugueuses, avec quelques traces de côtes, sur=
tout vers leur base ; elles ont chacune deux faibles bandes obliques
et très peu marquées, et l’extrémité d’un brun fauve peu visible; des-
sous noirätre avec la bouche, les côtés du corselet et les pattes fau-
ves. Les individus piqués aussitôt après leur éclosion, sont d’un brun
marron fauve assez clair.
Fig. 12. Patte du genre Oomorphus. Gurtus. Byrrhkus con-
color. Sturm.
Hab. l'Allemagne et l'Angleterre.
GENRE DRYOPS. (pryops. Oliv.)
20. Fig. 1. S.-G. POTAMOPHILE. Germ.Lat. IV. 516. P. ORIENTAL.
Potamophilus orientalis. Gory.
1. a. Son antenne.—Hab. Java.
Nota. Cette espèce est nouvelle; M. Gory la décrit ainsi : brun F
beaucoup plus petit que le Potamophilus acuminatus de Fabrivius.Tète
avec un enfoncement entre les yeux; corselet étranglé en avant avec
une petite côte élevée sur cette partie, ayant ses angles postérieurs très
aigus; écusson triangulaire ; élytres régulièrement couvertes de points
enfoncés en forme de stries, acuminées à l'extrémité ; cuisses d’un
châtain plus clair que le reste du corps (Gory).
Fig. 2. S.-G. DRYOPS. Olhiv. Lat. IV. 515. D. PROLIFÉRICORNE.
Dryops prolifericornis. Fab. (Détails).
2. a. Antenne. 2. b. Labre. 2, ce. Mandibule. 2. 4. Mächoire. 2. €
Lèvre inférieure. 2. f. Patte antérieurc.—Hab, Paris.
Fig. 3. S.-G. ELMIS. Lat. IV. 517. E. DE voLKMaAR.
Elmis Volkmarti. Panz. Lat. (Détails).
3. Antenne, 3.4. Labre. 5, b. Maudibule. 3. ce. Mâchoire. 3. d. Lèvre
inférieure.—Hab. Paris.
Fig. 4. S.-G. MACRONYQUE. Lat. IV. 517. M. À QUATRE TU-
BERCULES,.
Macronychus quadritubercutatus. Mull.
&- a. Son antenne.—Hab. Paris. Rare.
Nota. M. Léon Dufour a donné une bonne anatomie de cet insecte,
et d’un autre genre voisin, le Stenelmis canaliculatus, dans les Annales
des Sciences naturelles, 2° série, t, 3, p. 151, pl. 6 et 5.
M. Sturm a décrit et figuré une jolie espèce de macronique, dans le
INSECTES. 71
Planches.
catalogue des Coléoptères de sa collection, p.63,n° xrt, pl. 2. fig. 12.
C’est son M. variegatus, Cet insecte est des Etats-Unis.
Fig. 5. S.-G. GÉORISSE. Lat. IV. 518. G. PyGMÈE.
Georissus pyymœus. Fab.
5. a. Mandibule. 5. &. Mâchoire. 5. c. Lèvre inférieure. 5. d, Patte
antérieure.—Hab. Paris.
Genre HYDROPHILE. (aypropaiLus. Geoff.)
Fig. 6. S.-G. ELOPHORE. Fab. Lat. IV. 520. E. NuBILE.
Elophorus nubilus. Fab.
Hab. Paris.
Fig. 7. Elophorus fennicus. Payÿk. (Détails).
7. Antenne. 7. a. Labre. 7. db. Mâchoire. 7. e. Lèvre inférieure. 7. d.
Tarse antérieur.—Hab. l’Europe.
Fig. 8. S.-G. HYDROCHUS. Lat. IV. 520. H. AzLONGÉ.
Hydrochus elongatus. Fab.
Son antenne.—Hab. Paris.
Fig. 9. S.-G. OCHTHÉBIE. Lat. IV. 520. O. D’urver.
Ochtchius hibernicus. Curtis.
Son palpe maxillaire.—Hab. l'Angleterre.
Fig. 10. S.-G. HYDRAENE. Lat. IV. 520. H. nes RIVAGES.
Hydruena riparia. Kugel-
Son antenne.,—Hab. Paris.
Fig. 11. S.-G. SPERCHÉE. Lat. IV. 421. S. SILLONNÉ.
Sperchœus sulcatus. Gory.
Hab. le Sénégal.
Nota. Nous conservons à cet insecte le nom que lui a donné M. Gory,
en 1834, dans notre planche, quoique depuis, M. Delaporte l’ait appe-
lé Sperchœus senegalensis, dans les Annales de la Société Entomolo-
gique, t. 1, page 398.
M. Lefebure de Cerisy, qui a bien voulu nous communiquer les in-
sectes qu’il a recueillis en Egypte, a trouvé un Sperchée voisin du
précédent, ce qui fait monter le nombre des espèces de ce genre à
quatre, en y comprenant celui que M. de Castelnau a fait connaître
sous le nom de Sp. platycephalus, dans le Buffon Dumesnil, Ins. t. 2,
p. 57. Voici la description de notre insecte :
Sperchœus Cerisyi, Guér. Long. 3, larg. 2 millim. Jaune päle avec la
tête et le corselet un peu roussâtres; tête pubescente, avec le chaperon
échancré en avant, un peu relevé sur les côtés jusqu'aux yeux, qui
sontgros et noirs, deux impressions assez profondes sur le front, en-
72 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Planches.
tre les yeux; antennes et palpes päles; corselet transversal, pubescent,
un peu plus large en avant, avec les angles antérieurs saïilans et re-
montant un peu, le bord antérieur arrondi en avant et au milieu, les
côtés finement dentelés, et le bord postérieur coupé presque droit;
écusson triangulaire, allongé; élytres couvertes de gros points erfon-
cés, rebordées et ayant chacune quatre très faibles côtes longitudina-
les; pattes pâles.—Prise aux environs d'Alexandrie,
Cet insecte diffère du Sperchœus sulcatus, parce que celui-ci est plus
grand (long. 4, larg. 3 millim.), qu’il est d’un brun jaunätre assez
foncé, surtout à la tête et au corselet, et parce que ses élytres sont ru-
gueuses, avec une forte côte très élevée près de la suture, n’atteignant
pas l’extrémité, et trois autres côtes moins élevées; ces côtes sont mar-
quées de taches noirâtres , principalement sur celle de la suture où l’on
voit alterner quelques petites taches jaunâtres.
Fig. 12. Sperchœus emarginatus. Fab. (Détails).
12. Sa tête. 12. a. Antenne. 12. b. Labre. 12. c. Mâchoire. 12. d. Lè-
vre inférieure —Hab. Paris. Rare.
Fig. 15. S.-G. GLOBAIRE. Lat. IV. 421. G. LUISANTE.
Globaria nitida. Guér.
13. a. Sa tête en dessous. 13. 4. Son antenne. 15. c. Mächoire.
13. d. Tarse postérieur. 13. e. L’insecte vu de profil.—Hab. le cap
de Bonne-Espérance.
Nota. Ce west qu'avec beaucoup de doute que nous rapportons
cet insecte au genre Globaire de Latreille; il est possible qu’il con-
stitue un genre distinct voisin des V’olvulus de M. Brullé, Son corps
est long de 6 millim. et large de 4. Très lisse, d’un noir verdâtre très
luisant, avec les antennes, les palpes et les pattes brunes.
Fig. 14. S.-G. HYDROPHILE. Lat. IV. 522. H. SPINIPENNE.
Hydrophilus spinipennis. Gory.
D'un vert olivâtre à reflets violets; antennes fauves; tête avec quel-
ques gros points enfoncés, très écartés les uns des autres, plus serrés
autour des yeux; corselet avec une petite ligne oblique de points de
chaque côté au-dessous de la tête, et quelques autres près de chaque
bord latéral; écusson grand, trianguiaire; élytres avec quelques lignes
longitudinales de petits points, terminées par deux pointes aigués; des-
sous du corps d’un châtain pubescent, avec une tache plus claire de
chaque côté des segmens de l'abdomen; pattes plus foncées que les
cuisses.—Hab. le Sénégal. Depuis la publication de la figure de cette
espèce, M. le comte Dejean l’a recue et lui a donné le nom d’Aculeatus
dans son catalogue (H. Gory).
Planches
INSECTES. 73
Nota. Nous avons reçu de notre ami M. Ludovic Paulinier, un
grand Hydrophile, qu'il a tronvée au Sénégal et qui ressemble
tellement à l’Aydrophilus piceus de France, qu’on ne pourrait que
difficilement l’en distinguer si l’on s’en tenait à la forme générale
et à la couleur; mais il en diffère d’une manière très notable par la
grande épine postérieure du sternum, dont l'extrémité, dans celui de
France, n'atteint pas même le bord postérieur du premier segment
abdominal, tandis que, dans notre nouvelle espèce, elle va presque
aboutir aux deux tiers du second segment. Nous donnons à ce belin-
secte le nom de celui qui l’a découvert.
Hydrophilus Paulinierü. Guér. Long de 45 millim., et large de 21.
Brun verdâtre, luisant ; élytres lisses, ayant deux ou trois petites lignes
de points trés peu enfoncés; palpes et antennes fauves; côtés des seg-
mens abdominaux tachés de fauve jaunâtre.
Fig. 15. GENRE SPHÉRIDIE. (sPnorr1pruM. Fab.)
SPHÉRIDIE MI-PARTIE.
Sphoœridium dimidiatum. Gory.
15. a. Son antenne.—Hab. Java.
Nota. Cette espèce est nouvelle; voici la description que M. Gory
en a faite : noir, très finement ponctué ; corselet bordé latéralement
de jaune; écusson étroit, allongé; élytres ayant une grande tache
jaune qui occupe presque la moitié de leur largeur, du côté de l’extré-
mité; pattes d'un brun rouge foncé. (H. Gory.)
LAMELLICORNES.
Genre SCARABÉE. (scaraBoEus. Lin.)
21. Fig. 1. S.-G. ATEUCHUS. Lat. IV. 532. À. DES FGYPTIENS.
Ateuchus Ægyptiorum. Lat.
Hab. la Haute-Egypte.
Nota. M. Reiche nous communique une espèce fort curieuse de ce
genre, à laquelle nous donnerons, avec lui, le nom d’Ateuchus pro=
boscideus. Cet insecte diffère de toutes les espèces connues, par une
forte corne droite, bifide au bout et placée sous le menton; tout son
corps estnoir; la tête est large, avec le chaperon simplement sinué, et
formant quatre dents peu saillantes et arroudies; le corselet est lisse,
INSECTES. 26
74
Planches,
Fig. 2.
ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL.
ives finement ponctué, vu à la loupe; les élytres sont également ponc-
tuées et offrent de très fines stries longitudinales; les jambes anté-
ricures sont grandes, arquées : elles ont, à partir du milieu, trois
échancrures formant quatre dents peu saillantes ; et sont très ciliées
au côté interne.—Hab. le cap de Bonne-Espérance.
Le sous-genre Gymnopleurus est très voisin de celui-ci, et comprend
près de trente espèces propres à l’ancien continent. M. Reiche nous 4p-
prend que l’espèce du Sénégal que M. Dupont a nommée Gymnopleurus
corruscus, nom adopté par M. Dejean, n’est autre que l'A. nitens
d'Olivier.
Ateuchus sacer. Ov. (Détails).
2. Sa tête vue eu dessous. 2. &. Labre. 2. b. Mandibule. 2. c. Mài-
choire. 2. d, Lèvre inférieure. 2. e. Antenne.—Hab. la France méri-
dionale, l'Egypte
Le genre Pachysoma de Macleay est tres voisin des Ateuchus; mais il
s’en distingue par la proportion des articles des antennes, par la forme
arrondie de son abdomen et par &’autres caractères que l’on trouvera
très bien exposés dans les Aoræ entomologicæ de Macleay (édition Le-
quien, p. 55, Paris, 1833). Ce genre appartient à l’ancien continent.
Les déserts sablonneux de l'Amérique ont aussi un représentant de
cette forme; mais cet insecte, quoique très voisin des Pachysoma, ne
peut entrer dans le même genre; car, outre son habitation, il offre
des caractères distinctifs assez tranchés; en effet, dans les Pachysoma,
comme dans les Ateuchus, la massue des antennes est subglobuleuse,
et son diamètre transversal est de moitié moindre que la longueur des
articles qui la précèdent ; dans le nouveau genre qui nous occupe,
cette massue est très allongée, et son diamètre transverse égale ou dé-
passe même la longueur des cinq articles qui précèdent; dans les Pa-
chysoma comme dans les Ateuchus, les tarses intermédiaires et posté-
rieurs sont terminés par deux crochets assez forts; dans notre genre
américain, ces mêmes tarses n’ont pas de crochets, ils sont simple-
ment ciliés. Il est probable que cet insecte se rapporte à la 2° division
des Pachysoma, établie dans le Buffon Dumesnil, t. 2, p. 68, par
M. de Castelnau, mais sa description est si vague que nous n’en som-
mes pas sûr, d'autant plus qu’il donne pour habitat le Chili, à son es-
pèce : ne pouvant pas voir l’insecte dont s’est servi M. de Castelnau,
nous sommes obligé de considérer notre espèce comme différente; nous
aïlons donc établir ses caractères ainsi qu'il suit :
Genre PsamMoTRuPE, Psammotrupes, Guér. Corps court et large,
avec les élytres à peine plus longues que le corselet, ovales, transverses;
Planches.
INSECTES. 19
antennes de neuf articles, le premier allongé, formant la moitié de
leur longueur, le second très petit, les deux suivans chacun plus de
deux fois plus longs que le second, presque égaux, les cinquième et
sixième, courts, transverses, égalant à eux deux le précédent, les trois
derniers formant une massue allongée et à feuillets égaux en épais-
seur, au moins aussi longs que les einq articles précédens; médioster-
uum allongé longitudinalement, avec les hanches des pattes intermédiai-
res portées fort en arrière, de manière à ce que ces pattes s’inséreut
très près des postérieures qui sont elles-mêmes très reculées ; pattes
antérieures sans tarses, les intermédiaires et postérieures ayant des
iarses assez allongés, fortement ciliés des deux côtés, et dont le dernier
article n’a pas de crochets terminaux; des cils très allongés et dirigés
ca avant, de chaque côté du corselet.
Psammotrupes dentifrons, Guér. Long. 18 à 23, larg. au corselet,
14 à 17 millim, Noir assez luisant; tête finement ponctuée, deux
fois plus large que longue, terminée en avant par deux cornes placées
au milieu Gu chaperen, dirigées en avant, un peu divergentes et relc-
vées vers leur extrémité, d’une longueur égale aux deux tiers de celle
de la tête; côté du chaperon, en avant, offrant trois petites dents;
corselet transversal, plus de deux fois plus lirge que long, arrondiet
cilié sur les côtés, tronqué droit en avant,avec une petite échanerure
au milieu, pour l’insertion de la tête, anguleusement échanceré eu ar-
rière, finement ponctué, avec une impression longitudinale au milieu
partant de l'angle intermédiaire postérieur et n’atteignant pas le bord
antérieur, élytres en ovale transverse, plus larges que longues, à angles
huméraux arrondis, situés en arrière de la base, à bord externe un peu
rebordé, embrassant l’abdomen sur les côtés, avec de fines stries ponc-
tuées, un peu effacées en arrière; pattes grandes; les jambes antéricu-
res armées du côté externe de quatre dents arrondies, eiliées au bord
interne, les quatre suivantes minces, point élargies vers l'extrémité,
ciliées, quadrangulaires, avec la saillie anguleuse externe finement den-
tée en scie; tarses aplatis de cinq articles allant en diminuant de lon-
gueur, fortement garms de poils fauves de chaque côté, sans crochets
au bout.
Nous possédons un individu qui nous semble être une femelle, chez
lequel les deux corues antérieures du chaperon sont plus courtes, qui
a le corselet un peu moins large et les pattes moins longues, avec des
stries de points fins sur les élytres, séparées par de très faibles élé-
vations qui ont l'apparence de côtes effacées Cest peut-être une va
ricté ou même une autre espece. Cet insecte se trouve dans les désert:
76
Planches.
Fig. 3.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
sablonneux de l’extrémité de l'Amérique méridionale, dans le Tucu-
man d’où il a été rapporté par M. Lacordaire, et en Patagonie, où
M. d’Orbigny l’a observé. On nous à assuré que nos deux insectes ne
sont autre chose que l’Eucranium arachnoides du catalogue de M. le
comte Dejean. Voulant vérifier ce fait, nous nous sommes présenté
plusieurs fois chez ce savant sans le rencontrer, et ayant appris enfin
qu'il était en voyage pour plusieurs mois, nous n’avons pu retarder
l'impression du présent ouvrage pour l’attendre. Nous avous donc
passé outre, ne pouvant acquérir la preuve de l'identité de notre genre
avec le sien. Du reste, si nous n’habitions pas Paris, il nous serait im-
possible de connaître ces genres, et nous ne pourrions pas plus les
adopter, malgré l’envie que nous en aurions.
Le genre Mnematium de Kirby, figuré dans le Kingdom Animal, pl.
40, fig. 2, semble être voisin des Pachysoma, tant à cause de la forme
de son corps que par les tarses qui sont terminés par deux crochets.
S.-G. CIRCELLIE. Lat. IV. 555. C. HÉMISPHÉRIQUE.
Circellium hœmisphæricum. Péron.
Long. de 15, large de 11 millim.; uoir terne; tête large, armée en
avant de deux petites dents; corselet plus large que long, finement ru-
gueux, un peu dilaté sur les côtés; élytres assez convexes, carénées
sur les côtés, embrassant l'abdomen, ayant chacune six côtes peu sail-
lantes, à sommet lisse avec l'intervalle finement ponctué; trois dents
aux jambes antérieures, les autres simples ; dessous noir. De la Nou-
velle-Hollande. Ce nom de C. hémisphérique Péron, était sur l'étiquette
du Muséum.
3. a. Sa patte postérieure.—Hab. la Nouvelle-Hollande
S.-G. COPROBIE. Lat. IV. 545. C. vERT.
Coprobius viridis. Lat.
4. a. Patte postérieure.—Hab. Madagascar.
S.-G. EURYSTERNE. Lat. IV. 535. E. saLEe.
Eurysternus fœdus. Guér.
Long. de 17, large de 8 millim.; la tète est assez profondément
échancrée en avant; le corselet est profondément écliancré pour re-
cevoir la tête, élargi en avant, tres dilaté aux côtés antérieurs, fine-
ment rugueux, avec de larges fossettes sur toute sa surface, mais prin-
cipalement au milieu du bord postérieur; les élytres sont allongées
avec de faibles sillons et une élévation assez visible, portant des an-
gles huméraux, se dirigeant obliquement en dedans et se continuant
ensuite Jusque près de l'extrémité postérieure.
Planches
Fig. 6.
INSECTES. 7
1
Les taches plus pâles des élytres proviennent de la terre qui salit
cet insecte.
5. a. Le même vu de profil.—Hab. le Brésil intérieur.
S.-G. ONTOPHAGE. Lat. IV. 536.0. RARE.
Ontophagus rarus. Guér.
Cette espèce est nouvelle, et mérite bien le nom que nous lui avons
donné, car on n’en a encore recu que deux individus du Sénégal, quoi-
que les insectes de ce pays soient, depuis quelque temps, très répan-
dus dans les collections. L’Ontophagus rarus est long de 19, et large
de 11 millim. Noir, peu luisant, avec de faibles reflets bleuâtres; sa tête
est arrondie, armée de deux grandes cornes arquées, courbées et pro-
longées en arrière jusqu’au-delà du corselet, un peu dilatées au bout
et ayant, chacun à leur base, un petit rameau courbé en arrière et
de la longueur de la tête; corselet plus large que long, finement cha-
griné, fortement arrondi en arrière, avec une petite épine de chaque
côté du bord postérieur, près des angles huméraux des élgtres; celles-
ci presque lisses, très finement ponctuées, avec de faibles stries; pattes
noires, les jambes antérieures armées de quatre dents arrondies. —
Hab. le Sénégal.
Ontophagus vacca. Fab. (Détails.)
Antenne. 7. a Mâchoire. 7. 4. Lèvre inférieure.—Hab. Paris.
S.-G. PHANÉE. Lat. IV. 559. P. EMPEREUR.
Phœnœus imperator. Chevr.
8. a. Sa lèvre inférieure.—Hab, le Brésil intérieur.
Nota. Cette espèce est la plus brillante du genre; voici la descrip-
tion que M. Chevrolat en a faite :
Ph. niger. Capite, margine cornuque exceptis, thorace (maculis dux-
bus elevatis atris), dimidio elytrorum apice, ano, femoribusque metellics-
aureo-splendidis. Longo 21, lato 12 172 millim.
Noir; tête ridée transversalement, d’nn cuivreux doré très éclatant,
bordée de noir, sa partie postérieure a une petite corne noire, gra-
nuleuse; chaperon bidenté. Corselet à rides scabreuses, d’un cuivreux
doré, deux taches noires sur le milieu, une impression latérale ordi-
naire, et deux sur le milieu de la base. Elytres d’un bleu verdûtre, à
demi cuivreuses vers le bout, chacune avec sept sillons; base trans-
versalement siilonnée; les cuisses et l'anus sont encore cuivreux;
les jambes antérieures ont quatre dents latérales.
Cet insecte a été trouvé dans le Tucuman et le Corrientes, par
MM. Th. Lacordaire et d'Orbigny; le nom qu’il porte et que nous lui
conservons, lui a été douné par le premier de ces voyageurs (Chev.)
78
Planches.
ICONOGRAPIIIE DU RÈGNE ANIMAL,.
On connaît près de cinquante espèces américaines de ce beau genre;
beaucoup sont sujettes à varier, comme cela se voit chez certains Sca-
rabœus, dont quelques mâles ont des proéminences très développées
sur le corselet, tandis que d’autres, chez la même espèce, n’en ont
presque plus de traces. En général les sexes des Phanœus sont distin-
gués parce que les mâles ont la tête et fe corselet armés de cornes et
de tubercules plus ou moins saillans; mais quelques grandes espèces
font exception à cette règle, car les femelles ont des cornes et
mème des proéminences semblables à celles des mâles ; néanmoins on
peut encore distingver ces derniers au moyen d’un caractère dont on
doit l'observation à M. Brullé. Dans un mémoire inséré dans les An-
nales des Sciences naturelles (2° série, t. vtr, p. 246), cet entomolo-
giste a montré que les femelles des Phanœus ont des tarses aux jam-
bes de devant, tandis que les mêmes jambes, chez les mâles, en sont
dépourvues. M. le comte Dejean a fait ensuite quelques remarques à ce
sujet, dans la séance de la Société Entomologique de France, du 21
mars 1858 (t. vi, bull. p. 8). C’est au moyen de ce caractère que nous
sommes arrivé à reconnaître que plusieurs des grandes espèces établies
par les marchands et les collecteurs, ne sont que des variétés ou des
sexes différens de la même espèce, comme on le verra plus bas. Ainsi
Perty a eu raison de donner le nom de P.ensifer, Germar, aux deux
insectes qui sont figurés dans le Delectus animalium articulorum, ete.
pL. 8, fig. ro et 11; mais il est fâcheux qu'il n'ait pas fait savoir les mo-
tifs qui l’ont porté à réunir ainsi deux insectes qui forment, pour
beaucoup d’entomologistes, deux espèces distinctes; les personnes qui
font des ouvrages et des mémoires devraient toujours dire le pourquoi de
ce qu’elles font; elles éviteraient aux autres les recherches fastidieuse:
qu'ils sont obligés de faire, pour savoir ou deviner pourquoi ces iu-
novatious ont été faites, car l’on doit toujours croire qu'un auteur wa
pas agi simplement par l’effet de son bon plaisir, et il est probable
que M. Perty a été amené à réuuir ainsi deux insectes très différens,
soit par des observations directes faites sur les lieux par le voyageur,
soit parce qu'il aurait découvert, avant M. Brullé, le caractère tiré des
tarses pour distinguer les sexes, ou bien par le simple hasard, ce qu'on
ne peut admettre; quelques mots de M. Perty auraient levé tous ces
doutes.
Nous avons examiné avec soin beaucoup de ces grands Phanæus, et
nous avons reconnu, à l’aide de l'observation de leurs jambes anté-
ricures, que plusieurs ne sont que des espèces nominales; voiei celles
que nous considérons comme bien certaines.
Planches
INSECTES. 79
1° Phanœus lancifer, Fabr. Ohiv. Le mâle est le Phanœus heros, Dej
Delaporte, Buffon, édit, de Dumesnil, Ins. t. 11, p. 79. Ce même mäle
a été fignré par Herbst, pl. xv, fig. 1. M. Chevrolat en possède un in-
dividu provenant de la collection d'Olivier, et étiqueté de la main de
ce célèbre entomologiste; enfin le P. mzles, Dej., Delaporte (loc. cit.)
n’en est qu’une variété plus petite, à éminences du corselet beaucoup
moins saillantes, et dont nous avons vu les deux sexes.
Nous avons vu près de vingt individus de cette espèce, ce qui nous a
mis à même de reconnaitre les variétés des deux sexes. Suivant nous le
type mâle, celui chez lequel les proéminences du corselet sont plus dé-
veloppées et pius nombreuses, est celui qui a été nommé Ph. heros. I]
a au devant du corselet, dans l’excavation antérieure, de chaque côté
et au-dessous des saillies supérieures, que l’on pourrait appeler crètes
latérales supérieures, une forte dent dirigée en avant, que nous dési-
gnerons par ie nom de dent inférieure. Ces dents deviennert de plus
en plus courtes selon les variétés; elles disparaissent enfin dans cer-
tains mâles et dans les femelles; mais celles-ci offrent encore, chez quel-
ques individus mieux développés, les crètes latérales supérieures très
saillantes, comme dans les mäles arrivés à leur maximum de développe-
ment, mais plus ou moins distantes entre elles, suivant les individus,
chez la variété nommée Ph. mniles, toutes ces saïllies sont oblitérées,
on ne voit plus qu’une faible trace des crètes latérales supérieures.
Cet insecte babite Cayenne.
2° Phanœus ensifer, Germar, Mag. d'Ent., t.1v, p. 147, V@t, col. 11,
Tab. 23, fig. 2, fœm., Perty, Delectus animal, art., etc., pl. 8, fig. 1o,le
mâle et la femelle.
Le mâle estle P. ducalis, Delaporte, Buff., édit. Dumesnil, Ins., t. 11;
p. 79, auquel quelques collecteurs ont donné le nom de Ph. principa-
üs. Ce mâie, quand il est bien développé, offre en avant du corselet, les
deux grandes dents inférieures que l’on voit aux mâles du Lancifer;
mais, comme chez celui-ci, d’autres mâles n’ont plus ces dents et quel-
ques variétés plus petites perdent presqne entièrement les erètes la-
térales supérieures, qui sont plus ou moins distantes entre elles, sui-
varnt les individus.
M. Gory possède une espèce nouvelle voisine de celle-ci, mais bien
distincte, nous en avons vu plusieurs variétés de sexes divers; voici la
description qu'il en a faite :
Phanœus Bonariensis, Gory. Long. 37, larg. 24 millim. D’un beau
vert brillant; tête noire avec les côtés seulement verts; chaperon ayant
deux petites dents arrondies au milieu ; vertex armé d’une grande
0
Planches,
@
ICONOGRAPHIE DU REGNE ANIMAL,.
corne noire un peu courbée en arrière, quatre fois plus longue que
la tête, atteignant le sommet du corselet, et ayantune faible échancrure
en arrière et vers l’extrémité; corselet élargi de chaque côté, assez fi-
nement rugueux, aveC une large et profonde excavation en avant et an
milieu, deux fortes dents vers le haut et sur les côtés de cette excava-
tion, et une grande saillie au milieu, creusée en gouttière en dessus,
fortement relevée sur les côtes; élytres très rugueuses, ayant de fortes
côtes plus marquées vers la base et presque effacées vers l'extrémité,
dans l'intervalle desquelles on voit de forts plis transverses; dessous,
côté du corselet et pattes garnis de longs cils roux; pattes noires avec
le milieu des cuisses vert. — Hab. Buénos-Ayres, Corrientes, le
Paraguay.
Le genre Onitis de Fabricius, n’a pas été représenté dans nos plan-
ches, car il est très facile à reconnaître; on en a retranché les O. Bison
et Bubalus, du midi de la France, pour en former un sous-genre sous
le nom de Bubas Megerle; nous ne savons si ce genre est publié.
Olivier avait donné le nom d’Onutis sphynx de Fabricius, à une espèce
de France; tandis que Fabricius a nommé Sphynx un Onitis de la Chine
qui en diffère beaucoup; Illiger a rétabli les choses en donnant à l’Onitis
du midi de la France, le nom d’O. Olivieri. Ce genre est composé de
prés de trente espèces, la plus grande est celle que M. Delaporte a
nommé Onitis tridens, dans ie Buffon de Dumesnil (Ins., t. 2, p.88, pl.
5, fig. 8). Cet insecte a été aussi nommé Onitis neptunus , mais non pu-
blié; il vient du Sénégal.
Le genre Enicotarsus, établi par M. Delaporte dans notre Magasin
de Zoologie (1831, cl. 1x, pl. 35), est encore voisin des Onitis et des
Phanœus. M. Delaporte en décrit deux autres espèces dans les Anna-
les de la Société Éntomologique de France, t. 1, p.402et403. M. Perty
en à décrit quelques espèces qu'il ne distingue pas du genre Eurys-
ternus.
S.-G. ONITICELLE. Lat. IV. 556. O. Brau.
Oniticellus formosus. Chevr.
O. pallide flavus. Occipite et limbo capitis nigris. Thorace nigro, ittis
quinque maroinibusque flavis. Elytris sulcatis, notulis sex atris, 2, 1,
3. Pedibus anticis, parte anteriore conspectis et tarsis nigris. Long° 11
172, lat® 5 374 et 6 millim.
Jaune; tête étroitement bordée de noir, presque quadridentée, vertex
noir, avec trois taches jaunes. Corselet noir avec cinq lignes jaunes,
dont une longitudinale antérieure et deux basales, une oblique de cha-
que côté, tous les bords sont jaunes; un point impressionné en marge.
Planches
INSECTES. gi
Ecussou triangulaire, petit. Chaque étui a sept sillons au milieu des-
quels sont six petites taches noires, deux entre les deuxième et troi-
sième, trois entre les cinquième et sixième, et un appuyé au sixième
vers le bout. Le dessous du corps a de petites taches noires ; pattes
jaunâtres, les antérieures en devant, un point en arrière des cuisses
postérieures, et tarses noirs. — Hab. le Sénégal. (Chev.)
Fig. 10. S.-G. BOUSIER. Lat. IV. 538. B. cuerrier.
Copris bellator. Chevr.
C. niger. Capite cornu recurvo longissimo. Thorace lateribus bidentato,
elevato, antice truncato , seriebus duabus dentulis. Elytris subcostatis
Long. 31, lat. 19 172 millim.
Noir; tête ayant des points poreux ruguleux, une corne recourbée,
longue de 14 millimètres, lisse en devant, aplatie et rugueuse sur les
côtés, elle a deux petites dents à la partie postérieure vers la base. An-
tennes et palpes roux. Corselet élevé sur le milieu, tronqué en avant
et lisse; deux séries longitudinales d’aspérités, commencant par deux
petites épines; la partie la plus élevée est ponctuée et échancrée au
milieu, elle a six petites dentelures; sur le bord antérieur est une dent
élargie qui a 7 millim. 172 de hauteur, un faible sillon longitudinal. Cha-
que étui a huit sillons peu apparens. Les côtés de la poitrine sont gra-
nuleusement ponctués et couverts de poils roux; troïs dents extérieu-
res aux pattes de devant.—Hab. Java. (Chev.)
Nota. Le genre Coptorhyna de M. Hope (Trans. de la Soc. Zool. de
Londres, t. 1, p. 96, pl. 14, f. 1}, est voisin de celui-ci; M. Hope en
décrit deux espèces : C. africana et C. Klugü.
Fig. 11. S.-G. APHODIE. Lat. IV. 539. A. DEUX PoINTs.
Aphodius bipunctatus. Fab.
11. a. Sa lèvre inférieure.—Hab. la Russie.
Nota. Cet insecte devra prendre le nom d’A. Coccenelloïdes, car ilest
décrit par Pallas sous le nom de Scarabœus coccinelloïdes depuis long-
temps. C'est aussi le Scarabœus bipunctatus de Lepechin, Hist. Russ.,
t.2,p. 503, pl. 24, fig. 1.
29, Fig. 1. S.-G. AEGTALIE. Lat. IV. 540. AE. porcas.
Ægiala dorcas. Fab. Guér.
1. a. Le même vu de profil. r. 2. Tête vue en dessus. 1. c. Zd. vue
de profil. 1. 4. Antenne.—Hab. Alger,
Nota. Personne n'avait reconnu que cet insecte est le Copris dorcas
de Fabricius; car M. Dejean lui a donné aussi le nom de Cornifrons,
INSECTES. 27
82
Planches.
Fig.
Fig.
Fig.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAI.
que nous lui avions assigne. C'est à M. le professeur Germar que l'on
doit sa détermination; il a vu l'individu même de la collection de Fabri-
cius, etila publié son observation dans la Revue Entomologique de
M. Silbermann, t. 4, p. 112.
S.-G. CHIRON. Mac- Leay. Lat. IV. 541. C. GRAND.
Chiron grandis. Gory.
2. a. Sa tète vue en dessous. 2. à. Labre.—Hab. le Sénégal.
Nota. Cctte belle espèce est nouvelle, M. Gory la décrit ainsi :
Noir; tête ponctuée avec trois petits tubercules au-dessus du cha-
peron, lisse près du corselet; corselet couvert de points moins gros
et moins serrés que ceux de la tête, avec un enfoncement au-dessous
de l’écusson; celui-ci très allongé et ponctué à sa partie antérieure;
élytres striées, finement ponctuées; dessous du corps plus fortement
ponctué que les pattes.
M. Buquet a assigné le nom de Dejeanit à cette même espèce; mais
je l’avais antérieurement fait figurer sous le nom de Grandis, J'ai recu
le Chiron digitatum de Fabricius, des Indes, du Sénégal, de la Haute-
Egypte, et M. Helpher, dans son intéressant Voyage en Sicile, l’a éga-
lement rencontré. (H. Gory.)
3. S.-G. LETHRUS. Scop. Lat. IV. 542. L. LONGIMANE.
Lethrus longimanus. Fisch.
Nota. M. Faldermanu s’est trompé en donnant le nom d’'Eversmanii
a cette espèce qui a été décrite pour la première fois par Fischer,
daus l'Entomographie de la Russie.
4e Lethrus cephalotes. Fab. (Détails).
LEA
La tête du mâle. 4. a. Mâchoire. 4. b. Extrémité de l’antenne. 4. e.
Lèvre inférieure. Ces deux insectes habitent la Russie occidentale.
S.-G. GÉOTRUPE. Lat. IV. 543. G. DE BLAKBURN.
Gcotrupes Blakburnii. Fab.
5. a. Sa tête vue en dessus. 5. 2. Lèvre inférieure. 5. e. Extrémité de
l'antenne. 5. d. Mandibule, 5. e. Mächoire.—Hab, l'Amérique septen-
trionale.
Nota. Nous publicns dans le Voyage de la Favorite (Mag. Zool.
1838), une espèce de ce genre qui a été prise an Chili par M. Fon-
taine, et qui est très voisine du G. typhœus. Nous la nommons Geo-
trupes lateridens, parce que les cornes de son corselet sont situées an
bord antérieur, très bas et tout-à-fait sur les côtés de la tête. Cet
insecte est long de 5, et large de ro millimétres ; noir, luisant; la tète
Planches.
Fig. 6.
Fig. 7.
INSECTES, 83
a un petit tubercule au milieu du front, avec les bords du chaperon un
peu relevés en carène se prolongeant de chaque côté et au-dessus des
yeux; le corselet est large, rugueux; il a, au milieu du bord antérieur,
un petit tubercule assez saillant, et de chaque côté une corne avancée,
cvourbée du côté de la tête, dont l'extrémité atteint au-dessus des
yeux, à la hauteur du tubercule de la tête; ces deux cornes ont, au
côté externe, une petite carène assez tranchante : elles semblent em-
brasser la tête; l’écusson est arrondi, lisse; les élytres sont lisses, avec
d’assez profonds sillons; les jambes antérieures sont armées au côté
externe de six ou sept dents arrondies, plus fortes à l’extrémité.
S.-G. OCHODÉE. Meg. Lat. IV. 544. O. roux.
Ochodœus rufus. Guir.
6. a. Sa tête vue en dessus. 6. . Maächoire. 6.c. Patte antérieure
vue en dehors. 6.4. Id. en dedans, —Hab. le Sénégal.
Nota. Cette espèce estnouvelle; elle est très voisine de l’'Ochodœus
chrysomelinus de Fabr.; mais elle est un peu plus grande; tout son
corps est d’un roux assez vif, luisant; l’extrémité des mandibules, les
yeux et le bord antérieur du corselet sout bruns; la tête et Le corselet
sont ponctués; les élytres ont des points plus forts avec une petite
strie près de la suture, et quelques faibles traces de stries sur le reste
de leur surface; les pattes sont velues et ciliées, les intermédiaires
et postérieures ont la jambe dilatée au bout, et terminée par une cou-
ronne d’épines assez longues.
S.-G. ATHYRÉE. M. L. Lat. IV. 544. A. cHaTaIN.
Athyreus castaneus. Guër.
7. a. Son corps vu en dessous.—Hab. Cuba.
Nota. Cette espèce est nouvelle; tout son corps et d’un fauve mar-
ron assez vif,avec la tête et Le corselet plus foncés; la tête offre une
carène transversale en avant; le corselet est chagriné, échancré sur les
côtés; il a, au milieu du bord antérieur, une dent assez saillante, et en
arrière une large excavation longitudinale, rétrécie postérieurement, et
dont le milieu est lisse; les élytres sont ponctuées, velues; les pattes
ont les genoux un peu noirs; tout le dessous est garni de longs poils
jaunes. Nous décrirons cette espèce avec plus de détail dans la partie
entomologique du grand ouvrage que M. de la Sagra a commencé sur
’ile de Cuba.
M. Reiche nous communique une espèce très curieuse de ce geure,
voici la description que nous en donnons (Mag. zool. 1838) :
Athyreus recticornis, Guér. Long. de 19, et large de 10 millim.
D'un brun rougeûtre, avec les élytres plus foncées; tête avancée et
44
flanches.
ICONOGRAPHIÉ DU RÈGNE ANIMAL,
allongée, avec le chaperon terminé en avant par une corne dressée,
un peu dirigée en avant, moins longue que la tête; un petit tubercule
de chaque côté en avant des yeux; corselet lisse et luisant, un peu
ponctué, coupé brusquement et verticalement en avant, avec une pe-
tite fossette au milieu et vers le haut de la coupure, en avant de la-
quelle on voit une forte corne droite, dirigée en haut, et dont l’ex-
trémité dépasse à peine le sommet du corselet ; élytres lisses et lui-
santes, avec des stries assez enfoncées et ponctuées; dessous, antennes
et pattes jaunâtres, velues (mâle); cinq dents aux pattes antérieures.—
De la rivière des Cygnes, à la Nouvelle-Hollande.
Fig. 8. S.-G. BOLBOCÈRE. Kirb. Lat. IV. 515. B. rauve.
Botboceras fulvus. Gory.
8. a. Son corps grossi et vu en dessous. 8. à. Tète en dessus. 8. c.
Id. dessous. 8. d. Mâchoire. 8. e. Antenne.—Hab. le Sénégal.
Nota. Cette espèce est nouvelle, et ainsi décrite par M. Gory : En-
tièrement fauve à l’exception du bord postérieur du corselet, de la
suture des éiytres et des genoux qui sont noirs; tête et corselet ponc-
taés, sur la première trois côtes transversales, sur le second un gros
point enfoncé près et au milieu de chaque bord latéral; écusson ar-
rondi; élytres striées, finement ponctuées. (Gory.)
Bolboceras Reichii, Guér. Voy. Favorite. Long. 22, larg. 14 millim.
D'un jaune fauve très luisant; tête finement rugueuse; chaperon court,
un peu échancré en avant;une grande corne sur le front, à la base ex-
térieure de laquelle il y a une petite carène transverse; cette corne
dirigée en haut, presque droite, un peu renflée au milieu et un peu
courbée en arrière, dépassant assez notablement la hauteur du cor-
selet; corselet lisse, un peu plus large que les élytres, rebordé, ru-
gueux de chaque côté, avec une impression placée près des angles
postérieurs; il a, en avant et au milieu, une forte excavation longitudi-
nale, et de chaque côté, au milieu de sa hauteur, aux limites de cette
excavation, une forte dent un peu courbée en haut au bont; les élytres
sont très lisses, avec des stries fines et ponctuées; la suture et les con-
tours sont bordés d’un très fin liseré noirâtre; le dessous du corps, les
antennes et Les pattes sont d’un jaune plus päle; les pattes ont les ge-
uoux et l’extrémité des dents noirâtres; les antérieures sont armées de
cinq dents petites à la base, et devenant très fortes à l’extrémité (mäle).
—De la rivière des Cygnes, à la Nouvelle-Hollande. Nous dédions
cette belle espèce à M. Reiche qui la possède seul à Paris, et nous
profitons de cette occasion pour le remercier de l’obligeance avec la-
quelle’il nous a communiqué sa riche collection pour ce travail.
Planches.
Fig. 10.
INSECTES. 85
Bolboceras frontalis, Guér. Voy. Favorite. Long. 22, larg. 13 millim.
D'un brun rougeâtre foncé; tête rugueuse; chaperon transversal, très
faiblement sinué en avant; front ayant une carène transversale un peu
elevée, quadridentée; les dents latérales un peu plus fortes que les im-
termédiaires qui sont plus arrondies : une impression arrondie der-
rière cette carène; corselet arrondi, rugueux sur les côtés et en avant,
lisse au sommet, ayant au milieu une petite dépression transversale, en
avaut de laquelle on voit une petite élévation transverse, et un peu
échancrée au milieu; élytres assez fortement striées, à stries ponctuées
avec les intervalles lisses; dessous, pattes et antennes d’une teinte rou-
geâtre plus pâle, à poils jaunes assez serrés ( femelle ). — De la ri-
vière des Cygnes, unique dans la collection de M. Reiïche.
Cette espèce est assez voisine du Bolboceras australasiæ de Kirby
(Descr. of Ius. New.-Holl., trans. Lin. Soc., t. 12, p. 462, pl. 23, f. 5);
mais elle est bien plus grande, et la crête de sa tête l’en sépare suffi-
samment.
S.-G. TROX. Fab. Lat. IV. 547. T. MALADE.
Trox æœger. Guér.
9. 4. Sa tête. 9. 2. Lèvre inférieure. g. c. Mâchoire. 9. d. Labre. G.
e. Mandibule.—Hab. le Pérou.
Nota. Cette espèce est nouvelle, tout son corps est d’un gris ter-
reux terne; la tête est arrondie en avant; elle a deux tubercules peu
élevés sur le front; le corselet a, sur le milieu, deux fortes carènes lis-
ses et noirâtres, longitudinales, siuueuses; il y a de chaque côté deux
autres carènes plus courtes; les élytres ont chacune trois rangées prin-
cipales de gros tubercules noirs et luisans, entre lesquelles il ÿ a une
autre rangée de tubercules pius petits; les pattes sont noirâtres.
S.-G. HYBOSORE. Lat. IV. 546. H. LABOUREUR.
Hybosorus arator. Fab.
10. a. Sa tête grossie. 10. b. Sa bouche vue en dessous. 10. c. Labre.
10 d. Mandibule. 10. e. Patte antérieure. 10. f: Extrémité de l’an-
tenne.—Hab. l'Espagne, l'Egypte et le Sénégal.
S.-G. ORYCTES. Ilig. Lat. IV. 548. O. DE CHEVROLAT.
Oryctes Chevrolatii. Guér.
1. a. Mandibule. 1. . Mâchoire. — Hab. l’ile Maurice ou ile de
France.
Nota. Cette espèce est nouvelle, elle est très voisine del’O, tarandus
d'Olivier , et pourrait bien n’en être qu'une variété; elle en differe
parce que le sommet de la troncature du corselet est terminé par une
86
Planches
ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL.
saillie très avancée, dirigée en avant et profondément échancrée, et
par la corne de sa tête qui est beaucoup plus longue.
Nous avons décrit une très grande espèce de ce genre, sous le nom
d'O. martabani, dans la partie entomologique du Voyage aux Indes
orientales par M. Bélanger.
Le genre Orphnus de Mac-Leay vient se placer près de celui-ci, et
semble lelier aux Æybosorus; nous en avons deux espèces nouvelles,
la première est grande pour le genre, nous lui laisserons le nom d’O.
V'erreauxii que nous trouvons dans la collection de M. Reiche. Cetin-
secte est long de r4, et large de 7 172 millimètres; d’un brun marron
rougeâtre comme l’Oryctes nasicornis; les mandibules sont aplaties et
saillantes en dehors; la tête est un peu plate, armée en avant d’une pe-
tite corne relevée et courbée en arrière, de la longueur de la tête; le
corselet est lisse, finement ponctué, avec une excavation transverse en
avant, surmontée par une petite saillie un peu bilobée; les élytres sont
lisses, luisantes, couvertes d’assez larges impressions enfoncées et pres-
que rangées en lignes longitudinales; le dessous du corps et les pattes
sont un peu plus päles, couverts de poils jaunes ; les tarses antérieurs
ont le crochetinterne très gros, aplati et bifide dans le mâle, ce mème
crochet est simple et grèle dans la femelle; celle-ci ressemble au mäle,
mais son corselet est un peu aplati, simple, et la tête n’a qu’une très
petite élévation transversale et échancrée à la place de la corne. —
Hab. le cap de Bonne-Espérance.
Orphnus nitidulus, Guér. Long. 8, larg. 4 172 millimètres. D'un bruu
noirâtre très luisant, lisse; chaperon transversal, un peu sinué en avant,
une corne sur le front, dirigée en haut, de la longueur de la tête, pres-
que droite; corselet peu bombé, sans points, un peu tronqué en avant,
avec deux faibles bosses au milieu et au-dessus de la troncature ; ély-
tres ovales, finement striées; dessous, antennes et pattes rougeûtres;
jambes élargies au bout, les antérieures armées de trois fortes dents
au côté externe, les autres épineuses et ciliées; tarses grèles à crochets
simples. La femelle ne diffère que par l'absence de corne sur la tête,
et par son corselet entièrement simple et arrondi en dessus. Chez les
deux sexes, le corps est un peu aplati.—Hab. Madagascar. Il est pro-
bable que c’est l'O. madagascariensis de quelques collections.
M. Delaporte a décrit deux autres espèces de ce genre dans les
Annales de la Société Entomologique de France, t. 1, p. 405 et 406.
Nous avons établi dans le Voyage autour du monde du capitaine
Duperrey, un genre voisin des Oryctès, sous le nom d'Oryctomorphus
Planches.
Fig. 2.
INSECTES. 87
(Zool., t. 11, part. 2, 3" div., p. 59, pl. 3, fig. 3). Voici deux autres es-
pèces appartenant à ce genre.
Oryctomorphus variegatus, Guér. Long. 18, larg. 10 millim. Noir,
luisant; antennes à massue très grande, noirâtres; tête à chaperon ré-
tréci en avant, bilobé et un peu relevé, une tres petite corne ou tu-
bercuie sur le vertex; corselet transversal, finement ponctué, un peu ex-
cavé au milieu, avec une grande tache rouge de chaque côté; élytres
lisses, très faiblement ponctuées, avec une grande tache pres de l'é-
cusson, une ligne obliqne vers le milieu, en voyant un rameau en ar-
rière, d’un jaune d’ocre; pattes et dessous noirs; bord postérieur de
l’avant:-dernier segment abdominal d’un beau jaune.—Du Pérou. Nous
l'avons publié dans le Voyage de la Favorite, ainsi que le suivant.
Oryctomorphus maculicollis, Guér. Long. 15, larg. 8 millimètres. Tête
noire, rugueuse ; massue des antennes grande, plus longue que leur
base; chaperon rétréci en avant, un peu relevé, arrondi: un petit tuber-
cule sur le vertex; corselet couvert de gros points enfoncés, d’un jaune
d'ocre, avec les bords, quatre grandes taches en avant et un peu au-delà
du milieu, et deux grandes taches confondues avec le bord postérieur,
noires; écusson triangulaire arrondi, noir avec le milieu jaune; élytres
jaunes, ayant des côtes un peu élevées et de très gros points enfoncés
entre ces côtes; eiles ont chacune une tache noirâtre et longitudinale
placée au milieu et n’atteignant pas les extrémités; dessous et pattes
noires; cuisses aplaties, ayant toutes une grande tache allongée jaune
au côté antérieur.—Hab. le Pérou, près de Lima.
M. Eschscholtz a établi un nouveau genre aux dépens des Oryctes.
et sous le nom de Phyllognathus, dans les Bulletins de la Société im-
périale des naturalistes de Moscou (1830), il le compose des Oryctes
Silenus, Orion et Corydon des auteurs, et lui donne les caractères sni-
vans : Antennæ clavato-lamellatæ, mandibulæ latæ, foliaceæ, exsertæ,
integerrimæ. Tarsi antici maris unguibus valde inœqualibus.
S -G. AGACÉPHALE. Man. Lat. IV. 549. A. rourcav.
Agacephala furcata. Gory.
Espèce nouvelle dont M. Gory nous donne la description suivante:
Tête armée de deux fortes cornes droites et dirigées en avant; corse-
let, dessous du corps et pattes d’un cuivreux bronzé; élytres et pla-
que anaie d’un châtain un peu verdâtre; chaperon creusé en avant re-
levé en deux lames aiguës ; corselet très finement ponctué, élevé, et
offrant une petite corne très faiblement bifurquée au-dessus du cha-
peron; écusson de la couleur du corselet et arrondi; élytres fortement
88
Planches
Fig. 3.
Fig. 4.
ICONOGRAPIIIE DU RÈGNE ANIMAL.
ponctuées avec la suture et une tache transversale vertes.—Du Brésil,
Les femelles dans ce genre sont beaucoup plus rares.
Nota. M. Delaporte, comte de Castelnau, a décrit trois autres espèces
de ce genre, dans un /»némoire sur cinquante espèces nouvelles ou peu
connues d'insectes, qu'il a publié dans les Annales de la Société Ento-
mologique de France, t. 1, p. 386 et suiv. Il paraît que l’une de ces
trois espèces n’avait pas de tête, ce qui fait que nous n’avons pu savoir
si elle ne se rapporte pas à celle que M. Gory a décrite.
S.-G. SCARABÉE. L. Lat. IV. 549. S. ABDÈRE.
Scarabœus abderus. Sturm.
3. a. Le même vn de profil.—Hab. Buénos-Ayres.
Nota. Nous n'avions pas encore recu le catalogue de M. Sturm
quand nous avons fait cette figure; nous nous empressons de rendre
à cet insecte le nom que cet entomologiste lui a donné; ce n’est pas
un simple nom de catalogue , car cette espèce est décrite et même
figurée. |
Scarabœus gideon. Fab. (Détails).
Sa tête vue en dessous. 4. a. Mandibule. 4. b. Mâchoire. 4. c. Antenne.
—Hab. Java.
Nota. M. Hope a fait un travail fort intéressant sur le genre Scara-
bœus proprement dit, et sur les Scarabæide; 11 Va publié dans son Ce-
leopterist manual, Lond., 1835. Il divise les Scarabœus en plusieurs
sous-senres bien distincts. Ces sous-genres, au nombre de douze, sont
les suivans :
CI
Megaceras, Kirby. Type. M. chorinœus, Fab.
2. Enema, Kirby. Type. Geotrupes enema, Fab.
5. Cheiroplatys, Kirby. Type. Geotr. truncatus, Fab.
4. Chalcosoma, Mope. Type. Geotr. atlas, Fab.
5. Strategus, Kirby. Type Geotr. alœus, Fab.
6. Cæœlosis, Kirby. Type. Geotr. sylvanus, Fab.
5. Xyloryctes, Hope. Type. Geotr. satyrus, Fab.
8. Syrichtus, Kirby. Type. Geotr. syrichtus, Fab.
9. Pentodon, Kirby. Type. Geotr. punctatus, Fab.
10. Temnorhynchus, Hope. Type. Geotr. retusus, Fab.
11. Bothynus, Kirby. Type. Geotr. cuniculus, Fab.
12. Isodon, Hope. Type. Geotr. australasiæ, Kirby.
On trouve la figure d’un beau Scarabée provenant de la Colombie,
dans les Trausactions de la Société Entomologique de Londres, vol. 11,
pl. vr. M. Hope a formé , avec cette espèce et quelques autres, un
genre propre sous le nom de Golofa. Ce genre comprend le Golofa
Planches
INSECTES.
INSECTES, 89
Porteri Hope , que quelques personnes ont nommé Scarabœus De-
Jean, dans leurs collections, le Scar. ægeon de Fabricius et plusieurs
autres. M. Gory et quelques autres entomologistes en ont publié de
belles espèces dans le Magasin de Zoologie, dans les Annales de la So-
ciété Entomologique de France, etc. Enfin, nous en avons fait connai-
tre quelques espèces dans le Voyage autour du monde de la Coquille,
dans le Voyage de Bélanger, etc.
Nous avons sous les yeux un insecte fort remarquable qui pourrait
bien appartenir au sous-genre Temnorhynchus de M. Hope, mais qui
nous semble devoir prendre place dans le genre Callicnemis fondé par
M. Delaporte dans notre Magasin de Zoologie, 1832, el. 1x, pl. 93;
en voici la description :
Callicnemis eximius, Guér. Long. 20, larg. 10 mill. D'un jaune rous-
sâtre; tête de forme carrce, brusquement tronquée en avant, avec cette
troncature prolongée verticalement en une petite corne de la longueur
de la tête, et ayant de chaque côté une dent assez aiguë; au bas de
cette partie antérieure aplatie, on voit le chaperon qui est étroit et un
peu bilobé; la partie antérieure du front offre en outre deux petites
fossettes latérales; corselet un peu plus large que long, presque carré,
rugueux, ayant une grande excavation transversale en avant, surmon-
tée au milieu d’une protubérance dirigée en avant et brusquement
trouquée au bout; derrière cette saillie, on voit une carène élevée, qui
part des bords de la cavité antérieure et va former au milieu un an-
gle dirigé en arrière; élytres lisses, luisantes, avec un fort sillon de
chaque côté de la suture, de gros points enfoncés et presque rangésen
lignes, et quelques faibles traces de côtes effacées; jambes antérieures
ayant trois fortes dents au côté externe, les intermédiaires fortement di-
iatées à l'extrémité, brusquement tronquées, avec deux forts éperons
aplatis et des rangées d’épines sur le côté extérieur et aux bords de la
partie tronquée; tarses antérieurs grèles, les autres aplatis, avec la pre-
mier article très dilaté au côté externe; dessous pâle et velu; une forte
épine droite, placée à la base du steroum du prothorax, comme dans
le Callicnemis Latreillit (mâle).
La femelle diffère parce que la troncature antérieure de la tête n’est
pas prolongée supérieurement en corne, mais qu'elle est seulement un
peu avancée et légèrement échancrée; le corselet est simplement ar-
rondi et rugueux; du reste tous les autres caractères sont les mêmes
que chez le mâle.—Ce curieux insecte vient de la côte de Coromandel,
nous le figurons dans le Voyage de la Favorite.
2
æœ
90
l'lanches.
Fig. 5.
Fig. 6.
Fig. 7.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
S.-G. PHILEURE. Lat. IV. 550. P. crigré.
Phileurus cribratus. Chevr.
Nota. Espèce nouvelle décrite par M. Chevrolat ainsi qu'il suit :
P, piceus, profunde punctatus. Capite quadrituberculato. Thorace sulcato,
elytris costulatis, striüs punctis rotundè impressis. Longo 14, lato 7 mill.
De couleur de poix; tête déprimée ayant quatre tubercules, les deux
internes arrondis; chaperon avancé anguleusement; corselet aplati, lé-
gérement convexe, droit à la base, arrondi sur les côtés, couvert de gros
points, avec ceux des sillons plus gros ; chaque élytre à onze stries de
gros points arrondis et profonds, chacun d’eux a un cercle et un petit
point au milieu, les interstices élevés vers les burds en forme de côtes;
jambes antérieures tridentées. — Cet insecte vient de Cuba; il m'a éte
donné par M. Plilippe Poëy, de la Havane.
S.-G. HEXODON. Oliv. Lat. IV. 551. H, RÉrICULE.
Hexedon reticulatum. Oliv.
6. a. Mâchoire. 6. 4. Mandibule. 6. c. Lèvre inférieure. — Hab
Madagascar.
Nota. Cet insecte est fort rare dans les collections, et M. Goudot,
qui a rapporté tant de Coléoptères de Madagascar, n’en à pas trouvé
un seul. M. Luezot, officier de la marine royale, a découvert par ba-
sard leur habitation : il assure qu'ils sont communs et il n’en a pris que
trois ou quatre individus pour son père qui s'occupe avec succes d’en-
tomologie, parce qu'il les croyait très répandus dans les collections ;
il les trouvait en faisant quelques légères fouilles dans le sable sur
la plage : il n’en à jamais vu voler ni marcher à la surface du sol.
Outre la seconde espèce décrite par Olivier, on en conuaîit une troi-
sième, que M. Hope a publiée dans son Coleopterist manual,, p. 57.
11 l’a reçue dans une boîte d'insectes qui lui venait de Pile Maurice; il
est probable que cet insecte avait été pris à Madagascar. Enfin, M. Kol-
lar, dans les Annales du Muséum d'Histoire naturelle de Vienne (1836),
en décrit une quatrième espèce sous le nom d’Æexodon Hope, figurée
plSrofsnse
S.-G. CYCLOCÉPHALE. Lat. IV. 552. C. FRONTAL.
Cyclocephala frontalis. Ghevr.
Espèce nouvelle ainsi décrite par M. Chevrolat : Fulva, capite ma-
cula frontal, atra littera N ejjiciente et thorace punctatis , elytris punc-
tato-striatis, ano bivittato. Long® 14 172, lat° 8 172 millim.
Jaunâtre; tête et corselet jsonctués; sur la première est une tache
cintrée et noire placée sur le front; le chaperon est arrondi et élevé ;
Planches
Fig. 2.
INSECTES. 91
éiytres avec des stries ponctuées, dont trois sont géminées; l’extrémité
des cuisses, des jambes et les trois dents extérieures des jambes de
devant noires; deux bandes longitudinales sur l’anus, et une tache en
dessus du bord de l’abdomen.—De lile de Cuba, (Chevr.)
Cyclocephala geminata. Fab. (Détails).
8 a et 4. Mâchoires. 8.c. Tête. 8 4. Lèvre inférieure. 8. e. Tarse an-
térieur.—Hab. Cayenne et les Antilles.
S.-G. CHRYSOPHORE. Lat. IV. 552. C. cHryso-
CHLORE.
Chrysophora chrysochlora. Lat.
1. &. Sa lèvre inférieure. 1. #. Mächoire, 1. c. Labre et mandibule,
r. d. Antenne. 1.e. Tête vue en dessus.—Hab. la Colombie.
Neta. On n'avait en France que deux ou trois individus de ce
magnifique insecte, rapportés par M. de Humboldt. Derniérement,
M. Lebas, voyageur francais qui parcourt la Colombie, en a envoyé
une douzaine de beaux échantillons ; ils ont été distribués aux ento-
mologistes qui ont souscrit à son Voyage.
M. Sallé, qui voyage au Mexique, a rapporté une autre espèce aussi
magnifique, et que l’on ne connaissait en France que par la figure que
M. Francillon en a publiée sous le nom de Kauguroo Betle (Scarabœuÿ
Macropus). La Chrysina Mexicana de G.R. Gray (Kingd. anim. pl. 46,
fig. 1) n’est que la femelle de cette espèce. Son Chrysophora Kirbyi
(fig. 2) ne semble pas appartenir à ce genre.
Le genre Heterosternus de M. Dupont (Mag. Zocl., 1832, cl. 1x,
pl. 10) vient se placer à la suite des Chrysophores ; il est établi avec un
insecte des plus curieux par sa forme allongée et par le développement
immense de son sternum et des pattes postérieures. L’Aeterosternus
buprestoides est long de 6 centimètres (plus de 2 pouces). Il a été trouvé
aux environs de Mexico.
S.-G. RUTÈLE. Lat. IV. 553. R. A TARSES BLEUS.
Rutela cyanitarsis. Gory.
2. a. Son labre, vu en dessus. 2. b. Id. en dessous. 2. c. Lèvre infé
rieure, 2, 4.e. Mandibule, 2. f. Mâchoire.—Hab. lintérieur du Brésil.
Nota. M. Gory a probablement ignoré que cette espèce était figurée
dans notre planche sous le nom de À. nitidissima , quand il l’a décrite
(Ann. Soc. Ent. de France, t. 2, p. 67, pl.5.fig.x). [en a fait connaître
deux autres dans le même recueil, t. 3, p. 117, pl. 1, fig. B, 1,2. Enfin,
M. de Spinoïa a publié une observation de monstruosité faite sur la Ru
tella pulchella (Ann. Soc. Ent., ete., t. 4, p. 287, pl. 17 D. fig. 1, 2.
92 ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL.
Plan hes.
Fig. 3. S.-G. MACRASPIS. Lat. IV. 553. M. SPLENDIDE.
Macraspis splendide. Fab.
3. a. Son corps vu en dessous.—Hab. le Brésil.
Fig. 4. S.-G. CHASMODIE. Lat. IV. 555. C. BRUNE.
Chasmodia brunnea. Serville.
4. a. Sa tête vue en dessus. 4. b. Lèvre inférieure. 4. c. Labre. 4. d.
Mâchoire. 4. e. f: Mandibule. 4. g. Antenne. 4. L. Jambe antérieure. 4.
&. Tarse postérieur.—Hab. le Brésil.
Fig. 5. S.-G. OMETIS. Lat. IV. 554. O. rerts.
Ometis retusus. Fab.
Hab. le Brésil.
Nota. M. Chevrolat nous a assuré qu'il avait vu cette espèce étique-
tée Trichius retusus, dans la collection de Fabricius, à Copenhague.
Si la Cetonia pustulata d'Olivier n’est pas la même, comme le pense
Schonkerr, c’est au moius une variété assez distincte, à moins que sa des-
cription et sa figure ne soient encore plus mauvaises qu’à l'ordinaire.
Fig. 6. S.-G. PACHYPE. Lat. IV. 555. P. Excavé.
Pachypus excavatus. Fab. (Variété).
6. a. Sa tête vue eu dessus. 6. 2. Id. vue en avant.—Hab. l’Italie
méridionale, la Corse, etc.
Nota. Nous avons moutré dans le Dictionnaire pittoresque d’his-
toire naturelle, t. 6, p. 585 et suivantes, que M. le comte Dejean a eu
tort de changer le nom de ce genre, dont Latreille avait publié les ca-
ractères dans Îe Règne animal, en 1829. Depuis cette époque, on a
fait connaître la femelle, qui est très remarquable parce qu'elle n’a ni
ailes ni éiytres. MM. Feisthamel et Géné ont publié ce fait presque
en même temps, l’un dans les Annales de la Société Entomologique de
France, t.6,p.257, pl. 8, fig. 14 et 15; et l’autre dans le premier fas-
cicule de son ouvrage intitulé : De Quibusdam insectis Sardiniæ , etc.,
p. 5, pl. 1, fig. 21, À, B.
Le genre Callicnemis de M. Delaporte (Mag. zool., 1832, el. 1x,
pl: 7, avait été placé avec les Pachypus par M. Dejean.
Fiy. 7. S.-G. AMBLYTÈRE. Lat. IV. 556. À. cémint.
Amblyterus geminatus. Macleay.
7. a. Mâchoire. 5. b. Extrémité du lobe terminal de la mâchoire,
très grossi. 7. c. Lèvre inférieure. 7. d. Antenne. 7. e. Tarse posté-
rieur.—Hab. la Nouvelle-Hollande.
Nota. Près de ce genre nous placerons un insecte du Pérou qui offre
des palpes maxillaires analogues, ayant aussi le dernier article plus
INSECTES. 95
P.anches.
grand que les précédens; mais cet article est refendu au côté externe,
ce qui nous fournit le nom du genre que nous allons établir.
Genre AuLacoPaLre. Aulacopalpus , Guér. Corps ovalaire, peu
bombé; chaperon arrondi, couvrant entièrement le labre; antennes de
dix articles, le premier allongé, plus épais au bout, fortement cilié ;
le second court, globuleux et aussi épais que l'extrémité du premicr,
les suivans plus étroits, cylindriques, assez allongés, diminuant de
longueur jusqu'aux sixième et septième qui sont les plus courts, trans-
verses : les trois derniers forment une massue allongée, ovalaire,
aussi longue que les six articles qui précèdent; palpes maxillaires
aussi longs que les antennes, ayant le dernier article plus long que les
précédens réunis, plus épais ovoïde allongé, pointu an bout, et of-
frant au côté externe une fente longitudinale très profonde; palpes
labiaux très petits; sternum sans pointe; crochets des tarses simples,
inégaux.
Ce genre diffère des Amblythères par ses palpes fendus et surtout
parce que son labre est invisible, nous n’en connaissons qu’une seule
espèce, dont le palpe est figuré dans le Voyage de la Favorite.
Aulacopalpus viridis . Guér. Long. 14 larg., 8 millim. D'un vert
glauque et luisant; tête rugueuse, fauve en avant avec le chaperon re-
bordé ; antennes et palpes d’un fauve plus foncé; corselet ponctué,
garni antérieurement delongs poils fauves dirigés en arrière; élytres
ponctuées, avec des sillons longitudinaux bien marqués et porctués;
dessous du corps et pattes d’un jaune à reflets verdâtres, couvert de
duvet jaune assez long et très serré; jambes antérieures armées de
trois dents noires au bout.—De Lima, au Pérou.
Fig. 1. S.-G. LEUCOTHYRÉE. Lat. IV. 557. L. À coRsELET
BRILLANT.
Leucothyreus nitidicollis. Guér.
1. a. Son antenne. 1. #. Tête vue en dessus. 1. c. Mâchoire. 1. d.
Jambe et tarse antérieur.—Hab. le Brésil.
Nota. Cette espèce est nouvelle, son corps est d’un brun verdâtre ;
la tête et le corselet sont ponctués, d’un vert foncé à reflets rouges.
Les Élytres sont jaunes, ponctuées et faiblement striées, avec la
marge et la suture finement bordés de vert foncé. Le dessous est cou-
vert d’un duvet blanchätre très serré. Les pattes sont de la couleur
du corselet. — De la collection de M. Gory.
Fig. 2. S.-G. ANOPLOGNATHE. Lat. IV. 556. A. DE La-
TREILLE.
Anoplognathus Latreillii. Schon. (Détails).
94
Planches.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
2. Labre et lèvre inférieure. 2, b. Machoire. 2.c. Crochets d'un
tarse antérieur.—Hab. la Nouvelle-Hollande.
Nota. Près de ce genre vient se placer celui que nous avons établi
daus l’Entomologie du Voyage de la Coquille, p. 81, sous le nom de
Brachysternus. Le type de ce genre est notre Brackys!ernus prasinus,
auquel M. le comte Dejean a donné le nom générique de ÆEpichloris
dans son catalogue. Nous en avons une autre espèce bien distincte
dont voici la description.
Brachysternus fulvipes, Guér. Voy. Favorite. Long de 19, large de
10 millim. D'un beau vert luisant et vif, tête assez large, rugueuse,
avec le chaperon arrondi et rebordé en avant, ayant le bord antérieur
rougeûtre; palpes et antennes rougeâtres, la massue de celles-ci pres-
que noire; corselet nn peu plus large que long, couvert de points très
serrés sur les côtés et en avant, moins serrés sur le milieu; écusson
triangulaire, couvert Ce poils jaunes; élytres ovalaires, un peu élar-
ges en arrière, très lisses et luisantes, avec des lignes longitudinales
de points peu enfoncés et peu serrés, entre lesquelles on voit quel-.
ques autres points assez distans ; dessous du corps et pattes rou-
geâtres, à reflets verts et garnis de duvet jaunätre.—Du Pérou.
Le genre Schyzognathus de Kirby, est très voisin de celui qui pré-
cède et surtout des Anoplognathus , mais il a les mâchoires termi-
nées par un fort lobe corné et refendn en plusieurs dents arrondies et
profondes; son sternum est avancé en pointe comme dans ce dernier
genre.
Schyzognathus prasinus, Guér. Voy. Favorite. Long. 22, large, 11
miilim. D'un beau vert clair; antennes fauves; bords du chaperon, du
corselet et des élytres, suture et tarse d’un fauve clair; tête et cor-
selet lisses, luisans. finement ponctués ; élytres ayant des stries lon-
gitudinales ponctuées; pattes vertes, dessous fauve et vert, garni de
duvet.—De la Nouvelle-Ho!lande.
Le Schyzognathus mac Leayi et une autre espèce que nous avons dis-
sequés, nous ont offert des mächoires terminées par un lobe beaucoup
moins épais, point refendn, mais avec quelques petites dents.
Enfin,nous placerons encore près des Anoplognathus, un insecte sin-
gulier que M. Reiche nous a communiqué , et auquel nous donnerons
avec lui le nom générique de Anoplosternus. Ce genre diffère surtout
de celui auquel nous le comparons par le sternum du mésothorax, qui
wa aucune pointe entre les pattes intermédiaires, et par sa lèvre in-
férieure qui est garnie en dessous d’une brosse serrée, formée de soies
courtes et égales en longueur, comme dans les Géniates. Le chaperon
Planches.
INSLCTES. 95
est arrondi, fortement rebordé. Le labre est dirigé en arrière et vient
toucher à l’extrémité de la lèvre, comme dans les Anoplognathes. Les
palpes maxillaires sont aussi longs que la mâchoire, à premier article
petit, en cône renversé, second deux fois plus long, cylindrique, troi-
sième de la grandeur du premier obconique, et le dernier presque
aussi long que les précédens réunis, plus épais, ovoïde, un peu aplati
et un peu concave en dehors. Les mächoires sont terminées par un
lobe vorné, courbé en dedans, un peu creusé en dessous, avec deux
ou trois petites dents au sommet; elles ont, au côté externe, une pro-
fonde excavation longitudinale. Les mandibules sont élargies, épaisses,
fortes, avec le bout crochu. Les antennes ont dix articles : le premier
est assez allongé, fortement dilaté à l'extrémité, les quatre suivans sont
presque égaux, plus longs que larges, cylindriques et un peu plus
épais an sommet; le sixième est encore aussi long, mais très dilaté a
son sommet; le septième est beaucoup plus court, transverse, de la
largeur du précédent, et les trois derniers forment une massue apla-
tie, ovoïde, assez allongée, mais moins longue que les six articles qui
la précèdent. La lèvre inférieure est élargie, comme celle des Anoplo-
guathes, avec de très petits palpes placés aux angles latéraux; elle à
en dessous et à sa base, une large brosse arrondie, formée de poils
raides, très serrés, tous coupés à la même hauteur. Le sternum est
inerme.
Anoplosternus opalinus, Guér. Voy. Favorite. Long. 27, larg. 14
millim. Dessus d’un vert pâle à reflets bleuâtres, rougeâtres et blan-
châtres, comme s’il était recouvert d’une couche transparente de lait.
Tête ponctuée avec le chaperon large, arrondi, nettement séparé par
une suture transverse, fortement rebordé en avant. Corselet en carré
transverse, rétréei en avant à partir du milieu, finement ponctué
comme la tête, avec un sillon longitudinal au milieu. Ecusson trian-
gulaire, ponctué sur les côtes. Elytres allongées, lisses, luisantes, cou-
vertes de points enfoncés plus forts que ceux du corselet, dont quel-
ques-uns sont rangés en séries, et présentent ainsi quelques lignes
longitudinales peu marquées. Dessous et pattes d’un vert plus vif,
moins lacté, garni de duvet gris, avec le bord postérieur de l’avant-
dernier segment abdominal d’un noir luisant. Tarses grands, ayant le
dernier article fort, presque aussi long que les précédens, armé de
deux forts crochets un peu inégaux; les articles de la base garnis en
dessous de cils fauves assez longs et assez serrés. Jambes antérieures
terminées;par une dent assez forte, courbée eu dehors et précédée de
deux faibles traces de dents externes.
96 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Planches
Ce bel insecte est unique dans la collection de M. Reiche, il a été
trouvé pres de la rivière des Cygnes, à la Nouvelle-Hellande; il est
surtout fort remarquable par la brosse de son menton. M. Gory en
possède aussi un individu.
Fig. 5. S.-G. GENIATE. Lat. IV. 557. G. BARBU.
Geniates barbatus. Kirby.
5. a. Son antenne. 3. b. Mâchoire. 3. e. Lèvre inférieure. 3. d. Tarse
antérieur,— Hab. le Brésil.
Fig. 4. S.-G. APOGONIE. Lat. IV. 557. A. GEMELLATA.
Apogonia gemellata. Kirby.
4.a. Mächoire. 4. b. Labre. 4. c. Lèvre inférieure. 4. d. Antenne. 4. e.
Crochets d’un tarse.—Hab. le Brésil.
Fig. 5. S.-G. HANNETON. Lat. IV. 558. H. AUNATRE.
Melolontha flavida. Gory.
Espèce nouvelle dont voici la description : Fauve, couvert d’une
pubescence blanchâtre et très serrée; antennes brunes} avec les trois
premiers articles fauves; chaperoa relevé; corselet se prolongeant en
arrière sur l’écusson, celui-ci arrondi; élytres avec quelques côtes lon-
gitudinales ; tous les segmens inférieurs ont une plaque blanche de
chaque côté; tarses de la couleur des antennes.—Hab. le Sénégal. (Gory.)
Fig. 6. Melolontha vulgaris. Lin. (Détails).
6. Antenne du mâle. 6. «. Antenne de la femelle.—Hab. l’Europe.
Nota. Nous avons observé deux cas de monstruosité dans cet insecte;
chez l’un d’eux qui est un mâle, l'antenne du côté droit a sa massue
avortée, et composée seulement d’un gros bouton formé des derniers
articles qui se sont réunis et soudés; dans l’autre qui est aussi uu
mâle, l’antenne gauche appartient à son sexe et l’antenne de droite
est d’une femelle.
Près du Hanneton vulgaire, vient se placer nne espèce curieuse qui
nous à été rapportée de Macao par M. Planel. Cet insecte, avec les
antennes, la bouche, la forme du corps, et tous les caractères du Me-
lolontha vulgaris, s’en distingue par une forte pointe sternale partant
du milieu antérieur du mésothorax, et s’avancant jusqu’à l'insertion
des pattes antérieures. On pourrait en faire un genre particulier, que
nous proposons de nommer OPLOSTERNE, Oplosternus.
Melolontha (Oplosternus) Chinensis, Guér. Voy. Favorite. Long. STAR
larg. 16 millim. D'un brun noir, plus foncé en dessous; élytres d’un
jaune foncé entièrement couvertes d’un fin duvet blanchâtre et très
serré, Si l’on se hornait à donner cette description sommaire, il se-
Planches.
INSECTES. 97
rait difficile de distinguer cette espèce de quelques variétés du Me/.
vulgaris, aussi allons-nous en donner une description comparative
quoique abrégée.
Le corps de notre M. chinensis est plus aplati que celui du M. œul-
garis, et moins cylindrique; sa tête est un peu plus large, avec le
chaperon très faiblement échancré en avant. Les antennes sont noi-
râtres, celles du mâle sont parfaitement semblables à celles du même
sexe du M. vulgaris, il en est de même pour la femelle. Les parties de
la bouche que nous avons disséquées, sont également semblables pour
la forme. Le corselet est bien plus large que long, simplement arrondi
sur les côtés. Les élytres ont les côtes longitudinales moins bien mar-
quées; le dernier segment de l’abdomen du mäle, quoique penché,
comme dans le M. œulgaris, et terminé en pointe saillante, n’a pas
cette pointe si allongée; elle est beaucoup plus courte chez la femelle.
Le dessous et les pattes sont noirs, garnis de poils blanchâtres plus
serrés et plus longs sur le sternum ; la pointe sternale est droite, diri-
gée en avant, arrondie au bout; les tarses sont allongés, terminés par
deux crochets simples.
Melolontha Petinii, Guér. Long. 38 à 40, larg. 16 à 18 millim. Cette es-
pèce a beaucoup d’affinité avec le M. fullo, et quelques autres espèces
voisines. Elle est d’une couleur marron clair ou tirant sur le jaune; le
chaperon est un peu élargi en avant, tronqué carrément , un peu re-
levé, avec les angles latéraux assez aigus; le front est garni de poils
fauves assez longs et dirigés en arrière. On voit un peu de blanc der-
rière les yeux qui sont noirs ; les antennes sont très grandes, d’un
jaune fauve assez vif, avec les lames de la massue larges, recourbée;
en dehors et d’un fauve un peu pale. Les palpes sont de la même cou-
leur; le corselet est finement ponctué, avec trois lignes longitudinales
blanches, produites par un duvet très fin et très serré; l’écusson est
arrondi, plus foncé, avec une grande tache blanche au milieu, conti-
nuant la ligne médiane du corselet ; les élytres sont luisantes, très fine-
ment ponctuées, un peu plus pâles que le corselet, avec la suture et
quatre lignes longitudinales sur chacune blanches; la troisième ligne,
en allant vers le bord externe, est interrompue, ne part pas de sihaut
et ne descend pas si bas que les autres; le dernier segment abdomi-
nal est presque perpendiculaire, un peu prolongé et arrondi en ar-
rière, aplati et couvert en dessus de petits grains bancs; le dessous
du corps est d’un marron plus foncé, avec tout le thorax garni de
poils assez longs et jaunâtres ; le bord des segmens de l'abdomen
est couvert d’un duvet blanc; les pattes sont fortes, d’un fauve foncé,
INSECTES. 29
38
Pjanehes,
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAT.
velues, un peu soupoudrées de blanc avec les genoux bruns; les jambes
antérieures sont terminées par deux dents noirâtres. Cette magnifique
espèce est unique dans la collection de M. Petit de la Saussaye, elle
vient du Mexique.
Près des Melolontha proprement dits, vient se placer un insecte très
remarquable, dont M. Dupont a formé un genre sous le nom d’Eucirrus,
dans notre Magasin de Zoologie, 1832, cl. 1x, pl. 47. L'Eucirrus Melli
offre des palpes maxillaires terminés par un article plus long que les
antennes. C’est un insecte encore plus grand que le Melol. full, en-
tièrement d’un jaune pâle. Il a été trouvé à Ceylan.
Fig. 9. S.-G. RHIZOTROGUE. Latr. IV. 561. R. pu pin.
Fig.
Fig.
Rhizotrogus pini. Fab.
Antenne grossie., — Hab. la France mériodionale,
8. S.-G. CERASPIS. Lat. IV. 56r. C. néconé.
Ceraspis decora. Gory.
Espèce nouvelle que M. Gory décrit ainsi. — Tête, corselet et ély-
tres d’un brun foncé pubescent. Corselet globuleux avec une ligne
longitudinale et une tache blanche aux angles postérieurs. Élytres
avec quelques taches d’un noir velouté. Dessous du corps d’un blanc
jaune argenté. Pattes d’un gris cendré. — Hab. le Brésil. (Gory.)
9. Ceraspis alhidu. Serville (Encycl.)
Bord postérieur du corselet et base des élytres avec l’écusson. —
9. a. Antenne. — Hab. le Brésil.
Fig. 10. S.-G. ARÉODE. Lat. IV. 561. À. DE KIRBY.
Areoda Kirbii. Mac. Leay.
10. a. Mächoire. 10. à. Labre. — Hab. le Brésil.
Nota. On connaît quatre ou cinq espèces de ce genre, elles sont
toutes américaines; M. Gory ena décrit une nouvelle dans la Revue
entomologique de M. Silbermann.
Fig. 11. S.-G. SÉRIQUE. Latr. IV. 562. S. À PATTES JAUNES.
Serica flavimana. Gory.
Noire irisée ; antennes brunes, excepté les premiers articles qui
sont fauves. Tête aplatie, chaperon rebordé. Corselet finement ponctué
avec une forte impression longitudinale dans son milieu. Écusson trian-
gulaire. Élytres striées, finement ponctuées. Les bords externes de la
tête et du corselet avec des poils assez longs et assez raides. Cuisses et
pattes fauves, Tarses noirs. M. le comte Dejean a formé un genre
sous le nom d’Epicaulis, dans lequel il range cet inseete. — Hah.
le Brésil. (Gory.)
Planches.
INSECTES 99
Fig. 12. Serica variabilis. Fab.
12. Lèvre inférieure. 12. a. Labre. 12. b. Mandibule. 12. e. Mà-
choire. 12. d. Antenne. 12. e. Crochets d’un tarse.— Hab la France.
Nota. Près de ce genre vient se placer celui que M. Delaporte a
établi sous le nom de Trochalus, dans notre Magasin de zoologie, 1832
el. 1x, pl. 44. Nous pensons que le Melolontha discoidea de Fabricius
doit être rapporté à ce genre.
M. Erichson a publié récemment, dans les Archives de Viegmaun,
t. 11, p. 261, pl. 3, f. 3, un nouveau genre voisin des Sériques, et qu'il
nomme Symmela. La Serica flav mana de M. Gory pourrait bien appar-
tenir à ce genre.
Fig. 15. S.-G. DIPHUCEPHALE. Lat. IV. 562. D. rourcauE.
Diphucephala furcata. Guér.
15. a. Sa tête. 13.2. Mâchoire, 13. ce. Id. l'extrémité vue en dedans.
13. d, Tarse intermédiaire. 13. e. Tarse antérieur du mâle. — Hab. la
Nouvelle-Hoïlande.
Nota. M.Waterhouse a donné une bonne monographie de ce genre,
dans les Transactions de la Société Entomologique de Londres,
vol. 11, p. 215. Nous en avons fait une analyse dans la Revue Zoo-
logique, avril 1838, p. 62. L'espèce figurée ici est décrite dens notre
partie entomologique du voyage de Duperray (Zool 1.2, 3€ part. p. 89).
Fig. 14. S.-G. MACRODACTYLE. Latr. IV. 562. M. suTURAL.
26. Fey. à
Macrodactytus suturalis. Chevr.
Capite antice rufo thorace medis lateribus angulato vitis duabus albis ;
elytris basi et suturé rubris vittis duabus albis; pedibus rubris tarsis ni-
gris. — Mac. hæmorrhous? Perty, p. 51, pl. 11, fig. 4.
Bleuâtre ; tête allongée rouge en devant. Antennes rouges avec !es
feuillets noirs. Corselet anguleux. Sur le côté, la base et l’angle rou-
geâtres, une bande latérale formée de poils blancs. Elytres ayant la
base et toute la suture rouge, une ligne blanche le long de cette der-
nière. Pattes, à l'exception des tarses, et anus rouges. Poitrine d’un
bleu plus foncé.
[l provient de la province des Mines, au Brésil. (Chevr.)
Nota. Le genre Aclopus, publié par M. Erichson dans les Archives
de Wiegmann, t. 11, p. 250, pl. 3, f. 2, vient se placer à la suite des
Macrodactyles.
S.-G. PLECTRIS. Serv. Latr. IV. 563. P. TOMENTEUXx.
Plectris tomentosa. Serville (Encycl.)
r. a. Patte antérieure. 1. 4. Patte postérieure, 1. c. Tarse intermé-
diaire. 1. d. Antenne. — Hab, le Brésil.
100 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Planches,
Fig. 2. S.-G. POPILIE. Leach. Latr. IV. 565. P. À coL 8RIr-
LANT.
Popilie nitidicolis. Gory.
Tête, corselet et écusson d’un rouge cuivreux. Élytres d’un marron
cuivreux. Antennes vertes; chaperon rebordé; tête et corselet finement
ponctués. Ecusson arrondi. Elytres striées finement ponctuées. Plaque
anale avec deux points formés d’une pubescence blanche. Dessous
du corps et pattes d’un vert cuivreux, couverts d’une pubescence assez
serrée d’un blanc jaunâtre. (Gory.)
2. a. Crochets d’un tarse antérieur. 2. b. Id. d'un tarse postérieur.
2 ce. Dessous du corps. — Hab. le Népaul.
Nota. Nous en avons décrit une autre espèce sous lé nom de Popilia,
maculata, dans le Voyage de M. Belanger aux Indes-Orientales.
Fig. 3. S.-G. ANISOPLIE. Latr. IV. 563. À. SUTURALE.
Anisoplia suturalis. Guér.
Tête et corselet jaunes à reflets verts et soyeux, avec le vertex et
deux taches au milieu du corselet d’un vert plus foncé. Antennes et
palpes fauves. Ecusson jaune bordé de vert. Elytres jaunes, striées
avec le bord, la suture et une tache humérale et allongée d’un noir
vert. Dessous du corps et anus noirs, couverts d’un duvet noir et serré.
Pattes fauves. — Hab. le Sénégal. — Cet insecte nous a été rapporté
par M. Ludovic Paulinier, qui a enrichi notre collection d’un grand
nombre d’espèces intéressantes.
Fig. 4. S.-G. EUCHLORE. Lat. IV. 563. E. verre.
Euchloru viridis. Fab.
4. a. Mâchoire. 4. b. Antenne, 4. c. Labre. 4. d. Lèvre inférieure.
4. e. Tarse antérieur. — Hab. la Chine.
Nota. C’est par erreur que nous avons fait graver le nom d’Euchlora
viridana sur quelques exemplaires de nos planches.
Nous avons décrit deux espèces nouvelles de ce genre dans le Voyage
de Duperrey.
Fig. 5. S.-G. LÉPISIE. Serv. Latr. IV. 563. L. RuPICOLE.
Lepisia rupicola. Fab.
H4b. le cap de Bonne-Espérance.
Fig. 6. S.-G. DICRANIE. Serv. Latr. IV. 564. D. vELOUTÉE.
Dicrania velutina. Delaporte, Ann. Soc. Ent. de
France, t. 1, ,p:1409:
6, a. Tarse antérieur. —— Hab. le Brésil.
Vote. Quand M, Serville a établi ee genre, dans l'Encyclopédie mé
Planches.
INSECTES. 101
thodique, il ne connaissait que les deux espèces de la collection de
M. Dejean, nommées Rubricollis et Nigra, et ces denx insectes avaient
ie chaperon très nettement bifurqué, ce qui a motivé le nom de Di-
cranta. Depuis ce temps, M. Lacordaire a reconnu que ces deux in-
sectes ne sont que des variétés d’une même espèce, ce qui a décidé
M. de Castelnau à donner à cette espèce le nom de D. brasiliensis,
dans les Anvales dela Société Entomologique de France, t, 1°", p. 409.
M. Perty, dans l'Histoire des [Insectes du Voyage de Spix et Mar-
tins, a aussi décrit la même espèce, variété à corselet rouge, sous le
nom de D. dicroa.' Depuis ce temps, plusieurs autres Dicranies ont
été découvertes dans l'’Amérique méridionale, mais toutes w’avaient
pas le chaperon bifurqué aussi profondément que l'espèce type, et il
s'en est même trouvé quelques-unes qui ont ce chaperon arrondi, ce
qui a motivé la formation du genre Monocrania de M. Delaporte (An.
Soc. Ent. t. 1°", p. 410), auquel doit correspondre le groupe que
M. Dejean désigne sous le nom de Carteronyx dans son catalogue.
Toutes ces espèces offrent des caractères semblables dans la forme
des antennes, du corps, des pattes et de leurs crochets, et ne peu-
vent , à notre avis, être réparties dans deux genres , car les dents du
chaperon s’oblitèrent insensiblement jusqn’aux espèces où il n’y en a
plus ; nous les laisserons donc dans un même genre auquel nous con-
serverons le nom de Dicrania, quoiqu'il ne convienne pas à toutes les
espèces, aimant mieux adopter un nom impropre que d’en créer un
nouveau. Nous allons faire connaître quelques espèces nouvelles ap-
partenant aux trois modifications dont nous avons parlé.
Dicrania quadricristata, Guérin. Cette espèce, par le peu de saillie
des angles de son chaperon, semble, avec celle que nous avons figu-
rée, établir le passage aux espèces à tête coupée carrément. Elle est
longue de 12, et large de 5 millimètres; sa tète est noirâtre, rugueuse,
avec le chaperon brun fauve ; celui-ci est un peu relevé en avant, avec
les angles latéraux un peu saillans. Les antennes sont d’un brun
fauve, avec les deux premiers articles jaunes. Le corselet est brun,
mais couvert d’un court duvet jaune très serré, qui lui donne l'aspect
du velours ;iloffre en dessus quatre lignes ou crètes longitudinales
de longs poils jaunes, raides, et dirigés en haut et un peu en arrière.
L'écusson estégalement couvert de duvet jaune. Lesélytres sont lisses
et luisantes, elles ont quelques traces mal formées de stries longitudi-
males, composées de points enfoncés, et leur bord postérieur est garni
d’un petit duvet jaune peu serré. Le dessous du corps et les pattes
sout d’un brun fauve et couverts de duvet jaune ; il n’y a que le dessus
102 ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL.
Planches
des derniers segmeus de l'abdomen, débordaat en arrière, qui soit nu
et lisse comme les élytres. Cette jolie espèce vient du Brésil, et nous a
été communiquée par M. Petit de la Saussaie.
Dicrania (Monocrania, Lap.) scutellaris, Chevr. Longue de 11, et
large de 5 millimètres; d’un brun ferrugineux. Sa tête est étroite, ru-
gueuse, avec le chaperon tronqué et un peu relevé en avant. Les an-
tennes sont fauves avec la massue noire. Le corselet est lisse, sans
points, avec deux petites impressions près du bord antérieur ; il a les
côtés bordés de poils gris, et la base noirâtre. L’écusson est couvert
de poils gris très serrés. Les élytres sont lisses et luisantes, déprimées
près de la suture, avec quelques points peu profonds. L'anus, ie des-
sous du corps et les pattes sont couverts d’un duvert jaune assez serré.
Les crochets des jambes postérieures et les deux dents des antérieu-
res sont noirâtres. — Du Brésil, Collection de M. Chevrolat.
Dicrania (Menocrania) subvestita, Guérin. Longue de 14, et large
de 7 millimètres; tout son corps est d’un brun fauve; la tête est ru-
gueuse, noirâtre sur le vertex qui est garni de poils jaunes courts et peu
serrés; le chaperon est étroit, un peu relevé, faiblement échancré au
milieu, et présentant encore des vestiges de saillies ; les antennes sont
fauves avec les deux premiers articles d’un jaune pâle. Le corselet est
entièrement couvert de poils jaunes assez lougs, très serrés, couchés et
dirigés de chaque côté vers laligne médiane où ils laissent un petit es-
pace linéaire et longitudinal brun. L'écusson est également couvert de
duvet jaune très serré. Les élytres sont faiblement ponctuées; elles
sont couvertes de courts poils jaunes, distans entre eux, et laissant
voir leur couleur brune fauve ; il en est de même des pattes et du des-
sous, mais aux côtés du thorax, de l’abdomen et sur l'anus, ces poils
deviennent plus serrés, l’extrémité des jambes, la base des tarses et le
bout de leurs crochets sont noirâtres. — Du Brésil intérieur.
Dicrania (Monocrania) nigriceps, Guérin. Longue de 10 à 14, et large
de 4 à 7 millimètres; sa tête est noire, tronquée carrément en avant,
rugueuse. Les antennes sont noires avec les deux premiers articles seu-
lement rouges. Le corselet est lisse, d’un rouge ferrugineux, avec une
grande tache noire de forme carrée, placée au milieu, et allant toucher
la tète au bord antérieur, L’écusson et les élytres sont d’un rouge fer-
rugineux sans taches, lisses, avec quelques marques très faibles de
stries de petits points. Le dessous du corps est noir à l’exception des
côtés du corselet, de l'abdomen et de l’anus qui sont rouges; les flancs
du métathorax et des segmens de l’abdomen sont garnis d’un duvet
blanchätre très dense. Les pattes sont noires, à l'exception des tarses et
INSECTES. 103
Planches.
du dessous des cuisses postérieures qui sont rougeätres. — Cet in-
secte vient du Brésil,
M. Chevrolat nous communique la description suivante d'une
grande espèce de sa collection, qui doit aussi entrer dans le même
groupe.
Dicrania (monocrania) castaneipennis, Chevrolat. Longue de 19, et
large de 8 millimètres 172. Tète petite, noire, densement et rugueuse-
ment ponctuée, à l'exception cependant du sommet qui est lisse. Cha-
peron droit, faiblement relevé, coupé obliquement sur chaque côté.
Corselet ayant presque le double de largeur à la base que de longueur,
étroit sur la tête, oblique ensuite et droit depuis le milieu jusqu’à
l'angle postérieur; il est très convexe, couvert d'un poil jaunâtre
foncé, très densement ponctué sur le dos, lisse à sa partie postérieure,
noirâtre avec les bords latéraux châtains. Ecusson noir, grand, lisse,
finement ponctué. Elytres d’un chätain clair brillant, ayant des es-
pèces de stries ponctuées, Pygidium proéminent, arrondi, rugueuse-
ment ponctué. Les jambes ont peu de poils cendrés; elles sont d’un
noir foncé de même que les tarses. Le dessous est couvert de poils
cendrés et courts. — Patrie inconnue; probablement de Cayenne.
(Chevr.)
Fig. 7. S.-G. HOPLIE. Lat. IV. 564. H. FARINEUSE.
Hoptlia farinosa. Fab.
7. a. Lèvre inférieure. 7. à. Labre. 7. c. Tête. 7. d. Mandibule. 7.e.
Mâchoire. 7. f: Patte postérieure. — Hab. la France.
Fig. 8. S.-G. DICHÈLE. Lat. IV. 565. D. DENTIPÈDE.
Dichelus dentipes. Fab. Serville.
8. a. Sa tête vue en dessus. 8. D. Patte postérieure du mâle. — Fab.
le cap de Bonne Espérance.
Nota. La femelle en diffère beaucoup, ses pattes postérieures sont
petites et simples; le corselet et le dessous du corps sont couverts de
duvet blanchâtre, et les élytres sont d’nn jaune pâle. On a fait une es-
pèce distincte avec cette femelle. Ainsi nous avons vu, dans les
collections de Paris, qu’elle porte le nom de Dichelus luridipennis,
Déj., catal.
Ce genre se compose actuellement de quarante-quatre espèces pres-
que toutes inédites; il se réduira probablement un peu quand on
connaîtra les femelles.
95 bis. Fig. 1. S.-G. GLAPHYRE. Lat. IV. 566. G. RUFIPENNE.
Glaphyrus rufipennis Gory.
104 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL,
Planches,
1. a. Sa tête vue en dessus. 1.4. Mâchoire, 1. ec. Mandibule vue de
profil. r. d. Id. vue par le dos.— Hab. Amadam en Perse
D'un noir un peu violet; chaperon avancé et terminé en deux pe-
tites lames; antennes brunes; corselet ponctué à côtés parallèles, plus
long que large ; écusson triangulaire, ponctué; élytres ponctuées, ar-
rondies à l'extrémité; dessous du corps et plaque anale couverts
d’une pubescence jaune. Cette belle espèce provient du voyage d’Oli-
vier. (Gory).
M. Menetriés a fait connaître une nouvelle espèce de ce beau
genre, provenant de Constantinople, dans les Mémoires de l'Académie
Impériale de Saint-Pétersbourg; son mémoire a été analysé dans la
kevue Zoologique, août 1838, p. 183.
Fig. 2. S.-G. AMPHICOME. Lat. IV. 566. A. BOMBYLIFORME.
Amphicoma bombyliformis. Fab.
Fig. 5. Tête de l'Amph. Lasserei, Parreis.
3. a. Son antenne. 3. 4. Lèvre inférieure. 3. c. Mâchoire. 3. d. Jambe
antérieure. 3. e. Mandibule. 3. f Tarse antérieur très grossi. — Hab,
la Russie méridionale. ,
Nota. Voyez pour d’autres espèces de ce curieux genre, l’expédi-
tion scientifique de Morée; partie entomologique.
M. Erichson a publié deux genres voisins de celui-ci, dans le t. 2
des Archives de Wiegmenn, p. 256, pl. 3, fig. 5 et 6. Ce sont les gen-
res Cratoscelis et Lichnia, tous deux du Chili. Le premier pourrait bien
être le même que celui qui figure dans le catalogue de M. Dejean,
sous le nom d’Arctodium.
Fig. 4. S.-G. ANTHIPNE. Eschsch. Lat. IV. 567. A. appomi-
NALE.
Anthipna abdominalis. Fab.
4. a. Sa tête. 4. b. Son antenne. 4.c. Tarse antérieur du mâle. —
Hab. l'Italie.
Fig. 5. S.-G. CHASMOPTÈRE. Dej. Latr. IV. 567. C. PorLv.
Chasmopterus hirtulus. Ilig.
5. a. Sa tète. 5. b. Antenne. 5. c. Crochets des tarses, — Hab. l'Es-
pagne.
Fig. 6. S.-G. PACHYCNÈME. Serv. Latr. IV. 568. P. crassi-
PÈDE.
Pachycenemus crassipes. Fab.
6. &. Sa tête. 6. b. Antenne. 6. c. Tarse postérieur, 6.4. Lèvre infé-
INSECTES, 105
Planches.
rieure. 6. e. Mâchoire. 6. f. Mandibule. 6. g. Labre. 6. k. Jambe anté-
rieure. — Hab. le Cap.
Fig. 9. S.-G. LEPITRIX. Serv. Latr. IV. 568. L. rAccouRrcI.
Lepitrix abbreviatus. Fab.
7. a. Son antenne. 7. b. Tarse postérieur. — Hab. le Cap.
Fig. 8. S.-G. MONOCHELE, Knoch. Latr. M. ENrtÉ.
Monochelus gonager. Fab.
8. a. Patte postérieure, 8. b. Jambe antérieure. —®Hab,. le Cap.
Fig. 9. S.-G. ANISONYX. Lat. IV. 568. A. nasua.
Anisonyx nasua. Wiedm.
9- a. Sa tête. 9. b. Tarse postérieur. 9. c. Tarse antérieur. — Hab.
le Cap.
26, Fig. 1. S.-G. CREMASTOCHEILE. Knoch. Lat. IV. 572. C.
VELU.
Cremastocheilus hirtus. Gory et Perch. Monogr.
Hab. le Sénégal.
Fig. 2. Détails des Cremastocherlus elongatus. Oliv.
2. æ. Lèvre inférieure. 2. ?. Mandibule. 2. c. Mâchoire. — Hab.
Cayenne.
Fig. 35. S.- G. TRICHIE. Fab. Lat. IV. 570. T. À BANDES.
Trichius vittatus. Fab. (Zebra. Oliv.)
3. a. Sa tête vue en dessous. — Hab. le Cap.
Détails du Trichius fasciatus. Fab.
4. a, Lèvre inférieure. 4. &. Mâchoire. 4. c. Mandibule. — Hab
Paris,
Fig. 5. S.-G. GOLIATH. Lam. Latr. IV. 572. G. ÉCLATANT.
Goliath micans. Oliv.
5. a, Sa lèvre inférieure. 5. #. Mächoire. — Hab. le Sénégal.
Fig.
.
Nota. M. Hope, dans son Coleopterists manual, a fait connaître une
magnifique espèce de ce genre, sous le nom de G. princeps. Cet in-
secte vient de Guinée, Il a donné aussi un travail monographique sur
les Goliaths, en mentionnant la belle espèce que M. Klug a publiée
sous le nom de G, regius. On trouve une analyse du travail de M. Hope,
dans la Revue Zoologique de la Société Cuviérienne, 1838, n. up:
232 et suivantes.
Fig. 6. S.-G. PLATYGÉNIE. Mac. L. Latr. IV. 571. P. pu
ZAIRE.
Platygenia zaïrica. Mac. Leay.
INSECTES, 30
106
Planches.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAÏ.
6. a. Son labre. 6. 2. Tête grossie. 6. e. Lèvre inférieure. 6. d. e.
Mächoire. — Hab. la Guinée.
Fig. 7. S.-G. CÉTOINE. Fab. Latr. IV. 574. C. DE Bax.
Fig. 5.
Fig.
Celonia Baæii. Gory et Perch.
Hab. le Sénégal.
Détails de la Cetonia aurata. L. Fab.
8. a. Antenne. 8. b. Tête vue en dessous. 8. c. Mächoire. 8. d. Man-
dibule. 8. e. Labre, 8. f. Lèvre inférieure. — Hab. toute l'Europe.
9. S.—-G. GYMNETIS. M. L. Latr. IV. 574. G. HyYéRocz1I-
PHIQUE.
Gymnetis hyerogliphica. V'igors.
Hab. le Brésil.
Nota. C’est par erreur que M. Gory avait d’abord donné à cette es-
pèce le nomde G. nervosa, que l’on trouve sur quelques exemplaires de
nos planches; il a reconnu depuis qu’elle est décrite par Vigors dans
le Zoological journal.
M. Petit de la Saussaie nous communique une-belle espèce de ce
genre, qui n’est pas décrite dans la Monographie de MM. Gory
et Percheron, mais que nous trouvons parfaitement figurée dans
Olivier, t. 1% g.n. 6, pl. 2, fig. 4, sous le nom de Cetonie lanius.
Comme la description d'Olivier et celle de Fabricius sont très mau-
vaises, nous allons en faire une autre d’après la nature.
Gymnetis lanius , long. 24 , et large de 15 millimètres. Il est de la
taille et de la forme du Gymnetis hæbraica, Drapiez ; d’un noir luisant,
avec le dessus de la tête, du corselet et des élytres, rouge, veinés et ta-
chés de vert noirâtre. La tête est bordée de noir, et elle n’a qu’une pe-
tite tache au milieu et à sa base. Le corselet offre au milieu une ligne
d’un noir vert qui part du bord antérieur, et se prolonge sur la ligne
médiane jusqu’au premier tiers de sa longueur ; il y a, en avant, deux
points placés près des angles, derrière les yeux, ensuite trois points
de chaque côté, placés transversalement et formant une ligne arquée
en avant, trois lignes assez larges, placées aussi de chaque côté de la
ligne médiane, convergeant avec elle vers la base du corselet, et enfin
une assez grande tache triangulaire en arrière, sur le prolongement qui
couvre l’écusson : cette partie postérieure du corselet est d’un rouge
moins vif, elle est même lavée de verdâtre. Les élytres sont d’un rouge
presque vermillon, les taches d’un noir vert dont elles sont marquées,
sont irrégulières, de formes carrées ou triangulaires et peu grandes.
Cet insecte à été trouvé à Guayaquil, au Pérou, par M. Cléry, officier
INSECTES. 107
Planehes.
de la’ marine royale, dont nous avons déjà cité plusieurs fois le
nom.
Fig. 10. S.-G. MACRONOTE. Wied. Latr. IV. 574. M. pisriN-
GUÉE.
Macronota egregia. Gory et Perch.
Hab. Java.
Nota. Voyez pour plus de détails sur ces insectes, la Monographie
des Cétoines de MM. Gory et Percheron.
M. Reiche nous avait communiqué une troisieme espèce du genré
Tchnestoma de ces naturalistes (Monogr., p. 302, pl. 58, fig. 5 et 6),
sous le nom d’Zchnestoma leucoloma, Déj.; mais il a reconnu, au mo-
ment où nous corrigeons cette épreuve, que c’est la Cetonia cuspidata
de Fabricius, en sorte qu’il faut donner à cette espèce le nom d’Ich-
nestoma cuspidata, Elle est longue de 21, et large de 11 millimètres ;
uoire, lisse, un peu soyeuse et velue; les bords du corselet et des ély-
tres sont blancs; les élytres sont sans stries ; le chaperon est allongé,
étranglé à sa base, ayant une forte dent de chaque côté, avec l’extré-
mité échancrée. La femelle est entièrement noire, avec les élytres éga-
lement sans stries, et le chaperon plus court, aplati, large, sans dents
latérales, avec l’extrémité échancrée. Comme on le voit, cette espèce
est bien distincte de l’Zch. albo-maroinata où albo-maculata de leur
Monographie (n'ayant pu voir l'ouvrage de Herbst qu'ils citent, nous
ue pouvons savoir lequel des deux noms est le bon, car ces messieurs
ne le disent pas, mais nous devons présumer que c’est celui qu’ils ont
employé dans leur texte fait le dernier). Du reste, ces deux noms
nous font penser qu'il pourraït bien y avoir quelque confusion ici, et
que peut-être Herbst a décrit deux espèces sous ces noms différens,
peut-être encore celle que nous décrivons ci-dessus est-elle l’une de ces
espèces. L'étude de l'ouvrage de Herbst pourra seule lever ces dou-
tes que nous n’émettons qu'avec unc grande réserve. Ajoutons que l’on
treuve la citation de Herbst, col. t. 27, fig. 8, dans Fabricius, et que les
auteurs de la Monographie des Cétoines ne citent que le nom de
Herbst, sans renvoyer à ses planches.
GENRE LUCANE (Lucanus. Lin.)
27. Fig. 1. S.-G. SINODENDRE. Fab. Lat. IV. 576.S, cyriNDrt-
QUE.
Sinodendron cylindrieum. Fab.
Hab,. La Trance et l'Allemagne.
108
Planches.
ICONOGRAPHIE DU R GNE ANIMAIL.
Fig. 2. S.-G. ÆSALE. Fab. Lat. IV. 577. Æ. SCARABEIDE.
Æsatlus scarabæides. Fab.
>. a, Sa tête grossie. — Hab. l'Allemagne.
Fig. 3. S.-G. LUCANE. Lin. Lat. IV. 578. L. CANELLE.
Lucanus cinnamomeus. Guér.
3. a. Sa tête vue en dessous. 2. b. Mâchoire. 3. c. Lèvre inférieure.
Nota. Cette espèce a quelque ressemblance avec notre Lucanus cer-
vus. Sa tête est au moins aussi large que le corselet, brune, très fine-
ment chagrinée, avancée en pointe de chaque côté au-dessus des yeux,
sillonnée au milieu avec deux petits tubercules saillans au milieu du
front. Les mandibules du mâle sontau moins deux fois plus longues
que la tête, lisses, peu arquées, armées au-delà de leur milieu et en de-
dans d’une forte dent, et en ayant trois autres vers l’extrémité. Ces
mandibules sont d’un brun fauve assez vif. Le corselet est encore plus
finement chagriné que la tête, sinué en avant et en arrière, d’un brun
fauve avec les bords noirâtres. L’écusson est noir; les élytres sont
d’un jaune couleur de canelle, lisses, avec la suture et la marge fine-
ment bordées de noir. Le dessous est varié de fauve et de noir. Les
pattes sont d’un jaune plus vif que les élytres, avec le dessous des
cuisses, les genoux, l'extrémité des jambes et les tarses noirs. Ce bel
insecte vient de Java.
Nous avons vu chez M. Perroud, une femelle de Lucane prove-
nant de Java, et dont les antennes sont terminées par cinq feuillets.
Avec un peu de bonne volonté, on pourra en faire un genre distinct.
M. Jacques Koechlin, de Mulhouse, a pub'ié en 1825, sous le titre
de Correspondance Entomologique, une notice fort curieuse intitulée :
Remarques sur le Lucane Cerf volant. Dans cet opuscule, l’auteur
cherche à prouver que les Lucanus Hircus, Herbst; Dorcas, Panzer; Ca-
preolus et Cervus, Fab., ne sont que la même espèce; nous pensons qu’il a
raison, car il montre tous les passages de la forme la moins compliquée
et dela taille la plus petite, jusqu’au grand Lucanus cervus qui nous
vient des grandes forèts de l'Allemagne. La notice de M. Koechlin est
fort rare, et paraît n'avoir été tirée qu’à très petit nombre. Nous en
devons un exemplaire à l’amitié de M. le docteur Pétri, qui cultive
les sciences naturelles avec un grand zèle.
Le genre Dorcus ayant pour type le ZLucanus parallelipipedus des
auteurs, se compose de plus de vingt espèces. M. Géné en a découvert
une nouvelle espèce, voisine de celle que nous citons, et qu'il a nom-
mée D, musimon, dans le premier fascicule de son histoire des insec-
Planches.
INSECTES. 109
tes nouveaux, où peu connus de la Sardaigne, ouvrage queuous avons
analysé dans le n° 2 de la Revue Zoologique.
Fig. 4. S-G. PLATYCÈRE. Lat. IV. 579. P. AuRICULÉ.
Platycerus (figulus, M. L.) auriculatus. Gory.
4. a. Sa tête vue en dessous.
D'un noir luisant; chaperon avancé se dirigeant en une lame de
chaque côté en forme de croissant, et ayant une plaque arrondie à
chaque angle postérieur ; corselet ponctué avec une forte impression
longitudinale dans son milieu, et une forte échancrure au bord laté-
ral; élytres cannelées, ponctuées. — Hab. le Sénégal. (Gory.)
Nota. M. Westwood a publié un mémoire fort important sur la fa-
milie des Lucanides, dans les Annales des Sciences naturelles, 2€ sé-
rie, te LI, P: (12.
Voyez aussi l'ouvrage d’Eschscholtz iutitulé : Entomographien tra-
duit dans la Bibliothèque Entomologique publiée par Lequien, li-
braire. — Un beau mémoire du Rev. Hope, publié dans les Transac-
tions de la Société Zoologique de Londres, t. 1°", un mémoire de
M. Perty, intitulé : Observationes monnullæ in Coleoptera Indiæ orienta-
lis, dans lequel ce naturaliste a décrit plusieurs espèces de Luca-
nus, etc. etc.
On trouve aussi une grande espèce de Lucane, le L. lunifer, Hope,
dans une planche dessinée par M. Westwood, et que nous avons re-
çue de cet entomologiste, sans savoir à quel ouvrage elle appartient.
Ce Lucane est remarquable par une avance fourchue de son chaperon.
Il vient des Indes orientales, et est d’une couleur bronzée verte.
Fig. 5. S.-G. LAMPRIME. Lat. IV. 577. L. BRONZÉE.
Lamprima œnea. Fab.
5. a. Sa tête vue de profil. — Hab. la Nouvelle-Hollande.
Noia, Voyez pour les autres espèces les Horæ entomolosicæ de Mac-
Leay, édition de Lequien, p. 14 et suivantes.
Nous faisous connaître une nouvelle espèce de Eamprime dans le
1
Voyage autour du monde de la Corvette la Favorite.
Fig. 6. S.-G. PHOLIDOTE. Mac - Leay. Lat. IV. 578. P. DE
HUMBOTDT.
Pholidotus Humboldtii. Schœn.
Nota. C’est avec la femelle de cet insecte que Mac-Leay a établi
son genre Casignetus.
Le genre Chiasognathus de Stephens, auquel M. Lesson a donné
plus tard le nom de Tetrophtalmus, vient se placer prés des Pholido-
110
Planches,
IAE
is Fig. 8.
ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL.
tes; il en est de même du nouveau genre que M. Lucien Buquet a
établi, dans la Revue Zoologique par la Société Cuviérienne, n. 6,
juin 1838, p. 104, sous lenom de Sphenognathus.
S.-G. PASSALE, Fab. Lat. IV. 580. P. PENTA?PHYLLE.
Passalus pentaphyllus. Palisot.
Hab. les Etats-Unis.
Détails du Passalus interruptus. Lin.
8. a. Tête vue en dessous. 8 D. Mâchoire. 8. c. Lèvre inférieure.
8. d. Labre., — Hab. toute l'Amérique méridionale.
Nota. Voyez pour les autres espèces la Monographie publiée par
M. A. Percheron, Paris, 1835. Ou trouvera la description d’un grand
Passale, dans le Magasin de Zoologie, année 1833, cl. 1x, pl. 56.
M. Gray a fait connaître un insecte qui forme le passage des La-
mellicornes aux Longicornes, c’est son genre Trictenotoma, dont il y a
une description et une bonne fignre dans notre Magasin de Zoologie,
année 1832, cl. 1x, pl. 35.
HÉTÉROMÈRES.
Genre PIMÉLIE (prvEr14. Fab.)
28. Fig. 1. S.-G. PIMÉLIE. Fab. Lat. V. 5. P. vÊTUE.
Fig. 2.
Fig. 3.
Fig. 4.
Pimelia vestita. Gory. Sollier. An. Soc. Ent. 5, 98.
Hab. le Sénégal.
Détails de la Pimelia sericea. Oliv.
2. a. Sa bouche vue en dessous. 2. b. Mächoire. 2. c. Labre. 2. d.
Antenne.—Hab. l'Esypte.
S.—-G. ERODIE. Lat. V.8. E. ossu.
Erodius gibbus. Fab.
3. a. Sa bouche vue en dessous. 3. b. Labre. 3. c. Antenne. — Hab.
l'Espagne.
S.-G. ZOPHOSE,. Lat. V. 8. Z. rorrus.
Zophosis testudinarius. Ilig.
4. a. Son labre et ses palpes. 4. 2. Antennes. — Hab. le Cap.
Nota. Plusieurs nouveaux genres viennent se placer près de ceux-
ci; de ce nombre sont : 1° le genre Leptonychus de M. Chevrolat,
publié dans la Revuc Entomologique de M. Silbermann, t. 1, pl. 1;
Planches
INSECTES. at
le genre Calognathus que nous avons fait connaître dans le Magasin
de Zoologie 1837, el. 1x, pl. 172; genre fort curieux par ses grands
mandibules qui le font ressembler à un Lucanide; nous lui avons
donné le nom de Calognathus Chevrolatii. On nous a assuré que c’est
ce même insecte qui est désigné dans le catalogue de M. Dejean sous
le nom d’Ancylognathus Dregei; nous n'avons pu vérifier ce fait, car
M. le comte Dejean est absent de Paris depuis plus de six mois.
Fig. 5. S.-G. NYCTÉLIE. Lat. V. 8. N. DE LUCZOT.
Nyctelia Luezotii. Chevr. Guér.
5. a Sa bouche vue en dessous. 5. 2. Son labre. — Hab. le
Chili.
Nota. Cette espèce appartient à notre genre Gyriosomus, caracté-
risé et publié dans le Magasin de Zoologie, 1834, cl. 1x, pl. 105,
pag. 6.
5. c. Tête de la Mycteli a brunnipes, Lat. 5. d. Salèvre inférieure. 5. e.
(portant 5 2. dans quelques exemplaires), L’antenne. — Hab. Bue-
nos-Ayres.
Nota. M. Sollier, dans les Annales de la Société Entomologique,
t. 5, p. 310,ne laïsse que cet insecte dans son genre MNyctelia propre-
ment dit ; il le considère, avec raison, comme une variété de la Vyc-
telia nodosa , Germar. Latr. — Voir le mémoire de M. Sollier pour les
autres genres établis aux dépens de nos MWyctelia du Magasin de
Zoologie.
Voir aussi les Nov. Act. Acad. Nat. Curios. Suppl. du t.16, dans
lequel MM. Érichson et Burmeister ont publié les insectes du Voyage
autour du monde de Meyen, aux pages 242 à 245, et à la pl. 38;
ils décrivent et figurent quelques insectes de ce genre et établissent le
genre Philorea.
Fig. 6. S-G. HEGÊTRE. Lat. V. 9. H. TAGENIOÏDE.
Hegeter tagenioïdes. Gory.
Nota. Cet insecte appartient actuellement au genre Hyperops de
M. Sollier; c’est son Hyperops tagenoides qu’il a décrit et figuré dans
les Annales de la Société Entomologique de France, t. 4. p. 277, pl. 6,
fig. 12. — Il habite le Sénégal et Alger. Il est probable que ce genre
correspond à une portion des Stenosis de Herbst, genre dont on
pourrait détacher les vraies Tagenies, et qui pourrait être adopté
pour les espèces qui diffèrent des Tagenies par un corps plus aplati,
ua corselet de la largeur des élytres, avec la tête moins large que le
corselet; des antennes à articles serrés, cylindriques, non rétrécis à
leur base; le Sfenosis unicolor de Herbst en serait le type; il aurait
112 ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAT.
P anches,
pour synonyme l’Hegeter unicolor de Megerle, décrit par M. Sollier,
sous le nom d’Hyperops unicolor (Ann. Soc. Ent. t. 4, p. 280), et les
autres Ayperops viendraient se ranger dans ce genre Stenosis.
Notre Hegeter éndicus, décrit dans le Magasin de Zovlogie, 1834,
pl.roràa 108, p. 10, vient se placer près de cet insecte et doit avoir
de grands rapports avec l’Hyp. coromandelensis de M. Sollier; mais il
s’en distingue par son corselet qui n’est pas transverse.
Fig. 6. a. Menton et lèvre de l’Hegeter caraboïides, Brullé, Expéd.
de Morée. 6. à. Sa tête vue en dessus. — Hab. la Grèce. C'est le Dailo-
gnatha caraboides de M. Sollier.
Fig. 7. S.-G. TENTYRIE. Lat. V. 9. T. PUNCTIPENKE.
Tentyria punctipennis. Lefebvre.
Hab. l'Égypte et le Sénégal.
Nota. Cet insecte rentre dans le genre Mosostena Eschsch., dont
M. Sollier a décrit six espèces. M. de Cerisy nous en a envoyé un in-
dividu pris en Egypte, que l’on ne peut rapporter qu’à la M. oblon-
gua de Sollier, mais son corselet offre en arrière deux gros points en-
foncés, ce qui n’est pas mentionné dans les descriptions de M. Sollier.
Aurait-il oublié de parler de ce caractère qui existe aussi dans la
M. punctipennis, quoiqu'il ne le dise pas?
Fig. 8. S.-G. AKIS. Fab. Lat. V. 10. À. DE GoRY.
Akis Goryi. Guér. Sollier.
8. a. Le bord antérieur de sa tête, — Hab. la Barbarie, Tripoli.
Fig. 9. S.-G. ELENOPHORE. Megerle. Lat. V. 10. E. AMÉRI-
CAIN.
Elenophorus americanus. Lacord.
Hab. le Tucuman.
Nota. M. Sollier, dans les Annales de la Société Entomologique de
France, distingue cet insecte des vrais Elénophores, et en fait le genre
Cacicus, Déj. Il ne reste plus pour le genre Elenophorus proprement
dit, que l’E. collaris, Fabr.
Fig. 10. S.-G. EURYCHORE. Thumb. Lat. V. 10. E. OPATROÏIDE.
Eurychora oputroïdes. Sollier.
Nota. C’est à tort que M. Sollier a donné le nom d’Opatroides à cette
espèce, car elle était figurée antérieurement sur nos planches. Il en fait
le type de son genre Pogonobasis qu’il distingue des vraies Eurycho-
res par son thorax appliqué contre l’arrière-corps, de facon à ne point
offrir d’hiatus notables et par ses antennes grossissant légèrement vers
le bout et ayant le troisième article moins long que les deux sui-
Planches
28.
Fig. 11
Fig. 12
INSECTES, 113
vans réunis, etc. Mais nous pensons que son genre ne doit pas être
conservé, car nous possédons l’Eur. barbata, d'Olivier, qui offre les
caractères de ce genre et des Eurychores, ayant en même temps les
antennes un peu épaissies vers le bout, mais le troisième article à
peine aussi long que les deux suivans réunis, presque comme dans les
Pogonobasis, et les élytres très arrondies à leur base, de manière que
cette base présente un hiatus encore plus considérable que dans l’Eu-
rychora ciliata.
Nous avons restitué, certainement à tort, à cette espèce, le nom que
lui a donne M. Sollier, quoique notre nom d’Eurychora rugosula soit
antérieur et même adopté dans l’Hist. nat. des Ins. coléopt. du Buffon
Dumesnil, t. 2, p. 192. M. Sollier n’a décrit que peu d’espèces d’Eury-
chores.
‘ Détails de l’Eurychora ciliata. Thunb.
11. Bouche vue en dessous. 11. a. Tête en dessus. 11. ». Son an-
tenne. 11. c. Dernier article de l'antenne. — Hab. le Cap.
Le genre Steira, fondé par M. Westwood (Mag. de Zool., el. 1x, pl.
126), doit être placé à côté des Eurychora.
Il en est de même, suivant M. Hope (Coleopt. Manual, part. 3) du
genre Notiophygus de M. Gory (que celui-ci place dans les Trimères).
Ce même genre a été nommé Dicrossa par M. Klug. L’Eurychora cimi-
coïdes de Schœnherr (Syn. Ins. vel. 1, p. 137, pl. 2, fig. 5) appartient
probablement à ce genre et doit correspondre à l’une des espèces dé-
crites par M. Gory.
. S.-G. ADÉLOSTOME. Duponch. Lat. V. 11. À. ru-
GULUX.
Adelostoma rugosum. Gory. Sollier.
12. a. Sa tête vue en dessus. 12. b. Id, en dessous. 12. c. Son an-
tenne grossie. — Hab. le Sénégal.
98 bis. Fig. r.S.-G. TAGÉNIE. Lat. V. 12. T. ORIENTALE.
Tagenia orientalis. Gory. Sollier.
1. 4. Sa tête grossie, mais n’offrant point la ponctuation de l’espece.
1. b, Sa bouche vue en dessous. -— Hab, la Barbarie et la Morée.
Nota. M. Webb à trouvé dans la petite île de Zapharines, sur la côte
de Barbarie, plusieurs individus d’une jolie espèce de ce genre qui
nous paraît nouvelle, et à laquelle nous donnerons le nom de Tagenie
Webbü; elle entre dans la division B. de M. Sollier (Ann. Soc. Ent.
t. 7, p. 14), dans le groupe caractérisé par le tergum du prothorax
convexe, et l’on pourrait la placer, dans ce tableau, après la T. filifor-
mis et pres de la T. græca , qui appartient au gronpe à corselet peu
INSECTES. 31
114 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL,
Planches.
28 bis. convexe ou presque plan. Elle est longue de 6 et large de 2 millim.
noire, un peu luisante; sa tête est couverte de gros points serrés et
allongés dans le sens longitudinal ; le corselet est plus de moitié plus
long que large, beaucoup plus étroit que les élytres, convexe, à peine
plus étroit ‘en arrière, couvert de gros points très allongés et comme
strié longitudinalement, avec un profond sillon médian commencant
assez près du bord antérieur et se terminant tout près du bord
postérieur ; la base des élytres est faiblement arquée, avec les angles
huméraux un peu saillans; elles sont en ovale allongé, couvertes de
stries formées par des points enfoncés assez petits; les antennes et
les pattes sont d’un brun plus ou moins noirâtre, ainsi que le dessous
du corps qui est couvert de points enfoncés assez forts, mais peu
serres.
Herbst avait donné à l’espèce qu’il nomme T. angustata, et à quel-
ques autres insectes voisins, le nom générique de Stenosis. Voyez ce
que nous disons de ce genre à la suite de l’Aegeter tagenoiïdes, à la
page 111.
Fig. » S.-G. PSAMMÉTIQUE. Lat. V. 12. P. À côTEs.
Psammetichus costatus. Guér. Sollier.
2. a, Sa bouche vue en dessous. 2. à. Sa tête en dessus. — Hab.
le Chili.
Nota. Nous avons décrit, dans le Magasin de Zoologie (année 1834.
el. 1x, pl. 1or à 108, p.19), une autre espèce sous le nom de Ps. pi-
lipes, presque en méme temps, dans la Zoologie du voyage de
Meyen (Nov. Act. Acad. natur. Curios. t. 16, suppl. 1°", p. 245, pl. 38,
fig. 4), M. Erichson décrivait le mème insecte sous le nom de
Ps. gracilis.
Fig. 3. S.-G. SCAURE. Fab. Lat. V. 12. S. RUGOSULE.
Sceaurus rugosulus. Lat. Sollier.
3. a. Sa bouche vue en dessous. 3. b. Antenne. — Hab. l'Espagne.
Nota. Ce genre a été oublié dans le Buffon Dumesnil (Insectes).
Fig. 4. S.-G. SCOTOBIE. Germ. Lat. V. 12. S. GRENU.
Scotohius granosus. Lacord. Sollier.
4. a. Sa tête en dessus. 4. b. Bouche en dessous. 4. c. Antenne.
-— Hab. le Tucuman et le Chili.
Nota. Nous avons décrit un assez grand nombre de belles espèces
de ce genre dans le Magasin de Zoologie (année 1834).
Fig. 5. S.-G. SÉPIDIE. Fab. Lat. V. 13.S. vèTu.
Sepidium vestitum. Gory.
Cendré, couvert d’une pubescence de cette couleur; tête rebordée
INSECTES. 115
Planches.
28 bis. en avant avec un tubercule pointu au milieu; corselet avec une
épine à chaque côté latéral, un avancement poilu au-dessus de la tête
et trois rangées longitudinales de poils assez longs et raides sur son
milieu; élytres ponctuées, carénées, ces carènes formées par des touffes
de poils assez serrés et rudes. — Hab.le Sénégal.
5. a. Le même vu de profil. 5. b. Sa tête en dessus. 5. c. Boucne en
dessous. 5. d. Artenne.
Cette espèce est portée dans le catalogue de M. le comte Dejean,
sous le nom de $. Senegalense. (H. Gory.)
Le genre Trachelæum de M. Hope est encore fondé sur un Sepidium
nouveau (S. laticolle, Hope). Le genre Somaticus est fait avec le Sepi-
dium rugosum de Fabricius.
Fig. 6. S.-G. TRACHYNOTE. Lat. V. 14. T. À BANDES.
Trachynotus vittatus. Fab. Lat.
6. a. Tête en dessus. 6. ». Antenne. — Hab. le Cap.
Fig. 7. S.-G. MOLURIS. Lat. V. 14. M. scagre.
Moluris scabra. Fab.
#. a. Sa bouche en dessous. 7. b. Tête en dessus. 7. ec. Antenne.
— Hab. le Cap.
Nota. Cest par erreur que nous avons fait graver le nom de
M, luteipes qui se trouve dans quelques exemplaires.
M. Serville a fait connaître une belle espèce de ce genre, sous le
nom de Moluris Pierretii, dans le Magasin de Zoologie, 1835, Ins.
pl. 129.
GENRE BLAPS (8Laps. Fab.)
29. Fig. 1. S.-G. OXURE. Kirb. Lat. V. 16. O. 4 sors.
Oxura setosa. Kirby.
1.a.Son antenne, — Hab. le cap de Bonne-Espérance
Lag. 2. S.-G. ACANTHOMÈRE. Lat. V. 16. À. GRATILLa.
Acanthomera gratilla. Herbst.
Hab. le cap de Bonne-Espèrance.
Nota. Nous avons décrit et figuré sept espèces de ce genre dans le
Magasin de Zoologie (année 1834, el. 1x, pl. 101 à 119,p. 21).
Fig. 5. S.-G. MISOLAMPE. Lat. V. 16. M. DE HOFIMANSEGG.
Misolampus Hoffmanseggi. La.
3. a. Son antenne. — Hab. le midi de l'Espagne.
Nota. Nous avons fait connaître une espèce plus grande, dans le
Magasin de Zoologie (année 1834). C’est notre Misolampus Goudoti
116 ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL.
Planches
29; M. de Brême a fait connaître une troisième espèce sous le nom de
Misolampus Ramburü, dans la Revue Zoologique de la Société Cuvie-
rienne, 1842, p. 82; elle provient de l’Andalousie.
Près de ce genre viennent se placer les Heliofugus, dont nous avons
décrit deux espèces dans le recueil que nous venons de citer.
M. de Brême a publié une Monographie de ce genre, des Misolam-
pus et des Sphærotus, dans la Revue Zoologique de la Societé Cuvie-
rienne, 1842, p. 81 et 106. Il forme avec ces insectes, et avec deux
genres nouveaux qu'il nomme Zophius et Dinomus, un groupe qu’il
regarde comme intermédiaire entre les Blapsides et les Molurides, et
dont les principaux caractères consistent dans l’analogie de leurs
antennes, la forme de la tète, l'insertion du labre, et enfin dans leurs
élytres soudées qui se prolongent plus ou moins en arrière en forme
de queue.
Le travail de M. de Brême a été publié isolément et enrichi d’une
planche, sous le titre de Monographie de quelques genres de Co-
iéoptères appartenant à la tribu des Blapsides.
Fig. 4. S.-G. BLAPS. Fab. Lat. V. 16. B. PORTE- MALHEUR.
Blaps mortisaga. Oliv. Fab.
Hab. la France et toute l’Europe.
Fig. 5. Détails du Blaps sulcata. Fab.
5. Sa bouche vue en dessous. 5. «. Son antenne. — Hab. l'Egypte.
C’est ici que doivent venir nos Pseudoblaps (Mag. zool., 1834, pl.
115, f. r)etles genres Eleodes, Xysta, Nycterinus, etc., que M. Eschs-
choltz a publiés dans l’atlas zoologique du voyage du capitaine Kot-
zebue, 2° fasc., pag. 8 et suivantes, pl. 14, f. 3 à 5.
Voir aussi une note que nous avons insérée dans le Magasin de Z00-
logie, 1838, clas. 1x, pl. 203, sur Je genre Nycteropus de Klug.
La larve du Blaps mortisaga a été décrite par M. Pickells (Trans.
of assoc. physicians in Ireland, vol. 1v, and vi, 1824 à 1828).
Fig. 6. S.-G. GONOPE. Lat. V. 17. G. Tigra.
Gonopus tibialis. Fab.
Hab. le cap de Bonne-Espérance.
Fig. 7. S.-G. HÉTÉROSCÈLE. Lat. V. 18. H. DENTIPÉDE.
Heteroscelis dentipes. Fab.
7. a. Sa bouche en dessous. 7. b. Son antenne. — Hab. le cap de
Bonne-Espérance.
Nota. Quand nous avons mis la lettre à notre planche, Latreille
INSECTES. 117
Planches.
29 », : J DO . x . al . e
29. n'avait pas encore rédigé la partie du Règne animal qui traite des
Hétéromères, et il voulut bien nous faire savoir qu’il donnerait à ce
genre le nom d’Anomalipes. Des raisons qui nous sont inconnues
l'ont obligé à changer ce nom en celui d’Heteroscelis que nous adop-
5 5 l
tons.
Fig. 8. S.-G. MACHLE. Herbst. Lat. V. 18. M. vELUE.
Mackhla villosa. Herbst. Oliv. (Le corselet).
8. a. Sa bouche vue en dessous. — Hab. le cap de Bonne-Espe-
rance.
Fig. 9. S.-G. SCOTINE. Kirb. Lat. V. 18. S. BRÉSILIEN.
Scotinus brasiliensis. Gory. Sollier.
9. a. Sa bouche en dessous. 9. #. Antenne. — Hab. le Bresil.
Fig. 10. S.-G. ASIDE. Lat. V. 19. À. LIssE.
Asida lævis. Solier. (Sa bouche).
10. a. Son antenne. — Hab. l'Espagne.
Fig. 11. S.-G. OPATRINE. Lat. V. 19. O. TREILLISSÉ.
Opatrinus clathratus. Fab. (Détails).
11. Tarse antérieur. 11. 4. Antenne. 11. à. Tête vue en dessus. —
Hab. Cayenne.
Nota. Dans quelques exemplaires on a omis de faire graver len. 11.
b. Cette figure se trouve au bas de la planche au milieu.
Fig. 12. S.-G. HÉLIOPHILE. Lat. V. 20. H. LUSITANIQUE.
Heliophilus lusitanicus. Hoffm. ( Patte anté-
rieure ).
Fig. 14.S.-G. PÉDINE. Lat. V. 19. P. Bossu.
Pedinus gibbosus. Gory.
Noir; tête ponctuée; corselet ponctué aussi large que les elytres;
écusson triangulaire; élytres parallèles, arrondies à l'extrémité,
striées , les stries fortement ponctuées, les intervalles l’étant beaucoup
plus faiblement ; dessous du corps et pattes d’un noir plus brillant.
Cet insecte est mentionné sous le même nom dans le catalogue de
M. le comte Dejean. (H. Gory.)
13. a. Sa patte antérieure. — Hab. la Morée.
Fig. 14. S.-G. BLAPSTINE. Lat. V. 21. B. poNcrué.
Blapstinus punctatus. Fab. Sch. (Détails).
14. Tête. 14. a. Tarse antérieur. 14. b, Tarse intermédiaire. 14. ec.
Tarse postérieur, — Hab. les Antilles.
118 ICONOGRAPIIIE DU RÈGNE ANIMAL.
Planches.
29. Fig.15. S.-G. PLATYSCÈLE. Lat. V. 21. P. GAGEs.
Platyscelis gages. Fisch.
15. a. Sa tête en dessus. 15. b. Antenne. 15. c. Tarse intermédiaire.
15. d. Tarse antérieur. — Hab. la Russie.
GENRE TENEBRION (rexegrt10. Lin.)
30. Fig. 1. S.-G. CRYPTIQUE. Lat. V. 22. C. Bossu.
Crypticus gibbulus. Schon.
1. a. Sa tête en dessus. 1. b. Antenne. — Hab. la France méridio-
nale.
Fig. 2. S.-G. OPATRE. Fab. Lat. V. 25. O. ALLONGÉ.
Opatrum elongatum. Guér.
2. a. Sa tête en dessus. 2. b. Son antenne. — Hab. le Bengale,
Nota. Nous avons décrit cette espèce dans le Magasin de Zoologie
(année 1834, cl. 1x, pl. 101 à 102, p. 32).
Le genre Scleron de Hope (Col. man. part. 3, p. 111) est formé avec
l’Opatrum orientale de Fabricius.
Ses genres Trichoton (Epilasium, Dej.) et Isopteron ont pour types
deux espèces nouvelles, ses Tr. cayennensis et Isopteron australe.
Fig. 3. S.-G. CORTICUS. Lat. V. 24. C. cezris.
Corticus celtis, Germ.
3. a. Sa tête en dessus. 3. b. Antenne. — Hab, la Dalmatie.
Fig. 4. S.- G. ORTHOCÈRE. Lat. V. 24. O. MuTIQUE.
Orthocerus muticus. Fab. (Détails).
4. Antenne. 4. a. Lèvre inférieure. 4. b. Mâchoire. — Hab. Paris.
Fig. 5. S.-G. CHIROSCÈLE. Lam. Lat. V.24. C. À DEUX FE-
NÊTRES.
Chiroscelis bifenestrata. Lam.
5. a. Sa tête vue en dessous. 5. b. Palpe maxillaire. — Hab. l’île
Maria, à la Nouvelle-Hollande, suivant Lamarck.
Nota. I est probable que le Tenebrio digitatus de Fabricius est la
même espèce, et que c’est une erreur d'habitat qui a porté Lamarck a
décrire l’individu du Museum (que nous avons figuré) comme nouveau.
Quant à son Tenebrio serratus, que nous avons aussi recu de M. Ves.
termann sous le nom générique de Chiroscelis, il ne peut rester avec
les deux précédens, car sa lèvre inférieure n’est pas large et en
croissant comme chez ceux-ci, et ses antennes vont légèrement et in-
sensiblement en s’épaississant, sans être terminées brusquement par
un article orbiculaire et beaucoup plus gros que les précédens
Planches.
50.
Fig. 6.
INSECTES, 119
M. Hope en a fait le type de son genre Priosceks; il en décrit une se-
conde espèce (Pr. fabricü) longue de 18 lignes (Coleoptarists Manual,
3° part. p. 129).
Le genre Pachylocerus établi par M. Hope, dans le même ouvrage,
par 187, est très voisin des Chiroscelis et Odontopus, son nom devra
être changé parce qne M. Hope lui-même l’a déja employé en 1834
(Trans. Ent. Soc., vol. r, p. 20), pour un genre de Longicornes.
Le genre Odontopus, établi par notre ami M. Silbermann, dans la
Revue Entomologique, t. 1, n. 3, vient se placer près de celui-ci.
L’Odontopus cupreus de Fabricius, est bien distinct de celui que
M. Silbermann a décrit sous le nom d’O. wiolaceus. Dans celui de Fa-
bricius, le corselet est à peine d’un quart plus large que long, avec la
ponctuation qui le couvre beaucoup plus fine, visible seulement à la
loupe, tandis que dans le Violaceus le corselet est beaucoup plus
transverse, au moins d’un tiers plus large que long, à ponctuation
plus forte et visible à l'œil nu; l’écusson du Cupreus est transversal et
arrondi en arrière, tandis que, dans le Violaceus, il est aussi long que
large et parfaitement triangulaire : les points des élytres du Yo-
laceus sont plus forts, et la côte plus marquée, ete. C’est donc à tort
qu’on a réuni ces deux espèces dans quelques collections.
C’est un fait bien caractéristique et une obstination bien singulière,
qui ont fait conserver à une autre espèce, parfaitement décrite par
Fabricius et par M. Chevrolat (Rev. Ent, t. 1, n. 6, 2° livr.), le
nom de Speciosus, Déj., en mettant en synonymie celui de Cyaneus
de Fabricius. (Voy. Cat. de la coli. de M. le comte Dejean, 3° édit.)
S.-G. TOXIQUE. Lat. V. 24. T. CURVICORNE.
Toxicum curvicorne. Chevr.
Alter, capite bicornuto; thorace subquadrato punctato bisinuato basi et
in medio truncato, elytris punctato, striatis. Long. 13 millim., lat. 4 3/4.
Noir; tête armée de deux cornes courbes, rapprochées par le haut,
longues de 2 millim. 172; corselet presque droit sur les côtés, les angles
antérieurs légèrement avancés en avant avec le bord antérieur droit;
écusson triangulaire; élytres avec neuf stries ponctuées dont une
marginale, et une dixième très petite le long de l’écusson ; dessous
d’un noir rougeâtre. Les cuisses sont lisses finement ponctuées, et
d’une manière plus serrée et forte vers les genoux ; jambes ruguleu-
sement ponctuées; dessous des tarses jaunâtre. Femelle inconnue. —
Hab. le Sénégal. (Chevr.)
6. a. Sa tête vue en dessus. 6. 4. Lèvre inférieure. 6. c. Antenne
avec l’extrémité vue de champ pour montrer laplatissement des
articles.
120
Planches.
50.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL,
Nota. Cette espèce nous paraît très voisine de celle que Fabricius
décrit sous le nom de Trogossita taurus (Syst. Eleuth. 1, 153).
Fig. 7. S.-G. BOROS. Herbst. Lat. V. 24. B. THORACIQUE.
Fig.
Boros thoracicus. Fab.
-. a. Sa tête vue en dessous. 7. b. Antenne. — Hab. la Suède.
8. S.-G. CALOCAR. Lat. V. 25. C. ALLONGÉ.
Calcar elongatus. Herbst.
8. a. Chaperon et labre vus en dessus. 8. ». Bouche en dessous. 8. c.
Antenne. — Hab. l'Espagne.
Fig. 9. S.-G. UPIS. Fab. Lat. V. 25. Ü. CERAMBOÏDF.
Upis ceramboïdes. Fab.
9. a. Sa tête en dessus. 9. b. Antenne. 9.c. Lévre inférieure. . d. Id.
vue de profil. — Hab. la Suède.
Nota. M. Gistl a établi un genre qu ileroit voisin de celui-ci, sous
le nom d’Antimachus (Isis, 1829, cahier x, p. 1055, avec figure). C’est
son Antimachus furcifer, qui vient du Brésil. |
M. Perty, dans le Delectus anim. artic… etc., forme un genre Cera-
tupis, son Ceratupis nigerrima, p. 58, pl. 12, fig. 8, avec un insecte qui
pourrait bien être l’espèce publiée antérieurement par Gistl.
Voir des observations de M. Westwood sur les habitudes d’un
Upis de l'Amérique du Nord (Tr. Ent. Soc., t. 2, p. 157, pl. x1v,
fig. 11 à 18).
Fig. 10. S.-G. TENEBRION. Lin. Lat. V. 25. T. DE LA FARINE.
Tenchrio molitor. Lin. (Détails).
10. Sa bouche en dessous. 10.4. Son antenne. — Hab. la France.
12. Lèvre inférieure du T'enebrio obscurus, Fab.
Nota. C’est près de ce genre que viennent se placer les insectes dont
nous avons formé notre genre Vyctobates, dans le Magasin de Zoolo-
gie, 1854. Nous avons eu tort de donner un nom à ce genre, car nous
avons reconnu depuis que Pallas l'appelle Mylasis, dans ses Icones,
en lui donnant pour type le Tenebrio gigas de Fabricius. Ces mêmes
insectes ont été réunis, dans quelques collections, sous le nom d’/ph-
thinus.
Le genre Taurosceras est formé avec le Tenebrio cornutus de Fabri-
cius; et quoique cet auteur lui donue pour habitation Smyrne, il est
probable qu'il y a là une erreur, car sa description semble aller assez
bien à une grande espèce du Brésil, connue dans les collections sous
le nom de Bucerus taurus. On doit aussi en rapprocher le genre Ca-
tapiestus de Perty, fondé sur nn insecte assez commun à Java, et dont
INSECTES. 121
Planches.
50. nous avons fait connaître une nouvelle espèce de Borneo, dans la Re-
vue zoologique, 1841, p. 124, sous le nom de Catapiestus mediocris. Ce
genre répond à celui auquel M. de Laporte a donné, plus tard, îe nom
de Plateia.
Fig. 11. S.-G. HÉTÉROTARSE. Lat. V. 26. H. TENEBRIOÏDE.
Heterotarsus tenebrioïdes. Guér.
Noir, assez luisant; tête et corselet finement ponctués, celui-ci
transverse, à côtés peu arrondis, assez aplati; élytres ayant chacune
neuf côtes assez élevées, lisses, avec le fond de chaque sillon forte-
ment ponctué ; dessous ponctué. Antennes et pattes d’un noir bru-
nâtre.
r1.a. Tête. 11. db. Antenne. 11. c. Tarse antérieur. 11. d. Tarse pos-
térieur. — Hab. le Sénégal.
Genre DIAPÈRE (prareris. Geoff.)
34. Fig. 1. S.-G. DIAPÈRE. Lat. V. 29. D. À DEUX PUSTULES.
Diaperis bipustulata. Brullé et Lap.
1. a. Antenne. 1. b. Palpe maxillaire. — Hab. l'Espagne.
M. Ingpen a découvert la larve de l Uloma ferruginea.
Fig. ». S.-G. HYPOPHLÉE. Fab. Lat. V. 50. H. Marrox.
Hypophlœus castuneus. Fab.
Hab. Paris.
Fig. 3. S.-G. TRACHYSCÈLE. Lat. V. 30. T. aPHopioïng.
Trachyscelis aphodioïdes. Lat.
3. a. Sa tête vue en dessus. — Hab. le midi de la France.
Nota. Le Trachyscelis rufus de Latreille diffère beaucoup de cette
: ; 3 x :
espèce. Ayant eu l’occasion de l’analyser avec soin, nous avons re-
connu que l’on doit en faire un genre, auquel nous proposons de
donner le nom d’Ammobius, et qui diffère surtout du vrai Trachkys-
celis par son labre caché sous le chaperon, par ses antennes qui ne
sont pas brusquement terminées en massue, et par ses tarses anté-
rieurs qui peuvent se cacher dans une cavité de l’extrémité de la
jambe.
Fig. 4. S.-G. LEIODE. Lat. V. 30. L. COULEUR DE CANELLE.
Leiodes cinnamomea. Panzer.
4. a. Sa tête. — Hab. l’Allemagne et la France.
On trouve une bonne monographie du genre Anisutoma et des sous-
genres voisins, dans le Zeitschrift fur die Entom. de Germar (Dritter
band, p. 130 et suiv.).
INSECTES, 32
192 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Planches.
51. Fig. 5. S.-G. TÉTRATOME. Herbst. Lat. V. 31. T. DES cHAM-
PIGNONS.
Tetratoma fungorum. Fab.
5. a. Satète. — Hab. Paris.
Fig. 6. S.-G. ÉLÉDONE. Lat. 30. E. CORNUE.
Eledona cornuta. Fab.
6. a. Le même vu de profil. 6. &. Son antenne. 6. c. Tarse posté-
rieur. — Hab. l'Amérique du nord.
Genre COSSYPHE (cossypaus. Oliv.)
Fig. 7. S.-G. COSSYPHE. Oliv. Lat. V. 32. C. MONILIFÈRE.
Cossyphus moniliferus. Chevr.
Ovalis punctulatus, fusca-obscurus, guttulis obscurioribus notatus, in
thorace costa dorsali, in elytris altera striaque moniliformi. Corpore et
pedibus rubris. Long. ro millim. 172, lat. 6 172.
D'un jaune sale feuille morte; corselet et élytres couverts d’une
ponctuation poreuse, fine et multipliée, parsemés de taches plus obseu-
res ; le premier est convexe au-dessus de la tête, avec une tache carrée
rougeâtre en arrière, une Carène en avant; il est droit à la base et
seulement un peu cintré au-dessus de l’écusson, les bords sont plats et
arrondis. Les élytres ont une côte longitudinale et la suture élevées,
puis üne côte un peu oblique formée de points élevés et impression-
nés au milieu, ce qui lui donne un aspect moniliforme; corps en des-
sous et pattes d’un rouge châtain, palpes un peu jaunâtres. (Chev.)
7. a. Son corps grossi et vu en dessous. 5. b. Sa tête vue en dessous.
. c. Base de l’une de ses élytres. 7. d.Tarse antérieur. — Hab. le
C’est à côté des Cossyphes que Latreille range le genre Helœus;
M. le marquis de Brême en a publié une bonne monographie
Fig. 8. S.-G. NILION. Lat. V. 53. N. LAINEUXx.
Nilio lanatus. Germar.
Hab. le Brésil.
GENRE HELOPS (neLops. Fabr.)
Fig. 9. S.-G. EPITRAGE. Lat. V. 36. E. À LIGNES.
Epitragus lineatus. Chevr.
Punctulatus, æneo-obscurus, pilis cinereis indutus, ore, oculis, anten-
risque nigris; thorace transversal, angulis posticis acutis; singulo elytro
8 lineis pilosis et 8 striüs punctulatis. Long. 6 millim., lat. 4 172
Brasilia.
Petit, d’un bronzé obscur, couvert des poils cendrés modérément al-
Planches.
51.
INSECTES. 193
longés; tète ponctuée, traversée entre les antennes par un sillon; bou-
che, yeux et antennes noirs; corselet transverse, presque droit à la
base, avec les angles aigus, un peu arrondis sur les bords antérieure,
le milieu dorsal est privé de poils et laisse voir un pointillé fin, irré-
gulier ; élytres un peu élargies au-dela du milieu, finissant en augle
obtus à l’extrémité de la suture, ayant chacune 8 stries formées de
petits points, entre lesquelles sont des lignes de poils, les 3, 5 et 7°
un peu plus épaisses ; le dessous du corps étant couvert de préserva-
tif, n’a pu être décrit. (Chev.)
Fig. 10. S.-G. CNODALON. Lat. V. 37. C. DE L'HERMINIER.
Fig.
Cnodalon l'Herminierii. Chevr.
Aer, nitidus; capite thoraceque punctulatis; elytris inflatis, strüs sul-
cato-punctatis, interstitiis punctis remotis; clypeo, antennis apice tarsis-
que subtus flavo-rutilis. Long. 11 millim., lat. 4-6.
D'un noir brillant; tête inclinée, renflée en arrière, comprimée der-
rière les yeux, une légère impression arquée en avant; corselet en
carré transverse, droit en avant, arrondi anguleusement sur l’écusson
marginé, si ce n’est sur le milieu de la base; il est un peu plus ponctué
que la tête; écusson triangulaire ; élytres élargies, abaissées et obtuse-
ment atténuées par le bout, chacune avec 8 stries sillonnées, entières,
à points impressionnés et une O° courte à la suture; le bord du
chaperon, le dessous des tarses et les quatre derniers articles des an-
tennes d’un jaune ardent. Je l’ai recue de M. le docteur Ferdinand
l’Herminier, comme provenant de la Pointe-a-Pitre.
10. a. Sa bouche vue en dessous. 10. b. Son antenne ayant les der-
niers articles très aplatis.
Nota. C’est par erreur que l’on a gravé sur plusieurs exemplaires le
nom de C. atrum , Chev. On sait que ce nom a été employé par M. Ser-
ville, pour une autre espèce.
1. S.-G. SPHÉNISQUE. Kirb. Lat. V. 57. S. PEINT.
Spheniscus pictus. Chevr.
Ater; elytris flavis, punctis decem anticis et fasciolis irregularibus
posticis nigris. Long. 15 millim., lat, 4 172, 8. Brasilia.
Noir; tête ponctuée, ayant une impression eintrée en avant, et un
sillon longitudinal; antennes grossissant depuis le quatrième article
jusqu’au dernier ; corselet brillant, en carré transverse; angles anté-
rieurs arrondis, les fostérieurs aigus ct rectangulaires; écusson noir;
élytres jaunes, chacune d’elles a six stries réunies en deux et arrondies,
dix taches noires avant la bande transverse du milieu, trois au-delà,
124
Planches.
51.
. Fig.
Fig.
Fig.
4x
[#2]
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
et des fascioles transverses irrégulières; dessous du corps et pattes
brillans, ponctués. (Chev.)
Nota. M. Vander Hæœven a publié une autre espèce de ce genre
dans le Magasin de Zoologie, année 1839.
S.-G. AMARYGME. Dalm. Lat. V. 58. A. CUIVRÉ.
Amarygmus cuprinus. Eschsch.
1. a. Son antenne. 1. b. Sa bouche vue en dessous. — Hab. les Indes
orientales.
Nota. Nous avons décrit quelques espèces de ce genre dans la par-
tie entomologique du Voyage autour du monde de la Coquille.
. S.-G. SPHAEROTE. Lat. V. 38. S. cURVIPÉDE.
Sphærotus curvipes. Kirb.
Hab. le Brésil,
Sphærotus cribratus. Noir verdâtre luisant, corselet lisse; élytres
ovales, globuleuses, ayant chacune sept lignes de gros points peu en-
foncés. L. 10 1. 5 192 millim. — Du Paraguay.
M. de Brême a donné (Rev. Zool., 1842, p. 107) une monographie
de ce genre dont il connaît sept espèces.
. S.-G. HELOPS. Fab. Lat. V. 39. H. suruRAL.
Helops suturalis. Germar.
Hab. le Bresil.
Détails de l’Helops lanipes, F.
4. Sa bouche vue en dessous. 4. a. Son antenne. 4. b. Mâchoire. —
Hab. Paris.
Les larves des Hélops ont été étudiées par M. Blanchard (Mag. de
Zool.) et par M. Waterhouse (Trans. ent. soc., v, 1,t. v, Ê. 3).
Notre genre Pseudhelops (Rev. zool., 1841, p. 124) vient se placer
ici. IL en est de même de notre genre Phytophilus, &es Apocryphas:
Amphydora d'Eschscholtz, ainsique deplusieurs geures nouveaux pu-
bliés par M. de Laporte dans le Buffon Dumesnit.
C’est ici que se place le genre Adelium de Kirby. Près des Adelium
il faut placer encore le genre Thoracophorus de M. Hope (Col. man.
part. 3, p. 180, pl. 2, f. 5). Notre 4. dilaticollis (Voy. de la coquille)
appartient à ce genre.
Fig. 5. S.-G. LAENE. Meg. Lat. V. 39. L. PImMÉLIr.
Laena pimelia. Fab.
Hab. l'Autriche. +
Fig. 6. S.-G. STENOTRACHÈLE. Lat. V. 40. S. cuivré.
Stenotrachelus æneus. Oliv.
Planches.
32.
INSECTES: 125
6. a. Son antenne, 6. b. Extrémite d’un tarse. — Hab. :e Suède.
MM. Bouché (Naturg. pl. ro, fig, 1-11) et Waterhouse (Ent. tr. 1
pl. 5, fig. 3) ont fait connaître les larves de deux espèces de Myceto-
chara, genre assez voisin de celui-ci.
Fig. 7. S.-G. OPLOPTÈRE. Chevr. O. SERRATICORNE.
Fig.
Oploptera serraticornis. Chevr.
Nota. C’est par erreur que M. Chevrolat avait d’abord donné Île
nom générique de Strongylium à eet insecte; il a reconnu qu’il n’ap-
partient pas à ce genre de Kirby. Voici les caractères qu'il assigne
à cette nouvelle coupe :
Genre formé sur un insecte du Brésil voisin des Stenochia, mais qui
s’en distingue par les caractères suivans : 1° dernier article des palpes
plus court quoique également en hache; 2 articles des antennes an-
guleux en dessous des 3 au 10; 3, yeux gros, séparés en devant, et en
dessus par une simple carène; 4, corselet ayant une petite dent latérale
au milieu, et 5° élytres ayant chacune une épine aiguë à l’extrémité.
O. serraticornis, Atra, capite thoraceque crebrè-punctatis ; elytris vi-
ridi-obscuris, punctato striatis, femoribus basi rubris, Long. 26 mill. 142,
lat, 4-6 172, Brasilia,
Noire; tête et corselet à points serrés et ruguleux: sur ce dernier
deux petites impressions dorsales ; écusson ponctué, arrondi en arrière;
élytres d’un vert obscur, avec dix stries ponctuées , dont la suturale
courte; abdomen et pattes généralement ponctués ; cuisses rouges à
l'exception du tiers terminal. (Chevrolat.)
Notre singulier genre Cyphonotus (Voyage de Duperrey, Ins., p. 105,
pl. 5, fig. 4) vient se placer ici. Il en est de même des Stencchia de
Kirby.
8. S.-G. PYTHE. Lat. V. 40. P. DÉPRIMÉ.
Pytho depressus. Var. Fab.
8 a. Son antenne. — Hab. la Suède et le nord de la France.
GENRE CISTÈLE (cisreza. Fab.}
Fig. 9. S.-G. CISTÈLE. Fab. Lat. V. 41. C. EN scie.
Cistela serrata. Chevr.
Cette jolie espèce et très voisine de la Cestela Ceramboëdes de Fabri-
cius. Elle est noire ; le corselet en dessus et en dessous, le milieu ex-
cepté, l’écusson, les élytres et les bords de l'abdomen sont d’un jaune
d’ocre; le premier estun peu rougeâtre, de forme triangulaire, bisinué
à la base, tronqué sur l'écusson; les 3° et 5° stries des élytres plus
courtes que les autres ; les 5° et 8° inégales au-dessous de l’épaule; les
126
Planches.
52.
Fig.
Fig.
53. Fig.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
antennes sont fortement dentées; la poitrine est d’un noir mat, poin-
tillée. L. 14,1. 5 mill. (Chevrolat.)
9. a. Sa tête vue en dessus. 9. b. Extrémité d’un tarse. — Hab. le
Banat, en Hongrie.
Les larves des Cistèles ont été étudiées par M.Waterhouse (Ent, trans.,
v, 1, pl 1v, f.2,a,c),et par M. Kiber (Germar, Mag. der Entom., vol.
2, tab. 1, f. 8-11).
Nota. Voyez pour les genres établis dans ces derniers temps un tra-
vail de M. Sollier intitulé : Prodrome de la famille des Xystropides
(Ann, Soc. Ent. de France, t. 4, p. 220).
Le genre Plesia de Klug, qui fait le passage des Allecula aux Cistela,
est composé d'espèce de Madagascar. Ce nom de Plesia devra être
changé, car il est employé pour un genre d'Hyménoptères.
Enfin, nous signalons le genre Tanychilus de M. Newman, composé
de cinq espèces de la Nouvelle-Hollande, ayant le facies de Cistèles
(Ent. mag., t. v,p, 487).
Genre DIRCÉE (pircora. Fab.)
10, S.-G. HALLOMÈNE. Payk. Lat. V. 44. H. HUMÉRALE.
Hallomenus humeralis. Panz. Lat.
10, a. Son antenne. 10.0. Mâchoire. ro. c. Lèvre inférieure. 10. 4.
Labre. co. e.Tarse postérieur. — Hab. la France et l'Allemagne.
1. S.-Gœ ORCHÉSIE. Lat. V. 43. O. BRILLANE.
Orchesia micans. Fab. (Détails).
11 Antenne. 11. a. Patte postérieure. — Hab. Paris.
Ajoutez les Orch., 15 Maculata, de Laporte (Buffon Dumesnil) et
O. mincr, Walker, Ent. mag, t. 1V, p. 83.
. S.-G. DIRCÉE. Fab. Lat. V. 44. D. DISCOLORE.
Dircæa discolor. Fab.
1. a. Palpe maxillaire. 1. ». Antenne. — Hab. la Suède.
Fig. 2. S.-G. MELANDRYE. Fab, Lat. V. 45. M. RUFIPÉDE.
Melandrya rufipes. Chevr.
Nigra, nitida, rugose-punctata, ore, antennis pedibus anoque, flavo-ru-
bris; elytris sulcatis. Long. 9 millim, lat. 3. Ht in Gallia.
D'un noir brillant, ruguleusement ponctuée; bouche, antennes, pat-
tes et anus ferrugineux ; trochanters plus obscurs, corselet trisinué à
la base, deux profondes fossettes entre le bord et le sillon dorsal ;
élytres déprimées vers l'épaule , ayant chacune quatre sillons et des
côtes; Le dessous du corps est d’un noir de poix. Elle à été trou-
Planches.
L24 2
J29,
Fig. 5
Fig. 4.
INSECTES. 127
vée aux environs de Tours, par M. Rolland fils, de qui je la tiens.
(Chev.)
Le genre Emmesa de Newman (Ent. mag..t. V, p. 376) a le facies des
Hypulus et des Melandrya ; on n’en connaît qu'une espèce de l’Amé-
rique du nord, VE. connectens, New. Ce nom est trop voisin de celui
d'Emesa, employé pour un Hémyptère.
Son genre Cephaloon est encore voisin des Melandrya, il est formé
sur une espèce du même pays, le C. lepturides, New.
Il en est de même du genre Macratria quiressemble à un petit Clytus,
mais dont les palpes sont des plus curieux et fortement en scie, L’es-
pèce unique est le M. linearis de Newman (Ent. M.,t. v, p. 377).
Ses genres Ischnomera et Synchroa doivent encore être placés près
des Melandrya et des Serropalpus; les deux types de ces genres sont des
Etats-Unis : l'un est l'Ischnomera carinata, l’autre le Synchroa punctata
de Newman (Ent. mag., t. v, p. 378).
3. S.-G. SERROPALPE. Helw. Lat. V. 45. S. STRIÉ.
Serropalpus striatus. Hellen. Lat.
3. a. Palpe maxillaire. 3. D. Antenne. — Hab. la France et la
Suède.
M. Children a décrit une larve de Serropolpus dans l’appendice du
voyage du capit. Back, au pôle nord (1836). La larve du Calopus serra-
ticornis est décrite par Gyllenhal (Nov. act. upsal., vol. 6).
S.-G. CONOPALPE. Gyl. Lac. V. 45. C. FLAVICOLLE.
Conopalpus flavicollis. Gyl.
4. a. Mâchoire et palpe. 4. à. Lèvre inférieure. 4. c. Tarse anté-
rieur. 4. d. Antenne. — Hab. Paris. Il vit dans l’intérieur des vieux
chênes.
Genre OEDEMÈRE (orpgMERA. Oliv.)
Fig. 5.S.-G. CALOPE. Fab. Lat. V. 48. C. À CORNES EN scir.
Fig. 6.
Calopus serraticornis. Lin. Fab.
5. a. Sa tête vue en dessus. — Hab. la Suède.
S.-G. DYTILE. Fisch. Lat. V. 48. D. Lissg.
Dytilus lœvis. Fabr.
6. a. Sa tête vue en dessus. — Hab, la Russie.
Entre les Calopus et les Dytilus, il faut placer le genre Palæstra de
Laporte, établi sur une espèce de la Nouvelle-Hollande.
Fig. 7: S.-G. OEDÉMÈRE. Oliv. Lat. V. 49. Æ. GoUTTEUSE.
OEdemera podagrariæ. Fab.
7. à. Mâchoire et palpe. 7. #. Tarse postérieur, — Hab. Paris.
128 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL,
Planches.
35. Nota. Nous avons fait connaître une belle espèce de ce genre dans ia
Revue Zoologique par la Société Cuvierienne, mars 1838, p. 39.
Genre MYCTÈRE (mvcrerus. Clairv.)
Fig. 8. S.-G. STENOSTOME. Lat. V. 49.8. À BEC.
Stenostoma rostratum. Fab.
8. a. Sa tête vue en dessus. — Hab. le midi de la France.
Fig. 9. S.-G. MYCTÈRE. Clairv. Lat. V. 50. M. DES OMBELLES.
Mycterus umbellatarum. Var. Fabr.
9. a. Sa tête. — Hab. la Sardaigne.
Nota. Cette variété a recu de M. Chevrolat et de Dahl, le nom de
M. pulverulentus; peut-être devra-t-on la distinguer comme espèce,
quand on aura pu comparer un grand nombre d'individus de divers
pays.
Fig. 10.S.-G. RHINOMACER. Oliv. Lat. V. 72. R. ATTELA-
BOIDE.
Rhinomacer attelaboïdes. Fab. (Tête).
Hab. l'Autriche.
Nota. C’est par erreur qu’on à placé cette figure dans la planche 55,
elle devait aller près des Anthribus.
Fig. 11. S.-G. RHINOSIME. Lat. V. 50. R. À cOL ROUGE.
Rhinosimus ruficollis. Panz.
Hab. les environs de Paris.
54. Fig. 1. GENRE LAGRIE (LaGriA. Fab.) Lat. V. 52. L. GÉANTE,
Lagria gigas. Guér. Delap. (Buffon).
1. a Palpe maxillaire. 1.b. Tarse postérieur. — Hab. Java,
Nota. Nous avons décrit deux jolies espèces de ce genre dans la
partie entomologique du Voyage de Duperrey.
Fig. 2, S.-G. STATYRE. Lat. V. 52. S. cARABOÏDE.
Statyra caraboïdes. Guér.
Testacée; tête et corselet noirâtres très finement chagrinés, vus à la
loupe; antennes brunes, plus longues que la tête et le corselet; éiy-
tres ayant chacune neuf stries assez profondes et ponctuées. Long. 9,
larg. 2 172 millim.
2. a. Son antenne. — Hab, le Brésil intérieur.
Voir aussi legenre Penthe établi par M. Newman (Ent. mag.,t. v,
p. 374), fondé sur deux espèces de l'Amérique du nord.
Le même auteur fait connaître (Ent. mag., t. v, p. 374 et 3795) un
genre nouveau sous le nom de Schizotus (S. cervicalis du Canada), une
INSECTES. 129
Planches.
54. nouvelle espèce du genre Pogonocerus de Fischer et cinq espèces de
Pedilus.
Fig. 5. GENRE PYROCHRE (PyYRocHROA. Geoff.) Lat. V. 54. P.
ROUGE.
Pyrochroa coccinea. Fab.
3. a. Antenne du mâle. 3. 4, Palpe maxillaire, 3. c. Tarse postérieur
— Hab. la France.
Nota. M. Abrens a fait connaître les métamorphoses dela Pyrochroa
coccinea, dans la Revue Entomologique de M. Silbermann, n° 6,
P- 14.
GENRE MORDELLE (mMorpEzLA. Lin.)
Fig. 4. S.-G. RHIPIPHORE. Bosc. Lat. V. 55. R. RUFIPENNE.
Rhipiphorus rufipennis. Chevr.
Alter, nitidus, rugose-punctatus, elytris flavis basi et apice nigris.
Long. 6 millim., lat. 3.
Noir, brillant; tête lisse, ponctuée en avant ; corselet profondément
bisinué à la base, couvert d’une ponctuation guillochée; élytres d’un
jaune orangé, arrondies, divergentes, noires à la base et au bout;
dessous du corps très ponctué ; ongles des tarses rougeâtres. (Chev.)
à. a. Le même insecte vu de profil. 4. b. Tarse postérieur. — Hab. la
Dalmatie.
Nota. M. Delaporte, dans le Buffon de Dumesnil, établit avec les es-
pèces semblables à celle que nous avons figurée, nn genre qu’il nomme
Emenadia; il laisse, avec raison, le nom de Rhipiphore proprement dit, a
l’insecte dont Latreille avait formé la 1° division de ce genre (Nouv.
Dict. d'Hist. nat., 2° édit., t. 20, p. 302).
Le Symbius blattarum, Sundeval. Isis d'Oken, 18371, est un genre
voisin des Rhipiphorus. C’est probablement le même genre que le Ripidius
de Thunberg, publié dans les Transactions de Suède, 1825. M. Ste-
phens a décrit sous le nom de Ripidius? anceps (Brit. Ent., t. v, p. 427),
une espèce probablement semblable au Symbius blatiarum.
M. Hentz a fondé un autre genre sous le nom de MACROSsIAGON
(Trans. Amér. Philos. Soc. Philad., vol. rrr, pl. xv, p. 460) avec le Rhi-
piphorus dimidiatus de Fabricius, qui a le lobe interne des mâchoi-
res prolongé en une lanière aiguë et sortant de la bouche.
Fig. 5. S.-G. MYODITE. Lat. V. 56. M. AMÉRICAIN.
Myodites americanus. Guér. (Dict. Class.)
Hab. l'Amérique du nord.
M. Newman décrit une nouvelle espèce de Myodite sous le nom de
INSECTES. 33
130
Plarches
3/1.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
M. stylopides (Ent. mag., t. v, p. 376), elle est très voisine de notre
Myodites americanus, et l’auteur la décrit ainsi : Migra, scabra, parce
pilosa ; os ferrugineum ; elytrorum apices albidi; metolæ hyalinæ irides-
centes, costa fusca. Nort. Amer.
Voir la description donnée par Giorna du Myodites subdipterus
(Mém. de l’Acad. des Sciences de Turin, t. 7, p. 228, pl. 2, fig. 3-1)
sous le nom de Mordella ambigua.
Fig. 6. S.-G. PELECOTOME. Frisch. Lat. V. 56. P. DE FRi-
VALDJSKI. cs
Pelecotoma Frivaldjskii. Sturm.
Hab. la Hongrie.
Nota. Nous avons reconnu que cette espèce et le Pelecotoma Du-
fouri de Latreille, insectes qui semblent n'être que des variétés de la
même espèce, différaient beaucoup génériquement du vrai Pelecotoma
mosquense, avec lequel Fischer a établi son genre, et nous en avons
formé une coupe nouvelle, dans le Genera des Insectes, n° 2, sous le
nom d'EvANtOGÈRE (Evaniocera Dufourü, Guér.)
M. Delaporte a formé, avec quelques grandes espèces du Brésil,
voisines des vrais Pélécotomes, un nouveau genre sous le nom de Pele-
cotoides, ayant pour type le Pelecotoma Leachi de Latreïlle.
Le genre Ctenidia de Laporte (Buffon Dumesnil), est très voisin des
Pelecotoides.
Fig. 7. S.-G. MORDELLE. Lin. Lat. V. 57. M. PEINTE.
Mordella picta. Chevr.
Nigra; capite, thorace wittis transversalibus et longitudinalibus dua-
bus, scutello, in elytris sex notis corporeque subtus, cinereis, ano aculeato,
longissimo, nigro. Long. 15 millim., lat. 4, 4 172.
Noire; tête cendrée; palpes rougeûtres; dernier article noirâtre,en
hache; antennes rougeâtres à la base; corselet avec deux bandes
transverses, la première au-dessous du bord antérieur, et la deuxième
sur la base, et deux courtes longitudinales liées a la première bande,
cendrées ; écusson cendré; élytres avec le commencement de la su-
ture, deux taches, ponctiformes vers le milieu, et sur chaque étui
deux fascies dont la première est coudée, et la deuxième élargie sur
le devant, sans atteindre à la suture; dessous du corps cendré, une ta-
che noire sur la poitrine, et une bande de même couleur sur le bord
inférieur des segmens de l’abdomen, celui-ci terminé en une pointe
noire. Longue de 5 millim. (Chev.)
7. a. Sa tête vue en dessus, 7. b. Tarse antérieur, 7. e. Crochets de
ce tarse très grossis, — Hab. Cayenne.
INSECTES. 131
Planche .
54. Genre NOTOXE (Koroxus. Fabr.)
Fig. 8. S.-G. SCRAPTIE. Lat. V. 58. S. DOUTEUSE.
Scraptia dubia. Oliv.
8. a. Sa tête. — Hab. Paris.
Nota. Personne n’avait reconnu cette espèce dans Olivier, c’est
M. Chevrolat qui nous l’a signalée, et nous avons reconnu avec lui que
c’est son Dasytes dubius, Latreille, pensant que cet insecte était iné-
dit, lui avait douné le nom de Fusca lors de la formation du genre
Scraptia.
Fig. 9. S.-G. NOTOXE. Geoff. Lai. V. 58, N. FAsciÉ.
Notoxus fasciatus. Chevr.
Brun soyeux, base des antennes et du corselet, pattes et une large
fascie sur les élytres, jaunes. Long. 2 172 millim.
9. a. Son antenne. — Hab. la France méridionale.
Nota. M. John Lecomte a fait connaître une jolie espèce de ce genre
daus une notice intituiée : Description of some new species of north
American Insects (Ann. Lyc. nat. hist. of New-York, vol, 1, p. 170,
pl. rr, fig. 3).
Fig. 10. GENRE HORIE (nor1a. Fabr.) Lat, V. 60. H. TESTACÉE.
Horia (Cissites, Lat.) teslacea, Fabr,
10. a. Palpe maxillaire. 10. b. Patte postérieure de la femelle. 10. c.
Patte postérieure du mâle. 10. d. Crochets d’un tarse. — Hab. les Indes
orientales.
Cette division s’est enrichie d’une seconde espècenouvelle provenant
du Sénégal. Par une singularité que l’on ne peut expliquer, M. Dela-
porte (Buff. Dumesnil, col. t. 2, p. 280), après avoir partagé son genre
Horia en deux divisions, dont l’une renferme les espèces à tête très
grande, correspondant aux Cistites de Latr., place son AHoria senegalen-
sis dans la division des têtes très grandes, quoiqu’elle appartienne réel-
lement à la deuxième division, ce qu’il établit lui-même dans sa descrip-
tion en commencant par ces mots: Téte non renflée derrière les
yeux, etc., ce qui est très vrai.
Genre MÉLOÉ (meLos. Lin.)
55. Fig. 1. S.-G. CEROCOME. Geoff. Lat. V. 62. C. DE sCHEFFER.
Cerocomia Schaefferi. Lin. (Détails).
1. a. Antenne du mâle. 1. b. Antenne de la femelle. — Hab. Paris.
Fig. 2. S.-G. ARITHMEMA, Chevr. A. À 10 GOUTTES.
Arilkmema 10-quttata. Bilberg. Chevr.
2, a. Son antenne gressie. — Hab. le Cap.
132
Planch
55.
Fig. 5.
ICONOGRAPHIE DU RÊGNE ANIMAL.
Nota. M. Chevrolat a établi ce genre en 1834. Il diffère des Hyclœus
par ses antennes qui v’ont que huit articles, et l'espèce qui lui sert de
type est la Mylabris 10-guttata de Bilberg (Monogr., p. 45, pl. 5f. 5).
Une erreur (corrigée à la 2° édition) existe sur plusieurs exemplaires
de notre pl. 35; on a gravé le nom d’AHyclæus 10-guttatus, Chevrolat,
sous la figure 2, et celui mal orthographié d’Aritnæma 12-punctata,
Chevr , sous la figure 3 (appartenant au genre Hyclæus), ce qui a pro-
duit un renversement fâcheux, probablement cause d’une singulière
erreur de M. le comte de Castelnau, dans les suites à Buffon publiées
par le libraire Dumesnil. Voici le fait :
M. Delaporte (Buff. Dumesnil, Ins., t. 2, p. 268), en citant notre pl.
35, f. 2, décrit sous le nom d'Hyclœus 10-puttatus, le vrai Hyclœus 12-
punctatus de M. Chevrolat , sans s’apercevoir que l’insecte représenté
par nous fig. 2 (et 2. a. Son antenne de 8 articles etentiérement noire),
n’appartient pas au genre Hyclœus, qui doit avoir g articles aux an-
tennes. Plus bas, trompé par l'erreur qui s’est glissée dansla lettre de
notre planche, et voulant peut-être profiter de l'observation de M. Che-
vrolat, il établit un genre Actenodia avec la même espèce, dont il a cité
à tort la figure en tête de la description de son Hyclæus 10-guttatus,
et il décrit, sous le nom d’Actenodia guttata, précisément ta Mylabris
10-puttata de Bilberg, type du genre Arithmema de M. Chevrolat.
Voici donc comment il faut rétablir les choses :
1° L’insecte décrit par M. Delaporte sous le nom d’Hyclœus 10-gut-
tatus (pag. 268, n. 3) est l’Hyclœus 12-punctatus de M. Chevrolat, dont
l'antenne est figurée dans notre pl. 35, f. 3 (portant par erreur, dans
quelques exemplaires, le nom d’4ritnæma 12-punctata, Chevr.), et il
faut retrancher la citation de l’Iconographie, pl. 35, fig. 2, qui précède
cette description;
2° L'insecte décrit par M. Delaporte, sous le uom d’Actenodia gut-
Lata (pag. 268), est le vrai Arithmema :o-guttata, Bilb., Chevr., et il
faut faire précéder cette description de la citation de notre pl. 35, f. 2,
et 2, a. (portant par erreur, dans quelques exemplaires, le nom d’Æy-
clœus 10-guttatus, Chevr.).
S.-G. HYCLÉE. Latr. V. 63. H. À 12 POINTS.
Hyclœus 12-punctatus. Chevr.
Son antenne grossie. Espèce nouvelle dont M. Chevrolat nous donne
la description suivante :
Niger, pilis brevissimis albis tlectus, clava antennarum et in elytris
sex maculis, flavis, 2, 2, 2, duabus marginalibus. — Fariat : elytris
qunque maculis, Long. 8, 10, lat. 5, 4 172.
Planches.
24
990,
Fig. 4.
Fig. 5.
Fig. 6.
INSECTES. 133
Corps rugueusement ponctué; tête, corselet, poitrine couverts d’un
duvet blanc très court, et élytres, à l'extrémité, d’un duvet noir ; anten-
nes de neuf articles; le premier noir, 2-6 d’un roux foncé, suivans
Jaunes ; le corselet est épais en arrière, presque carré, droit à Ja base,
avec un sillon non entier; chaque élytre a six taches jaunes dispo-
sées par deux, dont deux sont marginales, la troisième, qui est un peu
éloignée du bord, manque quelquefois; pattes rugueusement ponc-
tuées; le dedans des cuisses antérieures d’un soyeux argenté; angles
et base des tarses postérieurs rougeñtres. — Du Sénégal. (Chevr.)
SG. MYLABRE. Fab. Lat. V. 65. M. mvope.
Mylabris myops. Chevr.
Atra, pilosa, sex ultimis articulis antennarum , singulo coleoptero
macula parva infra basis, fasciisque duabus transversis, flavis. Long. 3x1
millim., lat. 9.
Noire, couverte de poils de même couleur; tête et corselet ponc-
tués ; antennes avec les premiers articles noirs, une tache rouge sur
les quatrième et cinquième, les suivans d’un rouge orangé; élytres
finement svabreuses, une petite tache transverse au-dessous de la
base, et une bande vers le milieu, jaunes : celle-ci avec une bordure
rougeûtre; avant l'extrémité ii y a une très large bande rousse. —
Hab. le Cap.
Nota. Nous avons publié quelques observations sur ce genre dans
le Dictionnaire pittoresque d'Histoire naturelle, article Mylabre. On
consultera aussi les Symbolæ physicæ de Klug, dans lesquels ce natu-
raliste célèbre a décrit et figuré un grand nombre d’espèces de My-
iabres, M. Erichson en a décrit dans le voyage à Alger de M.Wagner.
Enfin, M. Chevrolat en a publié plusieurs espèces dans la Revue en-
tomologique de M. Silberman.
Nous devons a M. Stableau, entomologiste zélé de Paris,une obser-
vation qui pourra aider dans l’étude des mœurs de ce genre. Il à trouvé
plusieurs individus de Myl. mutans (Dict. pittor.) dans une sablière de
Grenelle. Il en a d’abord vu sortir un de terre, sur un talus exposé au
midi. Ayant creusé dans le mème endroit, ii en a découvert onze prêts
a sortir. Il est probable qu’ils étaient daus des nids d'Hyménoptères.
S.-G. OENAS. Lat. V. 64. OË. AFRICAIN.
OEnas afer. Lin. Oliv. (Antenne).
Hab. le midi de l'Espagne et l’Afrique.
S.-G. MELOE. Lin. Lat. V. 64. M. DES CORDILLÈRES.
Meloe cordilleræ. Chevr.
134
Planches.
55.
Fig. 7.
Fig. 8.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Nigra. Capite rotundato, magno; thoraceque remote punctatis; ely-
tris aux rugulosis, brevibus abdomine gravido. Long. 33 millim., lat.
12 172.
Noire; tête brillante, grosse, arrondie, un peu aplatie en dessus, à
points petits et distans, ceux de la lèvre et du chaperon assez forts
et serrés, avec les poils noirs; antennes un peu plus courtes que la
tête et Le corselet ensemble: deuxième article petit, les suivans égaux,
le dernier en pointe mousse; corselet aussi haut que large à sa base,
rentrant angulairement au milieu, avec une ligne en dessus, un peu
élargi et arrondi aux angles antérieurs; il.est légèrement aplati, bril-
lant, à points distans. Elytres courtes, larges, arrondies, avec de très
petites lignes crevassées, longitudinales, qui les rendent à peine ru-
guleuses; le corps, du vivant de l’insecte, doit être très gros; il est
peu brillant, crevassé. Pattes épaisses; tarses égaux. — Du Mexi-
que. Elle a été trouvée par madame Sallé, à Sainte-Croix, près
d’Orixaba, sur de très hautes montagnes.
Nota. Ce genre a été étudié par Leach, et tout récemment par
MM. Brandt et Erichson, qui en ont donné une belle monogra-
phie (vol. xv1, part. r des Act. Acad. nat. Curios.). Nous en avons fait
connaître deux espèces très curieuses dans le Voyage autour du
monde de là corvette la Coquille, et daus le Magasin de Zoologie 1833,
el. 1x, pl. 57 et 100, et 1856, pl. 169, et dans la Revue Zoologique,
1842, p. 338. Enfin, le général Hardwicke a publié la description de
plusieurs espèces de Meloe qui possèdent les propriétés des Cantha-
rides (Asiatic researches, vol. v, octobre, p. 213-423).
Le petit insecte que M. Léon Dufour a publié sous le nom de
Triongulin, paraît, suivant des observations de M. Serville, étre la
larve d’un Méloé. On n’a pu suivre encore ses métamorphoses.
Détails du Meloe brevicollis. Panz.
7. Antenne du mâle. 7. a. Mâchoire. 7. #. Lèvre inférieure. 7. c.
Mandibule. 7. d. Labre. 7. e. Tarse postérieur.
S.-G. TETRAONYX. Lat. V. 66. T. vENTRAL.
Tetraonyx ventralis. Chevr.
Niger. Thorace, macula dorsali excepta, pectore lateribus et infra,
ano pedibusque basi, flavis. Long. 15 millim,, lat. 5.
Noir; tête granuleuse, faiblement sillonnée; corselet jaune, avec
une tache carrée noire en dessus , transverse, creusé sur le milieu
des côtés; angles antérieurs arrondis, les postérieurs un peu aigus,
un sillon dorsal. Ecusson grand, triangulaire. Elytres larges, noires,
finement granuleuses; la poitrine avec les parties antérieure, posté»
INSECTES. 135
Planches,
55. rieure et latérale, l'anus, les cuisses jusqu'a la moitié, et les trochan-
ters, jaunes. — Hab. le Brésil. (Chevr.)
Nota. C’estici qu’il faudra placer le genre Tmesidera de M. Wert-
wood, publié dans le Magasin de Zoologie, 1841. Ins. pl. 85.
Fig. 9. S.-G. CANTHARIDE,. Geoff. Lat. V. 67. C. À FRONT
SILLONNÉ.
Cantharis sulcifrons. Chevr.
Atra, ritida. Thorace lmbo basali, elytris quadrivittato et corpore in-
fra, flavis. Femoribus anticis etlimbo inferiore sequentibus viridi-griseis
Long. 20 millim., lat. 3 172.
Tête et corselet d’un noir brillant; la première est largement sil-
lonnée en longueur, avec une très faible ligne au milieu; le bord du
chaperon, de la lèvre et celui du corselet jaunätres; celui-ci a trois
ou cinq impressions en dessus ; élytres jaunes à trois lignes noires,
celle du milieu réunie à la ligne suturale par la base, et à celle margi-
nale sur l'épaule; dessous du corps verdätre; abdomen traversé de
noir; cuisses antérieures, les genoux exceptés, le bord inférieur et la
base supérieure des suivantes d’un gris verdâtre. (Chevr.)
9. 4. Sa tête vue de face. — Hab. le Brésil.
Fig. 10. Détails de la Cantharis vessicatoria. Lin.
10. Sa mâchoire. 10. a. Labre. 10. b. Lièvre inférieure. 10. c. Tarse
antérieur. — Hab. Paris.
Nota. M. Passerini a fait connaître les habitudes d’aneespèce d’Ita-
lie qui se nourrit des feuilles de la pomme de terre et nuit beaucoup
a cette plante.
La larve de la Cantharis vessicatoria a été publiée par M. Loschge,
dans le Naturforcher (stuck 24), et par M. Zier (Bull. des sc. nat., jan-
vier, 1830).
Fig. 11. S.-G. ZONITIS. Fabr. Lat. V. 67. Z. PONCTICOLLE.
Zonitis puncticollis. Chevr.
Cyanea, capite violaceo, mandibulis, antennis pedibusque nigris. Tho-
race puncto dorsali cyaneo cum ano et femoribus medio rubris.— Long.
8 millim., lat. 3 172.
Dessous du corps et élytres bleus; tête ponctuée, violette; le cou,
la bouche, les antennes et les pattes sont noirs, avec les ongles rou-
geâtres; le milieu des cuisses, les derniers anneaux de l’abdomen et
le corselet rouges; un point dorsal bleuâtre sur celui-ci. Elytres vues
à un fort grossissement, offrant de petites aspérités; elles sont cou-
vertes de poils courts, blanchâtres. Cette espèce faisait partie de la
136 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Planches,
sh} collection d'Olivier, et était indiquée comme ayant été trouvée par
lui en Mésopotamie. (Chevr.)
Fig. 12. S.-G. NÉMOGNATHE. Lat. V. 68. N. CHRYSOMELLINE.
Nemognatha chrysomellina. Fabr. (Détails).
12. Tête du mâle vue de face 12. a. Antenne. 12. 4. Crochets d’un
tarse. — Hab. la France méridionale.
Nota. On connaît actuellement près de vingt espèces de ce curieux
genre, répandues dans l’ancien et le nouveau continent; la plupart sont
encore inédites, mais ont recu divers noms dans quelques collections.
Nous eu avons une sous les yeux, à laquelle nous conserverons le
nom de Vemognatha calceolata; elle est longue de 10 et large de 3
millim. 172, rougeâtre, finement granuleuse, avec les antennes, les
yeux, les palpes, l'extrémité des mandibules, des mâchoires, le bout
des cuisses , les jambes et les tarses noirs. Elle vient de l'Amérique du
nord.
Une autre espèce, prise à Lima, au Pérou, recevra le nom de W.
gibbifrons. Elle est jaune pâle, peu rugueuse, à front très globuleux et
élevé en arrière, avec les yeux, les antennes, l’extrémité des man-
dibules, les genoux et les tarses noirs; le dessous du métathorax est
taché de noir, et l’abdomen a sa moitié antérieure de cette même
couleur.
Fig. 15. S.-G. LEPTOPALPE. Guér. L. À BEC.
Leptopalpus rostratus, Guér.
Ce nouveau genre est très voisin des Zonites et des Némognathes,
mais il se distingue facilement par ses palpes maxillaires d’une longueur
inaccoutumée, puisqu'ils sont plus longs que la tête et le corselet réu-
nis, au moins trois fois plus que les palpes labiaux. C’est à tort que
M. le comte de Castelnau a rapporté notre genre à celui que M. Ser-
ville a nommé Onyctenus, car ceui-ci s’en distingue par la forme de
ses élytres qui sont plus courtes que dans les Sitaris, et par d’au-
tres caractères qu’il est inutile de mentionner.
Le type de ce genre est la Zonitis rostrata de Fabricius, Ent. syst.
t. 2,p. 50 (Leptopalpus rostratus). C’est à tort que nous avons donné,
dans la 1°* édition de nos planches, le nom de Chevrolati à cette espèce.
13. a. Sa tête vue de face. 13. b. Mâchoire, et son palpe, isolée.
13. c. Crochet d’un tarse. — Hab. Alger.
Fig. 14. SG. GNATHIE. Kirby. Lat. V. 68. G. FLAVICOLLE.
Gnathium flavicolle. Chevr.
Nigrum. Thorace rubro. Long. 12, lat. 3 milhim.
Noir, avec quelques poils courts; tête ponctuée, brillante, avec une
INSECTES. 137
Planches,
côte longitudinale; corselet rouge en dessus et en dessous, arrondi,
droit et sillonné à la base, à points distans; élytres finement sca-
breuses; pattes poilues.
M. Dejean, dans son catalogue, forme le genre Spastica avec cet in
secte; en effet, si ce n’est pas une femelle de Gnathium, on devra le
séparer de ce genre dont jai recu deux espèces du Mexique, depuis
la publication de cette planche. (Chevr.)
14. 4. Antenne. 14. &. Crochets d’un tarse. — Hab. le Brésil.
Fig. 15. SG. SITARIS. Lat. V. 68. S. HUMÉRAL.
Situris humeralis. Fabr.
15. a. Son antenne. 15. b. Tarse antérieur. — Hab. Paris.
Nota. Ajoutez le Sitaris rufipes publié par M. Gory dans le Maga-
sin de Zoologie, 1841. Insectes, pl. 93, et celui que M. Pecchioli a fait
connaître (An. Soc. Ent. t. 8, p. 329, pl. 18) sous le nom de S, Solieri.
RHYNCHOPHORES.
GENRE BRUCHE (grucuus. Lin.)
56. Fig. 1. S.-G. BRUCHE. Fab. Latr. V. 72. B. mMaARGINÉ.
Bruchus marginellus. Fab.
1. a. Sa tête. — Hab. Paris.
Fig. 2. S.-G. RHÈBE. Fisch. Latr. V. 75. R. DE GEBLER.
Rhaebus Gebleri. Fisch.
2. a. Sa tête. 2. b. Antenne. 2. c. Extrémité d’un tarse. — Hab. la
Sibérie,
Fig. 5. S.-G. ANTHRIBE. Geoff. Latr. V. 72. À. DE GARNOT.
Anthribus Garnotii. Guér. Voy. Coquille.
3. a. Sa tête. 3. b. Antenne. — Hab. la Nouvelle-Guinée.
Le genre Pachyura de Hope est voisin des Antribes; on trouve la
description d’une espèce de la Nouvelle-Hollaude (Pac. monilis, New.
dans l’Entomological Magazine, t. 5, p. 173.
GENRE ATTELABE (arrezagus. Lin.)
Fig. 4. S.-G. ATTELABE. L. Latr. V. 74. À. EN FAUX.
Attelabus falcatus. Guér. Voy. Coquille.
4. a, Sa tête vue de face. — Hab. la Nouvelle-Hollande.
Nota. L' Atlelabus curculionoides roule les feuilles de chène dans les-
INSECTES. 34
138
Planches
56.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
quelles il se tient, et qui servent à nourrir sa larve. M. Goureau
(Rev. ent. de Silbermann, t. 3, p. 74) donne des détails très intéres-
sans sur la manière dont cet insecte s’y prend pour faire cette opé-
ration.
Le Lagenoderus gnomoides, nouveau genre fondé par Adam White
(Entomologist., n. xrr, p. 182), vient se placer près des Attelabes.
C’est un insecte très curieux provenant de Madagascar.
Le genre Rhynchites a été formé aux dépens des Attelabus. On
trouve dans les Comptes rendus des séances de l’Académie des Sciences
(janvier 1836, p. 142) une note sur les habitudes du Rhynchites coni-
cus, espèce qui ronge les jeunes rameaux des arbres.
Le Rhynchites philippensis de M. Chevrolat (Revue zool., 1841, p.
224) ne nous semble pas différer de celui que M. Westwood à décrit
en 1837 (Proceedings of the zool. soc. of Lond., part. v, p. 128).
Fig. 5. S.-G. RHINOTIE. Kirby. Latr. V. 94 R. À ÉLYTRES
COULEUR DE SANG.
Rhinotia hϾmoptera. Kirby.
5. a. Son antenne. — Hab. la Nouvelle-Hollande.
Nota. C’est dansle voisinage des Rhinoties et des Eurhines que vient
se placer le genre Oxycorynus de M. Chevrolat. En voici une seconde
espèce décrite par M. Buquet. Oxycorynus armatus : Jaune luisant’;
bout du rostre noir ; antennes noires avec l’extrémité de la massue
jaunâtre; corselet lisse, vaguement ponctué, avec les angles antérieurs
prolongés en une forte épine dirigée en avant. Elytres agant des stries
ponctuées, noires avec la base jaune; pattes jaunes avec les genoux etles
tarses noirs.— L. 12, 1.7, mill. — Hab. le Brésil. (Buquet.)
Cet insecte ressemble en tous points à l’'Oxycorynus melanocerus de
M. Chevrolat (An. Soc. ent., t. 1, p. 214, pl. 5, fig. 4.) Mais son rostre
est plus épais et plus court; son corselet est armé de deux épines en
avant, ce qui le rend plus carré, et ses élytres sont presque entière-
ment noires. Ne serait-ce pas le mâle de l’espèce de M. Chevrolat ?
Fig. 6. S.-G. EURHINE. Kirby. Latr. V. 74. E. scaABRE.
Eurhinus scabrior. Kirby.
6. a. Son antenne. — Hab. la Nouvelle-Hollande.
Nota. C’est par erreur qu’on a gravé le nom de Conicus pour cette
espèce.
M. Schænherr a été obligé de changer le nom d’Eurhinus en celui
d’Eurhynchus; Wiger ayant créé antérieurement le premier nom pour
désigner un autre genre de Curculionite.
INSECTES. . 139
Planches.
56. GENRE BRENTE (8rRENTUS. Fab.)
Fig. 7. S.-G. BRENTE. Fab. Latr. V. 95. B. couroNNé.
Brentus coronatus. Germ. Schoen.
7. a. Tête de la femelle. 7. b. Antenne. — Hab. l'Italie.
Nota. Schænherr a rétabli le véritable nom de cette espèce, dans son
Genera et species curculionidum, t, 1, p. 331. C'est donc à tort que nous
avons fait graver le nom de Br. italicus sur quelques exemplaires. —
Cet ‘nsecte appartient au genre Arrhenodes de Steven et Schœnherr.
Suivant M. Pecchioli, entomologiste instruit qui habite Pise, cet in-
secte se trouve dans les vieux troncs d'arbres, en compagnie avec des
Fourmis.
Eig. 8. S.-G. CÉOCÉPHALE. Schæœn. C. rourcnu.
Ceocephalus furcillatus. Sch. Femelle.
Hab. Java.
Nota. C'est par une faute d'impression que cette espèce porte le
uom de Turcillatus dans Schænherr, t. 1, p. 359.
C’est près des Brentes que doit se placer Le singulier genre que nous
avons établi dans le Magasin de Zoologie (1832, cl. 1x, pl. 34), sous
le nom de Calodromus. M. Boheman a publié un mémoire à son sujet
dans les Mém. de l’Acad. des Sc. de Stockholm, pour l’année 1837
(Voy. Rev. zool., 1840, p. 311).
Voir deux notes de MM. Chevrolat et Gory dans lesquelles ils dé-
crivent plusieurs Brenthides de Madagascar (Rev. zool., 1839, p. 172
et 328).
Fig. 9. S.-G. ULOCÈRE. Schœn. Lat. V. 95. V. IMMONDE.
Ulocerus immundus.Dalmann. Ephem. 1, p.27,u.2.
9. a. Antenne.— Hab. le Brésil.
Nota. M. Schonherr décrit trois espèces du Brésil, le Laceratus et
le Squalidus de Dalmann.
C’est par une erreur de citation qu’on trouve dans Schœænherr (Gen.
et spec. cureul.,t, 1, p. 373), à l’occasion du nom de Cladione, la cita
tion du Règne animal, p. 390. Après avoir bien cherché dans les trois
éditions de ce livre, nous avons pensé aux Familles naturelles du Règne
animal, et nous avons vu que c’est cet ouvrage que M. Schœnherr a
voulu citer. Quant au nom de Cinereus qui se voit sur quelques exem-
plaires de notre pl. 36, il faut l’effacer, car l’espèce à laquelle Latreille
voulait donner ce nom est bien l’Ulocerus immundus de Dalmann,
Fig.10.8,-G. CYLAS. Latr. V. 56. C. LONGICOLLE.
Cylas longicollis. Chevr.
140
Planches.
36.
37. Fig.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
C. angustatus, nigro-ænescens, rostro antè apicem crassiusculo, supra
atque capite inter oculos breviter canaliculatis. Thorace impunctato,
basi constricto. Elytris elongatis subtilissime confertim striato-punctatis, in
humero obliquè sub-truncatis et modice prominulis (mas.).
Long® 7. Lat. 2 mill. — Hab. Senegalia. {Chevr.)
r. GENRE BRACHYCÈRE (#racuycERus. Fabr.) Latr.V. 76.
B. POLYOPHTHALME.
Brachycerus polyophthalmus. Schæœn. Suppl. t. 5.
p- 695.
M. Chevrolat a adressé l'individu type de cette figure à M. Schæn-
berr pour être publié au supplément de son grand ouvrage, et il a
changé son nom de Br. oculatus en celui de Polyophthalmus, parce que
le premier est déjà employé. M. Schænherr, après la description du
B. polyophthalmus, cite le Br. oculatus, Chevrolat, en renvoyant à notre
figure. C’est une espèce à retrancher.
1.a. Son antenne. 1. b, c. Son tarse. — Hab. le cap de Bonne-Espé-
rance.
GENRE CHARANÇON (curcuz1o. Fabr.)
Fig. 2. S.-G. CYCLOME. Schœn. Latr. V. 77. C. couRoNNÉ.
Cyclomus coronatus. Schœn.
Hab. le cap de Bonne-Espérance.
Fig. 3. S.-G. CYPHUS. Schæœn. Latr. V. 78. C. ILLUSTRE.
Cyphus illustris. Chevr.
Cœruleo-pallidus. Thorace, margine antico excepto, atro-holosericeo; in
elytris maculis sex fasciaque postica flexuosa holosericeo atris; his acu-
minatis; pedibus nigris, femoribus medianis et posticis cæœruleo-annulatrs ;
abdomine vittis tribus longitudinalibus. — Cyphus Latreillei, Schænbherr,
Syn. Ins. Cur., t. 1, p.624. — Curculio Schœnherri, V'erty Del. an. art.
Bras. p. 93, pl 15, f. 4.— Long. 29, lat. 12 mill.— Hab. l’intérieur du
Brésil d’où il a été rapporté par M. Auguste Saint-Hilaire.
Les planches de l’Iconographie, pour les Curculionites, avaient paru
avant que les descriptions de M. Schœænherr eussent été publiées,
mais ce savant ne les ayant eu à sa disposition que tout dernièrement ,
n’a pu citer les espèces qui y sont figurées. (Chevr.)
Nota. M. Chevrolat a fait connaître un superbe Cyÿphus, voisin du
Varnhageni, de Germar, dans la Revue zoologique de la Société Cu-
vicrienne, année 1858, p. 56. C’est son Cyphus consularis, — Cet in-
secte a été trouvé à Bahia, par M. F. Coulon.
INSECTES. 141
Planches.
37. Fig. 4. S.-G. PLATYOME. Schæn. P. D£ DALMANN.
Platyomus Dalmanni. Schœn. Suppl, t. 6, p.179.
M. Schænherr a changé le nom spécifique de uotre insecte, parce
qu’il n’est pas bien sûr que ce soit le vrai Curculio dives d'Olivier, qu'il
place avec doute à la fin de sou genre Entimus (Suppl, t. 5, p.745), ct
qu'il pense n'être qu'une variété de son Platyomus Dalmaniü.
Fig. 5. S.-G. LEPTOCÈRE. Germ. Latr. V. 79. L. MAIGRE.
Leptecerus macilentus. Chevr.
Naupactus macilentus. Sch. Syn. Ins. Genera et
Spec. curcul., t. 1, p.594.
Hab. le Brésil.
Nota. M. Schænherr a restitué à ce genre, à tort selon nous, le
nom de Vaupactus, que Megerle lui avait donné antérieurement, mais
sans aucune publication.
Fig. 6. S.-G. PACHYRHYNQUE. Germ. L. V. 80. P. PROFANE.
Pachyrhynchus profanus. Eschsch.
Hab. Manille.
Nota. M. Erichson, dans le Voyage de Meyen (Acta Acad. ceæs.,
Leop. carol. nat. cur., vol. xvr, suppl., mars, 1834) forme avec cette
espèce et quelques autres, un genre distinct qu’il nomme Apocyrtus.
M. Chevrolat a décrit une nouvelle espèce de ce genre dans la Revue
zoologique (1841, p. 226).
Les vrais Pachyrhynchus ont pour type le P. moniliferus de Germar
et Schænherr (Cureul., t. 1, p. 513). Ce genre vient de s’accroitre de
treize espèces décrites par M. Chevrolat et par nous, dans la Revue
zoologique (1841, p. 216 et 224).
C’est près de ce groupe des vrais Charancons à bec épais et court,
que viennent seplacer plusieurs genres parmi lesquels nous signalons
comme ne figurant pas encore dans Schænbherr.
1° Le genre Eupholus, que nous avons établi dans le Voyage de la
Coquille (Ins., p.116), dont nous avons fait connaître plusieurs es-
pèces dans le Voyage de la Favorite (Mag. zool., 1838, cl. 1x, pl. 233,
f. r) et daus la Revue zoologique de la Société Cuviérienne (1841, p.
216, et dont nous avons enfin donné une monographie dans le Ma-
gasin de Zoologie, 1842, Ins. pl. 96 et 97). Cegenre est très voisin des
Geonemus de Schæœnherr, dont nous avons fait connaitre quelques
belles espèces dans le Voyage de la Coquille et dans la Revue zoolo-
gique, 1841, p. 125.
2° Notre genre Cyydrorhinus, également fondé dans le Voyage au-
tour du Monde de /a Cogulle, et augmenté d'espèces nouvelles dans
142
Planches.
57.
Fig. 7-
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
la Revue zoologique (1839, p. 303 et 1841, p. 217). C’est un genre
voisin des Listroderes et dont toutes les espèces connues jusqu'à ce
jour viennent du détroit de Magellan ou des iles Malouines.
3° Nos genres Elytrogonus, Sphœrorhinus, Trigonops et Coptorhyn-
chus, fondés dans Ja Revue zoologique (1841, p. 126, 127,128 et 191)
M. Chevrolat a décrit deux espèces de ce dernier genre dans le même
recueil (1841, p. 227), mais il ne les a pas assez étudiées pour être
bien sûr qu’elles ne forment pas un genre voisin.
Le genre Lophotus de Schænherr s’est accru de plusieurs belles es-
pèces toujours propres à l'extrémité de l’Amérique méridionale. MM.
Sollier et Gay en ont publié plusieurs dans les Annales de la Société
Est. de France (t. 8, p. 5, pl. 1 et 2), sous le nom d’Eublepharus. M,
Chevrolat, dans le bulletin du même recueil (t. 8, p. xzix}), a donné
une note de rectifications pour rapporter ces espèces à celles que
Schœnherr avaient publiées antérieurement. Voir aussi la description
donnée par M. Waterhouse de quatre espèces de ce genre (Ann. et
Mag. nat. hist. by Jardine, etc, vol. 5, p. 329, juillet, 1840).
M. Faldermann a publié (Bull. scient. de l’Acad. imp. des se. de
Saint-Pétersbourg, janvier, 1837) une notice sur un Otiorhynchus (0.
Marquardii) très commun dans ies serres fruitières du jardin impérial
de Tsarskoïé-selo, à Pétersbourg, qui ronge l'écorce et les jeunes
pousses des pêchers, et les fait même périr.
On trouvera la description de beaucoup d’espèces dans l'ouvrage de
M. Faldermann (Coleop. ab illustr. Bungio in China boreali, Mongo-
lia, etc., etc., in-4°, fig., Petropoli, 1835) et dans plusieurs autres ou-
vrages de ce savant,
M. Curtis a fait connaître les métamorphoses du Curculio Lapathi,
dans les transactions de la Société Linnéenne de Londres, vol. 11, p.
86, pl. 5.
Voir aussi une note de M.Walton sur Îes genres Stona, Pclydrusus
Phyllobius et Apion, dans l’'Entomological Magasise, t. 5, p. 254.
S.-G. SYZYGOPS. Latr. V. 80.8. cycLoPE.
Syzygops cyclops. Sch.
7. a. Sa tête vue de face. 7. b, Id. de profil. 7, c. Son antenne. 3. 4.
Tarse antérieur. — Hab. les îles Bourbon et Maurice.
Nota. M. Schænherr a décrit une seconde espèce de ce curieux genre
(Gen. et Spec. Curcul.,t. V, p. 832) sous le nom de $. hustrix. Nous en
possédons cinq autres dont voici de courtes descriptions :
r. $. tuberculatus. D'un brun noirâtre couvert d’écailles d’un gris
roussâtre, couleur de bistre. Corselet ayant de gros points enfoncés ct
Planches,
57.
Pig. 5.
Fig. 9.
INSECTES. 143
peu nombreux, avec les côtés garnis de quelques écailles sub-bron-
zées. Elytres presque aussi larges que longues, arrondies et bombées,
avec des stries de gros points, plusieurs forts tubercules et des cils
raides et courts en dessus. — L,. 5, 1. 172 millim., — H. Maurice.
2. S. Desjardinsüi. Semblable au précédent pour la couleur géné-
rale, mais plus allongé, ayant les côtés du corselet et des élytres
garnis d’écailles bronzées, avec quelques cils courts. Base des ély-
tres portant en dessus deux carènes assez élevées, trois ou quatre
tubercules en dessus et ur plus fort tubercule en arrière, donnant à
la partie postérieure du corps un aspect trifurqué. Pattes d’un brun
marron avec peu d’écailles bronzées seulement sur la massue des
cuisses. — L. 5, 1, 2 millim. — H. Maurice.
3. S. fuscipes. Noir, couvert de très fines écailles clairsemées d’une
couleur métallique bronzée. Elytres ayant de faibles traces de côtes
longitudinales et quelques cils raides et courts. Antennes et pattes
d’un brun fauve. — L. 5,1. 1 172 millim.— H. Bourbon.
4. S. prasinus. Noirâtre, mais entièrement couvert de fines écailles
trés serrées et d’un beau vert brillant. Pattes noirâtres, sans écailies.—
L. 3, L. x 192 millim.
5. $. cinereus. Brun noirâtre, couvert de fines écailles d’un cendré
blanchâtre, surtout sur les côtés, avec le dessus varié de taches grises
roussätres. Des cils raides sur les élytres et sur le devant du rostre.
Pattes variées comme tout le corps. — L. 3, 1. 1 192 millim. — H.
Maurice.
S.-G. RHYTIRHINUS. Schæn. Latr. V. 81. R. 1NFORME.
Rhytirhinus informis. Chevr.
Subquadratus, fuscus. Capite inequali, fossula frontali; rostro lato, an-
tennis nigris, Thorace canaliculato, lateribus angulato, articè constricto,
medio longitudinaliter rigro. Elytris subquadratis, inæqualibus, sub-
truncatis, singulatim apice obtusè rotundatis, marginibus altis, griseis,
cum strüs tribus punctis latis, sed margine superiore nigro-fusco, dentu-
lato. Pedibus pilosis, nigro qriseoque variegatis, anticis approximatis. —
Long. 14, lat. 6 millim. — Hab, in Senegalia.
S.-G. CLÉONE. Schæn. Latr. V. 82. C. À GOUTTES.
Cleonus guttatus. Chevr.
Cinereus. Capite depresso; breviter carinato. Rostro medio carinato bi-
sulcato, oculis nigris, infra albo marginatis. In thorace vithis quatuor
albis. Medio singulis elytri obscuro, cum septem guttis albis quorum
tribus exiguis. — Long 19, lat. 6 mill. — Hab. le cap de Bonne-Es-
pérance.
144
Planches,
57.
ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL.
Cleonus lacrymosus, Sch.Sy Ins. Cur., t. 2, p. 190.
Nota. Les genres Cleonus et Bothynoderes se distinguent difficile-
ment l’un de l’autre, quelques Lixus s’en rapprochent aussi. M. Schæ-
nherr décrit des deux premiers genres plus de 120 espèces dont la
Russie méridionale et l’Afrique australe produisent un grand nom-
bre. (A. Chevr.)
Cleonus Helferi. Chev. Brevis, latus, cinereo obscurus. Fronte cum
costulis duabus junctis, latus fossulam efficiens, rostro lato, carinato, late-
ribus inferioribus reticulatè punctato, costula media cultrata nigra, nitida;
supra depresso, sue bicanaliculato. Thorace inæquali, scabro, lateribus
anticis supra compresso, margine biangulato, infra oculos rotundè pro-
ducto, ciliato et canaliculato. Costula media dorsal, lunulis duabus albi-
dis : 1a Margine antiico adnexa; 2a Longitudinali, lateribus. Scutello
recto. Elytris ovatis, fusco notatis sulcatis et costatis (sulcis transversè
interruptis sulcisque tuberculatis). Pedibus nigris, nitidis, femoribus apice
cinereo-semi-annulatis; corpore atro, cinereo induto, segmentis abdomina-
libus fusco obsoletè notatis. — Long. 7 lin. 172 lat. 3 374. — H. Sicilia.
Il a été trouvé au mont Madoniæ à 6000 pieds d’élévation par
M. le docteur Helfer, de Prague, qui a eu la générosité de me le sa-
crifier, bien qu’il n’eût rencontré que ce seul exemplaire.
C’est avec reconnaissance que je dédie ce très bel insecte à l’ento-
mologiste et voyageur célèbre qui parcourt depuis plusieurs années
les plus riches contrées de l’Asie, et qui promet de faire connaître
une foule d’objets inconnus. Il se rapproche assez du Bothynoderes
suillus de Schünberr. (Chevrolat.)
Voir la description donnée par M. Zoubkoff (Bull. de la Soc. imp.
ces Sc. nat. de Moscou, 1837, pl. 4, f. 5) d’une belle espèce de Turco-
manie, son Cleonus imperialis.
Fig. 10. GENRE LIXE (zixus. Fab.) Latr. V. 82. L. PORTE BANDES.
Lixus vittiger. Chevrolat.
Albo - niveus. Capite thoraceque wittis tribus nigricantibus, puncto
frontal, rostro crasso. Elytris apice h'antibus, subacutis, punctato stria-
tis, wvitta laterali lata et suturali obsoleta, nigris. Corpore subtus punctis
nigris remotis. Tibiis apice unco recurvo instructis. — Long. 12, lat.
3 mill.
Un seul individu a été trouvé en Crimée, par M. Godet, de Neuf-
châtel, qui a eu la générosité de me le donner ; il ressemble assez au
Bothynoderes declivis, et je crois qu’il doit se placer à côté de cet in-
secte. (Chevr.)
Planches
37. Fig. 11.
38.
Fig.
INSECTES. 145
Mandibule, mâchoire et lèvre du Clorophanus vi-
ridis. Schæn.— Hab. l’Europe.
GENRE RHYNCHÆNE (RHYNCHÆNUS. Fab).
1. S.-G. LÆMOSACCUS. Sch. Lat. V. 83, L. DE CHEVROLAT.
Læmosaccus Chevrolatii. Guér.
Noir ; tête ovale un peu aplatie au-dessus des yeux. Rostre de
la longueur du corselet, droit, un peu rugueux , luisant et sans
point au bout. Scapus desantennes brun. Corselet arrondi, bossu,
rugueux, avec une petite côte dorsale Elytres d'un rouge brun
assez obscur, ayant quelques petites écailles blanchätres, rugueu-
ses, canaliculées, arrondies au bout. Pieds courts avec les cuisses
trés-ponctuées et rugueuses, deniées au milieu, en dessous. Ex-
trémité des jambes terminée par un assez fort crochet.
14. Sa tête et son antenne grossies. — Hab, le Brésil
LA
Notu. M. Schœnherr (Gén. et Spec., Curcul., t. 3, p. 626)
décrit deux espèces de ce genre, M. Germar en a publié une iroi-
sième (Insect. species, etc., p. 196) sous le nom de Mugdalis
trucidata. Nous donnons iei la description que M. Chevrolat nous
communique d'une nouvelle espèce.
Læmosaceus Silbermannii Crassus, rubido obscurus, akdomine
et thorace infra albo sericeis. Capite convexo, rostro brevi, RIQTIS;
hic punctato ante apicem crassiusculo. Thorace rotundato, nigro,
5
antice constricto , cribrato et irregulariter rugato, costa dorsali.
Elytris brevibus, striis sedecim crenato sulcatis atque punctatis.
Femoribus anticis denticulo minuto ornatis, tibiis- anticis Latis,
brevibus,planis ; tarsisinfra cinereis. Pygidio atro, cum carinula
cultrata longitudinali. — Long. 7. lat. 4 millim. — Hab. Bue-
nos-Ayres. (Chevrolat.)
. S.-G. BAGOUS. Germ. Lat.V.83. B. BINODULEUX.
Bagous binodulus. Gyll. Sch., ete.
2 «a. Sa tête. 2 b. Tarse postérieur, grossis. — Hab. Paris, juin
S.-G. BRACHONYX. Sch. Latr. V. 83. B. INDIGÈNE.
Brachonyx indigena. Gyl. Sch.
3 a. Son tarse grossi.— Hab. la Suède, l'Allemagne et l'ftalie
M. Buquet nous communique les descriptions suivantes d'une
délicieuse espèce du genre Prionomerus de Schæœnherr et d'un géant
dans les T'oxophorus, placés dans le voisinage des Balaninus.
Prionomerus Leprieuri. Fauve, avec la Lête brune. Élytres ayant
INSECTES. 3
146
Planches.
38.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
d'assez fortes stries ponctuées , à épaules saillantes, brunes, avec
les angles postérieurs prolongés en une forte épine noire diver-
gente, et ayant le milieu élevé, terminé sur chaque élytre par une
pointe conique et noire. — L. 4 172, 1. 3. mill.— Hab. Cayenne.
T'oxophorus brenthoides. Noir luisant ; rostre droit, mince, de
la longueur du corps; yeux gris. Corselet aussi long que large,
très-globuleux, également rétréci en avant et en arrière, plissé
au bord postérieur. Élytres deux fois plus longues que larges, à
épaules obliques et assez saillantes, très-peu arrondies sur les
côtés, presque cylindriques, arrondies au bout, avec de très-
faibles stries de points enfoncés peu visibles et quelques longs
poils jaunes très-distants entre eux. Pattes longues à cuisses brus-
quement renflées au bout avec une petite dent au dessous.—L. du
corps 17. du rostre 15. 1. 5 mill.—Hab. Cayenne. (Buquet )
Nota. Le magnifique genre Æuramphus, établi en 1838 par
M. Shuckard (Ent. Mag. T. 5, p. 506, pl. 18) appartient à la di-
vision des £rirhinides. L'espèce unique Æur. fasciculatus, est un su-
perbe charancon long de plus de deux pouces, et quia été décou-
vert à la Nouvelle-Zélande. (Voyez une analyse de ses caractères
dans la Revue Zoologique, 1838, p. 325.)
Le genre Sternechus de Sch. vient se placer ici. Voici la des-
cription de deux belles espèces de la collection de M. Buquet.
Sternechus candidus. Ovalaire, assez allongé, noir, couvert d'é-
cailles d'un jaune ferrugineux assez clairsemées, avec une très-
grande tache blanche sur chaque élytre, en occupant presque
toute la surface et dentelée sur les bords. Les écailles jaunes du
corselet forment trois bandes longitudinales. Les élytres ont des
stries de gros points enfoncés el une assez forte callosité près de
l'extrémité. — L. 18, 1. 9. mill. — Hab, le Brésil.
Sternechus decemmaculatus. Noir court et presque rond; ély-
tres armées sous l'épaule d'une forte pointe dirigée en bas; gar-
nies de gros points enfoncés rangés en stries, couvertes d'un
très-fin duvet jaunâtre qui laisse à nu dix grandes taches noires ar-
rondies, dont trois sont communes et situées sur la suture, — L.
29,1. 32. mill. — Hab. le Brésil.
. S.-G. BALANINE. Germ. Latr. V. 84. B. DES NOISETTES.
PBalaninus nucum. L. Sch.
4 a. Son antenne. 4 b. Mandibule. 4 c. Lèvre inférieure, 4 d.
Machoire. — Hab. la Suède, l'Allemagne et la France.
Planches
INSECTES. 147
38. Fig. 5. S.-G. HEILIPE. Germ. Latr. V. 84. H. PEPLUS.
Heilipus peplus. Sch.
Hab. le Brésil.
Voici plusieurs espèces de ce beau genre que nous n'avons pas
trouvées décrites dans Schœnheer.
Heilipus crassirostris. 11 est très-voisin des H. catagraphus
et stratioticus de Schœnherr, mais il s'en distingue par la forme
plus étroite de son corps et surtout par son rostre beaucoup plus
épais et bossu à sa base. Sa tête est noire, lisse, mais non luisante,
avec les yeux très-plats, éloignés entre eux en dessus. Le rostre et
la tête sont à peu près aussi longs que le corselet ; le rostre est
noir, gros et épais, faiblement arqué, ayant une bosse saillante en
dessus, à sa base : il est lisse à l'extrémité, avec quelques faibles
points enfoncés à sa hase et en dessus seulement, sans aucune
trace des carènes et des sillons signalés au rostre de l'H. stratio-
ticus. Les antennes sont d’un brun fauve. Le corselet est noir,
allongé, rétréci en avant, un peu plus long que large, aplati
en dessus, à peine ponctué, avec une bande blanche un peu tachée
de fauve de chaque côté. Les élytres sont noires, peu lisses, un
peu aplaties en dessus à leur base, avec des stries de points en-
foncés, rapprochés et médiocrement forts. Elles ont chacune une
large bande sinueuse blanche, tachetée de jaune d'ocre et de-
venant de cette couleur en arrière, où elle se dilare comme dans
l'H. catagraphus. Les côtés du thorax sont marqués de quelques
écailles fauves. Les pattes sont fauves avec les cuisses noires. —
L. 15,1. 5. mill. — Hab. le Brésil. Nous lui avons conservé le
nom qui lui a été imposé par M. Chevrolat.
Heilipus affinis. ressemble entièrement à l'Æeilipus rugicollis
de Schænherr (t .3,p. 155), mais il est plus petit ,son corselet
est plus fortement rugueux et comme tuberculeux;ila, au mi-
lieu et en avant, une petite carène élevée , très-marquée. Ses
élytres, au lieu d'être subtiliter striato-punctatis , ont des stries
de très-gros points enfoncés, plus forts à la base, avec des plis
transverses entre chaque strie. La bande jaune päle de chaque
élytre est complétement interrompue en arrière, séparée de la
tache postérieure par un espace très-grand. Celle tache posté-
rieure , également dentelée sur ses bords, forme une espèce de
cercle posé à l'extrémité de l’insecte , et laissant à nu un espace
transverse, compris entre les lubercules postérieurs qui sont dé-
couverts en arrière. Voici la description abrégée de cette espèce.
Oblong, d'un brun de poix assez luisant. Corselet rétréci en
148
Planches.
38.
ICONOGKAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
avant , transversalement et fortement rugueux , avec une petite
carène longitudinale élevée au milieu , ayant de chaque côté une
assez large bande jaune pâle , un peu sinuenuse sur les bords. Écus-
son allongé, lisse. Élytres moins de deux fois plus longues que
larges , ayant des stries d'assez gros points enfoncés, plus forts à
la base et sur les côtés, avec les intervalles transversalement plis-
sés. Elles ont chacune, sur le côté, une large bande jaune pâle,
à bords dentelés et sinués , arrivant jusque au delà du milieu, et
séparée par un intervalle très-notable de la tache postérieure qui
est arquée , dentelée, part de la suture , touche le bord externe
et revient , au bord postérieur, se termine {rès-près de la suture,
pour former, avec la tache opposée , une espèce de cercle laissant
au milieu un espace transversal, Dessous et pattes d'un brun plus
foncé , couverts de petits poils écailleux jaunätres — Long , de
l'extr. post. au front, 15; larg. 5 172 mill. — Hab. la Bolivie.
Heilipus elegans. I ressemble encore beaucoup à l'A. rugicollis,
Sch.,mais il est tout noir, et cheztous les individus que j'ai vus,
(7 ou8), le corselet offre en arrière et au milieu, une large
fossette ; il est finement ponctué en avant , faiblement tubercu-
leux en arrière. Les élytres ont des stries de points enfoncés as-
sez forts, avec les intervalles très-faiblement plissés, à la base
seulement. Les côtés du corselet ont une large bande jaune bor-
dée de blanchâtre et peu sinueuse. 11 y a de chaque côté de ses
flancs, au-dessous de l'insertion des pattes antérieures, un petit
trait blanc. La bande latérale de chaque élytre est large et très-
sinueuse ; elle arrive un peu au delà du milieu , en arrière, et n'est
séparée d'avec la grande tache transversale qui la suit, que par un
intervalle linéaire Cette dernière tache est arquée ou échancrée
par la callosité postérieure de l'élytre : après elle et à l'extrémité
il y a une autre tache ronde et tout à fait séparée de la précé-
dente., — Long. 15,1. 5 172 mill. — Hab, la Colombie.
Heilipus Norris. W est très-voisin de l'Heilipus peplus de
Schænherr pour la taille et pour la physionomie générale. La
tête est d'un brun fauve, finement ponctué ; le rostre est cylin-
drique, un peu arqué au bout, d'un brun ferrugineux couleur
de poix, lisse à l'extrémité, très-linement ponctué en dessus à
la bace, avec les côtés plus fortement ponctués. Les antennes sont
ferrugineuses. Le corselet est aussi long que large, à côtés d'a-
bord droits et parallèles, arrondi en avant ou il se rétrécit brus-
quement. 11 est peu bombé en dessus, lisse avec des points en-
foncés, assez gros et distants. Il y a de chaque côté une large
bande écailleuse jaune, une petite bande jaune au-dessus de l'in-
Planches.
38.
INSECTES. 149
sertion des pattes antérieures , et , au miliea du bord postérieur
devant l'écusson, une petite tache de la même couleur, formée
par quelques écailles. L'écusson est lisse, triangulaire avec l'ex”
trémité arrondie. Les élytres sont quatre fois plus longues que
le corselet, à côtés parallèles, arrondies au bout. Elles ont des
lignes longitudinales de larges points enfoncés formant des espèces
de sillons. Elles ont chacune une large bande jaune un peu si-
nueuse, partant de la base, laissant les angles huméraux à dé-
couvert , se dilatant près de l’extrémilé pour toucher le bord ex-
terne et longeant la suture. Le milieu de cette portion élargie,
est marqué d'un point noir luisant, produit par la callosité pos-
térieure de l'élytre. Outre cette longue bande, il y a près de la
suture une bande étroite et jaune, formée par le premier sillon
dont tout le fond est garni d'écailles jaunes. Le fond des points
des seconde et troisième lignes est également jaune, mais ne pro-
duit que deux lignes ponctuées. Les côlés des élytres, laissés à dé-
couvert par la bande latérale , offrent aussi quelques lignes jau-
nes. Le dessous et les paltes sont d'un noir ferrugineux avec de
petits poils écailleux blanchätres et clairsemés. — Long. 14, 1. 5
mill.—Hab, la Colombie. Nous lui avons conservé le nom qui lui
a été donné par M. Buquet.
Heilipus Chevrolatii. W est de la même taille que l'Æ, Norrisii,
son rostre et ses antennes sont tout à fait semblables, mais d'une
couleur de poix un peu plus foncée. Le corselet paraît un peu
plus large; il est très-finement ponctué vu à la loupe , et muni de
très-gros points enfoncés, beaucoup plus distants entre eux que
dans l'espèce précédente. 11 y a de chaque côté une large bande
jaune écailleuse , et un petit trait au-dessus de l'insertion des pat-
tes antérieures. Les élytres ont des stries de points enfoncés , mais
mains larges que ceux de l'autre espèce. Elles offrent chacune
une longue bande latérale un peu arquée, jaune, terminée un
peu au deli du milieu, et uue grande t che arrondie , occupant
presque toute l'extrémité, très-rapprochée de la bande, mais lais-
sant la suture et le bord à découvert , et ayant au milieu une as-
sez grande tache noire produite par la callosité postérieure de
l'élytre. 11 y a près de la suture une seule ligne jaune ; une li-
gne écailleuse jaune se voit aussi sur le côté du métathorax ,
bordant l’élytre ; il y a quelques petites taches de la même cou-
leur de chaque côté des segments de l'abdomen. Pattes d'un brun
de poix foncé avec quelques poils écailleux blanes.— L 15,1. 6
mill, — Hab. la Colombie.
Cet insecte pourrait bien n'être qu'une variété ou un autre
150
Planches.
38.
ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMALE.
sexe de l'espèce précédente. Cependant comme nous avons vu plu-
sieurs individus parfaitement identiques, provenant du voyage de
M. Goudot , et que nous n'avons pas trouvé dans sa collection
un seul exemplaire de l'A. Norrisii, qui a été rapporté seulement
par M. Lebas, nous avons pensé que ceux-ci provenaient d'une
localité différente, et pourraient peut-être former une espèce
distincte , quoique voisine.
Heilipus Bohemaniü. Entièrement semblable aux deux préce-
dents pour la taille , la forme et la couleur générale du corps, des
pattes et du rostre. Corselet ayant des points enfoncés et assez
rapprochés, comme dans l'A. Norrisii, avec deux bandes étroites
et jaunes de chaque côté , réunies à leurs deux extrémités,
et une petite ligne au-dessus de l'insertion des pattes anté-
rieures. Il y a une petite tache au milieu de son bord posté-
rieur, comme dansl'Æ. Norrisii. Élytres ayant des stries de gros
points enfoncés , avec une bande arquée jaune se terminant
un peu après le milieu , ayant au milieu de sa base et de son ex-
trémité deux traits noirs dénudés qui ne se touchent pas, et ten-
dent à la faire paraître double , comme celle du corselet. II y a
une grande tache jaune à l'extrémité, marquée d’un gros point
noir au milieu , touchant ie bord inférieur en arrière, laissant à
peine la suture à découvert, assez notablement éloignée de l'ex-
trémité postérieure de la bande précédente. On voit de plus une
ligne jaune près de la suture, deux taches allongées au bord in-
férieur de l'élytre , et une ligne sur les côtés du métathorax,
longeant le bord des élytres. Les côtés des segments de l'abdomen
ont une tache jaune.—L. 13 172,1. 5 mill.-= Hab. la Colombie.
Cette espèce pourrait bien n'être encore qu'une variété des
précédentes.
Heilipus tomentosus. Corps noir, entièrement couvert d'un du-
vet couché et d'un blanc jaunâtre, à l'exception de la tête et du
rostre , du bord et du milieu du corselet, des angles huméraux
et de quatre taches transversales et obliques situées à la base et
au milieu des élytres, des pattes et du bord postérieur des seg-
ments de l'abdomen, qui sont dénudés et noirs,—L. 16, 1. 5 mill.
— Hab. Montévidéo et les bords de la Plata.
Heilipus viduus. Semblable au précédent pour la forme et
pour la taille ; noir, couvert d'un duvet blanc-jaunâtre, couché et
très-serré, laissant à découvert la tête et le rostre , les bords et le
milieu du corselet, et un grand nombre de petites taches dispo-
sées transversalement et un peu obliquement sur les élytres.
Planches.
38.
INSECTES. 151
Dessous du corps et pattes mélangés de blanc et de noir. Dans
les individus moins frais ou moins bien conservés, le noir domine
un peu sur le blanc ; c'est le contraire chez les individus frais.
— L. 14, 1. 6 172 mill.— Hab. la Bolivie.
Chez ces deux espèces le corps est assez épais et assez court,
les antennes ont leur troisième article notablement plus long que
le second , ce qui les fait entrer dans le Stirps 2 (p. 199) de
Schœnherr, à la suite de son H. Wiedemanni avec lequel ils ont
de grands rapports de forme.
Heilipus Gyllenhalii. Noir, court et épais, couvert de fines
écailles brunes, plus roussätres sur la tête, en dessous et aux pattes.
Bec court et droit. multicaréné en dessus; antennes noires. Cor-
selet avec le 2€ article du funicule un peu plus allongé que le pre-
mier, couvert de nombreux tubercules ronds, noirs et luisants,
avec trois pelites bandes longitudinales grises, l’une au milieu,
et les deux autres, obliques et un peu sinuées, sur les côtés.
Ecusson allongé, triangulaire , garni d'écailles jaunes sur les cô-
tés. Élytres moitié plus larges que le corselet, à peine moitié
plus longues que larges , convexes, arrondies sur les côtés, for-
tement striées, avec de nombreux tubercules ronds, saillants et
noirs, s'effacant vers leur extrémité. Elles offrent chacune au milieu
une large tache d'un noir de velours, triangulaire , arquée infe-
rieurement , finement bordée de gris, et suivie par une tache d'un
gris brunâtre marquée d'ondes plus foncées , et n'atteignant que
la bosse postérieure, bien avant l'extrémité. — Long. 21, l. 10
mill. — Hab. la Bolivie et Cayenne. Ce gros Héilipus est voisin de
l'H. myops et des espèces voisines de Schænherr Nous lui avons
donné le nom d'un entomologiste enlevé récemment à la science
qu'il a illustrée.
guiculatus. Fauve en dessus, noir en dessous, ovale
allongé. Rostre et Lête finement ponclués, fauves ; yeux et anten-
Heilipus un
nes noirs, celles-ci ayant les deux premiers articies du funicule
égaux. Corselet presque aussi long que large , à côtés parallèles,
brusquement rétréci en avant, couvert de points très rapprochés,
fauve avec le bord antérieur noir sur les côtés. Écusson rond,
couvert d'écailles blanches. EÉlytres fauves, un peu plus large
que le corselet à leur base, élargies vers le milieu, diminuant
ensuite insensiblement , et brusquement rétrécies et pointues en
arrière. Elles ont chacune la suture et quatre fortes côtes élevées,
finement ponctuées, plissées en travers, dont les première et
quatrième, les deuxième et troisième, se réunissant chacune par
1952
Planches.
38.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
paire à l'extrémité; entre ces côtes il y en a d'autres moins élevées,
également rugueuses et plissées transversalement, mais d'un noir
vif. Le dessous est noir luisant, finement ponctué, et il y a de
chaque côté du mésothorax et du métathorax quelques petites ta.
ches blanches. Les pattes sont fauves avec les genoux noirs, les
jambes sont terminées par de forts crochets.. —L.20, 1. 8 mill.
— Hab. Santa-Fé de Bogota, en Colombie , dans les régions
froides.
Heilipus alternans. Très-voisin du précédent, mais plus petit.
Tête et rostre noirs, finement ponctués, avec les antennes d'un
fauve obscur. Corselet noir, couvert de forts tubercules d’un
fauve obscur. Élytres noires , avec la suture et quatre larges
côtes élevées, fauves, crénelées, semblant formées par de gros
tubercules transverses et ayant de chaque côté une ligne de gros
points enfoncés. Pattes d’un fauve obscur, à genoux noirs, avec
les jambes terminées par un fort onglet crochu ; l'onglet des
postérieures arqué en dehors et plus grand. Dessous noir. Tout
le corps est couvert de poils courts et peu serrés, d'un gris jau-
nâtre.— Long. 12, larg. 5 mill.—Hab. les régions froides de la
Colombie.
Heilipus Buquetii. Entièrement semblable pour la taille et la
distribution des couleurs à l'A. trachypterus , mais manquant des
tubercules épineux qui ornent les élytres de cette espèce. Tête et
base du rostre ponctués, celui-ci plus long que la tête et le cor-
selet , arqué, moins épais que celui du Trachypterus , lisse à
l'extrémité , ayant les antennes insérées au milieu de sa longueur,
avec leurs second et troisième articles égaux. Corselet fortement
granuleux sur les côtés, avec le dessus d'un jaune brun bordé de
blanchätre , offrant au milieu quelques tubercules lisses et lui-
sants, et deux taches carrées, noires à la base. Écusson de forme
carrée, sillonné, noir. EÉlytres d'un jaunâtre brun, avec une
large bande noire s'étendant vers la suture au delà du milieu,
tout à fait comme dans l’Æ. trachypterus , la partie jaune bordée
de blanchätre. Ces élytres ont des stries de gros points enfoncés ,
elles ont de plus, à la base et prés de la suture jusqu'a l'extrémité,
quelques séries longitudinales de tubercules noirs et très-lisses.
Dessous et pattes noirs. Jambes sinueuses avec les tarses couverts
de duvet blanc-jaunâtre dessus et dessous.—L. 15 172, |. 6 172
mill. — Hab. la Bolivie.
Heilipus bidentatus. Noir épais. Tête d'un noir tirant un peu
sur le fauve, ponctuée. Rosire droit ou à peine arqué, cylindrique
Pianches.
38.
INSECTES. 153
et épais, d'un brun de poix, entièrement ponctué, mais plus forte-
ment à sa base. Antennes de la couleur du rostre, avecles 2€ et
3° articles égaux. Corselet plus large que long, un peu élargi et
arrondi au milieu, brusquement rétréci en avant, ponctué et cou-
vert de gros tubercules noirs etlisses, avec des espaces irréguliers
. [2 LA . A . . LEA
jaunes formés par des écailles. Écusson triangulaire couvert d'é-
cailles jaunes. Elytres plus larges que le corselet à leur base, à
angles huméraux saillants, brusquement rétrécies en arrière, avec
l'extrémité terminée par deux pointes assez aiguës et chacune
Là . ’ ..? Ye A
un peu éloignée de la suture, et les callosités postérieures très-
saillantes. Elles ont des stries enfoncées et ponctuées et des lignes
de gros tubercules lisses, noirs et un peu transversaux; elles sont
couvertes d'écailles jaunes et d'un noir de velours, ce qui les fait
A . LA 1 ’ 0 .
paraître irrégulièrement tachées de jaune. Le dessous est noiravec
les côtés du thorax et de l'abdomen tachés de jaune. Les pattes
sont noires avec l'extrémité des cuisses couleur de poix. — L. 19
1. 8 172 mill. — De Bolivia. Nous lui avons conservé le nom que
M. Reiche lui a imposé dans sa collection.
Heilipus d'Orbignyi. Entièrement semblable au précédent
pour la taille et la distribution des couleurs, distingué surtout
par l'absence des deux épines de l'extrémité des élytres. Rostre
noir, un peu arqué, très-fortement ponctué à sa base, finement à
son extrémité. Antennes noires avec le troisième article manifes-
tement plus long que le second. Corselet tuberculeux et varié
de jaune comme chez le précédent, élytres également semblables
mais à tubercules lisses très-ronds et beaucoup plus gros. Les
écailles jaunes sont plus nombreuses que les noires, mais celles-ci
forment de chaque côté, au dela du milieu, une grande tache
triangulaire assez bien limitée ; dessous du corps et pattes noirs,
duvet du dessous des tarses d’un orangé vif, tandis qu'il est d'un
jaune pâle chez l'H. bidentatus. — L. 19 172, 1. 9 mill. — Hab.
la Bolivie. Nous l'avons dédié à M. Alcide d'Orbigny qui a fait de
si importantes découvertes dans ce pays.
Heilipus biplagiatus. Très-voisin du précédent, noir. Tête et
rostre finement ponctués. Celui-ci à peine aussi long que le cor-
selet,un peu arqué, cylindrique. Antennes noires avec le troisième
article un peu plus long que le second. Corselet plus large que
long, un peu élargi el arrondi au milieu, brusquement rétréci en
avant, finement ponctué, couvert de gros tubercules très-rappro-
chés sur les côtés, plus espacés en dessus avec des taches jaunes
produites par un duvet écailleux plus serré vers les côtés. Élytres
ayant des stries ponctuées, des séries de gros tubercules lisses,
154
Planches.
38.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
couvertes de duvet jaunätre qui ne laisse que les tubercules à dé-
couvert, avec une grande tache d'un noir de velours de chaque
côté, un peu au dela du milieu. Cette tache est formée par un
duvet très-serré, et elle n'offre aucun des tuberculesqui se voient
sur toute la surface des élytres. Dessous et pattes noires, duvet
du dessous des tarses orangé. — L. 1% 172, 1. 8 mill. — Hab. la
Colombie.
Fig. 6. S. G. ALCIDE, Dalm, Eatr. V. 85. A. BOUT BRULÉ.
Alcides preustus. Guer. Voy. Coquille.
Hab. la Nouvelle-Guinée.
Aleides Chaudoiri.Chevr. Ferrugineus, capiterostroque pun-
clatis fossula parva frontali. Thorace tuberculato sed tuber-
culis subplanis , lateribus , notula antica et alia postica dorso ,
villoso-albidis. Elytris sulcatis , interstitiis convexiusculis ru-
gulosis, punctatis , pone medium l'ineis duabus apicem tamen
haud attengentibus notulaque marginali villoso albidis. Cor
pore marginibus albo, pedibus crebre punctatis, femoribus
dentatis , tibiis anticis calcaratis.— Long. lin. 3, lat 2. — Persia
Bor. D. de Chaudoir. (Chevrolat.)
Fig. 7. S.-G. MYORHINE. Sch. Latr. V. 84. M. A LIGNES BLANCHES.
Myorhinus albolineatus. Fab. Sch.
7; a. Sa tête et son antenne. — Hab. la France, l'Allemagne, la
Hongrie, etc.
Nota. M.Schœnherr publie quatre espèces de Myorhines (M. Ste-
veni , albolineatus Fab. limis , incisirostris). Le premier est du
Caucase, le deuxième de l'Europe centrale, et les deux autres du
cap de Bonne-Espérance. Ma collection en renferme une cin-
quième que j'ai nommée M. Brullei, en l'honneur de l'entomolo-
giste qui l'a découverte et de qui je l'ai obtenue. Il est noir; ce qui
reste d'écaille fait supposer qu'il doit être d'un blanc cendre ; les
élytres sont bien plus ovalaires que celles de l'albolineatus, toutes
les stries sont formées de gros points rapprochés, tandis que dans
le Steveni, que je dois à l'amitié de M. Schœnherr, ces stries ponc-
tuées disparaissent sur le dos. Il diffêre beaucoup du dernier
par le corselet, qui est ponctué d’une manière très-serrée et ru-
gueuse ; le corselet du Steveni est lisse et brillant. Enfin les anten-
nes et les tarses sont d'un ferrugineux obscur, et il est privé de la
villosité de l’albolineatus. Habite la Grèce, trouvé à Mégalopolis.
Les stries des élytres de l'albolineatus sont très-distinctes de celles
de ces deux espèces : comparativement elles sont légères et ont
des points très-petits. (A. Chevrolat.)
Planches.
INSECTES. 155
38. Fig. 8. S.-G. CIONE. Clairv. Latr. V. 84. C. POUDREUX.
Cionus pulverosus. Pareys. Sch.
Hab. la Dalmatie etla Grèce.
Fig. 9. S.-G. TACHYGONE. Schænherr. T. HORRIBLE.
Tachygonus horridus. Chevr.
ÆAlatus, niger,pube alba variatus ; antennis, tibiis tarsisque
anterioribus pallide testaceis ; thorace albo, macula posticali
nigra, fasciculis duobus e pilis nigris. Elytris brevibus, ro-
tundatis extra, apice truncatis, sulcato-punctatis, interstitiis
nodulosis , nigris , maculis lateralibus, fascia basali arcuata
et fascia media recta albis. Pedibus posticis longissimis, fe-
moribus basi semi-albis , subtus dentibus pluribus armatis. —
Long. 3 mill., 1.2. — Hab. Am, bor. Philadelphia.
Sxn. T'ach. Lecontei. Schœn. Gen. et Spec. Curcul., t. 1,
P. 312.
Tachygonus hydropicus. Chevr. /Viger. Longe et remote pi-
losus. Rostro, antennis , pedibus quatuor anticis tarsisque
posticis rufis. T'horace crebre punctato, medio nitido et impun-
etato. Seutello rotundato. Elytris transversim rotundatis, striis
punctis crebris, sed his punctis marginibus aspersis ; pedibus
posticis longissimis, femoribus subtus longitudine spinosis,
tibiis posticis planis , rugulosis, antice angustatis, extra fleæuo-
sis, nigro-piceis. — Long. 3 172, 1. 3 mill.—Hab. Brasiliæ cam-
pos. D. Pompon.
Tachygonus phalangium. Chevr. AWiger, capite et rostro al-
bis, antennis piceis. Thorace albicante, transversim rotun-
dato,postice convexo, nigro nitido etpunctato. Elytra trigona,
antice lata, dein subito oblique attenuata usque ad extremita-
tem mar ginis , apice truncata punctato striata , sed his punctis
magnis fere reticulatis, versus marginem bicostatis, nigro-
pilosis et ad suturam albopilosis. Femoribus anticis flavescen-
tibus , medianis albicantibus, posticis nigris ,subtus spinis in-
æqualibus sat longis armatis. Tibiis et tarsis quatuor anticis
nigro cinereoque variegatis, tibiis posticis nigris, latis, planis,
intus crenulatis, cum pilis densis nigris. Corpore subtus plano,
abdomine depresso.—Long. », 1. 4 172 mill.—Hab. Cayenna.
Tachygonus Leprieurii. Chevr. ZViger, omnino pilis rufis
dense tectus, antice posticeque angulatus, sive tetragonus.
Rostro,apice, antennis , pedibus quatuor anticis et tertia parte
basali femorum posteriorum rufis. Capite albo. Thoracevalde
punctato , antice nitidulo. Seutello rotundato , nigro, opaco.
156
Planches.
38.
39,105
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Elytris brevibus in humero latis, singulatim obtuse rotundatis,
sexdecim striis profunde punctatis fere geminis. Femoribus
posticis. longissimis , brunneis apice , subltus multi-spinosis.
T'ibiis posticis latis, planis , arcuatis, obscure brunneis, apice
extra emarginatis , tarsis posticis concoloribus , subtus ru-
fescentibus. — Long. 3 173, 1. 3 mill. — Hab. Cayenna. De la
collection de M. Lucien Buquet où elle était ainsi nommée.
(A. Chevrolat.)
Nota. Voir nne note de M. Zimmermann sur les habitudes de
cessinguliers Coléoptères, dansla Revue entomologique de M. Ger-
mar, vol. 2, p. 445. Il dit que le T'ach. horridus vitsur le chêne,
et se tient sous la face inférieure des feuilles. Ces insectes volti-
gent autour de ces feuilles et s'y posent souvent, ce qui leur est
facilité par leurs longues pattes postérieures. Au moment où ils
approchent de la feuille ils font une culbute, et la saisissent au
moyen de leurs grandes pattes postérieures. A cet instant ils
abaissent leurs élytres, et le corps reste suspendu un moment la
tête en bas, jusqu'a ce qu'ils aient pu s'accrocher à la feuille avec
leurs autres pattes.
S.-G. CHOLUS. Germ. Latr. V. 85. C. A FASCIES JAUNES.
Cholus flavofasciatus. Sch. , t. 8, p. 564. — Hab. le
Brésil.
Le Cholus Nyblæi de Schœnherr se rapporte au Rhyn. annu-
latus de Fab., que j'ai vu à Kiel dans la collection de l'auteur. Il
faudra donc faire disparaître du nom de fiunch annulatus Oliv.
le synonyme de Fabricius, pour le reporter au Vyblæi qui ne se
trouve qu'au Brésil, tandis que l'autre ne se rencontre qu'à
Cayenne.
M. Schæœnherr cite dix-neuf espèces pour ce genre, il devra
s'augmenter non-seulement d'un plus grand nombre d'espèces,
mais encore subir des divisions. Ma collection en renferme une tren-
taine d'espèces , et un assez grand nombre de celles décrites me
manquent encore.— Hab. le Brésil. A. Chevrolat.
Voici quelques belles espèces nouvelles de notre collection :
Cholus trifasciatus. Noir luisant. Tête et corselet ponctués , ce-
lui-ci ayant une large bordure jaune en avant, descendant jus-
qu'a l'insertion des pattes antérieures. Écusson arrondi, ponctué x
Élytres finement chagrinées, ayant des stries de gros points peu
enfoncés et plus marqués vers la base, et trois larges bandes
{transversales jaunes ; l'une à la base, la seconde en arrière , au
Planches.
39.
INSECTES. 197
dela du milieu, et la troisième près de l'extrémité, formée de
deux taches qui ne touchent ni la suture ni le bord. Entre les
première et seconde bandes, l'on voit une tache jaune située sur
le côté de chaque élytre, sous l'angle huméral. Côtés du méta-
thorax et de l'abdomen tachés de jaune. Rostre et pattes d'un
brun fauve, genoux noirs. — L. 10,1. 5 mill — Hab. le Bré-
sil. Il est intermédiaire entre les Ch. flavofasciatus et Kunzei.
Cholus irroratus. D'un brun noirâtre luisant. Tête et corselet
finement ponctués; yeux finement bordés de jaune. Corselet
couvert d'écailles jaunes, ayee une large bande longitudinaie dé-
nudée au milieu , marquée, en avant et en arrière, d'une petite
tache jaune. Écusson caché. Élytres ayant des stries de petits points
assez distants entre eux, et un grand nombre de fossettes arron-
dies et de grandeur variable , remplies d'écailles jaunes. Dessous
jaune , avec le milieu des derniers segments abdominaux dénudé.
Rostre , antennes et pattes d'un brun un peu fauve , genoux
noirâtres ; une forte dent sous les cuisses. = L. 10,1. 5 mill —
Hab. Cayenne.
Cholus lituratus. Noir , entièrement couvert de fines écailles
d'un jaune terreux ou roussätre obscur. Rostre noir ; yeux bordés
de blanchâtre , une impression assez profonde au milieu du
front. Corselet couvert de petits tubercules noirs, saillants, offrant
de chaque côté, près des bords, une petite ligne blanchätre qui
part du bord antérieur, longe les côtés, et se termine assez près du
bord postérieur sans le toucher, Élytres couvertes de pelils grains
saillantset noirs, rangés en ligneslongitudinales, et entre lesquels on
en remarque de plus pelits.—L. 12, 1.5 172 mill.—Hab. la Bolivie.
Il est très-voisin du Cholus Lateralis de Schœnherr, mais celui-ci a
le corselet marqué d'une bande placée au-dessous des côtés
(Vitla infra-laterali, etc.)
Cholus carinatus. Allongé, noir, couvert de très-petites écailles
d'un brun jaunâtre. Rosire noir, rugueux a la base. Corselet presque
aussi long que large , très-rétréci en avant, couvert de petits tu-
bercules noirs et luisants, avec une ligne blanchätre et longitudi-
nale de chaque côté, près des bords latéraux, et le commence-
ment d'une troisième au milieu, au bord postérieur. Écusson très-
petit, arrondi. Elytres de la largeur du corselet, presque paral-
lèles, deux fois plus longues que larges, offrant chacune une forte
carène latérale , tranchante, sinuée en arriére, partant du bord
antérieur, au-dessus de l'angle huméral, et se terminant avant
l'extrémité. Le bord latéral de chaque élytre, derrière cette ca-
158
Planches.
39.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
rène , offre une bande blanchätre qui fait suite à celle du corselet.
Le dessous est grisätre ainsi que les pattes qui sont assez petites, 11
y a une petite dent sous les cuisses.—L. 14, 1. 5 mill.— Hab.
Cayenne.
Nous avons sous les yeux un insecte qui ne peut aller exacte-
ment ni dans le genre Rhinastus , ni dans le genre Litomerus,
mais qui offre quelques caractères propres a ces deux genres. Il a
comme les premiers le corps aplati en dessus, les élytres dilatées à
la base et sur les côtés, et un fort tubercule au sternum, mais au
mésothorax et non au prothorax ; etiltient des seconds par ses an-
tennes grèles , à articles allongés. Voici les caractères que nous
assignons à ce genre, qui doit être placé immédiatement après
los Rhinastus.
G. ApayxorAmPpHus ( Aguw, javance pour sucer, eltc.). Anten-
nes assez courtes, minces; le funicule de sept articles: les deux pre-
miers longs, cbcoriques, le premier plus long; lesautres de moitie
plus courts que le second, un peu plus longs que larges, à peine un
peu rétrécis à leur base, presque égaux. Massue allongée , ova-
laire et pointue. Rostre long, cylindrique, courbé, un peu di-
laté au bout. Yeux distants, presque ronds et assez saillants.
Corselet transverse , tronqué presque droit a sa base, très-rétréci
en avant. Slernum du métathorax, entre les deux pattes intermé-
diaires, avancé et formant un tubercule saillant, tronqué. Élytres
élargies antérieurement , assez aplaties. Pattes minces, à cuisses
non renflées armées d'une petite épine en dessous.
Aphyoramphus rugosus. Noir terne, assez aplati en dessus. Ros-
tre long , arqué, un peu épaissi au bout , ponctué. Tête couverte
de granulalions lisses, yeux bordés de quelques écailles jaunâtres.
Corselet plus large que long , beaucoup plus étroit en avant, cou-
vert de fortes granulations saillantes, noires et très-Jluisantes, avec
le fond garni de petites écailles päles. Écusson arrondi, transver-
sal , ponctué. Elytres d'un tiers plus larges que le corselet, in-
sensiblement rétrécis en arrière , couvertes de larges tubercules
transverses, peu élevés, ternes, et d’autres tubercules plus sail-
lants , ronds, noirs et luisants , arrangés en stries longitudinales.
On apercoit entre ces tubercules quelques petites écailles jaunä-
tres, formant parfois de petites taches, surtout de chaque côté
de l'écusson. Les angles huméraux sont très-saillants et prolon-
gés. En arrière est une carène latérale assez saillante qui se ter-
mine avant le milieu ; dessous du corselet et côtés du mésotho-
rax , du métathorax et de l'abdomen, garnis d'écailles jaunâtres.
Planches.
39.
INSECTES. 159
Pattes grêles , allongées ; cuisses non renflées, armées d'une très-
petite épine en dessous. — L. 14., 1. 7 mill. — Hab. le Brésil.
Le genre Rhinastus de Schænherr ne se composait jusqu'à pré-
sent que de deux espèces : celle que Germar a publiée sous le nom
de Cholus sternicornis (Ins. Spec. nov., t. 1, p. 214), et le Ahi-
nastus pertusus de Schænherr (Genera et Spec. cureul., etc., t. 3,
p. 557). Nous avons ces deux espèces sous les yeux , ce qui nous
permet d'en distinguer une troisième , propre à l'Amérique inté-
rieure, à la Bolivie, et tout a fait différente.
Rhinastus latisternus. Plus grand que le À. pertusus , noir,
couvert de petites écailles d'un jaune d'ocre assez vif, Corps rhom-
boïdal, aplati en dessus. Rostre très-grand, plus long que la moitié
du corps, atteignant la base de l'abdomen, quand il est placé sous
l'insecte; arqué , presque tétragone, aplati en dessus avec une
carène dorsale partant de la hauteur des yeux, et qui ne disparaît
qu'après l'insertion des antennes. Il offre en dessous une double
série de gros tubercules égaux et qui le font paraitre uniformé-
ment dentelé. Corselet d'un tiers plus large que long, avec trois
larges impressions longitudinales; couvert de petits tubercules
noirs et luisants sur les côtés et au milieu , à l'exception du fond
des sillons, fortement échancré de chaque côté au bord postérieur,
ayant au-dessous, entre les pattes antérieures, une grande et
forte pointe large à la base, terminée en pointe comme un fer de
lance, épaisse , aplatie en avant, noire ou dépourvue d'écailles.
Élytres un peu plus longues que larges à leur base, rétrécies en
arrière, à côtés carénés, mais non tranchants comme dans le
R. pertusus ; fortement tubercules, ayant à la base une forte
échancrure opposée à l'échancrure du corselet, ce qui produit un
trou de chaque côté. Elles ont en dessus de faibles stries longitu-
dinales presque effacées par les écailles qui les recouvrent, mais
laissant apercevoir leurs traces, et il y a au milieu, près de la base,
un assez grand nombre de petits tubercules noirs et luisants. Côtés
du mésothorax et du mélathorax garnis de tubercules noirs; de pe-
tites taches noires et faiblement tuberculeuses sur les côtés de
l'abdomen en dessous. Pattes assez gré'es et allongées ; les inter-
médiaires et postérieures ayant à leur extrémité externe un rang
de cils roides et épineux de couleur noirâtre. — L. du front à
l'extr. post. 40 ; larg. aux angles huméraux 15 mill.
Nous avons un second individu parfaitement semblable pour tous
ses caractères, mais beaucoup moins large, à rostre un peu plus
court et qui nous semble être une femelle. Il est tout a fait sem-
160
Planches.
39.
Fnge
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
blable, pour la forme et la taille, au h. sternicornis, mais il a des
échancrures humérales, tandis que celui-ci n'en a pas. — L. du
front à l’extr. 23 ; larg. 10 mili.—Ces deux individus viennent de
Bolivie. M. Reichre en a un troisième quila obtenu par échange
du Muséum, et qui provient du pays des Guaraÿos, d'où il a été
rapporté par M. Alc. d'Orbigny.
Cette espèce diffère du À. pertusus, parce que celui-ci a sous
le rostre des dents très-inégales, formées par des tubercules très-
forts, mélés à des tubercules beaucoup plus petits: chez le #.
pertusus, les élytres sont beaucoup plus dilatées à leur base, elles
ont une vérilable carène latérale tranchante, au-dessous de la-
quelle on voit quelques petits tubercules à peine visibles. Les
côtés et le milieu du corselet ont quelques petits tubercules à peine
visibles , la pointe sternale est mince, aussi épaisse à sa base qu'à
son extrémité, qui est tronquée. Le dessus de ses élytres n'offre
aucune trace de petits tubercules, son corps est généralement plus
court pour sa longueur.
On ne peut le confondre avec le À. sternicornis, parce que
celui-ci est moins large et plus effilé, que les côtés de ses élytres,
quoique carénés et tuberculés, sont moins tranchants que dans le
R. pertusus et un peu plus tranchants que dans le À. Latis-
ternus. Mais ce qui distingue le mieux le À. sternicornis des deux
autres, c'est que son rostre est lisse et luisant en dessous, que l'on
ne trouve aucune trace des échancrures du bord postérieur du
corselet et de la base des élytres, et que la pointe sternale placée
entre les pattes antérieures est pelite, conique et aiguë.
S.-G. CAMPTORHYNQUE. Lat. V. 86. C. MONNAYEUR.
Camptorhynchus flatuarius. Germ. Sch.
2 a. Son antenne. — Hab. le Brésil.
Nota. M. Chevrolat nous remet la note suivante au sujet de ce
genre.
Camptorynchus. Lat. Eurhinus. Sch., Syn. ins. Cureul. t. 3,
G. 295, p. 812-817. M. Schænbherr fait connaitre sept espèces
de cegenre, savoir: Æ. cyaneus Schr., Brasilia; cupratus. 111. Bra-
silia, magnificus Chevr.. Mexicum ; festivus.F. Cayenna; flatua-
rius Germ. Brasilia ; auritus Dej. Brasilia. J'en possède neuf es-
pèces, et voici la description de deux nouvelles espèces, propres
au Mexique.
Eurhinus suturalis, Chevr. Rubro splendens. Capite rostro-
queremote punctulatis, rubro cupreis, fossula frontali exigua.
Planches.
39.
Fig. 3.
INSECTE
INSECTES. IGI
Antennis atris. Thorace antice constricto,marginibus anticis et
posticis virescentibus, remote et obsolete punctato Elytris
punctalo striatis , interstitiis obsoletissime punctulatis ; pone
humeros angulatim dilatatis, suturæ viridibus atque basi de-
pressis. Corpore subtlus viridi-punctato, abdomine profundius :
pedibus rubro-cupreis, tarsis viridibus, sublus flavescentibus.
— Long. & lin. rostro excluso, lat. humerali2 172. — fiab.
T'ampico.
Æurhinus atritarsis. Chevr. Auber splendens subelongatus ,
capite rostroque sat confertim punctatis, fronte depressius-
culo. Antennis tarsisque nigris. T'horace convexo obsolete
punctato sed obsoletius in lobo postico. Elytris elongatis struis
obsulcatis, intus vix punctalis, suturæ viridibus pone hume-
ros angulatim dilatatis. Pygidio et corpore subtus rubro cu-
preis crebre et confertim punctatis. — Long. 3 1)3., lat. hu-
merali 2 174. Lin. —Hab. Feracruz (Chevrolat).
S.-G. CENTRINE. Sch. Lat. V. 86. C. CURVIROSTRE.
Centrinus curvirostris. Chevrolat.
C. niger, lateribus thoracis in singulo elytro lineis geminis
duabus apice conjunctis corporeque subtus maculis flavis. Ca.
pite convexo , obsolete punctato, rostro tenui, arcuato , nitido
corpore paulo longius , antennis piceis. T'horace inermi , pun-
ctato , longitudinaliter elevato, nitido et impunctato. Seutello
quadrato. Singulo elytris 11 striis sulcatis vitiis duabus positis
inter 3-5, 8-10. In primo et secundo segmento abdominis ma.
cula media magna omnibusque cunctis macula laterali
signatis. Pedibus nigris , cribratis, luteo-squamosis et pilosis.
— Long. 9, lat. 2 173. Lin —Hab. Brasilia D. Pompon.
3 a. Sa lète grossie.
Il ressemble assez au C. Olfersii de Germar, mais il est bin
plus allongé : ma collection offre cinq especes de ce petit groupe.
Dans la Syn. curc. de M. Schœnherr, le genre Centrinus con-
tient 56 espèces. 11 devra sans doule, par la suite, donuer lieu à
la création de plus d'une division ou de genres nouveaux ; les es-
pèces quil renferme étant, pour la plupart, très - disparates
entre elles.
A. Chevrolat.
Fig. 4. S.-G. ZYGOPS. Sch. Lat. V. 86. Z. ACORSELET ROUGE.
Zygops rubricollis. Chev.
4 a. Sa tête et son antenne.— Hab, Cayenne.
Nota. Cet insecte fait actuellement partie du genre Copturus
de Schœnherr (Gen. et Spse. eure., L IV, p. 641).
ss 30
162
Planches.
39.
Fig
Fig
Fig.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
5. S.-G. CEUTORHYNQUE. Sch. Lat. V. 86, C. pu su.
Ceutorhynchus si. Sch., t. 4. p. 490.
5 a. La tête et l'antenne. 5 D Patte postérieure. — Hab, Paris.
Pris abondamment le 14 juillet sur le Sium modiflorum.
. 6. S.-G. HYDATIQUE. Sch. Lat. V. 86. H. comart.
Iydaticus comari. Gyl. Sch.
6 a. Sa patte antérieure. 6 b. Antenne. — Hab. la Suède.
Nota. M. Schœnherr a changé le nom de ce genre en celui de
Phytobius, parce que le premier est employé pour un genre
d'hydrocanthare (Gener. et Spe. Cure. T. II, p. 458).
7e 925 Ge DIORYMÈRE. Sch. Lat. V. 86. D. naur.
Diorymerus altus. Germ. — Hab. le Brésil.
Nota. M. Schœnherr a imposé à ceîte espèce le nom de D. an-
gulicollis. 11 ne donne pas la raison qui l'a décidé à changer le
nom que lui avait imposé M. Germar.
Nous avons publié la description et la figure de deux espèces
très-curieuses de ce genre. ( Magas. de Zool. 1839. Ins. pl. 13 )
M. Chevrolat nous remet les deux descriptions suivantes :
Diorymerus bicolor.. Chev. Viger. Thorace supra elytrisque
rubro- pallidis; his obsolete sulcato et punciatostriatis. Tho-
race impunclato, in parle antica scutelloque nigris. Femori-
bus posticis lanuginosis et tarsis albicantibus, tibiis posticis ca-
meratis.—Long. 3. Lin., lat. 2.—Hab. Brasilia D. C. Sommer.
Diorymerus sutura nigra, Chevr. Viger. Thorace elytrisque
rubris. Capite remote punetato, rostro longitudine thoracis, su-
pra fere plano, versus medium crassiusculo , oblonge-punctato,
apice impunctato, subcanaliculato ; antennis piceis, clava ci-
nerea. Thorace gibbo, basi profunde biarcuato , antice et lobo
postico nigris. Singulo coleopotero cum decem striis, quarum-
quinque suturalibus profunde sulcatis, tribus lateralibus obso-
letioribus, cunctis cum punetis lenticularibus magnis, duabus
marginalibus sinuosis, simplicibus. Corpore subtus absolete ef
remote punctato.—Long. 4, lat. 3. Lin.— ab. Am. mer. Peru.
Fig. 8. S.-G. MÉCOPE. Dalm. Lat. V. 86. M. 4 TROIS LIGNES.
Mecopus trilineatus. Guer. Voy. Coquille.
8 a. Ses yeux grossis. 8 b. Corselet et tête vus de profil. 8e.
Antenne. — Hab. la Nouvelle-Guinée.
#ig. 9. GORGUS. Sch. Lat. V. 87. G. A DEUX ÉPINES.
Gorgus bispinosus. Chevr. Sch.
Mota. M. Schœnherr , dans son Species, n'admet plus le sous-
Pjanches.
39.
INSECTES. GS
genre Gorgus qu'ilavaitétabli dans son Curculionidum Dispositio.
Notre insecte fait donc partie du genre Cratosomus, c'est son Cra-
sosomus bispinosus (Spec. , t. IV, p.27).
Voici quelques belles espèces nouvelles de ce genre; les des-
criptions des trois dernières nous ont été fournies par M Che-
vrolat.
Cratosomus Eafontii. Noir et entièrement couvert de fines
écailles d'un beau jaune orangé, à l'exception du rostre qui est
aplati et noir. Une large bande transverse noire au milieu du cor-
selet; quatre taches noires élevées, à la base des élytres : les la-
térales sur les angles huméraux plus grandes et tonchant le bord
antérieur, les intermédiaires presque rondes, à égale distance de
la suture et des taches latérales, Des points luisants, peu élevés,
de forme carrée, noirs, distincts entre eux, sur chaque élytre.
Pattes noires avec un large anneau sur les cuisses et les tarses des-
sus et dessous, d'un bel orangé. — L. 295, 1. 12 mill.— Hab. la
Colombie. Dédié à M. Lafont, entomologiste très-zélé.
Cratosomus Corbyi. Noir, entièrement couvert de fines écailles
d'un jaune pale. Rostre moins long que le corselel, droit, aplati,
noir, front jaune. Corselet lisse, très-rétréci en avant, jaune
avec une petite carène élevée et noire au milieu, près du bord an-
térieur, et un groupe de quatre ou six petits tubercules saillants et
noirs de chaque côte, un peu en arrière de la carène et au, mi-
lieu de la longueur du corset. Élylres deux fois plus larges que
le corselet à leur base, à épaules trés-sailiantes, se rétrécissant
insensiblement, ce qui leur donne un aspect plus triangulaire que
dans le Crat. sticticus. Elles ont des stries longitudinales de points
enfoncés, toute leur surface est couverte d'écailles jaunes, et elles
offrent deux gros tuberculesoblongs, luisantsetnoirs près de la base,
sur le troisième intervalle entre les deuxième et troisième stries, et
plusieurs tubercules plus petits, ronds, assez espacés et alignés sur
le bord de la suture, sur les troisième, cinquième , septième et
neuvième intervalles. Le dessous est peu garni de duvet, noiratre
ainsi que les pattes, qui ont un anneau jaune aux cuisses. Le py-
gidium est assez large, aplati en arrière avec une bosse assez sail-
lante au bord supérieur correspondant à l'extrémité des élytres.—
L, 22,1. 10 mill.—De Maragnan.
Cratosomus flavofasciatus. D'un noir terne, ovalaire. Rostre
aplati; corselet élargi en arrière, plus large que long, offrant
quelques petits tubercules de chaque côté, en arrière, et deux ou
trois plus petits près du bord pestéricur, au milieu; bordé de jaune
D! l
Pianches,
LE
%
\
ACONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL.
orangé en avant et en arrière, Élytres plus larges, à épaules sail-
Jantes, garnies de stries longitudinales ayant le fond fortement ponc-
tué, faiblement arrondies sur les côtés, offrant de chaque côté, prés
de la base, trois ou quatre petits tubercules lisses. Elles ont trois
larges bandes transversales orangées : la première contre le bord
antérieur, interrompue à l'écusson et a chaque bosse humérale ;
la seconde près du milieu, trés-sinueuse, se continuant de chaque
côlé avec une lache du métathorax; la troisième droite, rapprochée
de la préc'dente sur les eôlés, En arrière de celte bande il y à
sur chaque élytre une tache oblongue et oblique du même jaune.
Patles et dessous noirs ; une large bande transverse jaune sur le
premier segment abdominal. Pygidium excavé transversalement
avec nne pelite pointe un peu velue an milieu, — L. 25, 1. 12
mill. — Hab. la province des Mines, au Brésil.
Cratosomus fasciatopunctatus. Voisin du Cr. delirus (Sch.4,
11) Oblong, noir. Rostre aplati, droit, plus court que le corselet.
Corselet offrant des granulations peu élevées, lisses et éparses;
avec le bord et les côtés antérieurs assez largement bordés de
jaune, et deux lignes longitudinakes partant de la base et se ter-
minant en une fourche vers le milieu de sa longueur. Elytres
oblongues, subcylindriques, noires, striées, avec quatre bandes
iransverses jaunes ; la première contre la base, n'alteignant pas
les angles huméraux ; lasseconde prés du milieu, la troisième au
tiers postérieur et la quatrième tout à fait en arrière, très-près de
l'extrémité, Ces bandes marquées de quelques peints noirsluisants
et élevés, semblables à ceux que l'on voit dansla partie noire.
Dessous noir avec quelques taches sur les côtés du thorax et une
bande {ransverse au milieu du premier segment abdominal jaunes.
Paltes noires avec un anneau jaune aux cuisses. — L. 5 12, |. 12
mill, — Hab. la Bolivie.
Cratosomus dentirostris. Alongé, subcylindrique,"d'un noir
terne, avec la tête, les côtés, Fe dessous et les pattes garnis d'é-
cailles jaune pale très-peu rapprochées. Rostre plus long que le
corselet, arqué, épais, élargi et aplati au bout, avec deux très-
petites cornes sur les côtés, au tiers antérieur, et un fort tubercule
conique pres de l'extrémité, avant la partie aplatie. Corselet pres-
que aussi long que large, insensiblement rétréci à l'extrémité, un
peu aplali en dessus, au milieu et en arrière, offrant sur les bords
et au milieu quelques tubercules assez distants et inégaux, et ayant
au milieu, sur la partie aplatie, quelques écailles jaunes qui for.
ment une tache peu apparente, située au bord postérieur, et un
Pjanches.
na)
hs
INSECTES. 16
peu en forme de cœur. Élytres très-peu plus larges que le corse:
let, à épaules saillantes, deux fois plus longues que larges, parai
lèles jusqu'aux deux tiers de leur longueur, el se rétrécissant en-
suite brusquement pour former deux fortes pointes divergentes
et très-saillantes. Elles ent des stries de petits points enfoncés et
présentent, sur le milieu du troisième intervalle, une ligne de lu-
bercules luisants, ronds, très-rapprochés entre eux, au delà du
anilieu en arrière et formant là une carène trés-saillante qui s'ar-
rête brusquement. On voit trois ou quatre lubercules distants
sur le cinquième intervalle, vers le milieu de l'élytre.—L 25, Lg
mill. — Du Brésil, cell. Buquet. Nous lui avons conservé le nom
aue M. Buquet lui a imposé dans sa belle collection.
Cratosomus auritus. D'un brun noirätre terne. Rostre de la
Fongueur du corselet, arqué , épais, un peu rétréei avant le mi-
Tieu, et aplati au bout. Yeux grands, ronds, assez saillants et
presque contigus sur le front. Corselet presque aussi long que
large , très-rétréci en avant, un peu rétréci en arrière, avec une
pelite échancrure de chaque côté près des angles postérieurs,
irès-finement rugueux, offrant en dessous et de chaque côté une
forte bosse élevée, garnie en avant de six à huit tubercules lisses,
ronds, ayant quelques écailles jaunätres à son côté postérieur.
Entre ces deux bosses, qui sont situées au milieu de la longueur
du corselet, il y a une faible trace de carène, eten arrière, pres
du bord postérieur, on voit sept à huit petits tubercules grenus.
Élytres de moitié plus larges que le corselet, presque parallèles
sur les côtés, et brusquementrétrécies en arrière où elles se ter-
minent en pointes divergentes. Épaules assez saillantes, et of-
frant an fort tubereule latéral un peu en arrière de l'angle
huméral. Leur surface est garnie de séries longitudinales de gros
points enfoncés, el il y a sur le second intervalle une série
de trés-gros tubercules spiniformes, à inégales distances entre
eux , et d'autres tubercules aussi saillants, mais dispersés et peu
nombreux sur les côles et en arrière. Le pygidium est aplali,
et le dernier segment abdominal est garni au bord postérieur
d'une forte brosse de poils jaunâtres. Les pattes sont simples.
— Long. 25, larg. 10 mill. — Hab. le Brésil. Collection de
M. Reiche,
Cratosomus Buquetii. Noir trés-luisant; rostre allongé , très-
LLC È à : He
arqué, élargi et aplati au bout , ayant un large sillon au milieu,
et deux fortes cornes arquées, situées près de la base, chez le mâle,
simple chez la femelle. Corselet très-isse, peu convexe en des-
#56
FPhanches.
89.
ICONCGPRAPIIIE DU RÉGNE ANIMAL,
sus, très-rétréci à l'extrémité , avec les côlés garnis de deux rangs
longitudinaux de tubercules, partant du milieu de leur longueur,
et aboutissant aux angles postérieurs, ce qui les rend dentelés ou
crénelés. Il y a sur le milieu du disque trois tubercules dont l'in-
termédiaire est un peu plus avancé, et quelques petits tubercules
en arrière. Écusson ovalaire, pointu en arrière. Élytres de moi-
tié plus larges que le corselet à leur base, à épaules saillantes,
diminuant insensiblement de largeur, et se rétrécissant brusque-
ment près de l'extrémité pour se terminer par deux pointes très-
saillantes. Elles sont garnies de stries formées par de très-gros
points enfoncés, et ont chacune en dessus cinq gros tubercules
presque spiniformes, trois du côté de la suture , à des distances
inégales, et deux extérieurement. Leur base offre quelques traces
de villosités fauves, et il y a une tache de cette couleur entre
l'extrémité et le dernier tubercule spiniforme. Les pattes sont
robustes, lisses, avec les cuisses armées en dessous d'une élévation
large, mais non spiniforme. — L. (sans le bec) 24 à 26, 1. 11 à
12 mill. — Hab. Cayenne. Coll. de M. Buquet.
Cet insecte a été confondu par M. Schœnherr avec le vrai Crat.
vaginalis des auteurs, chez lequel les côtés du corselet sont lis-
ses et sans tubercules, car il dit dans sa description, que les côtés
du corselet sont confertim tuberculatis, ee qui n'a jamais été in-
diqué par les auteurs. Le vrai Qurc. vaginalis a les élytres plus
triangulaires , insensiblement rétrécies jusqu'à l'extrémité , et tou-
jours marquées de quatre grandes taches fauves.
M. Chevrolat nous remet la note suivante :
Trente-neuf espèces se trouvent citées ou décrites dans l'ou-
vrage de M. Schœnberr. Il faut ajouter encore le Curculio vari-
cosus de Pallas, qui n’est pas le même que le Faricosus d'Oli-
vier, bien qu'ils se trouvent tous deux à Cayenne. J'en ai vu un
de la collection du dernier auteur, étiqueté Curc. bidentalus ?
111, Am. mer. Mais n'ayant pas cet ouvrage , je ne puis rien cer-
tifier à cet égard. Je possède, sur 54 espèces que renferme ma col-
lection , plus de vingt espèces inédites , qui presque toutes pro-
viennent de la Guyane francaise, Voici la description de trois de
ces espèces :
Cratosomus bison. Chevr. Niger, oculis approximatis, con-
vexis. Rostro versus medium extenso, dentibus duabus longis-
simis et curvatis basi instructo. T'horace opaco, carinula dor-
salt parva ante medium, tuberculis octo, quorum tribus
lateralibus et duobus medianis, basi biarcuato , canaliculato.
INSECTES. 167
Planches.
39. Elytris costato et punctato-striatis, his punciis magnis, pro-
fundis, subreticulatis atque costis dentatis. Pedibus punctatis,
nitidis , femoribus quatuor posticis dentatis. — Eong. 20,
rostro excluso, lat. 9 mill.—Hab. Cayenna.
Cratosomus setosus. Chevr. ÆAtro opacus, vel anthracinus ,
tuberculis globosis nitidis ornatus. Setis cinereis in utroque
latere basali thoracis, in dorso antico et postico elytrorum et in
corpore subtus pedibusque densis. Rostro quam thorax longiore
carinato. Thorace convexo, nudo basi haud tuberculato,
sed setuloso , marginato et bisinuato. S'ingulo elytro trifariam
tuberculato , cum striis duabus punctatis in intervallos »
aculeato suturæ.—Eong. 19, rostro excluso , lat. 8 maill. —
Hab. Cayenna.
€Cratosomus Lhermainieri. Chevr. Sèmillimus Cr. Dejanii
SchϾnh. sed minor, niger, pube flavescenti omnino tectus.
Oculis modice remotis, inter quos fossula elongata, rostro
nigro, punctato basi et carinato. Thorace rotundato, tuber-
culis dorso arcuatim dispositis. Elytris striis geminis, qua-
drifariam passimque tuberculatis. Pedibus nigris , confertim
punciatis, femoribus calcaratis, tarsis subtus helvolo spon-
giosis. — Long. 21, rost. eæcl. lat. 10 mill. —Hab. Colombia.
Des bords au Guarapiche. ED. F. Lherminier.
Fig. 10. S.-G. TYLODE. Lat. V. 87. T. PriNoïbe.
Tylodes ptinoides. Marsh Gyl.
10 a. Sa patte antérieure. 10 D. Sa tête. — Hab. la Suède et
les environs de Paris.
IVota. Cette espèce appartient au genre Æcalles de M.Schœn-
herr, c'est son Æcaltes pavulus. Nous avons décrit plusieurs
belles espèces de T'ylodes dans le Voyage autour du monde de
la Coquille.
Genre CALANDRE (CaLannra. Lat.).
39 bis. Fig. 1. S.-G. ANCHONE. Sch. Lat. V.88. A. porc.
Anchonus suillus. Fab. Sch.
1 a. Sa tête vue de profil. 1 b. Son antenne grossie. 1 c. Tarse
antérieur, — Hab. les Antilles.
Nota. C'est à tort que M. Schœnbherr a mis un point de doute
après la citation de notre figure , car l'espèce que nous avons re-
présentée est bien le vrai Rhynchœnus suillus de Fabricius, Cet
insecte est souvent recouvert de terre, et nous en avons plusieurs
individus provenant de Cuba, couverts d'une terre grise, et qui
158
Planches.
30 bis
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
pourraient en imposer à la premiére vue. I suffit de les laver
pour apercevoir les lignes de gros points de leurs élytres. Voici
une nouvelle espèce que nous ne trouvons pas dans le Genera et
Species de M. Schœnherr, mais qui ressemble beaucoup à son
Anchonus callosus,
Anchonus carinatus. Ovale assez allongé, d'un brun noirätre
terne. Rostre arqué , ayant plusieurs forts sillons en avant ; tête
très-lisse, d'un brun fauve. Antennes fauves, à massue grise et
velue. Corselet un peu plus long que large, brusquement rétréci
en ävant, arrondi sur les côtés, et insensiblement rétréci en
arrière, fortement rugueux, un peu aplali en dessus, avec une
carène longitudinale assez élevée au milieu, n'atleignant pas Île
bord postérieur. Élytres ovalaires , lisses, avec des lignes longi-
tudinales élevées, formées par des tubercules très-rapprochés,
mais interrompus de distance en distance. Pattes rugueuses,
garnies de poils eourts et épineux. Tarses fauves.—L. 4, 1. 1 172
mill. — Hab. la Colombie.
Nous proposons de former un genre, immédiatement apres
les ÆAnchonus, avec quelques Curculionites fort curieux , décou-
verts récemment en Colombie par M, Lebas, et dont la plupart
des mâles portent une longue corne en avant du corselet. Ce
genre se distingue des Anchonus par ses antennes plus grêles,
ayant les deux premiers articles du scapus presque aussi longs
que Îles six suivants réunis. Comme toutes les espèces que nous
avons vues ont les corps plus ou moins couverts de tubercules
rugueux, nous avons donné à ce genre le nom de Leprosomus.
Leprosomus aries. Noir terre, allongé. Tête lisse; rostre arqué,
moins long que le corselet, ayant en avant plusieurs lignes longi-
tudinales de gros points enfoncés ; antennes fauves. Corselet tra-
pézoïde, aussi long que large, élargi sur les côtés et en avant, se
rélrécissant insensiblement en arrière, inégal en dessus, avec huit
gros lubercules assez saillants , à sommet ponctué el comme
poreux ; au bord antérieur il y a une assez longue corne hori-
zontale arquée, dont l'extrémité se dirige vers la tèle, fortement
poncluée, à peine un peu plus large vers le bout, et offrant une
très-faible échancrure en avant. Il y a à la base de cette corne un
profond sillon qui se prolonge en arrière sur le milieu du corselet.
Elytres de la largeur du corselet, à la base, deux fois plus lon-
gues que larges, presque parallèles, faiblement arrondies sur les
côtés, insensiblement rétrécies vers l'extrémité, qui est arrondie.
Elles sont très-inégales, offrant quelques gros points enfoncés et
’lanches.
39 bis.
INSÈCTES. 169
plusieurs forts tubercules arrondis, ponetués où poreux au sommet
dont les postérieurs sont plus allongés et presque spiniformes.
Pattes rugueuses , garnies de quelques poils courts el grisätres.
Tarses bruns. — L. (avec la corne) 13 , 1. 4 mill.—La femelle est
dépourvue de corne sur le corselet.
Leprosomus cornutus. Noir terne, ovale assez court, tête lisse,
roslre arqué, avec plusieurs lignes de points enfoncés en dessus;
antennes fauves. Corselet plus large que long, beaucoup plus ré-
tréci en avant qu'en arrière, lisse, avec de petits tubercules lui-
sants et dix gros tubercules élevés, poreux et très-saillants. Bord
antériear prolongé en une corne horizontale rugueuse, élargie et
presque bifurquée au bout, ayant une profonde impression lon-
gitudinale à la base. Élytres plus larges que le corselet à leur base,
à épaules très-saillantes, élargies et arrondies sur les côtés, à peine
de moitie plus longues que larges, offrant de gros points enfon-
cés et un assez grand nombre de gros tubercules élevés, poreux
au sommet, inégaux et plus saillants en arrière, Pattes comme
chez le précédent.—L. (avec la corne) 17 , 1. 4 1/2 mill.
Leprosomus Lancifer. Noir terne , ovale assez court. Tête et
rostre comme dans le précédent. Corselet presque aussi long que
large, de mème forme , rugueux en dessus , avec des tubercules
peu saillants. Corne antérieure peu élargie et échancrée en avant,
fortement ponctuée, sillonnée dans toule sa longueur, et ce sillon
se prolongeant sur le corselet. Élytres inégales, ayant de gros
points enfoncés et de gros tubercules poreux, presque effacés en
avant, assez saillants en arrière. Pattes comme dans les précé-
dents. —L. (avec la corne) 10, 1. 4. mill.
Les femelles de ces deux espèces sont dépourvues de corne au
corselet et offrent moins de tubercules.
Ce genre se compose actuellement de plus de quarante espè-
ces; M. Goudot en a découvert beaucoup à la Nouvelle-Gre-
nade.
Fig. 2. S.-G. RHINE. Latr. V. 88. R. BARBIROSTRE.
BRhina barbirostris. Fab. Sch.
Hab. le Bresil.
Fig. 3. S.-G. CALANDRE. Lat. V. 88. C. DE GUÉRIN.
Calcndra Guerini. Chevrolat, Sch.
Nota. M. Schæœnherr à établi, avec cette espèce et deux autres,
un genre propre sous le nom de Conocephalus (1. 4, p. 839). On
trouve £et insecte sur le Vaquois, à Madagascar, Il varie pour ta
179
Planches.
39 bis.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
taille, depuis 26 jusqu'a 4o mill. de long. Il parait que M. Schœn -
herr n'a eu qu'un individu bien mal conservé pour faire sa des-
cription (t. 4, p. 842), caril ne parle pas des taches rouges du
corselet et des élytres. Dans les échantillons frais le corselet offre
de chaque côté , en avant, une tache rouge arquée, partant du
bord latéral, et revenant en arrière près du milieu ; il y a une
autre tache de chaque côté, en arrière, près du bord postérieur. Les
elytres offrent, près de la base, une bande sinueuse interrompue
à la suture, une autre bande au milieu, arrondie avant de toucher
a la suture et se joignant avec la troisième bande, située près de
l'extrémité, pour former un arc de cercle ouvert en dehors. Le
pygidium est taché de rouge de chaque côté. Dans quelques indi-
vidus les jambes sont fauves.
Le Conocephalus Gyllenhalii de Schœnherr (5, 840) qu'il in-
dique comme venant de la Cochinchine, est une espèce propre à
Madagascar, qui porte, dans quelques collections, le nom de Cal.
Dejeanii, et que l'on doit placer immédiatement à côté du précé-
dent. Nous en avons trois individus sous les yeux : le plus petit a
30 mill., le plus grand 6% de longueur, en y comprenant tou-
jours le rostre. Cette espèce diffère nettement de la précédente
par son corselet trés-lisse, sans aucune trace des fossettes que
l'on voit chez l'autre, par les bandes fauves de ses élytres, au nom-
bre de deux seulement, arquées et réunies avant d'arriver à la
suture , et formant ainsi un grand arc de cercle de chaque côté.
Chez les petits individus femelles le m lieu du rostre etdes jambes
est rougeûtre.
M. Schœnbherr ne décrit qu'une espèce de son genre Ommato-
lampes, M. Reiche nous en communique une seconde, également
de Java et dont voici une brève description.
Ommatolampes tetraspilotus. ANongé, d'un beau noir velouté,
avec les bords du corselet et une ligne longitudinale au milieu,
quatre assez grandes taches sur les élytres et deux larges bandes
longitudinales sur le pygidium, rouges. Dessous noir, avecles côtés.
de la poitrine et de l'abdomen tachés de rouge, et un large espace
de chaque côté du mésothorax et du premier segment de l'abdo-
men, d'un soyeux à reflets argentés, vus à certains jours. Pattes
fauves à genoux et tarses noirs.— Long. (avec le rostre), 28 larg.
7 mill.
Le genre Crepidotus de M. Schænherr, est établi avec un in-
secte remarquable par l'élargissement extraordinaire de l'avant-
dernier article de ses larses. M. Klug , dans son Mémoire sur les
Planches.
39 bis.
INSECTES. 171
Insectes de Madagascar , p. 113, pl. 4, Ê. 11, a décrit et figuré le
mâle, qui a le rostre plus long , plus épais, rugueux , caréné en
dessus , arqué à sa base et droit ensuite, avec le corselet plus
large que Les élytres, épais, à côtés parallèles, avec les angles ar-
rondis, et dont les cuisses antérieures sont très-épaisses. M. Schœn-
herr n'ayant eu qu'une femelle, ne l'a pas reconnuedansla descrip-
tion de M. Klug, il en fait donc une espèce distincte et cite ensuite
celle de Klug comme différente. Comme nous avons sous les yeux
plusieurs individus des deux sexes, nous pouvons constater
que les deux espèces admises par M. Schœnherr n'en font
qu'une, à laquelle il faut laisser le nom le plus ancien, celui que
M.Klug a publié dans son mémoire,en décrivant le mâle. La seule
espèce de ce curieux genre doit donc porter seulement le nom
de Crepidotus variolosus, Klug (Syn., Crep. Audouini (fem.).
Schœn.).
Fig. 4. Calandra (Sitophilus, Sch.) Zaitense. Guer. D'un
brun fauve, rostre finement ponctué, plus court que le corselet,
un peu arqué , très-renflé à sa base. Tête rugueuse. Corselet de
moitié plus long que large, brusquement étranglé au bord anté-
rieur, assez arrondi sur les côtés, aplati, fortement ponctué, avec
de très-pelits poils jaunatres dans chaque point. Il offre au mi-
lieu une ligne longitudinale noire, peu limitée et deux taches
oblongues de chaque côté. Les élytres ont des eôtes élevées, fine-
ment ponctuées au sommet, avec deux rangs de gros points enfon-
cés entre chaque côte et quelques petits poils courts et jaunäâtres
dans ces points. Elles ont au milieu une large tache transverse
noire , peu limitée, mais n'atteignant pas les bords , et une petite
bande maculaire de la même couleur à l'extrémité. Le dessous
est noir, fortement ponctué. Les palles sont fauves, à genoux
obscurs. Le pygidium est rouge et ponctué en dessus, — Long.
(avec le rostre) 6. Larg. 1 1/2 mill.—Hab. l'ile de Taïti.
Cet insecte est très-voisin des Sitophilus exaratus et subfascia-
tus de Schænbherr,
4 a. Sa tête vue de profil. 4 b. Son antenne très-grossie.
Sitophilus viduus. Allongé, noir velouté ; rostre aussi long
P È ? È)
que le corselet, arqué, ponctué, élargi à la base, noir. Anten-
nes noires, longues et grêles. Corselet de moitié plus long que
large, étroit en avant , insensiblement élargi en arrière, couvert
de gros points assez distants, avec trois bandes longitudinales
blanches; l'une au milieu , égale dans toute sa longueur, cou-
> CS =
péc endeux par une petite carène médiane et longitudinale, at-
179
Planches.
39 bis.
ICONOGRAPHIE DU REÉGNE ANIMAL.
teignaut les deux extrémités ; les autres latérales un peu sinueu-
ses, n'atleignant pas les extrémités, Écusson petit‘triangulaire,
noir. Élytres à peine plus larges que le corselet à la base, dimi-
nuant insensiblement jusqu'aux trois quarts de leur longueur,
a côtés droits, ensuite brusquement rétrécies et s'arrondissant au
bout ; un peu aplaties en dessus, avec des lignes longitudinales de
gros points enfoncés, très marqués en noir sur les parties blan-
ches. Elles ont une grande tache blanche allongée de chaque
côté près des angles huméraux, et la suture est blanche, avec une
grande tache allongée en carré long, à angles aigus et placée au
milieu un peu en arrière. Dessous noir, ponctué, avec quelques
reflets soyeux grisätres. Palles longues, grêles, avec les tarses
très-allongés. — Long. (avec le rostre) 11, larg. 2 1/2 mill. —
Hab. l'île Bourbon. Découverte par M. Lépervanche Mézière.
Cette belle et grande espèce se distingue assez des autres Silo-
philus par la longueur de ses antennes et de ses pieds. Peut être
en fera-t-on le type d'un genre propre si l'on découvre d'autres
espèces analogues.
Sitophilus Banonii. Allongé, d'un beau noir terne, Rostre de
moitié plus long que la tête et le corselet, mince, lisse, arqué,
avec les antennes insérées assez loin de la base, au premier tiers
de sa longueur. Celles-cinoires, assez allongées, à funicules pluslong
que le scapus, composé d'articles obconiques, dont les deux pre-
miers sont un peu plus longs, avec la massue plus dilatée vers
l'extrémité que dans les Siéophilus incarnatus, exaratus, ete., et
terminée en pointe conique peu saillanie. Corselet allongé, de
moitié plus long que large, rétréci en avant, à côtés presque pa-
rallèles et peu arrondis, marqué sur les côtés d'une ligne blanche,
un peu oblique, et au milieu, en arrière, de deux lignes blanches
convergeant vers le bord postérieur et semblant se croiser en sau-
toir avec deux lignes blanches des élytres, qui partent de l'écus-
son et divergent pour aller se terminer près des bords latéraux un
peu au dela du milieu. Ces élytres sont arrondies au bout, fine-
ment striées. Le dessous du corselet est marqué, au-dessus de
l'insertion des pattes antérieures, d'un petit trait blanc ; les côtés
du thorax, sous le bord externe des élytres, ont aussi une ligne
blanche qui se continue avec celle que nous avons signalée de
chaque côté du corselet; le reste du corps et les pattes sont noirs,
et celles-ci sont longues, grèles, avec les tarses d'un brun rou-
geätre. — Long. du corps à 1/2, du rostre 4 ; larg. 2 mill.— De
Cayenne , acheté par M. Reiche, et provenant de la collection de
feu Banon.
Planches,
39 bis.
INSECTES, 173
Cet insecle pourrait bien, comme le précedent, devenir le type
d'un genre nouveau.
Le genre Protocerius de M. Schænherr comprend les plus gran-
des Calandres connues, mais il est difficile de bien limiter ses es-
pèces, à cause de la négligence avec laquelle ont été faites les des-
criptions et les figures données par les auteurs qui nous ont pre-
cédés. M. Schœnherr, lui-même, n'est pas exempt de ce repro-
che, car il ne dit nulle part que les jambes antérieures des mâles
ont, près de leur base, en dessous, une assez forte dilatation den-
tiforme. C'est probablement la présence de ce caractère qui a dé-
cidé M. Dejean à considérer comme nouvelles et à nommer,
dans sa collection , des espèces qui semblent évidemment les
mêmes que celles qui ont été figurées et décrites par Olivier et
Voet, mais que les peintres de ces auteurs ont représentées avec
les jambes antérieures simples, quoiqu'ils fissent assez bien sentir
les dents du rostre, caractères des mäles. Les descriptions de ces
auteurs, pas plus que celles de M Schœnherr, ne font mention de
ce caractère, et si l'on s'en tenait à la rigueur des termes,
comme a dù le faire M. Dejean, on devrait conclure que puisque
ces auteurs n'en parlent pas, c'est qu'il n'existait pas dans ces indi-
vidus, et l'on conclurait encore que ceux qui ont ce caracière ne
sont pas les mêmes. Cependant, comme ilest impossible de penser
que sur vingt à vingt-cinq individus que nous avons vus dans les
collections de MM. de Laferté (ancienne collection Dejean), Bu-
quet, Reiche, Chevrolat, de Brême, etc., il se trouve seulement
des espèces que ni Olivier, ni Voet, ni même M. Schœænherr n'ont
vues, nous devons plutôt croire que ces auteurs ont omis de par-
ler de ce caractère des jambes antérieures, le seul qui puisse mo-
tiver la distinction de tous les individus que nous avons sous les
yeux de ceux qu'ils ont décrits ; et comme ils viennent tous du
même pays (de Java), nous pensons qu'il n'y°a pas lieu de tenir
compte des différences que nous avons signalées dans les jambes
des mâles, et qu'on doit, à l'exemple deM. de Schænbherr, les con-
sidérer comme n'étant qu'une même espèce. Le Curculio colossus
de Fabricius et d'Olivier, dont la femelleest leur Calandra heros,
comprend donc les Calandra miles, goliata et militaris des col-
lcctions et du catalogue de M. Dejean. Les C. milis et militiris
sont des mâles, et l'espèce nommée €. gvliata est formée avec les
femelles,
Il faudra ajouter à la caractéristique donnée par M. Schœnherr,
t. 4, p. 829, que les Protocerius mäles ont un assez fort tuber-
cule comprimé au-dessous de la base des jambes antérieures , et
174
Planches.
89 Lis.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
quant à l'espèce type, le Protocerius colossus , on peut dire que
le mâle varie en grandeur depuis 5 centim. (le rostre compris)
jusqu'à plus de 8 centim. Les femelles sont dans le même cas.
Tous les mâles que nous avons vus ont le corps noir et sont
plus ou moins brunätres en dessus :le corselet , les élytres et le
pygidium sont couverts, quand l'insecte est bien conservé, d'un
duvet soyeux velouté à reflets jaunätres, comme cela est repré-
senté dans la figure d'Olivier (pl. 3. f. 32).
Toutes les femelles sont de la même couleur , mais leur corse-
let et leurs élytres sont couverts d'un duvet velouté d'une cou-
leur rougeätre ; elles ont toutes les élytres assez largement bor-
dées de noir , depuis l'angle huméral jusqu'à l'angle sutural, et
cette bordure diminue de largeur en arrière. — Leur longueur
{avec le rostre) varie de 6 à 8 1/2 centimètres.
Les deux sexes ont, sur chaque élytre, sept ou huit stries sim
ples, peu enfoncées, mais presque toutes également marquées et
circonscrivant des espaces plats ou très-peu arrondis.
De plus les élytres des deux sexes sont bordées d'une frange de
cils d'un jaune soyeux.
Tous ces insectes viennent de Java.
Nous avons une seconde espèce de ce genre, distincte par sa
forme plus allongée, par le rostre du mâle plus court, armé en
dessus de trois ou quatre paires de tubercules, tandis qu'il y en a
au moins six ou sept sur celui du P. colossus, et aÿant sur le
milieu des élytres des stries simples plus profondes, à intervalles
plus élevés, formant presque des côtes.
Protocerius grandis. Noir luisant: dessus du corselet et ély-
tres couverts d'un duvet velouté d'un brun rougeâtre, cette cou-
leur s'étendant sur les côtés du corselet jusqu'à la naissance des
pattes antérieures. Élytres de moilié plus longues que larges à
partir de leur extrémité humérale, n'ayant qu'un très-fin liséré
noir aux bords et à la suture, avec cinq stries lisses atteignant
presque l'extrémité , dont la première, celle qui longe la suture,
presque effacée, les autres assez profondes, circonscrivant des es-
paces assez élevés qui forment presque des eôtes. Après la cin-
quième strie les côtés n'offrent que de très-faibles traces de stries
à peine visibles sur quelques points et à l’aide de la loupe. Rostre,
antennes, têle, écusson, pattes, pygidium et dessous noirs. Base
des jambes antérieures dilatée en dessous, mais d'une manière
moius forte que chez les mäles du 7’. colossus. Nous avons vu
Planches.
39 bis.
INSECTES. 175
deux individus mâles. — Long. (avec le rostre) 5 centim , larg.
15 mill.
La seule femelle que nous connaissions est un peu plus grande
et semble constituer une variété, car elle a le corselel couvert de
duvet velouté presque noir. Son rostre est très lisse et très-peu
courbé comme celui du mâle. On apercoit mieux les stries laté-
rales des élytres, quoiqu'elles soient beauconp moins marquées
que celles du milieu.— Long. 6 cent. 1/2, larg. 18 mill.
L'individu mâle ‘de la collection de M. Reiche vient de la côte
de Malabar ; celui de M. Dejean est indiqué comme venant des
Indes orientales ; le nôtre a été pris aux environs de Pondichéry
par M. Ad. Delessert,
C'est bien certainement à tort que M. Schœnherr à rapporté le
Æhynchophorus longipes de Drury à son genre Protocerius, car
cet insecte, d’après la bonne figure de Drury, n'offre-ni l'aspect
ni lescaractères de ce genre. D'après sa forme, celle de son rostre
assez arqué, la longueur de toutes ses pattes et de ses antennes,
qui ont le second article du funicule beaucoup plus long que les
autres , nous sommes porté à penser qu'il doit entrer dans le
genre Macrocheirus de M, Schœnherr, et que c'est une femelle
(Macrocheirus Druryi, Guér.).
Nous avons sous les yeux un insecte femelle de Java qui ap-
partient évidemment à ce genre Macrocheirus , et qui va très-
bien à la description donnée par M. Schænherr de son M. prætor ;
mais il est à peine de moitié plus grand que le Cyrtotrachelus
longipes, si commun dans les collections d'insectes de la Chine ,
tandis que M.Schœnherr dit que la seule femelle qu'il décrit est plus
de trois fois plus grande que cet insecte. Celui que nous avons vu
et qui porte, dans la collection de M. Dejean, le nom C«alandra ma-
cropus , ne serait-il qu'un petit individu? Il n'y aurait la rien
d'extraordinaire, car ces insectes varient beaucoup pour la
taille, comme on le voit pour le Protocerius colossus et pour d'au-
tres.
Quant au Curculio molossus d'Olivier (pl. 19, fig. 216), il est
probable que c'est une femelle du Colossus à laquelle on aura
collé une tête de mâle , ou que le peintre aura dessinée avec en-
core plus de négligence, car elle a un rostre évidemment den-
telé et des pattes courtes comme les femeiles. Par la coloration du
corselet elle pourrait constituer une variété.
Lhynchophorus nitidulus. Noir, très-luisant, lisse; rostre très-
peu arqué, rétréci après l'insertion des antennes, dilalé au bout
176
Planches,
39 bis.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
avec un tubercule latéral à chaque mandibule, rebordé à l'extre-
mité, ponctué et sans poils. Corselet très-finement ponctué, plus
long que large, fortement lobé en arrière. Écusson triangulaire,
allongé, aigu etcaréné au milieu.Élytres de moitié plus longuesque
larges, arrondies au bout, ayant chacune cinq stries lisses, pro-
fondes, a intervalles assez saillants, avec une espèce de trace de
large impression au delà du milieu et des lignes de très-pelits
points sur les côtés. Pattes assez robustes avec les cuisses et Îles
jambes garnies en dessus de cils bruns très-serrés. Pygidium ponc-
tué , bordé de cils bruns. — Loug. du corps 23; du rostre 5 :
1, Q mill.—Hab. le Brésil intérieur et la Bolivie.
Ehynchophorus elegans. D'un rouge fauve assez terne et ve-
louté en dessus, luisant et plus vif dessous. Tête , rostre , an-
tennes, genoux, tarses elsutures des segments du corps noirs. Cor-
selet ayant trois bandes longitudinales noires, une de chaque
côté, celle du milieu très-élargie et tronquée en arrière, les trois
n'atteignant pas le bord postérieur, qui est lui-même noir au mi-
lieu. Élytres bordées de noir, avec deux larges bandes transver-
sales de la même couleur, fortement ondées et dentées; la pre-
mière près de la base, interrompue à la suture, l'autre un peu au
delà du milieu, envoyant de grands rameaux en avant et en ar-
rière. Suture et écusson noirs. Pygidium triangulaire noir à la
base , avec trois bandes longitudinales noires. Bord exierne des
élytres et du pygidium ciliés de poils d'un blanc jaunätre et
soyeux. — Long. 32. Larg Q mill. — Hab. Java. Nous lui avons
conservé le nom qu'il porte dans la collection de M. Buquet.
Le genre Cyrtotrachelus de M. de Schœnherr ne se compose
dans son ouvrage (t. 4, p. 835) que de deux espèces, les C. Lon-
gipes. Fab., et C. Lar, d'Erichson ; nous en décrivons une autre
belle espèce du cabinet de M. Buquet, et cet entomologiste nous
fournit la description de deux pygmées du genre, uniques dans sa
riche collection.
Cyrtotrachelus Buquetii. Tout à fait semblable au C. Lar, pour
la forme et la taille, mais il en diffère par ses pattes antérieu-
res beaucoup plus longues dans le mâle, à cuisses arquées, avec
les jambes plus longues que les cuisses, arquées, comprimées, ler.
minées par un très-long crochet courbé et garnies en dedans de
longs cils fauves. Il a de chaque côté du mélathorax une grande
tache fauve, et lerostre est droit, quadrangulaire, armé en des-
sous de fortes dents sur deux lignes.— Long. 40; du rostre 14 ;
larg. 10 mill. — Hab. Bombay. Coïlection de MM. Buquet, De
Bréme, Reiche, etc.
Planches.
39 brs.
Fig. 5.
INSECTES.
Cyrtotrachelus quadrimaculatus. D'un rouge brun, lisse et
luisant. Rostre rugueux , droit , noir. Tête noire. Corselet globu-
leux, avec le bord postérieur et un point à peine visible , au mi-
lieu, noirs. Élytres garnies de fortes stries ponctuées, avec quatre
taches noires arrondies, disposées transversalement au milieu, les
deux points latéraux les plus petits, près des bords et plus en avant
que les intermédiaires. Pygidium ponctué. Dessous noir, taché de
rouge. Pattes rouges, à genoux noirs. — Long. du corps 13, du
rostre 5 ; larg. 6 1/2 mill.—Hab. Java. (Buquet.)
Gyrtotrachelus myrmidon. Rouge-brun, lisse, luisant, rostre et
tête noirs. Corselet ponctué, globuleux , rouge, avec une large
bande noire au milieu , occupant presque toute sa surface. Écus-
son noir. Élytres striées, rouges, lachées de noir à la base et à
l'extrémité : le noir de l'extrémité remontant vers la suture jus-
qu'au milieu de leur longueur. Dessous noir , taché de rouge.
Pattes rouges, avec les genoux, le bord inférieur des jambes et les
tarses noirs. Pygidium noir, ponctué , caréné au milieu, avec une
large bande transversale rouge.— Long. du corps 10; du rostre
3 172; larg. 5 mill.— Hab. Java. (Buquet.)
S.-G. MEGAPROCTUS Sch. (Belorhynus Guer.) M. OCELLÉ.
Megaproctus ocellatus. Guer.
5 a. Le même vu de profil. 5 b. Son antenne grossie. — Hab.
Java.
Nota. M. Schœnherr a changé notre nom générique de Belo-
rhynus (il avait écrit à tort Belorhynchus, t. 4, pag. 868), parce
qu'il a été employé pour un genre de Brenthides. Quoique
M Schœænherr se soit trompé, et que notre nom ne soit pas tout
à fait le même, nous adoplons son changement parce que, dans
tous les cas, le nom que nous proposions ressemble encore trop à
celui du genre de Brenthides.
Nous nous sommes trompé en rapportant l'espèce figurée dans
notre planche an Lixus acutus de Fabricius, et M. Schænerr a par-
tagé notre erreur, p. 850. En étudiant le texte de Fabricius, nous
voyons qu'il ne parle pas d'un caractère très-saillant dans notre
espèce, la tache noire entourée de blanc de l'extrémité de ses
élytres, et nous en concluons qu'il a décrit une autre espèce, el
que c'est celle-là que M, Schænbherr a eue sous les yeux. Voici donc
la descriplion de celui que nous avons figuré.
Megaproctus ocellatus. Allongé, d'un brun fauve. Rostre droit
rugueux, blanchätre et un peu épaissi à la base. Fèle ponctuée,
INSECTES. 37
178
Pianches.
39 bis.
ICONOGRAPHIE DU RÊGNE ANIMAL,
avec un fort sillon transverse entre les yeux, distinguant ainsi le
rostre de la tête. Corselet de moitié plus long que large, rétréci
en avant, presque droit sur les côtés, aplati en dessus, ponctué,
avec quatre lignes longitudinales blanches, produites par des
écailles tres-pelites ; le milieu, entre les deux lignes internes, est
noir, les deux intervalles des côtés, brun-fauve, les côtés, au-
dessous des lignes latérales, noirs, et le dessous blanc. Écusson
lisse, triangulaire et globuleux. Élytres un peu plus larges que le
corselet à leur base et derrière les angles huméraux, presque pa-
rallèles, rétrécies en arrière, de la longueur du corselet et obli-
quement tronquées au bout ; elles ont des stries de points enfon-
cés assez forts, la suture un peu élevée et noirâtre, une ligne
d'écailles blanches sur le troisième intervalle, près de la suture,
n'atleignant pas l'extrémité, et communiquant à la base avec quel-
ques Laches d'écailles blanches, qui longent le bord antérieur ; il
y asurles côtés quelques petites laches blanches entre les points
enfoncés des élytres et en arrière, près de l'angle externe , une
tache ovale d'un noir de velours, entourée d'une fine bordure
d'écailles blanches, Pygidium allongé, aigu en arrière, un peu
relevé au bout, avec une pointe conique en dessous. Côtés du
thorax et de l'abdomen, et le milieu des premiers segments de
celui-ci noirs , quelques taches et lignes blanches sur les côtés de
la poitrine. Dessous et pattes ponctués; celles-ci fauves, avec une
assez forte épine sous les cuisses, lesquelles sont renflées.—Long.
(avec le rostre) 17; larg. 3 1/2 mill. — Hab. Java.
Megaproctus affinis. I ressemble beaucoup au M. exclamu-
tionis de Wiedemann, mais il est plus grand, son rostre est plus
arqué, plus lisse, Le corselet est de moitié plus long que large,
arrondi en dessous, assez brusquement rétréci en avani, à côtésun
peu arrondis, assez fortement ponctué, arrondi et rebordé en ar-
rière, seulement au milieu, avec trois lignes longitudinales noires,
une au milieu, aiguë aux deux extrémités , interrompue en avant,
et une de chaque côté, au commencement des bords latéraux.
Élytres aplaties en dessus, ayant des stries de forts points enfon-
cés, formant des côtes assez saillantes. Pygidium ponctué , rétréei
et tronqué en arrière, insensiblement et régulièrement arqué. Des-
sous ponctué, avec les côtés marqués de noir. Pattes lisses, fau-
ves.—Long. (avec le rostre) 22; larg. 4 172 mill.— Hab, la côte
Malaise.
Ayant examiné avec soin quatre ou cinq individus de M. ex-
clamationis, nous avons parfaitement distingué les sexes, Ainsi les
males ont, au milieu du bord inférieur des jambes antérieures, nne
Planches.
39 bis.
INSECTES. 179
assez forte dent obtuse, ce qui n'a pas lieu chez les femelles. Dans
les deux sexes le pygidium est plus aigu que dans notre M. affinis,
qui est une femelle, à jambes antérieures simples, et son extrémité
est terminée en pointe à peine arrondie au bout.
Voici la description que M. Buquet nous remet d'une quatrième
espèce.
Megaproctus filiformis. Noir ; tête et rostre rugueux. Corselet
fortement ponctué, ayant les côtés et le dessus blancs, avec une
grande tache oblongue et noire sur chaque flanc. Elytres finement
striées, rugueuses et ponctuées entre les stries, parallèles, noires.
Dessous garni d'écailles blanches, avec les sutures des segments
de la poitrine et du ventre noires. Pygidium allongé, arrondi au
bout, ponctué, noir, avec les bords et le milieu blancs et relevés.
Pattes ponctuées, noires, avec quelques écailles blanches.—Long.
12; larg. 2 1,3.—Hab, Java. (Buquet.)
S.-G. CERCIDOCERUS. Guer. Sch. C. À cÔTÉS Norrs.
Cercidorerus nigrolater alis. Guer. Sch.
G a. Le même vu de profil. 6 &. Son antenne grossie.—Hab.
Java.
Nota. La Calandra securifera de Gaede , Ann. Soc. ent, t.2,
p. 458, pl. 19, f. c, f. 1, ne diffère pas de la précédente, comme
l’a aussi fait remarquer M. Érichson.
La femelle , que nous avons étudiée dans la belle collection de
M. Buquet , a la massue des antennes obconique , tronquée au
sommet. Lindividu dont nous parlons constitue une variété chez
laquelle la ligne suturale jaunâtre des élytres est coupée par une
ligne transversale située a leur tiers postérieur et ne touchant pas
les bords.
Nous avons dans notre collection deux espèces de ce curieux
genre que nous ne trouvons pas décrites dans l'ouvrage de M. Schœn-
herr. En voici de courtes descriptions :
Cercidocerus Schœnherri. 11 est assez voisin des C. fabricator
et bipunctatus, mais il diffère de ces deux espèces parce qu'il est
noir, glabre , luisant , à corselet fortement ponctué, offrant une
petite carène au milieu, largement bordé de blanc soyeux de cha-
que côté. Les élytres ont des sillons fortement ponctués; elles
sont noires et glabres, et l'on apercoit, à certains jours, quelques
faibles traces de lilures courtes et blanchâtres , vers leur extré-
mité. L'écusson est blanc. Le dessous du corselet et les bords
latéraux de la poitrine et de l'abdomen, sont couverts d'un duvet
180
Phanches.
39 bis.
Fig. 9.
ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL.
soyeux blanc argenté et chatoyant, qui paraît noir à certains as-
pects. Les pattes sont noires, avec le bord inférieur chatoyant de
blanc. Le pygidium est blanchätre et fortement ponctué. —Long.
(sans le rostre) 12 à 15; larg. 4 172 à 6 mill.— Hab. Java.— La
massue antennaire du mäle a une largeur moindre que la lon-
gueur des six articles du funicule, tandis que dans notre C. ni
grolateralis , cette largeur est plus grande. Chez la femelle, qui
est plus forte, la massue est triangulaire, faiblement prolongée
d'un côté et brusquement tronquée.
Cercidocerus funebris. 11 est entièrement semblable au précé-
dent pour la taille, la ponctualion et les stries des élytres, mais
iln'a aucune trace de duvet soyeux blanc. Nous en avons vu deux
autres individus bien conservés dans la collection de M. Buquet ;
ils sont aussi dépourvus de duvet, ce qui nous a porté à en faire une
espèce. Peut-être de nouvelles observations montreront-elles que
ce n'est qu'une variété.—De Java et de la côte Malaise.
Enfin une troisième espèce , qui porte le nom de Calandra
eximia, dans la collection de M. Buquet, nous parait appartenir a
ce genre, quoique ce soit une femelle ; en voici une courte des-
cription.
Cercidocerus eximius. Entièrement d'un brun rougeitre foncé.
Tête et base du rostre ponctués. Corselet épais, comprimé latéra-
lement comme dans les autres espèces, assez aplati en dessus, cou-
vert de gros points peu enfoncés, ayant au milieu deux carènes
longitudinales élevées, un peu sinueuses, divergentes en arrière,
n'atteignant pas les bords, et entre ces carènes, au milieu, un es-
pace élevé assez large, noir, presque lisse, effilé aux deux extré-
mités el étranglé au milieu. Écusson pelit, globuleux, court jet
pointu en arrière. Élytres ayant au milieu des côtes ponctuées au
sommet et au fond des sillons, la cinquième, à partir de la su-
iure, plus élevée et lisse, atteignant à peine au delà du milieu.
Une faible tache noire peu limitée sur l'angle huméral et près
de l'extrémité. Pygidium , dessous du corps et paites fortement
ponctués, mélangés de brun et de noirâtre. Massue des antennes
fortement obconique, brusquement tronquée. — Long. 14 ; larg.
5 mill.—Hab. Java.
S.-G. TRIGONOTARSE. Guer . Sch, T. CALANDROÏDE.
Trigonotarsus calandroïdes. Guer.
Q a. Sa tête vue de profil.—Hab. la Nouvelle-Hollande,
Nota. Depuis la publication de notre planche nous avons recu
des individus entiers de cette espèce, et M. Schænherr, qui a eu
Planches.
39 bis.
Fig. 7
Fig. 8.
40. Fig. 1.
INSECTES. 181
occasion d'exposer les caractères de notre genre, a décrit l'an-
tenne que nous n'avions pu figurer, parce que notre unique exem-
plaire était mutilé.
S.-G. COSSON. Clairv. Lat. V. 89. C. PORTE-SELLE.
Cossonus ephippiger. Guer. Sch. 4.-1007.
7 a. Son antenne. 7 b. Patle antérieure.—Hab. Java.
Près des Cossonus il faut placer le genre Microxylobius, établi
par M. Chevrolat (Trans. Ent. Soc. of London, vol. 1,p. 98, pl. X,
f. 6). C'est une petite espèce de l'ile Sainte-Hélène, à laquelle
M, Chevrolat a donné le nom de Microxylobius Westwoodii.
S.-G. DRYOPHTHORE. Sch. Lat. V. 89. D. LYMEXYLON.
Dryophthorus lymexylon. Fab. Sch.
8 a. Sa tête très-grossie. 8 b. Sa patte antérieure. 8. c. Un tarse
vu dans diverses positions pour montrer qu'il est distinctement
pentamère.—Hab. la France et toute l'Europe.
ÎVota. En terminant celte grande famille, nous devons dire que
nous n'avons pas cherché à donner beaucoup d'observations de
synonymie, car les personnes qui voudront étudierles Curculionites
trouveront tous les renseignements que nous aurions pu leur don-
ner, dans le grand et bel ouvrage du célèbre M. Schœnherr
( Genera et Species curculionidum , Paris , Roret}), dont il a déjà
paru 4 gros volumes, comprenant tous les genres de la famille, et
trois volumes de supplément. Tous les entomologistes font des
yœux, avec nous, pour que ce monument se termine comme ila
été commencé.
— té ———
XYLOPHAGES.
GENRE SCOLYTE (Scozyrus. Geoffroy).
S.-G. SCOLYTE Geoff. Lat. V. 91. S. FLAVICORNE.
Scolytus (Eccoptogaster) flavicornis. Chev.
Niger, piceus; ore, antennis, limboque apicali elytrorum fla-
vo-rubidis. Caput longitudinaliter rugalum ; thorax crebre
punctatus, fere reticulatus, oblongus ; elytra longitudine dimidii
corporis, striato-punctata et obsulcata, interstitiis crebre punctu-
latis, apice rotundata, crenulata, rubida. T'ibiæ et tarsæ pallida ;
abdomen cinereo-villosum.—L. 3 ; 1. 172 mill.
182 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Planches. |
40. Cet insecte se trouve aux envirans de Pavie, en Lombardie et
près de Liége. Il nous a été envoyé par MM. Gené et Robert.
M. Érichon , dans sa monographie des Scolytidæ, restitue au
genre Scolytus le nom d'Æccoptogaster, employé antérieure-
ment par Herbst. Voici les espèces qu'il admet dans ce genre,
dont notre Scolytus flavicornis fait partie :
1. Æ, destructor. Oliv. Scolytus. Ghl. Dufts — France,
Suède , Autriche.
2. Æ, scolytus. Herbst. Fab. (Hylesinus), Er. — Allemagne,
sur l'orme.
3. Æ£. pygmœus. Herbst. Fab., Er.—Allemagne , France.
4. Æ. intricatus. Koch, pygmœæus. Ghl., Er. — Allemagne,
Suède.
. Æ, multistriatus. Marsham, armatus. Chev., Er. — Angle-
Qr
terre, France, sur l’ormeau.
6. Æ. minutus. Panzer, Germ., Er. — Allemagne ( Chevr. ).
x a. Antenne du Scolytus destructor. L. Fab. 1 b. Mandibule.
1 c. Mächoire. 1 d. Lèvre inférieure.—Hab. Paris.
Fig. 2. S.-G. HYLURGUE. Lat. V. 91. H. PINIPERDE.
Hylurgus piniperda. Latr. Fab. (Détails).
2. Antenne. 2 a. Patte antérieure.—Hab. Paris.
Fig. 3. S.-G. CAMPTOCÈRE. Déj. Lat. V. 91. C. A ÉLYTRES cui-
VREUSES.
Camptocerus æneipennis. Oliv. Fab. (Antennes).
3. Antenne du male. 3 a. Îd. de la femelle.—Hab. le Brésil.
Fig. 4. S.-G PHLOIOTRIBE. Lat. V. 92. P. DE L’OLIVIER.
Phloiotribus oleæ. Lat.
4 a. Son antenne. 4 6. Tarse antérieur.—Hab. la France mé-
ridionale.
Nota. Voir le mémoire de M. Tryaldi ( Atti del Real inst. di
Napoli, vol. 3, p. 139).
On placera ici le genre Rhizopertha de M. Stephens, dont
M. Newman a décrit une espèce d'Angleterre ( RBh. picta ) dans
l'Entomological Magazine, t. 2, p. 202.
M. Érichson a établi plusieurs genres nouveaux dans la famille
des Bostrichidæ, dans les Archives de Wiegmann , 1836, p. G2 et
suiv., et t.3, page 45. M. Westwood en a fondé un sous le nom
d'Hypothenemus, dans les Transactions de Ha Société entomolo-
gique de Londres, vol. 1, p. 3%, pl. 7, f. 1.
INSECTES.
Planches.
40, Fig. 5. S.-G. TOMIQUE. Lat. V, 92. T. A DEUX ÉPINES.
Tomicus bispinus. Lat. (Antenne).
Hab. Paris.
Nota. Nous avons décrit un nouveau genre voisin des précé-
dents, dans la Revue zoologique par la Société Cuvierienne (juin
1838, p. 107), sons le nom de Piezorhopalus. — On trouvera de
bonnes figures d'Aylesinus, Bostrichus, Scolytus, ete., dans l'ou-
vrage de M. Ratzeburg sur les insectes forestiers. M. Heer, dans
ses Observations entomologiques , 1836 , a fait connaitre les mé-
tamorphoses d'une espèce (Bostr. Cembree).
Fig. 6. S.-G. PLATYPE. Herbst. Latr. V. 92. P. DE PoEY.
Platypus Poeyi. Guer.
Cette jolie espèce est longue de 4 ou &, et large d'un peu plus
de 1 millimètre, d'un jaune fauve, lisse et luisante, avee l'extré-
mité des élytres noirätre. Le corselet est étranglé au milieu, avec
un pelit sillon longitudinal en arrière. Les élytres sont cylindri-
ques, lisses, rétrécies en arrière et terminées chacune par une
forte dent oblique et tronquée. Elles ont chacune des stries de
points enfoncés, et vers leur extrémité on voit quelques traces de
côtes élevées, surtout près de la suture où il y en a une qui se
termine en arrière en une petite pointe saillante. Le dessous et les
pattes sont fauves ; les cuisses antérieures ont une forte échan-
crure en dessous et près de l'extrémité. — Cet insecte nous a été
envoyé de Cuba par notre savant ami M. Ph. Poey, a qui.nous le
dédions.
6 a. Son antenne. 6h, Jambe et tarse antérieurs. G c. Jambe
antérieure vue en dehors.
Nota. Nous avons fait connaitre une espèce fossile de ce
dans la Revue zoologique, 1838. Elle a été trouvée dans l'ambre
de Sicile par le professeur Maravigna, de Catane : c'est notre Pla-
typus Maravionæe.
Fig. 7. Mâchoire du Platypus cylindrus. 5 a. Sa lèvre inférieure.
Nota. M. Saunders, elen même temps M. de Spinola, ont fondé
un genre voisin de celui-ci, sous les noms de Z'esserocerus et de
Damicerus. Voyez une notice sur ce sujet dans la Revue zoolo-
gique par la Société Cuvierienne , juin 1838, p. 104, et dans le
Magasin de Zoologie, 1839, ins., pl. 3.
GENRE PAUSSUS (Paussus. Lin.).
Fig. 8. S.-G. PAUSSUS. Lin. Lat. V. 93. P. CURVICORNE.
Paussus curvicornis. Chevr.
(RE
>
genre
184
Planches.
‘+
40.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
8 a. Sa tête et son corselet vus de profil. —Hab. le Sénégal.
Nota. M. Chevrolat a donné la description de cette espèce dans
la Revue zoologique, 1838, p. 21.
Nous avons fait connaître , dans le même recueil , une espèce
irès-intéressante provenant du Pégou , sous le nom de Paussus
Jousselinii.
Consulter la monographie des Paussides publiée par M. West-
wood, dans les Transactions de la Société Linnéenne de Londres,
vol. 14, et plusieurs autres mémoires sur le même sujet qu'il a in-
sérés dansles Transactions de la Société Entomologique de Londres,
dans le Magasin d'Histoire naturelle, dans ses Arcana entomolo-
gica, etc. Voir aussi un mémoire fort curieux de M. Burmeister
sur les Paussides, dans le Magasin de Zoologie, 1841, Ins. pl. 76.
. ÿ- Tête et corselet du Paussus microcephalus, Lin.
10. Id, vue en dessous , 10 4. Labre. 10 b. Mandibule, 10 c. Mà-
choire et son palpe. 10 e. Lèvre inférieure.—Hab. l'Afrique (ile des
Bananes).
10 f. Tête, antenne et thorax du Pentaplatarthrus paussoides.
Westw.—Hab. l'Afrique ?
Fig. 11. S.-G. PLATYRHOPALUS. Westw. , Monogr. P. pe MELLI.
Fi.
o
Platyrhopalus Melleii. Westw. Monogr. Pauss. Poster.,
p. 682.
11 a- Tarse postérieur.—Hab. le Malabar.
12. Antenne du Cerapterus latipes. Westw.
Nota. M. Westwood a fondé un sous-genre Z'rochoideus avec
une espèce fossile trouvée dans l'ambre et publiée par Dalmann
sous le nom de Paussus cruciatus. Nous en avons publié une es-
pèce récente, qui nous a été envoyée de l'ile Maurice par notre
ami M, Jullien Desjardins, c'est notre T'rochoideus Desjardinsii,
Revue Zoologique par la Société Cuvierienne, 1838, p. 22,
reproduite dans le Dict. pitt. d'Hist. nat., article Paussus, p. 200,
et M. Buqueten a publié une espèce américaine dans le même
recueil, 1840, p. 173. Ces deux insectes n'appartiennent pas à
la tribu des Paussides.
M. Mac-Leay a fait connaitre plusieurs espèces nouvelles et
fort curieuses de Paussides, dans l'ouvrage que M. Smith publie
sur son voyage dans l'intérieur de l'Afrique par le cap de Bonne-
Espérance. Il lesfigure dans l'un des cahiers de cette belle publi-
cation,
Planches.
40.
INSECTES. 185
GENRE BOSTRICHE (Bosrricaus. Geofl.).
Fig. 13. S.-G. BOSTRICHE. Latr. V. 94. B. VARIÉ.
Bostrichus varius. Illig. (Apate).
13 a. Labre du Bostrichus capucinus. 13 b. Sa mandibule.
13c. Sa mâchoire. 13 d. Sa lèvre supérieure. 13 e. Son antenne.
13 f. Son tarse antérieur.
Nota. Cette espèce était très-bien décrite par Illiger dans le
Magasin des Insectes, p. 172, n°7, quand Latreille l'a décrite
sous le nom de B. Dufourii, nom qui ne doit pas rester. Panzer
l'a figurée sous le nom d’Apate gallica. Nous n'avions pas encore
rectifié cette synonymie quand nous avons fait graver la lettre de
notre planche. Depuis, M. Comolli ( de Coleopteris novis, etc,
Provinciæ Novocomi, in-8° , 1837, p. 35), est arrivé au même
résultat que nous.—Hab la France et l'Italie, rare.
M. Asmus, de Dorpat, a publié une note sur les Æpate elongata
et substriata de Paykul ; il en a trouvé un assez bon nombre d'indi-
vidus à Dorpat, dans le bois du Sorbus domestica. Ise croit fonde
à penser que ces insectes sont les deux sexes d’une même espèce
(Ann. Soc. ent. de France, t. 5, p. 625).
M. Villa de Milan, a décrit une jolie espèce nouvelle sous le
nom d'Apate Chevrierii, dans le supplément du catalogue de sa
collection.
Nous avons recu de Colombie une espèce tres-curieuse de ce
genre, c’est notre Bostrichus ou Apate plicata. Cet insecte est
long de 13 et large de 4 1/2 mill., assezallongé, cylindrique, d'un
gris cendré, un peu tacheté de noirâtre. Son corselet est forte-
ment globuleux, armé de forts tubercules, dont deux antérieurs
assez saillants en avant et de chaque côté. Le dessus de ce corselet
présente deux bosses élevées. Les élytres sont tronquées comme
a l'ordinaire, très-rugueuses, garnies d'un fin duvet tres-serré, hé-
rissé, d'un gris blanchâtre mélé de noirätre : elles offrent au mi-
lieu, mais un peu plus près de la suture que du bord externe,
une carène très-élevée , longitudinale , anguleuse et formant des
espèces de zig-zag ; l'extrémité est armée de très-gros tubercules.
Les pattes sont noirâtres, avec les jambes un peu dilatées au bout;
cette dilatation est couverte de poils blanchäâtres très-serrés. Le
dessous est noirâtre, avec quelques poils gris clair-semés.
Le genre Psoa de Fabricius est placé ici par Latreille ; ces in-
sectes, dont on ne connait que deux espèces, ont les tarses com-
posés de quatre articles apparents; on ne peut distinguer aucune
186
Planches.
40,
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
irace du petit artiele que l'on voit à la base de celui quiest ré-
puté le premier par les entomologistes qui n'observent que su-
perficiellement, comme cela se voit aux Apate capucina, muri-
cata, etc. Ses antennes sont composées bien évidemment de 10 ar-
ticles.
M. Erichson (Acta acad. nat. cur., vol. 16, p. 390, pl. 39, f. 4)
a rapporté à ce genre (sous le nom de Psoa chilensis) un insecte
du Chili, ayant les antennes composées de 11 articles bien dé-
veloppés, les tarses de cinq articles, et que M. Curtis (Trans, Lin.
Soc., vol. 18, p. 204, pl. 15, F.) place, avec plus de raison, dans le
voisinage des Thanasimus et des Corynètes, sous le nom d'Æxops.
Il a eu seulement tort d'appeler cet insecte Æ. Bevani, car le
nom spécifique de Chilensis est antérieur à son travail, mais il
parait qu'il ne connaissait pas le mémoire d'Erichson, car il ne le
cite pas. M. Dejean a partagé son erreur, car, dans son catalogue,
il forme avec cet insecte et avec les Apate gonagra et femoralis
de Fabricius et d'Olivier, un genre Melalgus auquel il a bien
voulu donner pour synonyme le nom d'Æeterarthron que nous
nous proposious d'imposer à un genre formé avec l'Apate femo-
ralis d'Olivier, et une autre espèce, genre que nous n'avions pu-
blié nulle part.
Genre HETERARTHRON , Heterarthron (1), Guér. Ce genre, dont
nous développerons les caractères dans l'histoire naturelle de l'ile
de Cuba, se compose d'insectes à corps cylindrique comme les
Apate, à tête ronde et tronquée en avant, à élytres tronquées obli-
quement en arrière. Leurs antennes ont onze articles, dont les
trois derniers beaucoup plus grands, aplatis et assez semblables à
ceux de l'Æxops Bevani de Curtis. Leurs tarses se composent de
cinq articles ; le premier petit, soudé avec le second , mais bien
distinct, le suivant le plus long de tous, dilaté au bout, le troi-
sième court, dilaté et un peu échancré au milieu, le quatrième
encore plus petit et le cinquième plus mince à la base, aussi long
que les deux précédents, épaissi au bout et armé de deux forts
crochets. Le type de ce genre est l Heterarthron femoralis, Bos-
trichus femoralis, Oliv. Il est probable que l'Apate sonagra de
Fabricius y rentrera quand on pourra l'étudier. Enfin nous y rap-
portons une autre espèce découverte à Demerary par feu Debauve
et dont voici une description abrégée.
Heterarthron truncatus. Guér. Long de 28 et large de 5 mil-
(1) De Etepos, diversifié, et agÜpoy, article.
Planches.
40.
INSECTES. 187
limètres. Noir luisant, finement ponctué. Tète velue en avant ; an-
tennes brunes, à massue presque fauve. Corselet un peu plus long
que large, de forme carrée, pas plus étroit en arrière, sillonné au
milieu, presque de la largeur des élytres. Celles-ci allongées, cy-
lindriques et parallèles, fortement tronquées obliquement au
bout, ayant les bords externes de cette troncature relevés en une
forte carène tranchante qui remonte au bord externe, se courbe
en se dirigeant vers la suture,et se termine brusquement près de
celle-ci. Pattes antérieures courtes, grosses, à cuisses et jambes
aplaties, cuisses fortement arquées en dessus, échancrées dessous.
Jambes finement dentelées extérieurement, terminées par un fort
crochet en dedans. Dessous de l'abdomen garnide poils gris-jaunä-
ire, très-serrés. — Hab, Demerary.
L'Heter. femoralis de Cuba diffère de celui-ci par une taille
moindre, un corselet un peu plus large que long, et par la ca-
rène qui borde la troncature desélytres, laquelle se termine au bord
externe et ne se courbe pas pour venir s'approcher de la suture.
Nous figurerons cet insecte dans l'Entomologie de Fhistoire na-
turelle de l'ile de Cuba, publiée par M. Ramon de La Sagra.
Nous avons sous les yeux un autre insecte américain sembla-
ble, pour la forme, à l'£xops Bevani de Curtis , ayant comme
lui les yeux saillants, les tarses de cinq articles, mais dont les an-
tennes n'ont que dix articles, comme celles des Psou. Cette sin-
gulière organisation , qui se joue de toutes nos classifications , ne
nous permet de placer cet insecte ni dans le voisinage des Thana-
“imes, ni dans celui des Apate et des Psoa. Cependant son facies le
rapprocherait plus des Exops que de tout autre genre. En atten-
dant qu'une plus grande masse d'observations soit venue don-
ner le moyen de débrouiller cette famille des Xylophages, qui est
un vrai chaos, un magasin contenant des insectes qui appartien-
nent à toutes les familles, nous proposons de fonder un genre
particulier pour renfermer notre insecte et ses analogues qu'on
trouvera dans les collections, et nous les distinguerons sous le
nom d'ExoP1o1pes (aspect d'un Exops).
L'Exopioides carinatus, Guér., est long de 12 et large de 3
millimètres , d'un brun marron presque noir, allongé, eylindri.
que. Antennes courtes, fauves. Corselet beaucoup plus long que
large, rétréci en arrière, plus étroit que les élytres, ponctué,
velu et sillonné au milieu. Élytres parallèles, très-allongées, ponc-
luées jusqu'aux deux tiers de leur longueur, grenues en arrière,
assez brusquement penchées au bout, pointues, avec le bord ex-
188
Planches.
40.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
terne de l'extrémité tranchant et une côte élevée longitudinale
placée presque au milieu, mais un peu plus près de la suture:
commencant faiblement au delà du milieu, en arrière, s'élevant
graduellement pour se terminer brusquement avant l'extrémité
postérieure. Pattes antérieures plus fortes que les autres, aplaties,
à jambe fort courte, terminée au côté interne par une forte épine
courbée, assez dentelée en dehors.—Hab. la Bolivie.
Près de notre genre Æxopioïdes vient se ranger le genre Dysi-
des de Perty, ayant cinq articles bien distincts à tousles tarses, et qui
présente cependant des antennes de 10 articles comme les Apate
et les Psoa; c'est encore un de ces insectes difficiles à classer dansla
méthode de Latreille. M. Westwood (Mag. de Zool. 1835, cl. IX,
pl. 123) n'hésite pas à le ranger dans les Bostrichidæ.
C'est à regret que nous établissons ainsi des genres sans pou-
voir les rapporter convenablement à des groupes naturels; mais la
nature de cet ouvrage ne nous permet pas de nous livrer au tra-
vail long et difficile qu'il faudrait faire pour changer la méthode
de Eatreille, qui devient insuffisante dans ses détails. Quand de
nombreux faits, bien observés, seront venus enrichir la science,
on pourra faire une classification plus convenable. Plusieurs sa-
vants anglais sont déjà venus concourir à ce but; mais il est à
regretter qu'un patriotisme mal entendu et exagéré les ail portés
à ne s'occuper que des insectes de leur ile , ce qui fait que leurs
nombreux Genera , appuyés sur les British' insectes, ne font
qu'embrouiller la science au lieu de la tirer du désordre. Nous
avons l'intention de procéder d’une manière plus générale et de
ne pas nous borner aux insectes de la France , quand nous en-
treprendrons d'utiliser les nombreux matériaux que nous avons
déjà recueillis pour une classification entomologique.
Fig. 14. S.-G. CIS. Lat. V. 94. G. MANDIBULAIRE.
Cis mandibularis. Gyllenhal.
14 a. Son antenne.—Hab. la Dalmatie.
Nota. M. Chevrolat a reconnu, depuis la publication de notre
planche, que le Cis auquelil avait donné le nom de Cis inæqui-
dens , n'est qu'une variété du mandibutaris, publié par Gyllenhal
dans ses Znsecta suecica.
14 b. Mächoire et palpe du Cis bidentatus, Oliv. 14 c. Sa lèvre
inférieure.
fig. 15. S.-G. NÉMOSOME. Desmar. Lat. V. 95. N. ALLONGÉ.
Nemosoma elongatum. L.
INSECTES. 189
Planches,
40. 15 a. Son antenne. 15 b. Labre. 15 c. Mächoire. 15 d. Lèvre
inférieure. 15 e. Tarse antérieur.—Hab, Paris, rare.
GENRE MONOTOME (monoromaA. Herbst.).
Fig. 16. S.-G. SYNCHITE. Helw. Lat. V. 95. S. ONDÉE.
Synchita undata. Guér.
Longue de 4 et large de 1 172 millimètres, d'un jaunâtre cou-
leur de rouille, avec la tête, le milieu du corselet et plusieurs ban-
des transverses ondées et interrompues sur les élytres, d'un brun
noirätre. Cette espèce diffère de la S. carpini, parce qu'elle est
plus grande, plus allongée, plus aplatie. Du reste, ces deux es-
pèces ont la plus grande affinité, mais la S. carpini est toujours
noirâtre, avec trois bandes étroites, interrompues et fauves, c'est le
noir qui domine, tandis que dans l'Undata c'est le fauve. Nous
avons trouvé la S. undata une seule fois à Saint-Cloud, en battant
des fagots d'orme sur un drap.
16 a. Son antenne. 16 b, Labre. 16 c. Mäâchoire. 16 d, Lèvre
inférieure. 16 e. Tarse antérieur. 16 f. Tarse postérieur. — Hab.
Paris, rare.
Synchita parvula. Guér. Longue de 2 millimètres, noirâtre,
rugueuse, peu convexe, couverte, comme la $. carpini, de petits
poils jaunes. Tête fauve en avant. Corselet plus large que long,
un peu rétréci en avant, bordé de fauve fondu avec le brun du
milieu. Élytres ayant des taches fauves presque carrées, placées
irrégulièrement, ne formant pas distinctement des bandes trans-
verses, mais les faisant paraître à peu près tachées comme un
damier. Dessous brun. Pattes et antennes fauves.— Hab. l'Amé.
rique septentrionale, la Caroline. C’est peut-être la Synchita à
laquelle M. Dejean a donné le nom de Minuta dans son catalo-
gue, mais comme ce savant est en voyage, nous ne pouvons nous
en assurer par l'examen de sa collection.
Synchita rugosula. Guér. Longue de 4 ou 5 millimètres, d'un
brun marron foncé , entièrement couverte de rugosités, avec des
stries longitudinales aux élytres. Pattes et antennes d'un brun fer-
rugineux. Cette espèce se distingue par le bouton de ses anten-
nes qui est moins gros et semble formé de deux articles plus dis
tincts.—Hab. Cuba.
Synchita Desjardinsii. Guér. Longue de 4 millimètres. Elle
ressemble beaucoup à la S. rugosula pour la couleur et par sa
forme cylindrique, mais elle s'en distingue par sa forme plus al-
longée et plus étroite, et par les rugosités de son corps qui sont
190 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Planches.
40. moins fortes. Sa tête est brune, aplatie, arrondie, rugueuse, avec
les antennes de sa longueur, d'un brun fauve. Le corselet est
plus long que large, d'un brun marron, rugueux , à côtés droits
et parallèles, fortement dentelés. Les élytres sont à peine un peu
plus larges que le corselet, de la même couleur, rugueuses, gar-
nies de poils courts et roides, avec des stries élevées, peu mar-
quées. Le dessous et les pattes sont d'un brun fauve ; le thorax et
l'abdomen sont ponctués. Cette espèce a été découverte à l'île
Maurice par notre ami M. Jullien Desjardins.
Synchita striato-punctata. Guér. Longue de 4 172 millimètres,
d'un brun marron clair. Tête et corselet rugueux, comme cha-
grinés, Élytres allongées, ayant des stries longitudinales, au fond
desquelles sont de gros points enfoncés très-rapprochés entre
eux. Pattes et antennes fauves. Cette espèce vient se ranger à côté
de la précédente à cause de la forme du bouton de ses antennes,
qui est conformé de même.—Hab. Buenos-Aÿres.
Nota. M. Curtis, dans son excellent ouvrage intitulé British
entomology, n° 146, a fondé son genre Cicones avec une espèce
de Synchita. Nous avons trouvé son Cicones carpini, ou la Syn-
chita carpini, dans le terreau produit par la décomposition des
troncs des Charmes, dans les forêts de Fontainebleau et de Com-
piègne.
M. Villa, à la suite de son catalogue de Doubles ( Milan, 1833,
p- 36), décrit une autre espèce sous le nom de Synchita medio-
lanensis.
At. Fig. 1. S.-G. RHYZOPHAGE. Herbst. Lat. V. 96. R. PORTE-SELLE.
Rhyzophaguse ephippiger. Guér.
Long de 2 millimètres, aplati, brun, avec le front, les anten-
nes, les pattes et les trois quarts antérieurs des élytres d'un roux
ferrugineux. Le corselet est finement ponctué, il a au milieu une
large dépression qui occupe presque toute sa surface et qui est
limité, surtout en arrière, par un faible rebord lisse. Les élytres
sont plus courtes que l'abdomen, finement siriées, aplaties. La
partie découverte de l'abdomen forme au moins le tiers de la
longueur desélytres, elle est ponctuée et velue.—Hab. l'Amérique
boréale.
fig. 2. S.-G. MONOTOME. Herbst. Lat. V. 95. M. CONICICOLLE.
Monotoma conic.collis. Chevr.
2 a. Son corselet trés-grossi. — Hab. Paris dans les nids de la
É'ormica rufa.
Planches.
41.
INSECTES. 191
Nota. Cette espèce a été indiquée pour la première fois par
M. Chevrolat, dans la Revue entomologique de M. Silbermann,
sous le nom de AZ. conicollis, mais il ne l'a pas décrite. En 1837
il nous l’a communiquée pour le présent ouvrage en lui donnant
le nom de A. conicicollis, qui a été adopté par M. le comte De-
jean. Enfin M. Aubé en a donné une bonne description dans la
monographie qu'il a publiée sur ce genre dans les Annales de la
Société Entomologique de France, t. 6, p. 455.
Nous avonsfait connaitre une espèce nouvelle de ce genre dans
la Revue zoologique par la Société Cuvierienne ; 1839, p. 140;
c'est notre Â7. Blaivii, trouvée aux environs de Chinon. Enfin
M. Kunze à publié quelques autres espèces dans la Revue Ento-
mologique de M. Germar, 1839, 2° cahier, p. 383.
A la suite de notre article de la Revue zoologique, nous avons
signalé une cause d'erreur produite par l'agglutination des poils
de la tête, ce qui a fait dire à M. Aubé que plusieurs Monotomes
offrent de chaque côté de La tête, en arriére des yeux, un petit ap-
pendice spiniforme, légèrement arqué et pointu.
2 b. Corselet de la Monotoma angusticollis. Gyl, — Hab.
Paris.
Près des Monotoma, des Cerylon et des Rhyzophagus, on doit
placer le genre Myrmechixenus, établi par M. Chevrolat (Revue
Ent. de Silbermann, t. 3, p. 233, 1835 ), pour un petit insecte
qui vit dans les nids de la Formica rufa. Nous avons fait con-
naître une nouvelle espèce de ce genre dans la Revue zoologique,
et nous l'avons figurée dans les Annales de la Société Entomo-
logique de France, 2e série, t. 1, p. 69, pl. 2, f. 1 (1843).
GENRE LYCTE (Lycrus. Fab.).
fig. 3. S-G. LYCTE. Fab. Latr. V. 97. L. DE LA RÉGLISSE.
Lyctus glycyrrhizæ. Chevr.
L. Piceus , pubescens. Caput postice late strangulatus, trans-
versum , antice emarginatum , profunde depressum , scalptim
punctatum ; oculis rotundatis, margine interiore marginatis. An-
tennis moniliformibus , articulis duobus primis longioribus,
globosis , clava biarticulata, penultimo articulo sub-triangulari ,
ultimo subovali. Prothorax quadratus , elevatus, lateribus decli-
vis, antice posticeque oblique truncatus, medio longitudinaliter
late sulcatus, angulis anticis obtusis, posticis rectangulis, acutis.
Scutellum minutum rotundatum. Elytra longa, parallela, apice
conjunctim rotundala, minutissime et conferlissime geminalo-
192
Planches.
41.
Fig. 4.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL
striata ( striis punctatis) interstitiis obcostatis —L 4 à 5; 1. 172
à 273 de mill.
D'un brun un peu luisant, pubescent. Tête transverse , large-
ment et circulairement atténuée en arrière, cntrée et profondé-
ment déprimée en avant, relevée vers le bord interne des yeux,
lesquels sont arrondis et saillants. Prothorax plus long que large,
de forme carrée, droit latéralement, coupé obliquement à la base
et au sommet, pointillé, élevé sur le disque, abaissé sur les boras,
marqué d'un large sillon longitudinal qui disparait vers le haut.
Écusson pelit, rond. Élytres plus larges que le prothorax, lon-
gues, parallèles, convexes, crénelées sur le milieu de la base, mar-
quées de stries géminées, très-finement ponctuées, avec Îles in-
terstices relevés en forme de côtes. Dessous du corps luisant nou
ponctué. Abdomen du mâle ayant quatre segments, celui de la
femelle cinq. Le premier du double plus grand que les sui-
vants.
Cette espèce vit dans le bois de réglisse débité dans le com-
merce; la larve est arquée, blanche avec la tête écailleuse. Elle
réduit ce bois en poussière. (A. Chevrolat.)
Le Lyctus carbonarius de Waltl (Rev. Ent. deSilbermann, t. 2,
p. 254) est une espèce américaine trouvée en Allemagne dans le
bois mou qui garnissait une boïte venant du Mexique.
M. Burmeister (Genera Insectorum, liv. 5.) a fondé un genre
fort curieux sous le nom d'Acropis. {l le place dans la famille des
Mycetophagidæ et nomme l'espèce unique, dont il donne une
excellente figure, Acropis tuberculiferus. Cet insecte vient du
Brésil ; c'est l'espèce qui figure au catalogue de M. Dejean sous le
nom d'Æpilophus oculatus , comme nous nous en sommes assuré
en examinant les Xylophages de la collection de M. Dejean , ache-
tés par M. Reiche.
S.-G. DIODESME. Lat. V. 97. D. SOUTERRAIN.
Diodesma subterranea. Guér.
4 a. Son antenne grossie. 4 b. Une patte postérieure. — Hab.
l'Autriche et le midi de la France. ;
Cette espèce est nouvelle et ne figure dans les catalogues que par
traditions ; l'individu qui nous a servi pour notre dessin nous a été
communiqué par M. Chevrolat ; est ce bien la même espèce qui
figure dans le catalogue de M. Dejean ? Celle de la collection de
cet entomologisle est-elle bien identique avec celles des catalo-
gues de MM. Mergerle ou Meyerle, et Ziegler ? C'est ce que nous
Planches.
41.
INSECTES. 195
ne pouvons décider en l'absence de documents authentiques et de
descriptions ou de figures. Pour trancher cette question difficile,
nous allons prendre la responsabilité de l'espèce en la considé-
rant comme nouvelle ; désormais il faudra donner le nom de Dio-
desma subterranea à Vinsecte figuré dans notre iconographie et
décrit ainsi qu'il suit:
Cet insecte est long de 2 millimètres, entièrement d'un brun
fauve. Sa tête est assez grande, sinuée en avant, rugueuseet velue
en dessous et sur les bords, avec les yeux bien distincts, assez sail-
lants et noirs. En avant des yeux il y a une petite saillie assez
épaisse, au-dessous de laquelle s'insèrent les antennes, qui sont
épaisses, ciliées et velues, composées de onze articles, dont le pre-
mier plus grand et plus long que les suivants, qui sont à peu
près égaux jusqu'au neuvième, lequel se dilate et devient deux fois
plus large, ainsi que le dixième , pour former brusquement une
massue; le dernier ou onzième article est très-pelit, presque
caché dans le précédent. Le corselet est assez globuleux, arrondi
sur les côtés, tronqué en avant et en arrière, presque également
rétréci aux deux extrémités, fortement rugueux et cilié, avec les
bords latéraux denticulés : les élytres sont un peu plus larges
que le corselet, fortement rugueuses, couvertes de gros poils
courts et crochus, fortement denticulées sur les côtés. Les ru-
gosités du dessus forment des espèces de stries longitudinales
peu marquées. Les pattes sont de longueur moyenne, assez ro-
bustes, un peu rugueuses et velues. Les tarses sont un peu moins
longs que la jambe, composés tous de quatre articles très-velus
en dessous. Le dessous du corps est assez aplati, rugueux et
velu.
Ce coléoptère étant tétramère, a été placé, avec raison, par La-
treille dans la famille de Xylophages, et certainement son faciès peut
le rapprocher des Dasycères et des Latridius; mais nous voyons
que M. Dejean, dans son ratalogue , n'a pas adopté ce rapproche
ment , car il place ce genre à la fin de sa tribu des Mélasomes pour
former le passage aux Ténébrionites , se fondant sans doute sur
l'affinité qu'il y a entre lui et les Sarrotrium, que l’on a toujours
placés dans les Ténébrionites. Nous voyons cependant que le Sa:-
rotrium muticum , seule espèce da genre ,a tous ses {arses de
quatre articles, ce qui devrait le faire placer dans les Tétramères;
il en est de même des Coxelus et probablement des Corticus.
Pourquoi ne réunirait-on pas ces trois genres, el quelques autres
qui les avoisinent , avec les Dasycerus, les Latridius, les Monoto-
ma, ete., pour en faire un petit groupe d'Héléromères; ou; si
YNSECTES. 38
[y
4
Planches.
11.
Fig. 5.
Fig
S”
ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL
l'on ne veut pas adopter la considération du nombre d'articles aps-
parents des tarses, et s'en rapporter aux affinités indiquées par le
F'acies, pourquoine les placerait-on pas tous dans Îe voisinage des
LU
Diapères et des Ténébrions ? Nous ne poursuivrons pas plus loin
cette question, car, pour la résoudre, il faudrait étudier à fond
un grand nombre de genres de Xylophages, de Ténébrionites et de
Diapériales afin de prendre un parti sur la question de savoir si l’on
doit ou non baser les caractères des grandes divisions sur le nom-
bre apparent des articles des tarses ou sur le Jacies des genres.
Jusqu'à ce que l'on ait fait un pareil travail, nous croyons pru-
dent de suivre la méthode de Latreille, qui nous paraît plus ration-
nelle, et de laisser le genre Diodema dans les Xylophages. Seule-
ment nous pensons quil faudra aussi placer dans cette famille
les genres Sarrotrium et Coxelus.
S.-G. BITOME. Herbst. Lat. V. 97. B. UNICOLORE.
Bitoma unicolor. Guér.
Long de près de 3 millimètres, d'un brun fauve et quelquefois
noirâtre , aplati, allongé, à côtés parallèles, La tête est fortement
rugueuse, arrondie en avant, avec une petite impression de chaque
côlé en avant, dirigée obliquement et se terminant aux angles
antérieurs. Les yeux sont assez saillants, surmontés d'un petit
bourrelet un peu élevé. Les antennes sont un peu plus longues
que la tête, brunes, avec le bouton fauve. Le corselet est un peu
plus large que long , de forme carrée, finement denticulé sur les
bords, il y a de chaque côté deux fortes côtes élevées, un peu si-
nueuses au milieu , et au centre une petite ligne élevée avec deux
fortes impressions en arrière. Toute la surface est fortement ru-
gueuse, Les élytres sont allongées, rugueuses, elles ont chacune
trois côtes élevées entre lesquelles il y a deux rangs de forts
points enfoncés, et des poils épais et assez serrés. Le dessous et
les pattes sont fauves. — Hab. l'ile de Cuba.
Bitoma Zimmermanni. Guér. Long de prés de 3 millimètres,
noir, allongé, aplati et ayant tout à fait la même forme que le
B. crenata. Tète et corselet finement rugueux. Corselet ayant de
chaque côté deux côtes élevées et grenues Élytres granuleuses
ayant chacune quatre côtes élevées et grenues. Elles ont chacune
une tache rouge plus ou moins étendue et oblique à l'angle hu-
méral, une autre arrondie ou un peu transversale vers le tiers
postérieur un peu rapprochée de la suture et une plus petite
près de l'extrémité. — Hab. la Caroline.
6. Antenne du Bitoma crenata, Merbst, 6 a. Son labre, 6 b
Planches.
a,
Fig: 7.
INSECTES. 195
Mardibule 6 c. Mächoire , 6 d. Lèvre inférieure , 6 e. Patle anté-
rieure. — Hab, Paris.
GENRE MYCÉTOPHAGE (mycETOPHAGUS. Fab.).
S.-G. TRIPHYLLE. Lat. V. 98. T. ENFUMÉ.
Triphyllus fumatus. Gy1.
Hab. la Suède et la France.
IVota. C'est par une erreur de gravure que l'on trouve sur quel-
ques exemplaires le nom de Biphyllus fagi. Ce genre, publié et ca-
ractérisé pour la première fois par M. Shuckard (Eléments British
Entomology, etc., part. 1, p. 178, London 1839) et figuré par
Stephens, Il. Brit, Ent. pl. 17, #9. 3, a pour type le Dermestes
dunatus de Fabricius (Syst. Eleuth. 2.317) décrit par Gyllenhall,
sous le nom de Bitoma lunata ( Fnsecta suecica, 1.3, p. 414) et
rapporté par lui au genre Biphyllus nommé, mais non décrit
par Dejean dans son Catalogue.
M. Chevrolat a découvert avec nous, à Fontainebleau, une
nouvelle espèce de Zriphyllus qui vit sous les écorces du hêtre ;
cel insecte est très-commun dans cette localité; il a recu de
M. Chevrolat le nom de 7”. fagi. Voici la description qu'il en a
faite :
T'riphyllus fagi, Chev. Planiusculus , oblongus , convexius-
culus, flavus vel piceus, pubescens, capite, antennis prothorace-
que rubidis. Caput semicirculure , mandibulis arcuatis , potensis
antennis moniliformibus, articulis duobus primis #lobosis, lonois,
clasa triarticulata. Prothorax transversus , antice late emargi-
natus , basi rectus , lateribus rotundatis, maroinatis, versus La-
tera sulcis duobus seminis longitudinalibus, scutellum mediocre ,
rotundatum. Elytra oblonga , conjunctim rotundata , punctato-
striala, crenulata , obsulcata , costulata, pubescentia, anousle
marginata.— L. 3,1, 1 1/2 mill:
Pris abondamment à Fontainebleau, au printemps, sous l'é-
corce el sous les branches de hêtres nouvellement coupés et qui
avaient des feuilles sèches, On le trouve en Autriche et dans la
Russie méridionale; c'est le riphyllus serratus de M. Dejean et le
Colobicus pilicollis de M. Parreys ; mais il ne peut rentrer ni dans
l'un ni dans l'autre de ces genres. S'il n'avait eu que deux articles
à la massue des antennes, nous l'eussions fait entrer avec les Biphyl.
lus, dont ila la forme et la plupart des autres caractères : la massue
étant composée de 3 articles, dont le 1° est petit, en forme de
coupe ; le 2°, le plus grand, demi-cintré et le dernier arrondi ex-
» 2 le) ,
196
Planches.
11
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL,
térieurement, nous proposons de lui donner le nom de Diplocæ-
lus (1) tiré des deux sillons géminés qui sont placés sur les côtés
du corselet en dessus.
C'est près des Z'riphyllus que Latreille place , à tort selon
nous, le genre Colydium , Fabr. Nous avons publié ( Revue
Zool. de la Société Cuvierienne, 1839, p. 171), un nouveau
genre très-curieux, qui fait le passage des Xylophages aux Bren-
thides. 11 tient aux Colydies par plusieurs caractères et à notre
genre Calodrome par d’autres. Nous l'avons nommé Aprostoma ;
l'espèce unique de ce genre est l'4. filum; elle vientide Mada-
gascar.
Le genre Tribolium de Mac-Leay (Annul. Javan. , édit. Lequien,
p- 158), vient se placer près des Colydium.
Le genre Psammæchus fondé en 1834, par M. Boudier ( Ann.
Soc. Ent. de France, t. 3, p. 370, pl. 7. B), et qu'il rangeait dans
les Chrysomelines, vient se placer près des Z'riphyllus et des
Latridius. L'espèce lype de ce genre est le Ps, bipunctatus Fab.
Notre ami feu M.Jullien Desjardinsnous avait adressé de l'ile Mau-
rice une espèce nouvelle de ce genre dont voici une description
abrégée.
P. sammæchus Desjardinsii. Guer. Long de 4 millimètres, al-
longé, jaune-fauve. Antennes de la longueur de la tête et du cor-
selet, avec les 7°, 8e, 9° et 10: articles noirs. Tête et corselet
ponctués, yeux noirs. Corselet plus long que large, rétréci en ar-
rière, finement dentelé sur les côtés. Élytres plus larges que le cor-
selet à la base, finement ponctuées, avec des stries longitudina-
les de points plus forts. Elles ont à la suture une large bande noire
qui vient se confondre angulairement, vers les deux tiers de leur
longueur, avec une tache noire placée au milieu de leur largeur.
Le dessous et les pattes sont d'un jaune päle.
Fig. 8. S.-G. DASYCÈRE. Brong. Lat. V. 99. D. SILLONNÉE.
Dasycerus sulcatus.Brong.
8 a. Son antenne.—Hab. Paris.
Fig. 9. S.-G. LATRIDIE. Herbst. Lat. V. 99. L. RUFICOLLE,
4)
dITROUS ,
>
Latridius ruficollis Marsh.
Hab. la France, l'Angleterre et l'Italie. M. Villa a donné une
description de cette espèce, à la suite du catalogue des Coléoptè-
res doubles de sa collection, page 26, n. 37 (Milan 1832) sous le
double, xexs, cavité
Planches.
41.
Fig.
1
es
INSECTES. 197
nom de L. Liliputanus , que nous avons gravé à tort sur notre
planche,
M. Westerhauser a fait un travail sur les Latridius des environs
de Munich , dans lequel on trouve la description de 20 espèces de
ce genre. Une bonne traduction de ce mémoire a été publiée par
M. Silbermann, dans la Revue Entomologique, t.3, p. 109.
Fig. 10. Antennes du Latridius elongatus Curtis. 10 a. Son
labre; 10 b. Mandibule; 10 €. Machoire; 10 d. Lèvre infé-
rieure. — Hab. l'Angleterre.
. S.-G. SILVAIN. Lat. V. 100. S. DE ZIMMERMANN.
Sylvanus Zimmermanni. Guér.
Cette espèce est très-voisine du Sylvanus bidentatus des auteurs,
et surlout d'une nouvelle espèce que nous avons découverte à
Fontainebleau ; nous allons donc présenter un court synopsis des
espèces que nous possédons pour mieux faire sentir les différences
qui les distinguent. On peut diviser les Sylvanus en deux grou-
pes d’après la forme et les dentelures de leur corselet.
A. Corselet ayant plusieurs dents de chaque côté.
1. S. dentatus, Fab. (Lyctus) d'Amérique apporté en Europe
dans le sucre et autres marchandises coloniales.
2, S. sexdentatus, Fab.— Colydium frumentarium , Fab: —
Dermestes surinamensis, Lin., etc. d'Europe. Transporlé dans
l'Amérique du nord par le commerce. Nous en avons recu 2 indi-
vidus par M. Zimmermann, il est impossible de trouver entre
eux et ceux que nous avons pris à Paris la moindre différence
appréciable et susceptible d'être formulée.
B. Corselet n'ayant qu'une dent au sommet de chaque côte.
3. S. bidentatus, Fab. Panz (Dermestes). De la taille du pré-
cédent, ayant deux larges sillons bien visibles sur le corselet.—Eu-
-rope et Amérique du Nord. J'en ai trois individus envoyés par
M. Zimmermann.
4. $. unidentatus, Fab. Gyl., d'un tiers plus petit que le
bidentatus, fauve pâle, étroit se distinguant parce que son cor-
selet n'offre aucune trace de sillons, Paris. Suëde.
5. S. fagi , Guér., de Le grandeur des $. bidentatus el sexden-
tatus , d'un brun fauve plus foncé. Tête et corselet plus fortement
rugueux. Celui-ci ayant une forte dent dirigée en haut, aux
angles antérieurs, avec les côtés faiblement arrondis, plus étroit
en arrière, un peu convexe et n'offrant aucune {race de sillon
198
Planches.
41.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL,
en dessus. Élytres beaucoup plus larges que le corscle, cette dif-
férence bien plus grande que dans toutes les autres espèces, plus
fortement rugueuses, avec des stries enfoncées bien plus marqnées
et les rendant comme sillonnées. Pattes et dessous fauves pâles.
Cet insecte diffère encore parce que son corps est moins aplati
que dans les précédents. — De Fontainebleau sous les écorces de
hêtres et jamais ailleurs.
6. S. Zimmermanni, Guér. De la grandeur du précédent,
d'un brun fauve, aplali. Tête et corselet finement rugueux, cor-
selet beaucoup plus large en avant, à dents antérieures peu sail-
lantes, à bords arrondis, finement crénelés et assez brusquement
rétrécis en arrière; bord postérieur plus arrondi que dans les
précédents. Son disque formant une surface plane et comme
écrasée. Élytres à peine de la largeur du corselet , allongées et
parallèles, finement rugueuses, assez distinctement striées, un peu
plus étroites en arrière. Pattes et dessous fauve pâle. Cet insecte
se distingue au premier aspect à cause de l'aplatissement de son
corps, de la brièveté des dents de son corselet et de la largeur
de celui-ci, largeur qui égale ceile des élytres, si elle ne la dé-
passe. [1 nous a été envoyé de la Caroline par M. Zimmermann, à
qui nous nous faisons un plaisir de le dédier.
7. S. quadricollis, Guér. Long d'un peu plus de 2 millimètres,
fauve ferrugineux, avec les élytres plus jaunâtres. Têle et corse-
let très-finement chagrinés. Antennes de la longueur de la tite
et du corselet réunis, en massue, fauves, Corselet à peu près
aussi large que long, ayant ses quatre angles aigus, le bord anté-
rieur tronqué presque droit, les côtés un peu arrondis, finement
rebordés et le bord postérieur fortement arrondi et avancé en ar-
rière. Élytres un peu plus larges que le corselet, un peu plus de
deux fois plus longues que larges, rétrécies et arrondies en ar-
rière , lisses, finement velues, avec des stries longitudinales de
points enfoncés assez rapprochées. Dessous et pattes fauves. —
Amérique du Nord, Zimmermann.
M. Mac-Leaÿ (Ann. Jav., édit. Lequien, t. 157), a décrit une
espèce javanaise de ce genre sous le nom de Sylvanus denticu-
l'atus.
MM. Villa et Dejean ont placé dans leur collection, près des
T'rogossita , un petit genre qu'ils croyaient inédit, que M. Villa à
envoyé à tous ses correspondants, d'abord sous le nom d'Amphi-
bolonarzron Villæ Porro, elensuite sousceluni de Ca/yptobium diffi-
cile Villa. Cetinsecte a été décrit pour la première fois par M. Curtis,
Planches.
#1.
INSECTES. 198
sous le nom de Hocoparamecus, dans un mémoire inséré dans
l'Enlomological Magazine, janvier 1833, vol. 1, n° 11, p. 186, et
ayant pour titre : Characters of some undescribed genera and
species, indicated in the guide to an arrangement of British [nu
sects, Il ena donné ensuite une nouvelle description et une excel
lente figure (Brit. Entom., vol. 13 , Coleopt., part. 2, pl. 614,
1836), et il le place dans sa famille des Corticaridæ , dans la-
quelle entrent les genres Latridius, Bitona, etc. Ce genre figure
dans le Synopsis générique des Insectes d'Angleterre, publié par
M. Westwood à la suite de son introduction aux elassifications
modernes des insectes (t. 2, Synopsis, p. 14), dans la famille des
Mycetophagide.
M. Aubé vient de publier une monographie de ce genre dans
les Annales de la Société entomologique de France pour 1843,
en lui conservant, à tort, le nom de Calyptobium qui n'a jamais
été publié. S'il avait connu les travaux de MM. Curtis et West-
wood, nous ne doutons pas qu'il n'eùt restitue à cette coupe le
nom qui a été publié par Curtis dès 1833.
GENRE TROGOSSITE (Trocossira. Oliv.).
fig. 12. S.-G. TROGOSSITE. Oliv. Lat. V. 100. T. 4 COL CRÉNELÉ.
Trogossita crenicollis. Guér.
Long de 15 millimètres et large de 5. Noir terne. Tête et cor-
selet fortement ponctués , ce dernier ayant les bords latéraux fi
nement crénelés. Élytres un peu plus larges que le corselet, un
peu élargies en arrière, ayant chacune g ou 10 fortes côtes éle-
vées, entre lesquelles on voit deux rangs de points enfoncés.
Leur bord huméral présente quelques petites crénelures. Cet in-
secte est très-voisin du 77. striata d'Olivier, mais il en diffère
par les,bords du corselet et de là base des élytres, par la forme
de ce corselet qui est plus rétréci en arrière, ete. — Il vient du
Bengale, tandis que le T°. striata habite le Sénégal et le Cap.
12 a. Partie antérieure de sa tête vue en dessus. 12 . Su
bouche en dessous. 12 c. Mâchoiïre. 12 «4. Antenne. — Hab. le
Bengale.
Nota. M. Chevrolat a publié une espèce mexicaine de ce
genre, sous le nom de 77. polita ( Coleopt. du Mex. fase. 1).
M. Percheron en a fait connaître une autre du même pays, dans
notre Genera des Insectes, sous le nom de 77, metallica ( Livr.
4° Col, pl. 14). M. Gory en a publié un magnifique, 77. splen-
dida, dans le Magasin de Zoologie, 1831, Ins., pl. 36, et M. Brullé
200
Planches.
44.
ICONGGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
a donné le nom de 77. pini à une belle espèce provenant des
iles Canaries, et qu'il a publiée dans le voyage de MM Webb
et Berthelot,
Trogossita major, Guér. Long. de 3/ à 38, et large de 10 à
12 millimètres, noir luisant, presque cylindrique ou peu aplati,
parallèle. Tête rebordée sur les côtés, fortement ponctuée. Cor-
selet plus large que long, à côtés faiblement arrondis, rebordé,
de la même largeur aux deux extrémités, an peu arrondi en ar-
rière, fortement ponctué. EÉcusson triangulaire. Elytres de la
largeur du corselet, deux fois plus longues que larges, ayant des
sillons fortement ponctués, avec une ligne de points enfoncés
sur les parties saillantes produites par ces sillons. Dessous aplati,
noir luisant et finement ponclué. Pattes noires , ponctuées , den-
tées exlérieurement.—Hab. le Sénégal.
T'rogossita elongrta, Guér. Long de 20 et large de 5 milli-
mètres. Noir, cylindrique, étroit. Tête et corselet ponctués. Cor-
selet rebordé, aussi large que long , très-faiblement rétréci en
arrière, avec les côtés très-peu arrondis. Élytres deux fois et demie
plus longues que larges , parallèles, ayant des côtes élevées dans
l'intervalle desquelles on voil deux rangées de gros points en-
foncés. Antennes et pattes noires. Dessous luisant, ponctué , à
l'exception du milieu de l'abdomen.— Hab, la Guinée. €'est pre-
bablement à ceite espèce que M. Westermann a donné le nom de
Tr. elongata que nous conservons.
Trogossita longicellis, Guér. Long de 7 et large de près de
2 millimètres. D'un brun noirâtre foncé et luisant, aHongé, cy-
lindrique et à côtés parallèles. Tête de la longueur du corselet ,
un peu échancrée en avant , ponctuée. Corselet au moins de moi-
tié plus long que large, finement ponctué, à côtés parallèles,
très-faiblement rebordés, droits. Élytres deux fois plus longues
que larges, exactement de la même largeur que le corselet, droi-
tes sur les côtés avec des siries longitudinales formées par des
points enfoncés très-marqués. Pattes dessous et antennes d’un
brun moins foncé que le dessus; dessous du corps luisant et assez
finement ponctué. — Hab. le Brésil intérieur. Cet insecte offre
assez de ressemblance avec les Vémosomes, et semble établir un
passage vers ce genre.
Trogossita varians, Guér. Long de 11 et large de 2 1/2 mil-
limètres. Allongé, voisin des 77. cærulea et ænea, Fab., pour la
forme. Tête aussi longue que large, poncluée, jaune, avec une
grande tache verte sur le vertex, n'atleignant pas le bord anté-
Planches
41.
INSECTES. 201
rieur et touchant au corselet en arrière. Corselet à peu près aussi
long que large , à côtés assez finement rebordés, un peu plus
étroit en arrière, assez finement ponctué, d'un beau vert luisant,
avec une large bande longitudinale jaune, à reflets verdätres de
chaque côté et une trace de bande de la même couleur au mi-
lieu. Élytres un peu plus larges que le corselet, très-faiblement
élargies en arrière, luisantes, ayant de faibles stries longitudi-
nales formées par de trés-petits points enfoncés ; elles sont d'un
beau vert luisant, avec une grande tache carrée d'un jaune à re-
lets verts, occupant leur base jusque près du milieu, mais ne tou-
chant pas les bords extérieurs. Ces parties jaunes du corselet et
des élytres, ayant des reflets verts, ne se distinguent pas du reste
de la surface, quand on regarde l'insecte à certains jours. Dessous
et pattes d'un jaune assez vif, genoux, tarses et antennes d'un
brun un peu ferrugineux.— Hab. le Brésil.
Trogossita depressa, Guér. Long de 16 et large de 6 1/2
millimètres, D'un brun noirûtre luisant. Têle aplatie, plus large
que longue, sinuée en ayant , assez fortement ponctuée , avec
une impression assez profonde au milieu, entre les yeux. Corselet
de moitié plus large que long, aplati , rebordé, assez forte-
ment ponctué, plus étroit en arrière , à côlés un peu arqués.
Élytres de la largeur du corselet, un peu moins aplaties , n'é-
tant pas tout à fait de moitié plus longues que larges, fortement
rebordées, un peu élargies au milieu, finement ponctuées, ve-
lues, avec des stries bien marquées, produites chacune par une
série de gros points enfoncés. Dessous et pattes de la couleur
du dessus ; massue des antennes et ventre d'un brun un peu
fauve.—Hab. le Brésil.
M. G.R. Gray a établi, dans l'édition anglaise du Règne animal,
un genre voisin des Trogossites, sous le nom de Gymnocheilis ,
l'espèce type vient du cap de Bonne-Espérance, et a été nommée
G. squamosa, Gray, et figurée à la pl. 60, f. 3 du même ouvrage
sous le nom de T'rogossita squamosa. M. Westwood , Zool.
Journ., a établi un genre Z'emnoscheila (Tem ænea Westiw. et
T°. spendens, Gray), fort semblable aux Trogossites. Ce dernier
est figuré pl. 60. f 1 du même Kingdom animal.
Le genre Mesauchenin de Mac-Leay (Annul. jav., édit. de
Lequien, p. 155 ) est regardé par son auleur comme ayant quel-
ques rapports avec les Trogossites.
Fig. 13. S.-G. MEGAGNATHE. Lat. V. 100. M, MANDIBULAIRE.
Megagnathus mandibularis. Fab.
202
Piancnes.
41.
Fig. 14.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
13 a. Sa bouche vue en dessous. — Hab. l'Allemagne et l'I-
talie.
S.-G. PASSANDRE. Dalm. Lat. V. 101. P. BRÉSILIEN.
Passandra Brasiliensis. Chevr.
P. plana, nigro-brunnea ; caput latum, lateribus reflexum et
sulcatum, sulco transversali postico, in margine antico quadri-
costatum, postice tuberculis tribus obtusis, sulcisque duobus
longitudinalibus medianis. Thorax subquadratus, antice latior,
ad margines sulcatus. Singulo elytro trisulcato sulco laterali ei
suturali junctis, sulco mediano ultra medium abbreviato (A.Che-
vrolat).
Nota. L'espèce à laquelle M. Chevrolat donne le nom de
Passandra Brasiliensis, est nouvelle et ne se trouve pas dans le
mémoire que M. Newmann a publié sur ce genre (Ann. et Mag.
Zool. et Bot., by Jardine , Selby, etc., t. 2, p. 388). Cette espèce
porte le nom inédit de Passandra miles, Schœnh, dans la collec-
tion de M. Dejean, dont les Xylophages ont été acquis par
M. Reiche.
Catogenus Lebasti, Guér. Long de 15 et large de 4 millime-
tres. Aplati, d'un fauve luisant, avec les antennes, les jambes et
les tarses bruns. Antennes aussi longues que la tête, le corselet
et la moilié des élytres. Tête aplatie, offrant un profond sillon
transverse en arrière, continué sur les côtés par un rebord élevé
et allant se terminer à la naissance des mandibules. De chacun
de ces mêmes points naît une forte impression oblique, dirigée
vers le milieu de la tête. Il n'y a aucune trace de sillon longi-
tudinal au milieu du front, le chaperon est assez avancé, pré-
cédé d’une fossette et coupé droit à son bord antérieur, Corselet
luisant, finement ponclué, un peu plus large que long, se rétré-
cissant beaucoup en arrière en s'échancrant un peu sur les cô-
tés, ce qui lui donne la forme d'un cœur tronqué : les angles
postérieurs sont aigus et ils sont relevés par une petite carène,
formant un angle droit avec le bord postérieur et s'étendant
presque au tiers de la longueur du corselet ; son disque est aplati
au milieu et en arrière , et il offre au milieu une très-faible
trace d'impression longitudinale large , dépourvue de points en
foncés et se terminant loin des deux extrémités du corselet. Les
élytres sont plus de deux fois plus longues que larges, parallèles,
avec cinq fortes stries enfoncées et lisses, s'étendant dans toute
leur longueur, plus une strie moins bien marquée , prés de la
carène latérale, qui est formée elle-même par une septième strie
Planches.
{.
4
INSECTES. 203
aussi profonde que les cinq autres. Le dessous est très-lisse , le
segment anal offre un petit sillon transverse et sinueux au mi-
lieu.— De Santa -Fé de Bogota.
Cette espèce diffère du Catogenus rufus (Cucujus rufus, Fab ),
qui est de l'Amérique du Nord, par son corselet beaucoup plus
court, plus en cœur, par sa tête sans sillon médian, etc.
Catogenus distinctus, Guér. Long de 8 à 13; large de 2 à 5
millimètres. D'un marron fauve vif chez les petits individus, mar-
ron noirâtre foncé chez les plus grands, lisse et luisant. Il est tout
à fait voisin du C. Lebasii, mais son corselet est plusallongé, a peine
aussi large que long. Sa tête offre au milieu du front une impres-
sion longitudinale bien marquée, son chaperon est échancré en
avant, ses antennes sont beaucoup plus courtes, ayant à peine la
moitié de la longueur totale du corps. Son disque est aplati, assez
fortement ponctué , avec un espace médian assez large et longi-
tudinal lisse, atteignant les deux extrémités sans aucune trace de
sillon. Les élytres diffèrent parce qu'elles n'ont que quatre stries
entières à partir de la suture, la cinquième terminée brusquement
au quart antérieur, suivie de traces peu marquées, et la sixième
également à l'état de vestiges. Il y a entre celle-ci et la strie la-
térale quelques faibles lignes ponctuées.— De Carthago dans la
Nouvelle-Grenade.
Cette espèce diffère du Catogenus castaneus (Isonotus casta-
neus, Perty), parce que ce dernier a le corselet encore plus al-
longé, moins aplali, paraissant lisse, ou dont la ponctuation ne
peut être vue qu’à l’aide d'une très-forte loupe.
M. Ed. Newmann a publié un travail intéressant sur les Pas-
sandra dans les Annals of natural history or magazine of Zoo-
logy, Botany and Geology, t. 2, p. 358. Il admet trois sous-
genres ; les Passandra, les Hectarthrum, New. , et Catogenus,
Westw. Mais les caractères de ces trois coupes ne nous parais-
sent pas d'une bien grande valeur.
Il avait publié antérieurement un Passandra américain sous le
nom de P. calumbus, dans l'Entomological Magazine, t. 5, p.398,
et c'est dans cet article qu'il a établi son genre Æectarthrum.
Dans son mémoire des Annales d'Histoire naturelle, il décrit trois
Passandra déja publiés, neuf ÆZectarthrum, dont quatre sont nou-
veaux (son Âect. semelliparum, est le même insecte que celui de
la collection de M. Dejean nommé Passandra Senegalensis), et
quatre Catogenus, dont deux nouveaux.
Il a encore publié, dans le même journal, vol, 3, p. 303 (1829),
204
Planches.
41,
>
42, Fig.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
une note supplémentaire sur la synonymie de ce genre, avec la
description d'un sous-genre nouveau sous le nom d'Omma (Om.
Stanleyi, d'Australie), un Catogenus decoratus de Chiloé ; el un
nouveau Cupes (C. leucophœus, New.), du Cap.
On trouve la figure d’une espèce du genre Passandra à la
pl. 60, fig. 2 du Règne animal anglais, sous le nom de Parandru
Jfasciata. La pl. 55 du même ouvrage contient les détails des gen-
res figurés sur la pl. 60, mais il y a une erreur très-grave, car
lon a attribué au Trogossita squamosa les figures qui appar-
tiennent au Parandra fasciata et les détails du Trogossita squa-
mosa sont attribuésau Parandras
Le Passandra columbus, Newm., figure dans la collection de
M. Dejean, appartenant à M. Reiche, sous le nom de Passandra
SchϾnherrii, Dejean ( 4-striata, Sch.),
GENRE CUCUJE (Cucusus. Fab.).
S.-G. CUCUJE. Latr. V. 101. C. DE FREYERS.
Cucujus Freyersii. Van-Heyden.
C'est par erreur que nous avons fait graver le nom de Cu-
cujus mandibularis sur notre planche, car nous avons reconnu
que cet insecte est publié, depuis assez longtemps, par M. Van-
Heyden dans l'Issis. M. Perty, ne connaissant pas cette publication
et n'ayant pas consulté notre iconographie, a donné à cet insecte
un troisième nom, en en formant un genre distinct (Palæstes
bicolor). Le nom de Palæstes devra cependant être adopté seul,
si l'on distingue cet insecte des vraies Cucujus, car ce nom est
le seul qui soit appuyé sur une description publiée. M. Gray,
dans l'édition anglaise du Règne animal, pl. Go. f 4, donne à cet
insecte le quatrième nom de Cucujus Dejeanii.
M. De Laporte , dans les suites à Buffon , publiées par M. Du-
mesnil, a formé, avec le Cucujus monilis (1) d'Olivier et quel-
ques autres espèces , un genre distinct sous le nom de Lœmo-
phlœus. Nous avonsrecu de M. Zimmermann une jolie espèce de ce
genre, tout à fait voisine du C. monilis, et dont voici la descrip-
tion : j
(1) La nymphe de cette espèce a été observée par M. Felicien de Sauley sous
des écorces de hêtre, le 31 août, époque où les insectes commencaient à pa-
raitre. Elle est ovalaire, large et plate. Son corselet est transversal et cache en-
lièrement la tête qui est penchée en dessous. Les côtés de l'abdomen sont très-
élargis, l'extrémité se termine en pointe el les fourreaux des élytres couvrent
tout à fait les troisièmes pattes.
Planches,
42,
fig, 2,
Fig. 3.
INSECTES, 205
Lœmophlœus bisisnatus, Guér. Long de 2 1/2 millimètres.
D'un brun fauve, couvert de points enfoncés, plus forts que ceux
du C. monillis. Tète plus étroite que le corselet, n'ayant point de
rebord au-dessus des yeux et aux bords antérieurs. Corselet plus
large que long, moins transversal et moins rétréci en arrière,
avec un sillon bien marqué de chaque côté, n'ayant point de
sinuosités sur les côtés comme cela se voit à celui du C. monilis,
qui est un peu en forme de cœur tronqué. Écusson transversal, ar-
rondi en arrière, jaunâtre. Élytres d'un brun foncé, fortement
poncluées, velues, ternes-ou peu luisantes, ayec des sillons en
foncés plus forts que dans le C. monilis. Elles ont chacune
une petite tache jaune placée un peu avant le milieu de leur lon-
gueur, et au milieu de lenr largeur —Hab la Caroline. C'est peut-
être le Lœmophlœus binotatus de M. Dejean , mais nous n'avons
pu vérifier son identité, le Général étant absent.
M. Gistl (Isis, novembre 1829, p. 1131) décrit une espèce
de ce genre sous le nom de Cucujus Heldii. M. Wesiwood en
fait connaître deux autres dans le Zool. Journal (pl. 47, suppl),
sous les noms de C. piceus et unifasciatus. 11] donne de bons
détails des parties de la bouche de ces insectes. Enfin nous si-
gnalerons le Cucujus sanguinolentus, Hope (The Zool. miscell.,
by J. E. Gray, n° 1, p.27), qui est une espèce longue de 8 li-
gnes 1/2 provenant du Népaul.
Voir aussi la description d'un Cucujus puncticollis d'Eschcholtz
dans les Bulletins de la Société impériale des naturalistes de Mos-
cou, n° IVet V, p. 72.
Tête du Cucujus depressus, Fab. 2 a. Son antenne, — Hab. la
Finlande, trés-rare, M. Percheron a donné une bonne figure de
cette espèce dans notre Genera des Insectes, 4° livraison, pl. 15
des Coléoptères.
Le Cucujus capensis, Kunze (Rev. Ent. de Silbermann, f. 2,
p. 257), a été trouvé dans du son qui servait d'emballage et ve=
nait du Cap.
S.-G. BRONTES. Fab. Lat. V. 102. B. SPINICOLLE.
Brontes spinicollis. Gory.
Long de 10 millimètres, large de à 1/2. Brun. Tète ponctuée
avec une élevation dans son milieu. Corselet fortement ponctué,
ayant, à chaque bord latéral, cinq épines assez fortes. Écusson
arrondi. Elytres longues, parallèles, ponctuées, avec quelques
lignes longitudinales dessus et une carène près de chaque côté
externe. Pattes d'un brun plus clair. Cet insecle est inscrit sous
206
Planches.
#2,
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
le nom de Cucujus orientalis dans le catalogue de M. le comte
Dejean. — Hab. Java. ( Gory.)
Fig. 4. Tête du Brontes flavipes , Fab. 4 a. Levre inférieure et palpes
Fig. 5.
Fig. 6.
labiaux. 4 b. Mandibule du mäle. 4 c. Mächoire. 4 d, Tarse an
térieur.—Hab. Paris.
Nota. Notre ami M. Félicien de Saulcy, savant archéologue,
a trouvé des nymphes de cet insecte sous l'écorce de plusieurs
troncons de hêtre; ces nymphes sont longues de 6 millimètres,
d'un blanc jaunätre. Elles sont très-molles et portent une touffe
de poils brunâtres à l'extrémité de l'abdomen. Elles sont remar-
quables par la position de leurs antennes qui forment comme
deux anses sur les côtés ; le premier article est dirigé en dehors
et un peu en haut, il est droit, le reste de l'antenne forme un
angle aigu avec le premier article, et vient se placer sous les se-
conde et troisième pattes, en laissant entre elle et la tête ur es-
pace vide assez grand. Le corselet a deux petites impressions:
longitudinales , relevant trois côtes qui se retrouvent sur l’in-
secte parfait. Dans l'intérieur de l'abdomen parait une ligne rou-
geâtre produite par le canal intestinal. Les élytres sont reployées
sous l’abdomen, passent sous la deuxième paire de pattes et cou-
vrent les cuisses de la troisième paire. La larve est plate , blan-
châtre et a le même toupet de poils à l'abdomen. Les insectes
parfaits sont éclos le 31 août.
S.-G. DENDROPHAGE. Gyl. Lat. V. 102. D. CRÉNELÉ.
Dendrophagus crenatus. Payk.
Hab. la Suède,
Nota. On devra consulter pour étudier cette famille, un travail
de M. Westwood , intitulé : On the affinities of Clinidium , etc.
(Zool. Journ., n. 18, p. 213, pl. 46, et suppl. pl. 45).
LONGICORNES.
GENRE SPONDYLE ( Sronpyus. Fab. Lat. V, 106). S. 8u-
PRESTOIDE.
Spondylis buprestoides. Lin.
G a. Sa bouche vue en dessous. 6 b. Une mandibaule, 6. c. Lè-
vre inférieure, G d. Tarse anterieur.—Hab. la France.
dé
INSECTES. 207
Nota. M. Westwood a donné de bonnes figures des diverses
parties de cet insecte (Zool. Journ., t. 47. f. 8). M. Ratzeburs
a fait connaitre sa larve(Die forst insecten,col., pl. 17, f. 12).
Le genre Coptocephalus , figuré par M. Gray dans le Kingdom
Animal ( Ins. Longicornes suppl., p. 113, pl. 65, f. 2), doit, sui-
vant lui, être rapproché des Spondylis. 11 nomme l'espèce Copt.
brasiliensis.
Nous avons fait connaitre (Rev. Zool. de la Soc. Cuvier., 1840,
p. 276) deux genres nouveaux formant une pelite sous-tribu
près des Spondyliens de Serville. Cette division, à laquelle nous
avons donné le nom de sous-tribu des Anoplodermiens, se com-
pose de nos genres Anoploderma et Sipylus, tous deux améri-
cains.
C'est près de ces groupes que nous proposons de placer (Revue
zool. , 1811, p. 217) le singulier genre ypocephalus, créé
par Desmarest (Mag. zool., 1832, pl. 24), publié plus tard sous
le nom de Mesoclastus par M. Gistl, dans son Faunus. M. West.
wood a donné une boune figure de cet insecte dans ses A4r-
cana entomologica. 1] partage notre opinion sur la place que
nous lui avons assignée.
Planches.
49.
Fvg: "5
Fig. 8.
GENRE PARANDRE ( ParanDra. Lat. V. 106). P. LINÉOLÉE.
Parandra lineolata. Gory.
Long de 25 mill. et large de 9. Couleur marron. Mandibules noi-
res. Tête assez forte, ponctuée seulement près des yeux. Corselet
arrondi, un peu échancré vis-a-vis de la tête, avec les bords la-
téraux un peu relevés. Écusson pelit, arrondi. Elytres droites à
la base, parallèles, arrondies à l'extrémité, légèrement rebordées
extérieurement. Genoux noirs. Cet insecte est indiqué sous Île
nom de Parandra l’Herminieri, Dupont , dans le catalogue de
M. le comte Dejean, — Hab. la Guadeloupe. ( Gory.)
Jusqu'ici on ne connaissait d'espèces de ce genre qu'en Améri-
que. Nous en avons recu une de la Perse, que M. Zoubkoff à
publiée dans le Bulletin de Moscou. :
M. Buquet ( Revue Zool., 1840 ) signale un cas de mons-
truosité observé sur une espèce nouvelle de Colombie.
GENRE PRIONE (Prionus. Geoff. Lat. V. 107). P. ne Des-
MAREST.
Prionus Desmareslii. Guér.
S à. Sa bouche vue en dessous. 8 b Sa lète en dessus, 8e, 14.
208
Planches.
2:
4
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
grossie et les mandibules écartées. — Hab. Cordova et la Pata-
gonie. à
Nota: M. Serville forme avec cette espèce un genre qu'il
nomme Calocomus (Ann. Soc. ent., t. 1, p. 194). Il a adopté le
nom spécifique de C. hamatiferus, qui est un nom de catalogue,
en mettant la citation de notre iconographie en synonymie.
M. De Laporte (Buffon de Dumesnil, Ins., t. 2, p. 413) rétablit
les choses comme elles doivent l'être, en rendant à cet insecte le
nom qui a été publié,
On trouve la descriplion de deux magnifiques espèces de ce
genre dans la Revue z00ol., 1840, p. 143, et leurs figures ont
paru dans le Magasin de Zoologie, 1840.
Le genre Prione de Geoffroy forme pour M. Serville (Ann.
Soc. Ent., t.1, p. 125 et suiv.) la sous-tribu des Prioniens; nous
n'indiquerons pas ici.les 50 genres qu'il adopte, nous nous bor-
nerons à signaler ceux que d’autres entomologistes ont fondés
depuis.
M. Reich (Trans. Ent. Soc. Lond., vol.2, p. 9, pl. 2,f.1)
a établi son genre T'orneutes avec un grand insecte allongé, dé-
couvert à l'extrémité de l'Amérique méridionale, et que M. d'Or-
bigny a rapporté aussi de Patagonie. M. Buquet en a fait con-
nailre une seconde espèce dans la Revue zvologiquel, novembre
1843, p. 299, et nous en ayons décrit une troisième sous le nom
T'orneutes obscurus dans le même numéro, p. 300. M. Reich place
ce genre près des Spondyles.
Le genre Z'rictenotoma de M. Gray (Kingd.-Anim.) est des plus
remarquables à cause de ses antennes terminées par trois articles
en forme de scie, comme chez les Passales. Ce caractère l'avait
fait placer par son auteur dans les Lamellicornes près des Passales,
mais tous ses autres caractères le rangent dans les Prioniens, il a
été figuré dans le Magasin de Zoologie, 1832, el. IX, pl. 35.
Le Prionus rostratus d'Olivier a été étudié en 1826 par M. Vi-
gors, qui en a fait un genre sous le nom de Dorysthenes. En
1835, M. Faldermann (Coleopt. ab illustr. Bungio , etc., p. 95,
pl. 2 et 5) a fondé avec une autre espèce voisine son genre Cyr-
tognathus. Dans ces derniers temps (Revue z0ol. de la Soc. Cu-
vierienne, 1840, p 39 et 52), nous avons publié deux articles
sur ces genres et nous ayons fait connaitre, d'après les notes qui
nous ont été fournies par MM. Perrottet et Ad. Delessert, les
mœurs singulières d'une troisième espèce, qui se range près
du Prionus rostratus dans le genre Dorysthenes, et à laquelle
PORT NUE ON TRES
7 ge le ti 7 a ÉD SG
Planches.
42,
INSECTES. 209
nous donnons le nom de Dorysthenes montanus. Nous l'avons
figurée dans les souvenirs d'un Voyage dans l'Inde par M. Ad.
Delessert, Append., p.54, pl. 13.
Près de ce genre on devra placer celui que M. Hope propose
( Proceed.'on the Zool. Soc., 1833, p. 64, et Trans. Zool. Soc.,
vol. 1, part. 2, p. 106, pl. 15, f. 3), sous le nom de Dissosternus,
lequel ne comprend qu'une espèce qu'il a appelée Prionus Pertii.
M. Lucien Buquet nous a communiqué un Prionien très-voisin
de celui de M. Hope, ayant aussi les mandibules courbées en
dessous et le sternum du prothorax saillant entre l'insertion des
pattes antérieures; mais il diffère du genre Dissosternus parce
que ce sternum na pas de bifurcation antérieure , qu'il est moins
saillant, ne formant au milieu qu'une crête arrondie assez épaisse ,
et par les articles de ses tarses qui sont beaucoup plus larges avec
le pénultième très-fortement bilobé. Cet insecte doit former un
genre particulier à la suite des Dorysthenes, Dissosternus, et
Cyrtognathus, et nous proposerons de donner à ce genre le nom
de Lophosternus ( A6@os , crête, œrépvoy , sternum ).
Lophosternus Buquetii. Corps allongé, d'un brun marron assez
clair, glabre et luisant. Tête presque aussi large que le corselet,
avec les yeux très-grands, profondément échancrés pour rece-
voir les antennes, laissant entre eux en avant un espace étroit ,
occupé par quatre petites carènes longitudinales qui ne dépas-
sent pas le haut des yeux. Antennes d'un tiers moins longues que
le corps, d’égale épaisseur dans toute leur étendue, de douze ar-
ticles : le premier assez grand, le second très-petit , le troisième
plus long que le premier, et les autres plus courts, égaux, à angle
externe aigu, un peu en scie. Mandibules courtes, aplaties au
bout, courbées en dessous et se croisant un peu à l'extrémité.
Palpes simples, à dernier article cylindracé et tronqué au bout.
Corselet un peu plus large que long, peu bombé, à bords un peu
relevés de chaque côté, offrant au milieu deux dents assez fortes
et aux angles postérieurs une petite saillie beaucoup moins mar-
quée. Écusson grand, à côtés d’abord droits, terminé ensuite en
pointe peu saillante, Élytres très-peu plus larges que le corselet,
allongées, parallèles, arrondies à l'extrémité , un peu rebordées
sur les côtés, très-finement ponctuées vues à la loupeet n'offrant
que de très-faibles traces de côtes, visibles seulement quand on fait
glisser la lumière obliquement sur elles. Dessous du mésothorax
et du métathorax garni de poils jaunes. Pattes assez grandes, les
intermédiaires etles postérieuresaplaties, lesantérieures plus épais-
INSECTES. 39
210 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Planches,
49! ses, avec leurs jambes finement denticulées en dedans. Tarses
d'une couleur plus päle , garnis de duvet jaune en dessous.
Cette curieuse espèce vient de Java, nous la dédions avec plaisir
à l'entomologiste zélé qui a bien voulu nous la communiquer et
qui nous ouvre sa riche collection avec une extrême bienveil-
lance afin que nous fassions profter la science des matériaux im-
portants que sa position lui permet de rassembler.
Le révérend M. Hope a enrichi notre collection d’un insecte
très-intéressant provenant de l’Assam, dans les Indes orientales.
Il est très-voisin de notre genre Lophosternus, mais il s'en distin-
gue par ses palpes un peu élargis et tronqués obliquement au
bout, ce qui les rend un peu sécuriformes, par son écusson trans-
versal , brusquement tronqué en arrière. Peut-être apprendra-t-
on plus tard que cet insecte n’est que la femelle du genre Ba-
ladeva de M. Waterhouse; mais, s'il n’en est pas ainsi, il fau
dra en former un genre particulier que nous proposerons de
nommer Cyrtosternus. En attendant de nouveaux renseigne-
ments nous croyons devoir le laisser provisoirement dans notre
genre Lophosternus.
Lophosternus (Cyrtosternus) Hopei. D'un brun de poix pres-
que noir. Tête fortement ponctuée et comme chagrinée, avec
une fossette transverse au bord du chaperon, réunie à une autre
fossette longiludinale et médiane, située entre les yeux et ne dé-
passant pas la hauteur de leur bord postérieur ; il y a de chaque
côté, depuis l'insertion des antennes jusqu'au bord postérieur des
yeux, une carène élevée, un peu divergente. Mandibules inflé
chies en dessous, aplaties au bout, aiguës, sans dents au côté in-
terne, avec deux faibles saillies au côté externe. Labre transver-
sal, tronqué et très-faiblement échancré en avant , garni de cils
fauves. Antennes ayant à peu près les deux tiers de la longueur
du corps, un peu aplaties, de douze articles, dont le dernier
semble soudé au précédent; le premier grand, épaissi à son ex-
trémilé , le second très-petit, le troisième aussi long que les
deux précédents réunis et les suivants plus courts, égaux entre
eux, avec l'angle interne un peu aigu. Les cinq premiers articles
sont lisses et très-finement ponctués, les autres sont finement
chagrinés par de petites élévations longitudinales. Corselet d'un
tiers plus large que long, ponctué, avec les points des côtés plus
forts et les rendant comme rugueux; ayant sur ces mêmes côtés
deux saillies dentiformes peu avancées, et les angles antérieur et
postérieur arrondis, Écusson deux fois plus large que long, en
earré transversal, tronqué en arrière. Élytres à peine plus larges
Planches.
42,
INSECTES. NE
que le corselet à leur base, presque parallèles sur Les côtés, avec
l'extrémité arrondie , couvertes de trés-petits points, qui ne sont
visibles qu'a l'aide de la loupe, et de nombreux points beaucoup
plus forts, visibles à l'œil nu. Elles ont chacune deux lignes éle-
vées très-visibles, un peu plus rapprochées de la suture que du
bord externe, lequel est rebordé. Les pattes sont glabres, fine-
ment ponctuées, luisantes, fortes, avec le dessous des jambes
armé de petites épines inégales et de petits tubercules. Les tarses
sont aplatis, à articles assez élargis, comme dans le Lophosternus
Buquetii, garnis en dessous d'un court duvet brun foncé. Le
sternum du prothorax se recourbe en arrière et va toucher à la
partie antérieure du sternum du mésothorax ; il est rugueux et
bordé de chaque côté d'un sillon qui n'atteint pas son extrémité,
mais qui se prolonge antérieurement en suivant le contour des
trochanters. Tout le dessous du corps est trés-finement ponctué ,
lisse et luisant.—£L. 44, 1. 16 mill.—Assam.
On placera près de ces divers genres, en formant avec eux un
groupe sous le nom de Prionides pectorales, le sous-genre Ba-
ladeva, fondé par M. Waterhouse (Trans. Ent. Soc. Lond., voi. »,
p- 225, pl. 21,f. 1 } sur un grand Longicorne des Indes orien-
tales, auquel il a donné le nom de Baladeva Valkeri.
A la suite de ces genres, il faut placer celui que M. Gray a
fondé (Kingd. Anim., pl. 6), sous le nom de Psalidognathus.
M. Fries en a publié plusieurs espèces dans les mémoires de
l'Académie royale des sciences de Stockholm pour 1833.
Le genre Amallopodes , fondé par M. Lequien (4. scabrosus .
Leq., Mag. Zool., 1833, cl. IX, pl. 74), a recu successivement
plusieurs noms. M. Hope (Trans. Zool. Soc. Lond. ), l'a nommé
Acañthinoderus, et a donné à l'espèce le nom d'4. Cumingii.
MM. Erichson et Burmeister (Act. acad. nat. cur., etc., Berlin,
vol. 16, suppl., p. 390, pl. 39f. 5), lui donnent le nom de
Prionus mercurius.
On doit placer près de ce genre celui que M. Dupont a pu-
blié (Mag. Zool., 1835, pl, 125) sous le nom de Malloderes.
Le genre Cheloderus de Gray (Anim. King., pl. 119) est
formé avec un magnifique insecte des iles Chiloé (Ch. Childreni).
Nous cilerons encore comme un des plus beaux Prioniens le
Prionus Hayesii de Hope (Trans. Zool. Soc., vol. 1, part. 2,
p.104, pl. 16) qui appartient au genre Macrotoma deM. Serville.
.M. Klug, dans l’entomologie du voyage de Hermann, assure que
cet insecle n'est autre que le Pr. serripes de Fabricius.
312
Planches.
2:
4
JCONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Le genre Orthomegas de M. Serville s'est enrichi d'une belle
espèce dont nous devons la description suivante à M. Buquet.
Orthomegas jaspideus, Buq. Plus petit d'un tiers que l'O. cor-
ticinus , etd' une couleur un peu plus claire, cet insecte est re-
marquable surtout par la forme du corselet qui est entièrement
crénelé sur les bords latéraux, avec une épine assez forte a chaque
angle postérieur. Les élytres sont d'un brun luisant, jaspé de taches
composées de poils fauves, courts et mats. Le premier article des
antennes est bordé intérieurement de poils fauves, longs et serrés.
—L. 45, 1. 15 mill.—Du Brésil. (L. Buquet.)
M. Chevrolat a fondé un genre de Prioniens sous le nom de
Trichoderes (Mag. Zool., 1843, Ins., pl. 113), avec une espèce
provenant du Mexique. Il faut placer près de cette coupe le
Prionus ( Prionoplus) reticuiaris de M. White (in Diffenbach's
travels , vol. 2, append. , p. 256), que M. Westwood a repré-
senté dans ses Ærcana Entomologica, pl. 56, f. 1. Cet insecte
provient de la Nouvelle-Zélande.
M. Westwood a représenté plusieurs autres Longicornes de la
Nouvelle-Zélande sur la même planche , et il en a donné de
bonnes descriptions.
La Macrodontia flavipennis, Chev. (Ann. Soc. Ent. de France,
t. 2, p. 65, pl. 3, f. 1) est brésilienne. M. Lebas a découvert en
Colombie une superbe espèce de ce genre, c'est la Macrodontia.
Dejeanii, publiée par M. Gory (Ann. Soc. Ent. de France, t. 8,
p. 127, pl. 9). Ces nouvelles acquisitions portent le nombre des
espèces à quatre.
Voir le bulletin de Moscou, 1838 , n° 2, pl. 3 , pour la des-
cription et la figure données par M. Victor Motschoulsky, d'un
Prionus nouveau qu'il nomme P. serricollis el qu'il a pris en
Géorgie. On trouvera aussi la figure et la description d’un Prio-
nus des États-Unis, dans les Transactions de la Société d'Hist.
naturelle d'Hartford , n° 1, octobre 1835 , p. 83, pl. 1,f. 6.
M, W. Harris a donné à cette espèce le nom de P. lœvigatus.
Le genre Éemphan de M. Waterhouse nous semble devoir se
ranger près des Macrotoma , l'auteur a oublié de faire connaitre
ses affinités, après avoir donné ses caractères génériques en com-
mencant par la tête et finissant par l'abdomen, comme le font
beaucoup d'entomologistes et ce qui est très-commode pour aller
vite. En effet, en s'affranchissant ainsi des recherches que l'on
doit actuellement faire pour fixer la place d'un nouveau genre,
on réduit sa tâche à un travail presque mécanique, car il n'y a
TI
d'étumss annule tb à oder ue
LOMME deni
sd.
Planches.
42.
INSECTES. D
qu'a dire tout ou presque tout ce qu'on voit sur l'insecte que l'on
décrit, et on laisse au pauvre lecteur le soin et l'embarras de se
débrouiller comme bon lui semble.
Le Remphan Hopei, Waterhouse (Tr. Ent. Soc. Lond. :
vol. 1, p. 67, pl. 8, f. 1), a été trouvé aux Indes orientales.
M. Hope a publié une curieuse espèce de Prione, dans le
mème recueil (vol. 1, p. 16, pl. 2, f. 1), c'est son Prionus pilosi-
collis. Cette espèce et une autre, également de la Nouvelle-
Hollande, forment le genre Sceleocantha de M. Newmann (Ann.
of nat. Hist. or Mag. Zool., etc., mars 1840, vol. 5, p. 14).
L'Anisotelus bimaculatus de M. Hope, publié dans l'ouvrage de
Royle (Bot. et Zool. de l'Hymalaya, etc., pl. 9, f. 9), est un nou-
veau genre de Prioniens. Il vient des Indes orientales.
Le genre Pæœkilosoma de M. de Serville, comprenait trois es-
pèces américaines. M. Newmann (Ent. Mag.,t.5 , p. 192 et 193)
en a fait connaître deux espèces nouvelles, l'une (P. semirufum)
du Brésil, et l'autre (P. metallicus) de l'ile Van Diémen.
Voici une nouvelle espèce, très-voisine de celle que-M. New-
mann a nommée P. semirufum.
Pœkilosoma rufipenne. Entièrement semblable pour la forme
et la taille au P. ornatum de Dalman, d'un vert foncé mat, avec
les élytres d'un roux ferrugineux et le dessous des tarses couleur
de rouille.—Hab. le Brésil. Collect. Buquet.
Le genre Callona de M. Waterhouse (Trans. Ent. Soc. Lond.,
vol. 2, p. 228) doit se placer, suivant son auteur, près des
Pœkilosoma et des Megaderus; l'espèce unique ( C. tricolor,
Wat.) ressemble à un Callichroma pour la forme générale. Elle
est d'un beau vert, avec la tête, le corselet , les antennes et les
tibias noirs. 11 y a deux taches lunulées aux côtés du corselet, les
cuisses et le dessous du corps sont d'un rouge de sang, avec le
bord des segments de l'abdomen noir. On le croit, mais avec
doute, de Caraccas.
M. Buquet possède le mâle de l'Allocerus Spencü, type du
genre. Ce mâle, que l’on ne connaissait pas encore, diffère d'une
manière remarquable par ses antennes aussi longues que le
corps, filiformes effilées , très-minces vers l'extrémité, et com-
posées de douze articles, tandis que celles de la femelle n'en
ont que onze. L'individu unique de M. Buquet diffère de la fe-
melle par la coloration qui est plus pâle, et parce que les ta-
ches et bandes, qui sont noires chez la femelle, sont d'un brun
pale et peu distinctes. Les antennes du mâle ont le premier ar-
214
Planches.
42,
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAI.
ticle jaune, les autres noirs, annelés de jaune à la base , tandis
que dans la femelle ces antennes sont entièrement noires.
L'Allocerus dilaticornis de M.Gory (Ann. Soc. Ent. de France,
t. 1, p.384, pl. 12 B, f. 1) provient de Cayenne. C'est une ma-
ynifique espèce,
Le genre Polyarthon de M. Serville, formé avec le Prionus
pectinicornis de Fabricius, s'est enrichi d'une deuxième espèce
fort curieuse dont nous trouvons une femelle dans la belle col-
lection de M. Buquet.
Poly arthron ægyptiacum, semblable pour la forme à la femelle
de l'espèce type et en différant par son corps jaune, avec l'extré-
milé des mandibules, les yeux et les genoux noirätres, et sur-
tout par ses antennes, composées seulement de seize articles, tan-
dis qu'il y en a trente-cinq ou trente-six chez l'autre espèce.—
Long. 35, 1. 11 1/2 mill.—Égypte.
M. Buquet a fait connaitre deux genres nouveaux de Prioniens
sous les noms de Stiphilus et Mecosarthron dans la Revue zool.,
1840, p. 172, et dans le Magasin de Zoologie.
Voici quelques belles espèces inédites de Prioniens appartenant
a divers genres de M. Serville.
Pyrodes columbinus. Corps rugueux en dessus, lisse dessous,
d'un vert bleu, avec les antennes, les élytres et les pattes d'un
bleu plus pur. Il se distingue du P. speciosus par sa forme plus
allongée , plus aplatie et par ses élytres à côtés parallèles , n'of-
frant pas la dilatation arrondie qu'on voit à la base de celles de
l'autre espèce. — Long.fi 26 , 1. 11 mill. — Cayenne. Collect. de
M. Buquet.
Mallaspis leucaspis. Assez semblable au Mall. scutellaris
d'Olivier, comme lui d'une couleur bronzée , mais plus vive, à
reflets rouges sur les élytres. Notre espèce se distingue par son
corselet presque lisse ou trés-finement ponctué, et surtout par ses
antennes bleues, dont les cinq derniers articles sont fauves (fe-
melle).—Long. 40, 1. 16 mill.— Cayenne. Coll. Buquet,
Mallaspis xanthaspis. Semblable au précédent pour la forme;
d'un vert un peu bronzé. Corselet fortement rugueux. Duvet de
l’écusson d'un bel orangé vif. Élytres finement rugueuses. Anten-
nes bleues, pattes et dessous du corps d'un vert bleuätre foncé. On
connaît des variétés d'un brun rougeätre. — Long. 40, 1. 17 mill.
—Colombie. Coll. Buquet.
M. Buquet possède trois espèces du genre que M. Serville à
Planches.
42.
INSECTES. 215
publié sous le nom de Ceroctenus; il nous communique la des-
cription suivante d'une espèce nouvelle et fort rare.
Ceroctenus flaviventris, Bug. Rouge trés-luisant, les cinq der-
niers articles des antennes, tête, élytres, à l’exceplion du bord
externe et d'une grande tache à la base , près de l'écusson et at-
teignant le milieu de leur longueur, poitrine, d'un noir vif. Ab-
domen d'un jaune fauve.—Long. 19, 1. 8 mill. — Brésil.
{ L. Buquet.)
Nous joignons à cette description celle des troie autrès espèces
que possède M. Buquet.
Ceroctenus unicolor. Entièrement noir , luisant et très-lisse.
Elytres très-élargies à leur base, ayant les épaules très-saillantes,
brusquement rétrécies ensuite, cunéiformes.
Un individu, que nous regardons comme une variété de C. uni-
color, en diffère parce que la base de ses antennes et ses pattes
sont d'un brun rougeätre et qu'il a une petite tache brune de
chaque côté du corselet, aux bords antérieurs.— Long. 23, 1. aux
épaules 9 1/2 mill.—Brésil.
Ceroctenus equestris. Cette, espèce pourrait bien n'être qu'une
variété de la précédente, à élytres rouges ondées de noir; mais
nous n'osons l'affirmer, car elle a le corps beaucoup moins cunèéi-
forme, la base des élytres n'étant pas élargie aux épaules et celles-
ci ayant les côtés presque parallèles. Son corps est noir, très-lisse.
Les antennes sont rouges avec les cinq derniers articles noirs. Les
côtés du corselet sont rouges en avant. Les élytres sont également
d'un rouge vif avec l'extrémité, et une large bande transversale
noires, celle-ci remontant de chaque côté jusqu'aux angles humé-
raux.—Long. 19, 1.7 mill.—Brésil.
Le genre Mallodon , composé de plusieurs espèces américaines,
s est enrichi d'une espèce intéressante:
Mallodon gracilicorne, Bug. Plus petite que les autres es-
pèces connues, celle-ci, qui est d'un brun foncé, se distingue par
sa forme presque cylindrique, par ses antennes extraordinaire-
ment grêles et par la disposition du corselet, qui est carré, plus
large du double que long, crénelé sur les côtés, avec deux épines à
chaque angle postérieur, et sur le sommet duquel se dessine par-
faitement une plaque lisse, en forme de T, dont la base et les ex-
trémités sont dilatées. Les élytres sont arrondies à l'extrémité et
sans épine au bord sutural. La tête, les bords latéraux du cors
selet et les jambes sont entièrement rugueux. — Long. 32, |. 12
mill.—Du Chili. ( L. Buquel.)
216
Planches,
42.
ICONOGRAPHIE DU REGNE ANIMAL.
Près du Mallodon de M. Serville, on placera le genre T'oxeu-
tes de Newmann, formé, dans les Annales d'Hist.nat., etc., de Jar-
dine, vol. 5, p. 15, mars 1840, avec une espèce de la Nouvelle-
Hollande nommée 7°. arcuatus.
Le même M. Newmann a fait connaître aussi une espèce austra-
lienne du genre Mallodon (M. stigmosum).
Son genre Dorx offre le facies d'un Dorcus et a des tarses de
cinq articles. Aussi il donne à l'espèce unique de ce genre le nom
de Dorx pentamera. Cet insecte est de la Nouvelle-Hollande, il
l'a décrit dans le même journal de Jardine, vol. 5, p. 16.
A cette même page 16 on trouve deux autres genres voisins
des Priones : le premier, nommé Pithanotes par Newmann, n'a
qu'une espèce de la Nouvelle-Hollande; l'autre, son genre Bra-
chytria , a pour type unique la Br. gulosa, de Van-Diémen.
Le genre Callipogon s'est enrichi d'une magnifique espèce
colombienne que M. Reiche.a décrite dans la Revue zoologique,
1840, p. 275, sous lenom de Callipogon Lemoinei. I] en a donné
une figure dans le Magasin de Zoologie, 1842, Ins.,pl. 98.
Fig. 9. S.-G. ANACOLE. Lat. V. 108. À. SANGUIN.
Anacolus sanguineus. Serv.
9 a, Tarse antérieur vu de profil. 9. &. Id. de face. 9 c. An-
tenne.—Hab. le Brésil.
Nota. M. Menetriez a lu à l'Académie des sciences de Saint-
Pétersbourg , le 25 mai 1838, un essai de monographie de ce
genre. Dans ce travail il en décrit brièvement huit espèces. Plus
tard il a publié la monographie entière avec les figures des es-
pèéces nouvelles, dans les mémoires de l'Académie impériale des
sciences de Saint-Pétersbourg (VI® série, t. 5, 2€ part. sc. nat.)
M. Buquet a donné un supplément à ce travail dans la Revue
Zoologique de la Société Cuvierienne, 1840, p. 254.
Fig. 10. S.—-G. PRIONAPTÈRE. Guér. P. STAPHYLIN.
Prionapterus staphylinus. Guér. Mag. zool. 1833.
10 a. Sa tête vue en dessus. 10 D, Tarse antérieur. — Hab.
Cordova.
Nota. Le genre Moneilema de Say, nous semble devoir se pla-
‘er prés de celui-ci.
Planches.
43. Fig. 1.
Fig. 2
Fig. 3.
Fig. 4
INSECTES. 917:
GENRE CAPRICORNE (CERAmBYx. Lin.).
S.-G. LISSONOTE. Dalm. Lat. V. 111. L. UNIFASCIÉ.
Lissonotus unifasciatus. Gory.
Lissonotus abdominalis, Dupont, Monogr. des trachyderides
(Magas. de Zool., 1836, p. 12, n. 8, pl. 144, f. 1).
D'un noir luisant , antennes noires, les cinq premiers articles
d'un noir velouté. Tête avec.quelques points épars. Corselet glo-
buleux, très-finement ponctué. Écusson triangulaire allongé.
Elytres un peu acuminées, coupées carrément à l'extrémité , avec
une large tache d'un rouge de corail de chaque côté de l'écus-
son. Poitrine, abdomen, moitié des cuisses intermédiaires et pos-
térieures d'un rouge de corail. Cet insecte était figuré dans l'ico-
nographie bien avant le travail de M. Dupont. (Gory.)
1 a. Son thorax vu en dessous.—Hab. le Brésil.
. S.-G. MÉGADÈRE. Lat. V. 111. M. STIGMA.
Megaderus stigma. Fab.
2 a. Son thorax vu en dessous. — Hab. Cayenne, le Brésil et
plusieurs autres contrées de l'Amérique méridionale.
Nota. M. Newmann (Mag. nat. hist. de Charlesworth, t. 4,
p. 195) a décrit une troisième espèce de ce genre sous le nom
de M. corallifer. Elle vient du Mexique.
S.-G. TRACHYDÈRE. Dalm. Lat. V. 112. T. VARIÉ.
Trachyderes variegatus. Perty.
Hab. le Brésil.
Nota. Lorsque j'ai communiqué cet insecte pour être figuré
ici, je n'avais pas encore recu l'ouvrage de M. Perty, et je lui
avais donné le nom de 7”. nigro-fasciatus. Il est juste de lui ren-
drele nom qne lui a imposé cet auteur. (Gory.)
. Bouche du T'rachyderes succinctus, Fab. 4 a. Sa mâchoire. 4 b.
Lèvre inférieure, 4 c. Labre et mandibules. — Hab. le Brésil et
Cayenne.
M. Perty ( Delectus anim. art. Bras., p. 88, pl. 179, f. 12)
fait connaître sous le nom de T'rachyderes microthorax, un insecte
très-curieux par son corselet transverse , à côtés enfoncés et for-
tement bidentés. 11 appartient au sous-genre Phœdinus dont
nous avons fait connaître deux espèces magnifiques dans la Revue
zoologique, 1838, p. 287, et Magasin zoologique, 1840, Ins.,
pl. 30 et 31.
218
Planches.
43.
Fig. 5.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Voyez pour ces genres et quelques autres fondés récemment, la
monographie des Trachydérides publiée dans notre Magasin de
Zoologie, années 1836 et 1838.
L'auteur de ce travail n'a pas connu la description donnée
par M. Newmann (Ent. Mag, t. 5, p. 493), d'une belle espèce
nouvelle (Tr. superbus) provenant de Mexico et qui est la même
que celle décrite par lui dans le Magasin de Zoologie , 1838,
cl. IX, pl. 216, f. 1, sous le nom de Séenaspis verticalis.
Le genre Ozodera de M. Dupont (Mag. zool. et monogr. des
Trachydérides) a été enrichi par M. Buquet d’une seconde espèce
que M. Dupont avait confondue avec celle qui lui a servi à éta-
blir ce genre. (V’oy. Revue zool. Soc. Cuvierienne, 1840, p. 110,
111 et p. 142.)
M. Buquet a donné dans le même recueil la description de
deux belles espèces de Colombie et du Brésil appartenant aux
genres Stenaspis et Galissus.
Nous trouvons la descriplion d'un Phœdinus nouveau. Le
P. corallifer, Newmann, dans le Mag. nat. Hist. de Charles-
worth, t. 4, p. 195 : cet insecte vient du Mexique.
M. Newmann a décrit aussi à la suite de cette espèce son Æa-
chidion obesum , du Brésil.
Nous avons fait connaitre une belle espèce nouvelle du genre
OEgoidus (0E. Earlii) dans la Revue zoologique, 1840, p. 334.
Le Trachyderes venustus de M. Newmann (Proceed. of the
Ent. Soc. Lond., 1841, p. 3) n'est autre chose que notre Phæ-
dinus Debauvei, publié dans la Revue zoologique, 1838, p. 287,
et figuré dans le Mag. de Zool., 1840, Ins , pl. 31.
S.-G. LOPHONOCÈRE. Lat. V. 112. L. BARBICORNE.
Lophonocerus barbicornis. Oliv.
Hab. le Bresil.
Nous placerons près des Lophonocerus un genre composé jus-
qu'ici d'une seule espèce et auquel nous conserverons le nom
d'Amazrocerus. Ses caractères sont les mêmes que ceux du G. lo-
phonocerus , mais il diffère par ses antennes dépourvues de poils
et ses élytres un peu aplaties et dilatées en arrière.
Amallocerus spinosus. Noir taché de jaune. Tète noire, avec
une tache jaune sur le front. Corselet jaune, fortement ponctué,
ayant six gros tubercules et offrant au milieu une double bande
longitudinale noire. Élytres noires, avec des côtes élevées et lisses,
Planches.
43:
INSECTES. 219
chagrinées et fortement ponctuées à la base. Écusson, suture et
bords jusqu’au milieu ainsi qu'une large bande transverse den-
telée, d'un beau jaune d'ocre; dessous noir, lisse, avec le ster-
num, les côtés postérieurs du métathorax et les bords de l'abdo-
men jaunes.—Long. 28, 1. g mill. — Hab. le Brésil. Collection
Buquet.
Nota. Latreille place ici un genre fondé sur une espèce très-
curieuse et auquel il a donné le nom de Phénicucère. Ce nom ne
peut rester et il faut adopter celui de Psygmatocerus, que Weber
a donné antérieurement à cet insecte (Isis, 1838, vol. 21, p. 935,
pl. 10), en lui conservant le nom spécifique du même auteur,
Ps. Wagleri, Weber. M. Dejean avait donné depuis, à la même
espèce, le nom de Latreillii, mais il a dérogé à son habitude de
mettre lesnoms donnés par les autres naturalistes , fussent-ils pu-
bliés, en synony mie, et il a abandonné généreusement sa dénomi-
nation pour adopter celle de Latreille, qui appelle ce superbe in-
secte Phœnicocerus Dejeanii ( voy. Cat. des col., dern. édit.,
p. 347). M. Perty a décrit et figuré cet insecte ( Delect. An.
art. Bras.).
Le genre Ceragenia a été fondé par M. Serville, qui n'en a
connu qu'une espèce; en voici une nouvelle :
Ceragenia Leprieuri, Bug. Cette espèce, trés-voisine de la
C. bicornis , est comme elle d’une couleur fauve et soyeuse, avec
des taches noires sur le corselet et les élytres ; maïs ces dernières
sont tronquées obliquement à l'extrémité et armées au bord mar-
ginal d’une forte épine, tandis qu'elles sont arrondies dans la
€. bicornis. Les cuisses des jambes intermédiaires et postérieu-
res sont aussi épineuses à l'extrémité.— Long. 24, mill. — De
Cayenne. (L. Buquet.)
Le genre auquel nous conservons le nom de Cosmocerus est
très-voisin des Ceragenia de Serville et n'en diffère réellement
que par ses antennes, dont les troisième, quatrième et cinquième
articles sont garnis d'une épaisse houppe de poils.
Cosmocerus strigosus. Fauve, houppes des antenres compo-
sées de poils noirs. Corselet offrant neuf tubercules saillants,
lisses et noirs. Élytres d'un noir velouté, ayant à la base une ligne
fauve au bord externe, une autre plus large au milieu de cha-
que élytre, allant en diminuant et se terminant en pointe au delà
du milieu; suture, une ligne près de la suture et une autre vers
le côté, d'un blanc argenté soyeux, une tache de chaque côté du
mésothorax et abdomen noirs.—Long. 19, L. 4 1/2 mill. — Hab.”
le Brésil, Coll. Buquet.
220
Planches.
ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL.
43. Fig. 6. S.-G. CALLICHROME. Lat. V. 113. C. GRACIEUSE.
Callichroma speciosa. Gory.
Tête , corselet, dessous du corps d'un beau vert brillant. Ely-
tres d'un vert velouté. Tête ponctuée. Corselet granuleux et tu-
berculeux, fortement épineux au milieu de ses bords latéraux.
Écusson petit, triangulaire. Élytres allant en £e rétrécissant, cha-
grinées, Antennes, pattes et côtés de la poitrine d'un brun rouge.
tarses couverts en dessous d'une pubescence brune. — Hab. le
cap de Bonne-Espérance. (Gory.)
Nous avons publié ( Revue zool., 1838, p. 282) une belle es-
pèce de ce genre, sous le nom de Callichroma Columbina. Elle
vient de Cuba, où elle n'est pas rare.
Callichroma phyllopus. D'un beau bleu foncé, dessus du cor-
selet et élytres d'un noir velouté, à reflets bleu - verdûtre. Ély-
tres ayant près de la suture deux côtes élevées. Jambes posté-
rieures très-dilatées extérieurement, velues en dedans.—Long.
35, 1. 9 mill.—Brésil. Coll. Buquet.
Callichroma rugicollis. Voisine de la C. sericea de Fabr. D'un
beau vert soyeux très-luisant , avec les antennes et les jambes
seulement noires. Corselet arrondi en dessus, finement rugueux,
avec le milieu et les côtés ridés en travers. Écusson triangulaire
lisse, avec un sillon longitudinal au milieu. Élytres d'un beau
vert luisant, et soyeux, avec une large bande longitudinale &'un
bleu noir, n'atteignant pas l'extrémité. — Long. 22, 1.6 mill.
—Mexique. Cette espèce diffère dela C. sericea parce que les cuisses
ne sont pas noires au bout, par l'absence de deux crêtes trâns-
versales sur le corselet et parce que son écusson n'est pas ridé
transversalement.
Callichroma orientalis. Allongée, d'un vert foncé, luisant et
sogeux. Antennes d'un bleu noir. Corselet ridé dans tous les sens,
avec l'épine latérale assez forte, ayant le milieu bleu. Écusson al-
longé, finement rugueux. Élytres finement chagrinées, d'un vert
bleu foncé, avec une large bande longitudinale en dessus, occu-
pant presque tout le disque, et une autre petite bande presque
effacée sur le bord latéral. Poitrine et abdomen d'un vert som-
bre soyeux, à reflets un peu jaunâtres. Pattes d'un noir bleu ;
avec la base des cuisses intermédiaires et postérieures rougeûtre.
—Long. 24,1. 5 1/2 mill.—De Manado, dans les Moluques.
Callichroma cincta. D'un beau bleu foncé et soyeux, à reflets
verts. Tète, corselet, base des élytres à reflets plus verts. Une
large bande sinueuse, oblique, transverse, silhée un peu avant le
Planches.
43.
INSECTES. 291
milieu des élytres. Dessous du corps garni d'un fin duvet soyeux,
à reflets argentés. Extrémité des jambes et dessous des tarses éga-
lement garnis de duvet soyeux jaunâtre.—Long. 35, 1. 7 mill.—
Indes orientales, Visapour.
La Callichroma Ducalis de Newmann (Mag. nat. Hist., by
Charlesworth, t. 4 ,p. 367) est uñe superbe espèce de l'ile des
Navigateurs, qui a été dédiée au duc de Cumberland.
Le révérend M. Hope a décrit deux magnifiques espèces de ce
genre (Cal. Cantori et Griffithit) dans les Transactions de la So-
ciété Linnéenne de Londres, vol. 18, p. 440, pl. 30, f. 2.et 3.
Callichroma Hottentotta, Buq. Tète et corselet d’un vert écla-
tant, Élytres et dessous du corps d'un vert mat. Antennes, pattes
et côtés de la poitrine d’un rouge ferrugineux. — Long 27, 1. 8
mill.—Du cap de Bonne-Espérance. (L. Buquet.)
Le genre Chlorida de M. Serville s'est enrichi de deux espèces
nouvelles, dont M. Buquet nous remet la description.
Chlorida transversalis , Bug. Cet insecte est un peu plus grand
que le C. festiva et d'un vert un peu plus päle, La tête et le cor-
selet sont jaunes, ce dernier a sur le sommet trois tubercules
assez saillants et noirs, et les bords latéraux sont échancrés et épi-
neux. Les élytres sont entièrement bordées de jaune, avec une
bande transversale oblique dans le milieu. Les pattes et le des-
sous du corps sont d’un jaune pâle. —Long. 28, 1. 8 mill.—De Co-
lombie. (L. Buquet.)
Chlorida costipennis , Buq. De la taille de la précédente, cette
espèce est de forme cylindrique et relativement plus allongée.
Elle est entièrement d'un gris cendré. Le corselet a deux petites
épines sur chacun des bords latéraux et deux tubercules sur le
sommet, lesquels sont très-saillants. Les élytres ont trois côtes lon-
gitudinales bien marquées, elles sont légèrement et obliquement
échancrées à l'extrémité, et armées d’une forte épine au bord mar-
ginal. Les antennes sont recouvertes, surtout en dessous, de
poils gris, longs et serrés.—Long. 28, 1. 7 mill.—De Cayenne.
(L. Buquet.)
Le genre Coccoderus, publié par M. Buquet ( Revue zool. de
laiSoc. Cuvierienne, 1840, p. 292) est voisin des Chlorida. I] se
compose de trois espèces américaines.
M. Serville a séparé des Callichromes un petit groupe auquel il
a donné le nom d’Æromia et qui a pour type le C. moschatus des
auteurs et quelques autres espèces; en voici deux inédites:
222
Planches.
43. Qu
En
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Aromia cyanicornis. Longue de 30 et large de 9 mill. D'un
noir très-luisant, à reflets bleuâtres , avec les antennes d'un beau
bleu, à reflets violets. Corselet armé d'une épine conique de
chaque côté et ayant en dessus plusieurs tubercules arrondis.
Elytres très-lisses, sans épines à l’extrémité.—De la Chine.
Aromia nitidècollis. Longue de 22 et large de 5 mill. Tête et
corselet d'un rouge métallique vif, à reflets verts et bleus, avec
les élytres glabres, d'un beau vert luisant. Antennes et pattes
fauves. — Du Sénégal, C'est peut-être l'À. corruscans des collec-
tions.
On placera probablement près des Aromies le genre UVireus de
M. Newmann (Mag. nat. Hist. Charlesw., t, 4, p. 194) ; la seule
espèce connue est le Mireus tricolor, New., de la côte de Tanas-
serim. ù
Près de ces genres vient celui que M. Serville a nommé Mala-
copterus. Voici une belle espèce nouvellement découverte :
M. lineatus. Allongé , parallèle, aplati en dessus, jaune päle,
pubescent. Élytres d'un jaune plus päle, avec la suture, le bord
externe et deux lignes longitudinales larges et d'un jaune bru-
nâtre ; bout des mandibules, yeux, extrémité des articles des an-
tennes et genoux noirs. Base du ventre brune. — Long. 28 , 1. 6
mill.—De Colombie.
Le genre Promécès de M. Serville, placé assez loin des Calli-
chromes , dans sa méthode, nous semble devoir venir se ranger
dans leur voisinage. Nous en avons décrit une jolie espèce dans
la Revue zoologique, 1840, p. 108. Mais nous avons reconnu de-
puis qu’elle était publiée dans Olivier sous le nom de C. cœru-
leus, que nous lûi restituons.
En voici une autre de la collection de M. Buquet :
Promeces Leprieurii, Bug. Jolie petite espèce qui a assez d’af-
finité avec le P. longipes. La tête, le corselet, les élytres, le des-
sous du corps, et les pattes postérieures et intermédiaires sont
d'un bleu verdâtre. Les antennes sont noires, et les pattes anté-
rieures et intermédiaires d'un rouge ferrugineux. — Long. 9,
1. 2 1/2.—Du Sénégal. (L. Buquet.).
Nous placerons près des Callichroma et des Aromia un genre
auquel nous conserverons le nom de Closteropus qu'il porte dans
diverses collections. 11 se distingue des deux genres ci-dessus par
un caractère très-facile à saisir, le brusque renflement de ses
cuisses. L'espèce type, à laquelle nous conservons aussi son nom
de collection, est :
Planches.
43.
Fig. 7.
INSECTES. 293
Le Closteropus blandus. Long de 20 et large de 5 mill., d'un
beau vert brillant, avec les élytres d'un vert bleuätre velouté,
ayant chacune au milieu une large bande longitudinale d'un vert
cendré et soyeux. Antennes noires. Cuisses fauves, avec les ge-
noux, les jambes et les tarses noirs.—Du Brésil.
S.-G. ACANTHOPTÈRE. Lat. V. 114. À. DÉCORÉ.
Acanthopterus decorus. Oliv.
Nota. Je ne possédais qu'une femelle, assez différente du mâle,
figuré par Olivier, quand j'ai communiqué cette espèce pour être
figurée dans cet ouvrage. Depuis, ayant reçu les deux sexes, j'ai
reconnu mon espèce dans Olivier et je m'empresse d'abandonner
le nom de 7ripunctatus, que j'avais assigné à cette femelle. —
Hab. le Sénégal. (Gory.)
J'ai vu dans la collection de M. Buquet un mâle tout noir,
avec une tache transverse, rouge au milieu de chaque élytre : ce
mäle n'est pas une variété. M. Buquet, qui en a vu plusieurs,
les a toujours observés ainsi.
Ce genre Acanthoptère a été formé par Latreille pour placer
tous les Cérambycins qu'il ne pouvait classer dans ses autres
genres, C'est un magasin des plus hétérogènes. L'insecte que
. nous avons figuré appartient au genre Purpuricenus de M. Ser-
ville.
l'ig. 8. Bouche de l'Acanthopterus (Purpuricenus) budensis , Goeze.
o
8 a, Son antenne.—Hab. la Grèce.
M. Duponchel à fait connaitre une nouvelle espèce de ce genre
(LP. Loreyi) Ann. Soc. Ent., t. 6, p. 309). 1l cite toutes les es-
pèces connues. Voir une note de M. Buquet sur cet insecte (Re-
vue zool., 1542, p. 23 ), et un article de M. Blanchard sur ce
même sujet, dans/les Annales de la Société Entomologique de
France.
M. De Castelneau (Buffon Dumesnil, Ins.,t. 2, p. 430)
formé, avec le Cerambyx maxillosus d'Olivier, un genre (Eury-
cephalus) à côté des Purpuricenus. Dans les caractères qu'il assigne
à ce genre nous ne trouvons pas celui que nous avons observé sur
les deux sexes, et qui consiste en une saillie conique et assez forte
du prosternum en arrière et du mésosternum en avant. Ces deux
espèces de pointes, qui ne se touchent pas, n'existent pas chez les
Purpuricenus, maisnous les trouvons chez une jolie espèce qui
nous vient du Japon et qui diffère cependant des Æurycephalus
par ses antennes, qui ne sont pas épaissies au bout comme che
2924
Planches.
43:
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
les femelles de ce dernier genre (notre unique individu est aussi
une femelle), et par ses pattes qui sont beaucoup moins robustes
semblables à celles des Purpuricenus , et même plus courtes. La
tête de notre insecte est petite, et n'est pasélargie et aplatie en
avant comme‘celle des femelles d'Æurycephalus. 11 est probable
que l'on fera un sous-genre avec cette espèce, et quelques autres,
si l'on en découvre qui offrent des caractères semblables. Dans
ce cas nous proposerions de le nommer Sternoplistes.
Purpuricenus (Sternoplistes) T'emminckii. Corps noir, avec le
dessus du corselet et les élytres d’un rouge vermillon très-vif. Tête
rugueuse. Corselet rugueux, plus large que long, armé de chaque côté
d'une assez forte épine conique, un peu arquée en arrière, ayant de
chaque côté une grande tache noire longitudinale oblique, un
peu étranglée au milieu, et au centre, un peu en arrière, une
petite tache noire ovalaire. Écusson triangulaire et noir. Élytres
allongées, rugueuses, avec trois faibles traces de côtes élevées.
Antennesfiliformes, diminuant un peu d'épaisseur vers l'extrémité,
d'un quart moins longues que le corps. Extrémité des cuisses
postérieures étant loin d'atteindre l'extrémité des élytres, tandis
qu’elles y arrivent et les dépassent même, chez les Purpuricenus.
—Long. 15, 1. 4 1/2 mill.—Hab. le Japon.
Les Anoplomerus sont des Eburia, dont les cuisses ne sont pas
terminées par desépines.
Anopl. rotundicollis, jaune d'ocre, un peu aplati, corselet
finement granuleux, avec trois petits tubercules lisses, deux en
avant, un au milieu en arrière. Élytres ponctuées, avec deux
très-faibles côtes et offrant chaçune deux taches blanchätres,
oblongues, entourées de noir D au tiers antérieur et au
tiers postérieur. Pattes grandes, à cuisses renflées, d'un jaune pâle
avec les genoux bruns. Antennes plus longues que le corps, jau-
nes, avec le dessous de chaque article garni de cils. — Long. 20,
1. 4 1/2 mill.—Brésil. Coll. Buquet.
Fig. 9. Antenne du Cerambyx heros, Lin.
Fig. 10, Bouche du C. hemipterus, Oliv. 10 a. Sa mächoire. 10 b. Palpe
maxillaire plus grossi.
Nota. Ce dernier insecte forme pour M. Serville le genre Co-
lobus.
Le genre Ælaphidion de M. Serville, est formé avec quelques
espèces américaines qui entreraient dans le genre Stenocorus.
M. Kirby (Tr. Lin. Soc., vol. XIII) en a fait connaitre une es-
Planches,
43.
INSECTES. 295
pèce qui a été observée par M. Peck, et qui est très-nuisible aux
chères dansles Etats-Unis. M. Peck a donné un mémoire sur cet
insecte dans le Zoological Journal , n.8, t. 2, p. 484. Voici deux
espèces très-voisines de celle-ci :
Ælaphidion pruinosum , lrès-voisin du ÂMebulosum, mais d'un
brun un peu plus foncé, avec le corselet plus étroit , tout couvert
de petites taches produites par un duvet gris jaunâtre, formant
sur le corselet trois lignes longitudinales, traversées au milieu
par une autre ligne un peu sinueuse. Elytres bi-épineuses à l'ex-
trémité. Pattes et antennes d'un brun nn peu fauve : les antennes
ayant une très-petile épine à l'extrémité interne des 3, 4° et 5°
articles. —L. 15, 1, 4 mill,— Amérique boréale.
Elaphidion nebulosum. Brun marron, couvert d'un duvet gris
qui laisse des espaces marrons à découvert. Antennes de la lon-
gueur du corps, ayant les 3€, 4° et 5° articles épineux en dedans ct
a l'extrémité. Élytres bi-épineuses au bout, Dessous et pattes d'un
brun un peu fauve.—L. 18, | 4 mill.—Am. bor. coll. Bug.
Avec quelques Longicornes de la Nouvelle-Hollande, rangés
dans le genre Stenocorus des anciens auteurs, M. Newmann à
établi deux genres dans les Annals of nat. Hist., etc., by Jardine,
mars, 18/0, vol. 5, p. 19 et 21.
Le premier, nommé Phoracantha , a pour type les Stenocorus
punctatus , Kirby, Tr., Lin. Soc., X{[, p. 451; Stenoc. puuc-
tatus de Donovan, Epilome, ete., espèce différente de la préct-
dente; Sten. obscurus, id.; Sten. semipunctatus, Oliv., Fab,
Donov.: Sten. rmbripes , Boisd. Astrolabe, P- 475; Sten. dor
salis, Mac-Leay. Voy.de King, Append. 11, 451, et le Sten. bi.
guttatus, Donovan, Epitome, elc.
Le second, nommé Zhagiomorpha, pourrait être placé près
des Hhagium ; M. Newmann le compose des espèces suivantes :
Stenocorus lepturoides, Boisd., Astrolabe, P- 479 ; Slen. concolor,
Mac-Leay, Append., voy. King, vol, HE, p. 451; Bhagiomorpha
sordida et oculifera, Newmann.
Les genres Didymocantha , Phlyctænodes et Tessaromma du
même naturaliste (ibid., p. 20 ), sont également composés d'es-
pèces australiennes; ils doivent se placer dans la tribu des Ceramn-
bycins.
Le genre Æriphus de M. Serville se compose de jolis Longicornes
américains, en voici quelques espèces inédites décrites par M Bu-
quel :
INSECTES. 40
Planches.
!
(
3.
ICONOGRAPHEE DU RÈGNE ANIMAL.
£riphus albolineatus ; Buq. Tête, antennes et corselet noirs,
ce dernier orné, sur les bords latéraux et à l'extrémité, d'une
large tache d'un rouge de brique. Élytres d'un rouge soyeux, à
reflet gris, ayant chacune une bande blanche, large et longitu-
dinale, qui prend naissance près des angles huméraux et n'alteint
pis l'extrémité. Pattes et dessous du corps d'un noir soyeux. —
Long. 12,1. 4 mill.—Du Brésil. (L. Buquet.)
Eriphus uripunctatus, Buq.Tète, antennes , palles, poitrine
et abdomen noirs, ainsi que la partie inférieure des élytres. Cor-
selet du rouge le plus vif en dessus et en dessous, ayant dans le
milieu , près de l'extrémité et à peu de distance de l’écusson, un
large point noir. Écusson également noir. Élytres, à la base, d'un
rouge aussi vif que sur le corselet —Long. 14,1. 5 mill.—Hab.
inconnue. (L. Buquet.)
£Eriphus œneicollis, Buq. Entièrement d'un noir presque mat,
si l'on en excepte le corselet, qui est d'un jaune très-brillant, avec
une large bande noire au milieu, qui atteint et la base et l'extre-
mité.—Long. 8, 1. 3 mill.—De Cayenne. (L. Buquet.)
Lriphus Leprieurii, Buq: Un peu plus grand que le précédent,
noir comme lui, avec le corselet d'un rouge ferrugineux.—Long,
3 1/2 mill.—De Cayenne. (L. Buquet.)
Eriphus bipartitus, Buq. Têle, antennes, pattes, abdomen ct
extrémité des élytres noirs. Corselet globuleux, d'un jaune d'o-
range, ayant de chaque côté, à l'extrémité, un point noir. Écus-
son de cette dernière couleur. Élytres de la couleur du corselet
jusqu'au delà du milieu. — Long. 9, 1. 3 mill. — Du Brésil.
(L. Buquet.)
Æriphus sellatus, Buq. Tête, antennes, corselet, écusson,
pattes et dessous du corps noirs. Élytres d'un beau rouge, ayant
sur la suture, un peu au-dessous de l'écusson , une large bande
noire, qui se rétrécit insensiblement jusqu'a l'extrémité où elle
se dilate ensuite à gauche et à droite.—Long. 11, 1. 3 1/2 mill. —
Du Brésil, (L. Buquet.)
S.-G. CAPRICORNE. Lin. Lat. V. 115. C. RUFIPENNE.
Cerambyx rufipennis. Gory.
Tête d'un noir velouté, ponctuée, avec quelques rides longitu-
dinales en avant. Antennes d'un brun rouge, avec les derniers
articles pubescents : les 3e, 4°, 5e et 69 articles armés d'une forte
épine. Corselet d'un noir velouté, couvert de gros plis transver-
Planches,
44.
INSÈCTES, O7
saux et ayant une épine au milieu de chaque bord latéral. Écusson
triangulaire. Élytres d'un brun rouge, avec une marge d'un noir
velouté à chaque côté externe , bi-épineuses à l'extrémité, Ceite
espèce est voisine du Cerambyx plicatus d'Olivier. — Hab.
Cayenne. (HE. Gory.)
1 a. Sa têle vue de face.
Nota. Cet insecte et quelques autres à corselet également plissé
en travers, appartiennent au genre Ælamaticherus de M. Serville.
Le genre Cerambyx de Linné à pour type le Cerambyx heros des
auteurs et quelques espèces, parmi lesquelles nous citerons les
C. miles et velutinus Delaporte (Suites à Buffon, Dumesnil, Ins.,
t. 2. p. 428 et 429), et le C. cerdo des auteurs.
Cerambyx griseus, Guér. Long. de 35 mil ,large de 11. Entiè-
rement d'un brun tournant au rougcätre , couvert d'un lin duvet
gris cendré très- serré. Antennes noueuses, sans épines. Cor-
selet un peu plus large que long, rugueux, sans épines ni tuber-
cules sur les côtés. Elytres plus larges que le corselet, à épaules
saillantes, arrondies et sans épines à l'extrémité, ayant chacune
deux faibles côtes presque effacées et n'arrivant pas jusqu'a l'ex-
trémité.—Du Sénégal. Il ressemble beaucoup au C. holocericeus de
Fabricius, mais il s'en distingue par sa couleur grise uniforme et
par l'absence d'épines à l'extrémité des élytres.
Cerambyx fulvicornis. Long de 19 et large de g mill. Noir.
un peu velouté par de très-petits poils courts et gris. Tête et cor-
selet très-fortement rugueux. Corselet armé d'une petite é pine de
chaque côté. Élytres un peu rétrécies en arrière, finement ru-
gueuses à Ja base, les rugosités s'effacant vers l'extrémité qui est
armée d'une épine. Antennes et paltes d'un rougeätre fauve, avec
les genoux noirs, Cet insecte vient de Manille, il serait possible
que ce fùt celui auquel les collecteurs donnent le nom d'Auma-
ticherus corpulentus.
Le Cerambyx Brama de Newmann (Ent. Mag., t. 5, p. 493)
est une grande et belle espèce provenant de l'Indoustan. On peut
citer aussi le superbe Zamaticherus suturalis de Gory (Magas.
zool., 1832, cl. IX, pl. 1), et le Cerambyx Bungii de Falder-
mann (Col. abillustr. Bungio, etc., Petersb., 1835, p. 97, pl.5,
f. 5), qui vient de la Mongolie.
M. Pictet a publié (Mém. de la Soc. de Phys. et d'Hist. nat, de
Genève, t. 8, p. 393) un mémoire très-intéressant sur Îes sligma-
tes du Cerambyx heros.
92928
Planches.
44.
ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL,
Le genre Xestia de M. Serville, ne comprend que peu d'es-
pèces. M. Gory en a publié une dans le Magasin de Zoologie
(4833, el. IX, pl. 64), sousle nom de X. eleoans.
Le genre Trichophorus de M. Serville, comprend deux espèces;
en voici une nouvelle:
T'. Chevrolatii. Noir ou d'un brun noirâtre, allongé, ponc-
tué. Tête couverte en dessus et sur les côtés, à la base des
mandibules, d'un duvet très-serré, d'un beau jaune doré. An-
tennes un peu plus longues que le corps. Corselet ayant deux
larges bandes longitudinales arquées et convergentes de la même
couleur .Écusson jaune. Élytres offrant chacune une large bande
longitudinale atteignant leur milieu , un peu arquée , une antre
oblique placée à la suite de la précédente, le tiers postér'eur de
la suture et une petite tache allongée au bord sous les épaules,
jaune doré soyeux. Dessous et base des cuisses garnis de duvet
jaune pâle (femelle). Le mäle a les antennes plus de deux fois
plus longues que le corps, les cuisses beaucoup plus renflées, et
les bandes du corselet et des élytres sont d'un fauve päle, plus ou
moins blanchätre suivant les variétés.— Long. 20 à 23, 1. 5 à 6
mill.—Mexique.
M. Newmann a fait connaître une nouvelle espèce du genre
Criodion de Serville dans l'Entomological Magazine, vol. 5,
p. 366. C'est son Criodion piclipes qui vient du Brésil.
Criodion sexmaculatum, Buq. Tête, antennes, corselet et
pattes d'un gris cendré, plus foncé sur ces dernières et sur les
antennes. Élytres d'un jaune testacé, ornées chacune de trois
taches noires, la première oblongue , située à l'angle huméral ;
la seconde arrondie, près de la suture au-dessous de l'écusson ;
la troisième, ovale, se trouve au milieu de l'élytre aux deux tiers
environ de sa longueur. La suture est d'un brun noirâtre et
munie à l'extrémité d'une forte épine. — Long. 45, 1. 14 mill. —
Du Brésil. : (L. Buquet.)
Criodion annulipes, Bug. Tête et corselet d'un gris foncé : ce
dernier globuleux et fortement ponctué. Élytres fauves et lui
santes, ayant chacune deux bandes noires longitudinales, la pre-
mière placée à l'angle huméral n'atteint pas l'extrémité , la se-
conde est interrompue dans le milieu et va ensuile rejoindre la
<uture, qui est également noire et se dilate fortement près de l'é-
cusson. Pattes noires, milieu des cuisses et bas des jambes an-
nelés de fauve —ELong. 29, 1. 5 mill.— Du Brésil. (L. Buquet.)
«
Planches.
44.
INSECTES. 9399
Près des Cerambyx proprement dits et des Hamaticherus , il
faut placer un genre nouveau, désigné dans quelques collections
sous le nom d'Orion que nous lui conservons. Il se distingue prin-
cipalement des premierspar ses antennes courtes, compostes d'ar
ticles obconiques, non noduleux, et dont les 3e, 4€, 5e et 6€ articles
sont armés à leur extrémité externe d'une épine aiguë, et par
son corselet globuleux sans rides transversales.
Orion Patagonus. Noir terne, cylindrique, rugueux. Corselet
et tout le dessous du corps couvert d'un duvet très-dense, d'un
blanc jaunâtre sale. Corselet du mâle ayant deux gros tubercules
au mileu, un peu en avant, et une élévation longitudinale, elar-
gie au milieu, lisse, placée sur la ligne médiane ; il a de chaque
côté une pelite épine assez saillante; chez les individusque nous re-
gardons comme des femelles, le corselet est un peu moins large,
plus grossièrement rugueux et comme tubereuleux, et il n'a que
trois élévalions peu marquées, les deux antérieures représentant
les tubercules latéraux du mâle, la postérieure, au milieu et en
arrière, située à la place où la ligne médiane élevée s'élargit dans
l'autre sexe, Écusson petit, triangulaire. Elytres fortement cha.
urinées el ponctuées à la base, ces points s'effacant insensible-
ment en arrière, leur extrémité arrondie, armée de deux petites
épines, l'une à l'angle sutural, assez forte, l'autre, beaucoup plus
pelite, placée assez près de la première. Pieds assez robustes, d'un
brun foncé. — Long. 43,1 14 mill.—Patagonie. Découvert par
M. Alcide d'Orbigny. 6
Orion brunneus. Très-voisin du précédent, mais beaucoup plus
pelit etun peu plus allongé, d'un brun marron elairavec le corse-
lelet le dessous du corps garnis d'un duvet jaunätre serré. Ses
élytres sont terminées par deux épines assez fortes, égales, ce qui
le distingue surtout de l'O. Patagonus — Loug. 30, |. 8 mil. —
Même pays. Ce n'est peut-être qu'une variélé du précédent.
On connaîl une troisième espèce découverte par M. Lacordaire
dans le Tucuman , mais elle est inédite et nous n'avons-pu nous
la procurer pour la décrire.
On trouve dans le Magasin de Zoologie (1833, ct. 1X, pl. 58)
la figure d'une jolie espèce du genre Ibidion ( Z. amænum Gory).
Le Cerambyx tetraspilotus , Hope (Rev. Ent. de Silberman,
1.5, p.71, pl. 32) est une belle espèce des Indes orientales qui
devra former un genre voisin des Ibidion.
Le genre Pachylocerus de Hope (Tr. Ent. Soc. vol. 1, p. 19,
pl. 3, © 5) ne peut être placé que dans le voisinage des Hamu-
230 ICONOGRAPHIE DU RÊGNE ANIMAL.
Planches.
4%. ticherus : le type de ce genre est le P. coraliinus, Hope, des Indes
orientales. On devra lui rapporter comme seconde espèce le Ce-
rambyæ crassicornis, Oliv. pl. 29, f. 150.
M. Buquet possède une troisième espèce de ce genre , Pachylo-
cerus pilosus, d'un brun ferrugineux à antennes et pattes presque
fauves. Corselet rétréci en avant, plissé en travers, plus long que
large. Élytres ayant de faibles côtes élevées et distantes, avec les
intervalles garnis d'un duvet cendré soyeux.—Long. 22, 1. 6 1/2
mill.—Hab, Java.
Le genre Pachydissus de M. Newmann (Ent. Mag. t. 5, p.494)
est voisin des vrais Cerambyx, il a été formé avec une espèce
(P. sericeus) de la Neuvelle-Hollande.
Le genre Stephanops de M. Shuckard, est formé pour une es-
pèce découverte récemment dans l'ile de Van-Diemen; cet insecte
porte (Ent. Mag. 1. 55, p. 510) le nom de $, cornutus.
Nous placons-près des Criodions de M. Serville un genre
nouveau ( Platyarthron ) qui s'en distingue par son corselet al-
longé etlisse, par sesantennes à articles un peu aplatis, ovalaires,
et courts, el par ses élytres arrondies et sans épines au bout.
P. bilineatum. Corps allongé parallèle, noir, très-luisant avec
l'extrémité des élytres rougeälre. Une ligne blanche de chaque côté
du corselet, formée par du duvet placé dans un sillon et n'attei-
guant pas le bord antérieur. Élytres offrant chacune au milieu
une ligne longitudinale jaune, arrêtée au tiers postérieur et ne
touchant pas tout à fait une bande oblique de la même couleur.
Côtés des segments abdominaux ayant une pelite raie oblique
blanchâtre. — Long. 25, 1. 6 mill. — Mexique.
Nous croyons aussi devoir séparer des Cerambyx un insecte
très-singulier, découvert en Patagonie, el que l'on voit dans plu-
sieurs collections de Paris sous le nom d'Uragus que nous lui con-
servons. Dans ce genre, les palpes sont courts, presque égaux,
terminés par un article un peu plus grand, ovoide. La tête est
tronquée perpendiculairement en avant, avec les yeux très-échan-
crés. Les antennes sont moins longues que le corps, filiformes,
avec le premier article plus grand, en massne, le second très-pe-
tit, les autres obconiques, allant en diminuant de longueur. Le
corselel est presque aussi long que large, cylindrique, fortement
échancré aux angles postérieurs, avec une épine à l'anglede cette
échancrure. Le corps est allongé, cylindrique. Les larses sont un
peu aplalis avec le pénulüème article bilobé.
=
INSECTES, DS
ÜU. hamaticollis, D'un brun marron, couvert d'un duvet jaunä-
tre très-serré; une ligne longitudinale élevée et deux tubercules
au milieu du corselet. Écusson allongé, élytres parallèles, chagri-
nées avec deux peliles côtes assez marquées à la base, s'effacent
en arrière. Premier article des antennes, cuisses et érochets des
tarses noirätres.—Long. 22,1.5 1/2 mill.—Patagonie.
C'est encore pres des vrais Capricornes qu'il faudra placer le
genre Ommidion de Newmann (Mag. nat. Hist. de Charlesworth,
t. 4, p. 196); son ©. modestum vient du Brésil.
A la suite de cette note il donne la description de deux Æbu-
ria (Æ, virgo et pulla, New.), l'une du Brésil, l'autre sans dési-
gnalion de patrie.
CAPRICORNE PORTE-MIROIR. Cerambyx speculifer. Gory.
D'un noir velouté ; tête allongée, finement ponctuée avec une
ligne creuse dans son milieu. Corselet long à côtés presque paral-
lèles, raboteux avec quelques stries transversales à sa partie pos-
térieure. Antennes avec une grosse touffe de poils noirs à son
septième article et une autre plus petite et blanche à son huitième ;
écusson petit, arrondi. Élytres planes avec une grande tache
oblongue de couleur d'argent sur chacune, dans le milieu de
leur longueur. Cuisses renflées au-dessus du genou.
M. le comte Dejean a placé cet insecte dans le genre Cosmisoma
de M. Serville, et il se trouve dansson catalogue sous ie nom de
Cosmisoma eximiuns. Gory).
2 a. Tarse postérieur gross. — Hab. Cayenne.
Cosmisoma equestre. Long de 12 à 17 et large de 2 1/2 à 4 mil-
limètres, d'un beau rouge luisant avec les élytres lisses, d'uu vert
très-luisant à reflets bleus, une belle houppe de poils noirs au
sixième article des antennes et les trois premiers segments de l'ab-
domen noirs.—De Buëénos-Ayres, Corrientès, Maldonado,elc.,
commun.
Cosmisoma Leprieurié Bug. Jolie espèce, d'un noir brillant,
aplalie, à corselel iuégal etgris, se distinguant des autres par deux
peliles touffes de poils qui se trouvent à l'extrémité du troisieme
article des antennes, indépendamment de celle beaucoup plus
fournie qui enveloppe presque entièrement le cinquième, et par
ue tache blanche, oblique, étroite et argentée quai se Lrouve au
milieu des élytres et qui ressemble assez à un V renversé. — Long.
10, larg. 3 millim. — De Cayenne, (L. Buquet )
232
Planches.
44.
Fig. 5.
ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL.
Cosmisoma insigne. Allongé, rouge, antennes noires, à l'excep-
tion du premier article, avec une jolie houppe noire occupant la
moilié supérieure du cinquième article. Élytresfinement chagri -
nées, d'un beau vert mat avec l'extrémité bleue ; abdomen noir
avec l'anus jaune soyeux.—Long. 14,1. 3 mill. — Brésil.
Cosmisoma lœtum. D'un beau rouge soyeux, antennes très-
Fongues, noires avec une grande houppe rouge occupant presque
entièrement le cinquième article. Élytres d'un beau bleu luisant, à
peine chagrinées, avec des traces de côtes arrondies au bout.
Faltes grandes, noires.—Long. 15,1.3 mill.—Brésil.
CAPRICORNE A PHEDS VELUS. Cerambyx hirtipes. Oliv.
3 b. Tarse postérieur. — Hab. Cayenne.
Ce insecte est le type du genre Coremia de M.Serville; en voici
une espèce nouvelle :
Coremia signaticolle Buq. Cet insecte, d'un noir mat et de
forme allongée, est surtout remarquable par l'extrême fragilité de
ses patles; les cuisses postérieures sont excessivement longues, et
les jambes ainsi que les tarses recouverts de touffes de poils très-
longs. Sur le milieu du corselet se trouve une large tache d'un
jaune d'orange. Le dessous du corps est d’un gris cendré. —Long.
-, larg. 2 mitlim.—Du Brésil. (L. Buquet.)
M. Newmann (Ent. Mag. t. 5 p. 171) a établi un genre Zri-
cheops qu'il place dans sa division des Cérambycites. La seule
espèce connue (7”. ephippiger) est de la Nouvelle-Hollande.
Son genre Pteracantha (ibid p. 393) est formé sur un C‘ram-
bycite du Brésil (P. fasciata New.).
Voir aussi son genre Sphecomorpha, formé sur une espèce du
Brésil (S. chalybea New.).
Son genre Cacosceles est formé avec un insecte des plus remar-
quables, provenant de la baie d'Algoa, sur la côte d'Afrique. Sui-
vant ce qu'on peut en juger par l'inspection de la figure au trait
donnée par M Newmann (Ent. Mag, t. 5,p. 491), ce genre devrait
plutôt être placé dans les Prioniens. La seule espèce connue est le
C. Ædipus.
Son genre Pempsamancra est fondé avec une jolie espèce de la
Nouvelle-Hollande, à antennes un peu épaisses au bout, et ayant
assez l'aspect d'un Tillus, d'où son nom de P, tillides (Ent. Mag.
t. 5, p. 496).
On place avant les Callidies le S. G. Sphærion de M.Serville
dout nous connaissons plusieurs espèces inédites.
INSECTES. 239
Planches.
44. Sphærion rugicolle. Noir, rugueux, velu; élÿtres jusqu'au dela
du milieu, poitrine, premier segment abdominal et base des cuisses
rougeätres. — Long. 12, 1. 3 mill. — Colombie.
Sphærion triste. Noir luisant, fortement ponctué, couvert de
poils blancs, elair-semés. Corselet oblong, couvert de gros points
enfoncés , à l'exception d'un espace élevé au milieu et de chaque
«ôté. Insecte en tout semblable au précédent pour la forme et la
taille. —De Bolivie. |
Le genre Cordylomera de M. Serville est composé de quatre ou
cinq espèces propres à l'Afrique; en vaici deux que nous devons
à la complaisance de M. Buquet:
Cordylomera testacea Bug. Cette espèce est de la taille de la C
n'tidipennis, offre les mêmes caractères de formes et n'en diffère
vuére que par sa couleur d'un testacé rougeûtre , si l'on en ex-
ceple toutefois les 2€, 3e et 4e articles des antennes qui sont noirä-
tres. — Long. 23,1. 6 millim. — Sénégal. (L. Buquet).
Cordylomera geniculata, Buq. Elle est plus petite de moitié
que la précédente, d'une couleur‘brune, plus pâle sur les élytres ;
mais Ce qui Ja distingue principalement, ce sont les paltes dont
les cuisses, d'un jaune testacé, sont beaucoup plus päles sur la mas-
sue, tandis que les jambes sont brunätres avec les genoux noirs.
— Long. 13, |. 3 millim.— Sénégal. (L. Buquet).
fe genre Pteroplatus, établi par M. Buquet dans les Annales de
la Société Entomologique de France et dans la Revue Zoologique
de la Société Cuvierienne, 1840, p. 287, et 1841,p. 206, est com-
posé des Capricornes américains les plus curieux par leur forme
aplatie et leur coloration semblable à celle des Lycus. M. Buquet
en décrit einq espèces de la Colombie; en voici une nouvelle que
nous avons recue du Brésil.
Pteroplatus Lycoïdes. Noir , premier article des antennes,
bouche, côtés ét bord antérieur du corselet, une tache humérale
et une large bande au milieu des élytres et un anneau au milien
des cuisses, d'un jaune d'ocre.— Long. 11, |. aux épaules 3 1/2,a
l'extr., 5 mill
Nota. M. Serville place près des Cérambyx un genre qu'il
nomme ÆZ£uporus. Les deux espèces qu'il y rapporte ne sont que
les deux sexes d'une même espèce provenant de Madagascar.
Fig. 4. S.-G. CALLIDIE. Fab. Lat. V. 117. C. DE LOMBARDIE.
Callidium insubricum. Germar.
ab. litalie.
234
Planches.
44.
Fig. 5.
ICONOGRAPHIE DU RÊGNE ANIMAL.
Voir la description du Callidium faber de Newmann (Annals of
nat. Hist. ele., by Jardine, etc., mars1840, vol. 5, p. 18), espèce
propre à la Nouvelle-Hollande.
M. Buquet tient de M. Petit de la Saussaye une délicieuse espèce
de Callidium provenant de Grèce et que nous n'avons vue dans
aucune autre collection; en voici la description abrégée.
Callidium oblongo-maculatum. De la taille du Cal. sangui-
neum, noir, velu ; bords latéraux et antérieur du corselet et ély-
tres d'un rouge sanguin vif, celles-ci ayant chacune deux grandes
taches noires, oblongues, longitudinales, la première près de la
base, un peu oblique, se dirigeant de l'angle huméral à la suture,
l'autre près de l'extrémité de la suture. On voit en avant , au
bord penché des élytres qui embrasse les flancs du thorax, une
petite lache noire qui n'est pas visible quand on regarde l'insecte
en dessus.
Voir aussi le Callidium campestre de Faldermann (Coleopt. ab
illust. Bungio, etc., p. 99) de la Chine boréale.
On trouvera la description des Callidium thoracicum et hume-
raleComoili, dans un mémoire de ce naturaliste intitulé : De Co-
lopteris novis ac rarioribus minusve coguitis provinciæ Novocomi
T'icini Reoii 1835.
Voir aussi trois espèces nouvelles de l'Amérique du Nord, dé-
criles par M. Newinann (Ent. Mag., t. 5, p. 393 et 394).
M. Newmann a formé son genre Cylindera (Ent. Mag. t. 1, p.
509) avec uninsecte (C, pallidu) d'Angleterre, assez voisin du
Callidium variabile.
On trouve la description de deux Clytus nouveaux faite par M.
Newmann, dans l'Entomological Magazine, vol. 5, p. 394 L'un,
C. Apelles, est de Mexico ; l'autre, C. humeralis vient des Etats-
Unis. Voir la Monographie des Clytus publiée par MM. Gory et
de Castelnau. Voir aussi le Clytus gracilipes décrit par M. Fal-
dermann (Coleopt. ab Illustr. Bungio, etc. p. 100).
S. G. CERTALLE. Lat. V. 117. C. RUFICOLLE.
Certallum ruficolle. Fab.
Hab. la France,
Le genre Meguproctus établi par M. Chevrolal dans la Revue
Entomologique de Silbermann, est remarquable par la cavité ve-
lue située au-dessous de son abdomen, La seule espèce connue
M. Didelphis Chevr.) est du Cap.
INSECTES. 339
Planches.
44. Fig 6. GENRE OBRIE (Orrium. Lat. V. 119). O. CANTHARINE.
Obrium cantharinum. Lin.
G a. Jambe et tarse postérieur, 6 b. Labre. Gc. Lévre inférieure,
G d. Antenne. Ge. Mâchoire. 6 f. Mandibule.-—Hab. la France.
Rare.
Nota. C'est à tort que nous avons fait graver le nom spécifique
de F'errugineum sur quelques-unes de nos planches, Le nom de
Linné doit prévaloir.
Voir l'Obrium rubrum, Newmann (Ent. Mag. t.5, p. 395) in-
secte des États Unis.
Le genre Tritomacrus de Newmann (Ent. Mag. t. 1, p.510)est
voisin des Obrium; l'espèce uniqueest Île 7”. testaceus qui se
trouve en Angleterre.
Le genre Rhopalophore de M. Serville est placé dans le voisi-
nage des Obries et des Leptocères. Il se compose d'espèces améri-
caines, pour la plupart inédites; M. Newmann ena décrit une belle
espèce provenant de Fernando-Po (Ent. Mag. t. 5, p.496). Mais il
la rapporte a ce genre avec doute. Les espèces types décrites par
M. Serville sont les À. axillaris et rubida. Nous y joindrons les
espèces suivantes :
Rhopalophora cupricoilis. Noir, couvert d'un duvet très-ser-
ré d'un jaunätre soyeux, avec le corselet ferrugineux, garni en
dessus d'un fin duvet métallique et couleur de cuivre jaune et
ayant au milieu un large sillon noir. Tète foncée à la base,
avec du duvet doré sur le front. Écusson triangulaire échancré
et velu en arrière. Élytres aplaties en dessus, avec de gros
points enfoncés et ayant une (rès - pelite tache rouge contre
l'écusson. — Long. 15, 1. 3 1/2 mill. — Mexique.
Lihopalophora pulverulenta. Corps noir, couvert d'une pubes-
cence blanchätre très-serrée et comme pulvérulente. Corselet et
élytres rougeätres, couverts de pubescence d'uu gris jaune, le des-
sous de la’ tête et du corselet et une ligne longitudinaie au milieu
de celui-ci dépourvus de pubescence et laissant voir le rouge du
fond. — Long. 13, 1, 3 millim. — Colombie.
M. de Spinola place près des Ibidions de Serville un nouveau
genre qu'il a publié dans le Magasin de Zoologie. 1839, Ins. pl.
12, sous le nom de Cercoptera. Sa C, Banonit est un curieux im-
secte à élytres prolongées en queues, provenant de la cellection
de Banon, mais dont on ne connait pas l'habilalion.
236
Planches.
4%.
Fig. 7.
Fig. 8.
Fig. 9:
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Le genre Xystrocera Serville comprend déjà 4 ou 5 espèces
d'Afrique et des Iles Mascareignes; M. Newmann (Ann. of nat. hist.
by Jardine, mars 18/0, vol. 5,p. 19) en a décritune nouvelle (X.
virescens) qui vient de la Nouvelle-Hollande.
GENRE RHINOTRAGUE (RuiNorraGus. Germ. Lat. V. 119).
R. RUBRICORNE.
Rhinotragus (Oregostoma. Serv.) rubricornis. Serv.
7 a. Sa tête vue de face, 5 &. Son antenne. os
Nota. C'est à tort que M. Gory a nommé celte espèce À. coc-
cineus, elle est très-bien décrite par M. Serville (An. Soc. Ent.,
1. 2, p. 553), mais il la range dans son geure Oregostoma.
M. Newmann a fait connaître deux espèces nouvelles de Rhi-
potragus sous les noms de À. puniceus et anceps, toutes deux du
Brésil (Ent. Mag., t. 5, p. {99). En voici une espèce nouvelle de
notre collection :
Rhin. apicalis. Un peu plus petit et tout à fait semblable au
re dorsiser de Germar, mais n'ayant pas de tache noire au mi-
lieu des élytres. 11 est allongé, noir, avec les élytres jaunes à
extrémité seulement noire. Nous en avons plusieurs individus de
Bolivie.
S.-G. NÉCYDALE (NecypaLis. Lin. Lat. V. 119). N. GRANDE.
Necydalis major. Lin.
Hab. Paris.
Notr. M. Chevrolat , a la suite de sa Centurie de Buprestides,
publiée dans la Revue entomologique de Silbermann, 1838,
p. 53, distingue deux espèces qui avaient élé confondues sous le
nom de Vecydulis major. M. Germar, dans son Magasin entomo-
logique, t. 3, a traité ce sujet ainsi que Schœænherr dans une ad-
dilion placée à la suite des Analectu entomologica de Dalmann.
Voir aussi le Vecydalis auricomus, Newmann ( Annals of nat.
Hist., elc. by Jardine, ete., mar$ 18/0, vol. 5, p. 16), de la
LA
Nouveile-Hollande.
Le mème entomologiste a établi (4bid., p. 15) son genre Hes-
tesis avec les Molorchus variegatus, Fab., ferrugineus , Boisd.
Astrolabe , p. 487, et cingulatus, Kirby , Tr. Lin. Soc., XII,
p. 450; ily joint une quatrième espèce qu'il nomme Hestesis
bisonatus. Ces quatre insectes viennent de la Nouvelle-Hollande.,
S.-G. STÉNOPTÈRE. Illig. Lat, V, 120. S, ÉLÉGANT.
Stenopterus elegans. Klug.
Planches.
44.
INSECTES. 237
Hab, le Brésil.
Nota. Nous avons fait connaître, dans l'entomologie du voyage
de la Favorite (Mag. zool., 1838, p. 66, pl. 233, f. 2), un insecte
qui établit le passage entreles vraies Nécydales et les Sténoptères,
c'est notre Stenopterus molorchoides ; cet insecte est remarquabl:
pa ce que ses élytres se rétrécissent brusquement à partir de l'c-
paule et se terminent, au milieu de l'abdomen, en une pelile
palette. Il a été pris au Chili.
Le genre Odontocera de M. Serville se distingue des Sténo-
ptères par ses antennes dont les articles de l'extrémité sont élargis
en dents de scie. M. Chevrolat en a fait connaître une espèce de
Cuba, dans la Revue Zoologique, 1838, p. 285,c'est son ©. bra-
chyptera.On en trouve plusieurs belles espèces décrites et figu-
rées par M. Klug dans son Entomologia Brasiliana que nous avons
déja citée.
C'est probablement dans la tribu des Cerambycins qu'il faut
placer les genres Heliomanes , Coptoma et Ischnotes de M. New-
mann (Annals of nat. Hist., etc., by Jardine, etc., mars 18/0, v.5,
P- 17, 18), formés avee des espèces de la Nouvelle-Hollande.
GENRE ACROCINE ( Acrocinus. Illig. Lat. V. 125). A.
MOUFFLE.
Acrocinus trochlearis. Lin.
Hab. Cayenne.
. GENRE LAMIE (LamiA. Fab. Lat. V. 123). L. cEINTE D'or.
Lamia aurocincta. Gory.
D'un beau noir velouté. Têle avec une ligne an milieu. Cor-
selet très-inégal, tuberculeux, avec une forte épine au milieu de
chaque bord latéral. Écusson arrondi, Élytres fortement rugueuses
à leur base, ponctuées, cette ponctuation de plus en plus fine en
allant vers l'extrémité de l'élytre, avec deux très-larges bandes
transversales d'un jaune d'ocre. Cet insecte se trouve dans le cata
logue de M. le comte Dejean sous le nom de Phryneta flavocincta.
—Hab. Gaiam.
2 a. Sa tête vue de profil. 2 b. Id. de face.
Voir la Lamia sannio de Newmann (Ent. Mag., t.15, p. 498),
espèce de la Nouvelle-Hollande; la Lamia pulchellator de West-
wood (Proceed. of the zool. Soc., part. 5, p. 128), qui vient de
Manille, la L. Boisduvalii, Hope (Mag. nat. Hist., new. series,
vol. 3, p. 230, pl: 2), la L2 Lucia, New. Mag. nat. Hisl , by
238 ICONOGRAPHIF DU RÈGNE ANIMAL.
Planches.
LA
45. Charlesworth, t. 3, p. 147, 1839), du Congo, et la L. picta, each,
Zool. miccel., vol. 1, p. 14, pl. 4, de la Nouvelle-Hollande.
M. Newmann ( Ent. Mag., t. 5, p 498 ) établit un nouveau
genre sous le nom d'Æusphærium, formé avec un Lamiaire à
formes courtes, à corps lisse et offrant assez l'aspect d'une Chry-
somele ou d'un Eumolpe. Son Æusph. purpureum est du Brésil.
Si notre mémoire ne nous trompe pas, nous croyons pouvoir as-
surer que c'est le même genre, et peut être la même espèce, que
nous avons vue dans la collection de M. Dejean sous le nom de
Cyclopeplus cyaneus.
M. Hope a décrit une espèce nouvelle de Lamia (£. Horsfiel-
di) ettrois genres nouveaux voisins, dans sa descriplion de plu-
sieurs nouveaux insectes recueillis dans l'Assam {Trans. Lin. Soc.
Lond., vol. 15, p. 435, pl. 30). Nous avons donné une idée de
ce beau travaildans la Revue zoologique de la Sociéte Cuvierienne,
octobre 1840, p. 310. Le premier de ces genres est nommé Æuo-
plia, et a pour type lÆ. polyspila ; le second porte le nom de
Oplophora, et a pour type l'O. Solii.M. Hope rapporte à ce genre
la Lamia punctator et quelques autres. Enfin le troisième est le
genre Anoplophora ( 4. Stanleyana). Ces espèces sont d'une
beauté remarquable.
Près des Oplophora de M. Hope ( genre qui correspond à celui
de Cerosterna du catalogue de M. Dejean), il faut placer quei-
ques jolies espèces entièrement couvertes d'un duvet très-serré
comme du velours, ayant aussi le sternum du mésothorax avancé
en pointe conique. Ces insectes ne nous semblent pas difiérer
assez des Oplophora pour qu'il soil nécessaire d'en faire un genre
distinct; mais si leur nombre s'angmentait et si lon devait en
former un sous-genre, nous proposons de lui donner le nom de
Callimation que l'une des espèces porte dans les collections de
Paris.
Oplophora (Callimatiou) venustum. Corps assez allongé, d'un
brun rougeûtre, entièrement couvert de duvet velouté d'un beau
rouge vermillon, à l'exception des pattes, des antennes et de
queiques parties du dessous qui sont noires. Quelques petites ta-
ches blanches sur le corselet, sur les élytres, en dessous et sur les
pattes , avec la base des troisième, quatrième et cinquième arli-
cles des antennes blanchäâtre.— Long. 20, 1.7 mill. — Hab. Ma-
dagascar.
Oplophora (Callimation) Sieboldii. Corpsnoir, entièrement cou-
vert en dessus de duvet velouté d'un rouge vermitlon, avec quel-
Planches.
45,
INSECTES. 239
ques taches de celte couleur en dessous et sous les cuisses. Épines
latérales du corselet et une ligne longitudinale au milieu, noires
et dénudées. Écusson triangulaire, couvert de duvet gris. Élytres
ayant quelques taches noires de grandeurs diverses et placées
sans ordre; ces taches formées par du duvet noir, à l'exception
des angles huméraux, qui sont dénudés. Antennes noires, avec le
premier article beaucoup plus épais que les autres, couvert de
duvet rouge. Côtés du thorax et de l'abdomen lachés de rouge.
Pattes noires, avec un peu de rouge sous les cuisses. — Long. 26,
1. 8 1/2 mill.—Hab. le Japon.
La Lamia amputator de Fabricius a été observée sous sesdivers
élats par M. Guilding (Tr. Lin. Soc., t. 13, p.604, pl. 30).
Notre Lamia Carcelii (Voy. aux Indes orientales par Belanger,
Zool. p. 491, pl. 2, f. 5), voisine de la L. crucigera d'Olivier, fi-
gure dans quelques collections sous le nom de Leprodera pleuri-
costa, Dehaan.
Nous avons une espèce tres voisine de celle-ci, mais qui vient
de Guinée ; elle est nouvelle. Voici sa description abrégée :
Lamia (Leprodera) brunicornis. Corps noir couvert d'unfin
duvet très-serré d'un brun rougeitre, à l'exception des deux pre-
miers articles qui sont noirs. Base des élytres fortement rugueuse.
Une grande tache de forme triangulaire à côtés sinueux, de chaque
côté au tiers postérieur, Côtés du mésothorax, sous l'insertion
des élytres, occupés par une grande tache blanche, dessous de l’ab-
domen varié de brun et de ferrugineux. Paltes noirätres moins
velues.
La Lamia obscura d'Olivier, Caprice. n° 65, 105, p. 80, pl.8,
53 et18, 137, appartient à ce genre.
Le Monochamus lateralis, Dejean, publié dans l'atlas du Dic-
tionnaire classique d'histoire naturelle, PI. des Coléoptères, fig. G,
semble s'en rapprocher; il vient de Java.
M. Percheron a établi le genre Sternotomis (Genera des ins.,
4° livraison, n° 5, Coléopt., pl. 16)avecune belle espèce du Sénégal,
à laquelle il donne le nom de $. aper. Il range dans ce nouveau
genre les Lamia Resalis et Imperialis de Fabricius et quelques
autres espèces, réunies dans les collections sous le nom générique
non publié de Sternodonta. M. Erichson, dans son rapport sur les
trav. ent. de 1836, trad. dans Silberm., Rev. ent.,t. 5, p. 8, dit
que le S. aper est la Lamia ducalis de Klug.
M. Westwood a publié, sous le nom de Lamia Norissii (Trans.
240
Planches.
4
+).
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL,
ent.soc.. vol. 1,p. 148, pl. 15, f, 1), une magnifique espèce appar-
tenant à ce genre. On doit aussi rapporter à celle coupe généri-
que, la L. ornata d'Olivier, figurée par Latreille, Voyage à Meroé
par Caillaud, pl. 58, fig. 27.
M. Hope a fait connaitre en 18/0, dans l'ouvrage sur l'Inde pu-
blié par Royle, pl. 9, f. 5 et G, et intitulé : «lllustrations of the
Botany and other branches of the natural history of the Hyma-
layan mountains and of the flora of Cashmere, by Forbes Royle,
in-4°, London, 1833 à 1840,» une superbe espèce de Lamia (L.
IV allichii) qui figure dans quelques collections francaises sous le
_ nom de Ceroplesis tricincta.
M. Gory a fait connaître deux belles espèces (Lamia jucunda
et radiata, Ann. soc. ent. de France, t. 4, p.139-142,pl. 2,f.1,2);
l'une d'elles, la L. radiata, était déjà publiée par Fabricius sous
le nom de Lamia lactator.
La Lamia 13-punctata de Drapiez ( Ann. des sc. phys. v. 5,
p. 121, pl. 94, f. 6) appartient à un autre groupe. Elle vient de
l'Amérique méridionale. Elle ne nous semble pas différer de la
Lamia canteriator, de Savanah (Ibid., t. 2, p.47, pl. 16, f G).
Le genre Astynomus, Laporte, Suite a Buffon de Dumesnil,t. If,
Ins., p. 463, correspond au genre Ædäilis de M. Serville.
Le genre Stenias, Laporte (Soc. ent., p. 466), a pour type la
Lamia grisator, Fab., des Indes orientales.
Le Phacellocera scopulicornis, Laporte (Ibid., ». 469), vient se
placer près des genres précédents. Il en estde même de son genre
Cloniocerus, p. 468, qui a pour type la Lamia histrix, Fab. Oliv.—
Du Cap.
Le premier de ces genres vient de s'enrichir d'une jolie espèce
découverte à Cayenne et qui fait partie de la riche collection
de M. Buquet.
Phacellocerus Buquetii. D'un gris jaunàtre taché de noir en
dessus, gris cendré également taché de noir dessous. Yeux noirs
avec une bande de cette couleur derrière chaque œil, se
continuant de chaque côté du corselet. Antennes noires, très-lon-
gues et grêles, avec le troisième article allongé renflé au bout, et
la base des autres un peu cendrée. Pattes noires avec la base des
cuisses cendrée. Une assez forteépine dechaque côté du corselet.
Milieu des élytres offrant une grande fossetle et comme enfoncé ;
un tubercule noir sur la base dechacune d'elles. — Long.-15, |.
5 mill.
Planches.
43,
INSECTES. 241
Les genres Phymasterna, Zographus, Stellognatha, Xylorhiza
et Phryneta de M. Delaporte (ibid., p.473 et 474) serapprochent
beaucoup des Tragocephala de Serville; le premier a pour type le
Ph. lacteoguttata , Lap.; le second , la Lamia oculator Fab.; le
troisième, le Cerambyx maculatus Oliv.; le quatrième, la Lamia
venosa Latr.; et le cinquième, le Cer. #armoreus d'Olivier.
Le genre Dorcadion, dont on ne connaissait encore que des es-
pèces européennes, vient de s'accroitre de deuxespèces exotiques;
l'une a été signalée par M. Buquet (Revue zool., 1840, p. 255)et
vient du Sénégal; l’autre est nouveile et a été découverte dans
les Indes orientales, sur le plateau des Neelgherries, par M. Per-
roltet.
Dorcadion indicum. Noir. Tête et corselet ponctués. Antennes
moins longues que le corps, fauves, avec l'extrémité des articles
brunätre. Elytres finement chagrinées et ridées, ayant chacune
y S ;
deux côtes élevées, très-obliques, partant du milieu de la base et
venant se terminer en arrière prés de la suture ; l'intervalle entre
ces côtes, garni d’un fin duvet gris cendré. Dessous finement
ponctué, garni de duvet grisâtre peu visible, Pattes d'un brun un
peu fauve.—Long. 12, 1. 4 3/2 mill.—Neelgherries.
Voir aussi pour ce genre Dorcadion les Mémoires des Académies
russes, le Bulletin de Moscou et le bel ouvrage de M. Fischer de
Waldheim intitulé Entomographie de la Russie.
M. Newmann (Ent. Mag., t. 5, p. 397) a fait connaitre un nou-
veau genre, voisin des Dorcadions, qu'il désigne sous le nom de
Collapteryx, la seule espèce encore publiée, le C. Bapsides se
trouve à Mexico. C'est un insecte auquel on a donné, dans quel-
ques collections de Paris, le nom de Dorcacephalum ebeninunt.
On trouve des descriptions et des figures de Lamia dans le
Zoological Journal, t. 1, p.417, pl. 15, et t, 2, p. 259, pl. 9,
É.-5ret 6.
On devra placer près des Dorcadions le genre Phrissoma, pu-
blié par M. Delaporte de Castelnau (Hist. nat. des Articulés,
Buffon Dumesnil, t. 2, p. 483), qui ne se composait alors que
d'une seule espèce, la Lamia crispa d'Olivier.
Phrissoma gisanteum. D'un brun terne avec de faibles taches
nébuleuses un peu cendrées sur les élytres. Corselet très-inégal,
ayant une forte impression transversale en avant, deux gros tu-
bercules au milieu, un de chaque côté, suivis sur les bords d'une
forle épine placée de chaque côté au milieu. Élytres ayant trois
fortes carènes longitudinales tranchantes et de gros points enfon-
INSECTES. 41
9242 ICONOGRAPIHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Planches,
45. cés, irréguliers, ce qui leur donne un aspect trèsrugueux. Des-
sous brun sayeux avec des taches cendrées de chaque côté des
segments abdominaux. Antennes et pattes brunes. — Lony. 29,
1.13 mill. — Du Cap. Collection de M. Buquet.
Le genre Cerægidion (C. horrens) de M. Boisduval (Mag. de
Zool. 1835, el. IX, pl. 129) se place assez prés des Dorcadions;
l'espèce que nous citons a été trouvée à la Nouvelle-Hollande.
Le genre T'ragocephala de M. Delaporte (Buffon Dumesnil, in-
sectes, L. 2, p. 462) n'avait pas élé distingué des Ceroplesis par
M. Serville; il comprend des espèces magnifiques, propres à l'A-
frique et a Madagascar.
Le genre Monohamus , dont le nom avait élé altéré par une
faute typographique et écrit par plusieurs entomologistes Mono-
chamus, se compose de plus de trente espèces. En voici trois que
nous croyons encore inédites et qui font partie de notre collec-
lion.
Monohamus Dalenti. Alongé, noir, couvert de duvet d'un
gris jaunätre, surtout en dessous. Corselet à peine aussi long que
large, bordé de cils jaunâtres en avant, très-faiblement rugueux
en dessus, avec les épines latérales grandes, aiguës, siluées un
peu au dela du milieu, vers la partie antérieure. Élytres beaucoup
pluslarges que le corselet, à leur base, avec les angles huméraux
Lerminés par une pointe conique assez aiguë, luisantes, garnies de
tubercules ronds à leur base, irrégulièrement ponctuées ensuite,
avec un grand nombre de taches inégales el blanchätres, formées
par un lin duvet couché, el plus rapprochées près de la base, un
peu avant Île milieu et au tiers postérieur où elles sont plus
grandes, el à l'extrémité , ce qui produit à peu près trois espèces
de bandes transversales maculaires et très-irrégulières. Des-
sous et pattes uniformément d'un gris jaunâtre. Tarses et
antennes noirs, celles-ci plus de deux foisplus longues que le corps
dans les mâles, — L. 35, 1. 12. null. — Hab. Java. Nous l'avons
dédié à M. le docteur Dalen, qui en a enrichi notre collection.
Monohamus guttatus. D'un noir terne. Tête avec deux lignes
longitudinales blanches formées par des poils couchés sur le front,
trois lignes en dessus et une autre oblique à la base des mandi-
bules. Corselet aussi long que large, un peu crispé transversale-
ment, avec un fort tubercule conique et épineyx de chaque côté,
au milieu, portant cinq lignes longitudinales blanches, trois en
dessus et une de chaque côté, sous les épines latérales, Élytres assez
brusquement rétrécies en arrière, avec quelques faibles côtes lon-
Pianches.
45.
INSECTES, 945
gitudinales mieux marquées et réunies entre elles en arrière, irré-
guliérement ponctuées, avec un assez grand nombre de taches
blanches, inégales, arrondies et placées sans ordre. Dessous du
thorax et côtés de l'abdomen également tachés de blanc. Pattes
noires, grandes ; antennes plus de deux fois plus longues que le
corps, avec la base des 3e, 4€, 5€ et 6€ articles un peu blanchätre.—
L.28,1.8 1/2 mill, — Hab.les monts Himalaya.
Monohamus gibbifer. Assez semblable au M. sutor pour l'as-
pect général. Allongé, noir, avec des iaches irrégulières formées
par un duvet conrt et jaunätre. Tête et corselet rugueux, cetui-ci
ayant de chaque côté une forte épine arquée , el en dessus trois
tubercules: deux en avant, placés de chaque côté, et le troisième
en arrière et au milieu, lisse, noir et plus fort que les autres.
Écusson triangulaire, mais tronqué en arrière, jaune, avec un
sillon au milieu. Elytres plus larges à la base, fortement pone-
tuées et tuberculées jusqu'au tiers de leur longueur, ayant les
angles huméraux très-saillants et offrant chacune une forte éléva-
tion tubereulée au milieu de leur base. Dessous tacheté de gris
noirätre et de jaunätre. Antennes et pattes annelées de brun et
de jaune obscur. — L. 22, 1. 7 1/2 mill. — Hab. Neelgherries.
Découvert par M. Perrottet.
M. Chevrolat a publié son Monochamus tridentatus dans la Re-
vue entomologique de M. Silbermann, t. 1, n° Q, pl. 7. C'est un
bel insecte de Madagascar. Son Mon. ambigenus (Rev. zoolog
1841, p. 228) est de Manille.
Le genre T'œniotes de M. Serville a été enrichi d'une belle
espèce décrite par M. Delaporte (Buff. Dumesnil, Ins. t. 2, p. 450)
sous le nom de Monochamus decoratus, mais qui n’est que le Ce-
rambyx subocellatus d'Olivier, n° 67, p. 69, 89. pl. 2, f. 12 à. b
(individu passé ou mal éclos) et pl. 13, f. 12 d.
M. Hope a décrit une espèce provenant de l'Assam, sous le nom
de Monochamus ruber (Tr. Lin. Soc. Lond., vol. 18, p. 441, pl.
30, 11-19).
Nous avons vu une autre espèce qui se distingue constamment du
Mon. subocellatus parce queplusieurs destachesjaunesdela base des
élytres sont réunieset forment une courte ligne un peu oblique, par+
tant del’angle huméral, et par les taches rondes quisuivent, lesquelles
M presque rangées en ligne longitudinale : il ÿ a près de la su-
ture et surtout près du bord externe, des points plus pelils et assez
nombreux. Cet insecte, découvert d'abord en Bolivie par M. d Or
244
Pla nches.
45.
Fig. 5.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
bigny, a élé répandu assez abondamment dans les collections de
Paris; nous lui avons donné le nom de T'æniotes Orbisnyi,
M. Newmann (Ent. Mag. t. 5, p. 407) décrit une belle espèee
qu'il rapporte avec doute à ce genre et qu'il nomme 7”. lineatus.
Elle vient de Mexico, voici sa diagnose : « 7°. nigerrimus, lineis
4 longitudinalibus albidis, quarum ® conniventibus; linea quoque
ob liqua albida infra oculos; prothorax inermis.— Long. 1.05,
lat. 3. — Mexico. »
Le genre Parmena, composé de G petites espèces d'Europe et
d'Algérie, a été étudié par M. Sollier qui a fait connaitre (An. Soc.
Ent., t. 4, p. 123)les mœurs singulières de la Parmena pilosa que
l'on trouve aux environs de Marseille.
M. Serville a établi son genre Morimus avec trois espèces
d'Europe, à couleurs obscures. M. Shuckard ( Ent. Mag,, t. 5,
p. 510) vient d'en faire connaitre une quatrième espèce (M. luc”
tuosus) provenant de l'ile Van-Diémenr.
M. Buquet a publié les caractères d'un genre de Lamiaires, au-
quel il a donné le nom de Phacellus (May. de Zool.. 1839, pl. 5).
Ce genrese compose de trois charmantes espèces propres à
Cayenne,
S.-G. TETRAOPE. Dalm. Latr. V. 124. T. PARTAGÉ.
Tetraopes dimidiala. Gory.
Tête, corselet , éeusson et premiers articles des antennes d'un
beau jaune. Elytres, pattes et dessous du corps d’un jaune pâle,
entièrement pubescent. Têle finement ponctuée. Corselet avec une
carène transversale dans son milieu. Écusson triangulaire. Élytres
avec une grande tache d’un beau bleu violet prenant à la base et
occupant presque la moitié de leur longueur. Poitrine d'un beau
bleu violet. Cet insecte est dans le catalogue de M. Dejean sous le
nom de Z'etraophthalmus bipartitus. — Hab. Java. (Gory.)
3 a. Sa tête vue de profil. 3 b. Id. de face.
Nota. On peut diviser ce genre T'etraopes en deux sous-gen-
res selon que les espèces ont les crochets des tarses simples ou
bifides au bout. Le premier groupe portera le nom de Terraopu-
ruazmus que l’on trouve dans quelques collections, et il aura pour
type le 7”. splendidus de Fabricius, ou Daldorfii, Wiger, l'espèce
ci-dessus (2. dimidiata) et quelques autres Médites, toutes pro-
venant des Indes orientales,
Les autres conserveront le nom de Trrraores, et auront pour
Planches,
À
49.
Fig. 4.
INSECTES. 445
type le T'etraopes tornator des auteurs et plusieurs autres espèces
américaines.
Nous avons trouvé, dans la belle collection de M. Buquet, un
petit Capricorne, auquel on a donné, dans plusieurs collections,
le nom générique d'Æntelopes que nous lui conserverons. Cet
insecte doit être placé dans le voisinage des Tétraopes ; il porte
plusieurs noms spécifiques suivant la collection à laquelle il ap-
partient : nous ne pouvons lui en conserver qu'un.
Notre genre Æntelopes se rapproche beaucoup des Tetraoph-
thalmes par la forme de son corps et par les crochets de ses tarses
qui sont simples, mais sa tête n'est pas bombée et à labre trans-
versal comme dans ceux-ci ; elle est au contraire très-aplatie en
avant, son labre est très-allongé ainsi que ses mandibules, et les
élytres sont terminées par une pointe aiguë. L'espèce type uni-
que est:
h L'Æntelopes glauca, d'un jaune fauve, sans poil ni duvet; man-
dibules, yeux et deux taches sur le vertex, derrière les yeux,
noirs. Corselet très-court et transversal, plissé en travers et ayant
un petit tubercule au milieu. Élytres ponctuées, offrant chacune
trois gros points noirs, deux à la base et un au tiers postérieur.
—Hab. Java.
S.-G. SAPERDE. Fab. Latr. V. 126. S. BLANCHATRE.
Saperda (Ærenica) albicans. Guér.
D'un blanc un peu verdâtre, avec deux lignes brunätres sur le
corselet, quatre petites lignes longitudinales courtes, à la base des
élytres, qui sont terminées en pointe, plusieurs petites lignes for-
mantune bande transverse au delà du milieu et quelques petites
taches linéaires à l'extrémité, d'un brun noiratre.—Hab. le Brésil.
Elle porte le nom d'Ærenica canescens dans plusieurs collec-
tions.
Fig. 5. Détails de la Saperda Atkinsoni de Curtis. Brit. Ent. , n. 275.
5 a. Labre. 5 b. Mächoire. 5 c. Mandibule. 5 d. Lèvre in-
férieure. 5 e. Antenne.—Hab. l'Angleterre.
Nota. Les métamorphoses de la Saperda populnea ont été élu-
diées par MM. Bouché et Ratzeburg,
Voir la Saperda Gebleri de Faldermann (Coléopt. ab Illustr.
Bungio, etc., p.98) dela Chine boréale.
La Saperda novemguttata, publiée par M. Dejean, dans l'Atlas
du Dictionnaire classique d'Histoire naturelle, pl. de Coléoptères,
£. 5, entre actuellement dans un genre qu'il a nommé Sphenura,
Planches.
45.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
mais dont les caractères ne sont pas connus. Cet insecte vient de
Java.
Voir aussi les Saperda vittata, miles et cretata de M. Newmann
(Ent. Mag., t. 5, p. 395) : les deux premières ‘des Indes orien-
tales, la dernière des États-Unis.
Le genre Dadoychus, fondé par M. Chevrolat (Revue Ent. de
Silbermann , Col. n. 14, pl. 15), est fort remarquable par ses
deuxième et troisième segments abdominaux , qui présentent la
couleur jaune etl'apparence desmèmessegments dans les Lampyres.
Cette circonstance fait présumer à M.Chevrolat que ce Longicorne
pourrait bien jouir de la faculté phosphorescente.
Le genre Olenecamptus de M. Chevrolat(Mag. de Zool., 1835,
el. IX, pl. 134) est voisin des Saperdes et dés Gnoma. Il est re-
marquable par ses cuisses antérieures fortement arquées. L’es-
pèce type est la Saperda biloba de Fabricius.
Le genre ÆAmphion, établi par M. Reiche (Ann. Soc. Ent. de
France, t. 8, p. 563, pl. 19, f. 9), vient se piacer pres des Saper-
des, entre les Fypopsis et les Colobothæa. L'espèce unique et type
est l'A. vittatum de Santa-Fé de Bogota.
Nous avons décrit (Revue zool., 18/0, p. 109) un joli Hypop-
sis du Sénégal, à antennes très-longues et très-grêles, sous le nom
d'Hypopsis nematocera.
Nous en avons une grande espèce que nous devons à M. Pra-
dier, célèbre graveur, à qui nous le dédions.
Iippopsis Pradieri, brune, ponctuée. Tête et corselet ayant
chacun six lignes longitudinales jaunes , formées par un fin
duvet. Élytres un peu effilées vers l'extrémité, terminées en une
pointe aiguë et divergente, ayant chacune trois lignes longitudi-
nales- jaunes, et le commencement d'une quatrième en arrière.
Côtés du thorax, de l'abdomen et le milieu de celui-ci munis de
lignes longitudinales jaunes. — Long. 22,1. 4 mill. — Du Brésil.
Cette description va presque aussi bien à l'ÆHippopsis lineatus,
de Serville, mais tous les individus que nous avons vus sont beau-
coup plus petits. (Long. de 14 mill. au plus) et ils offrent quel-
ques différences dans la forme de l'épine terminale des élytres,
dans les lignes de ces élytres et dans la direction de celles qui sont
sur le sommet de la têle : dans l'/7. lineatus ces deux lignes sont
parallèles entre elles et se courbent brusquement en avant pour
se réunir entre les antennes. Dans notre espèce ces mêmes lignes
vont en convergeant d'arrière en ayant et insensiblement, ce qui
Planches.
VA
4.
J,
LR
ESS
3
INSECTES.
empéche leur parallélisme. Au reste il se pourrait que notre 4/.
Pradieri ne fût qu'une variété de l'espèce de M. Serville.
A la suite des Hippopsis nous placerons deux petits genres qui
ont de grandes affinités avec eux par la forme générale, mais qui
s'en distinguent par un corps encore plus étroit el allongé, par
une têle longue, très-inclinée en dessous, de manière a avoir le
front dirigé vers le sol, et par des pattes très-courtes, à peine
visibles, quand on examine l’insecte en dessus. Le premier de ces
genres a reeu dans les collections un nom générique et trois noms
spécifiques : nous ne pouvons en adopter qu'un.
Genre Zutheia. Corps allongé, filiforme, à côtés parallèles ; tête
allongée, prolongée en avant au dela des yeux qui sont entiers,
ronds. Front tout à fait inférieur, horizontal, allongé. Bouche
portée en arrière, touchant au bord antérieur du corselet. An-
tennes insérées très-près l'une de l’autre , à l'extrémité la plus
avancée de la tête, un peu plus longues que le corps, filiformes,
très-velues dans tous les sens; le premier article très-allongé, un
peu plus épais, le second beaucoup plus court, mais au moins
deux fois plus long que large, le troisième d'un tiers moins long
que le premier, et les suivants allant en diminuant de longueur,
mais conservant une épaisseur uniforme. Corselet plus long que
large, cylindrique, aussi long que latète. Écusson trés-petit, trian-
sulaire. Élytres un peu déprimées en dessus, divergentes à l'extré-
mité, à pointes un peu allongées mais arrondies au bout. Pattes
très-courtes, assez fortes , à cuisses renflées.
ÆEutheia filum. D'un jaunâtre velouté. Antennes, pattes et des-
sous du corps d'un brun noirâtre. Elytres ayant de faibles côtes,
jaunes avec de petites taches oblongues brunes, formant des es-
pèces de lignes longitudinales interrompues, plus marquées prés
de la suture. — Long. 10,1. 1 1/2 mill. — Cuba.
Nous avons vu chez M. Chevrolat une seconde espèce de ce
genre différant par une plus grande taille, par une couleur uni-
forme grise, et par son corselet qui est aussi large que la base des
élytres, tandis que dans celle que nous venons de décrire le cor-
selet est un peu plus étroit. L'espèce de M. Chevrolat vient aussi
de Cuba.
Le second genre est formé avec un insecte très-curieux et
unique dans la collection de M. Buquet. Il ne diffère de celui
que nous nommons Æutheia que par ses antennes qui sont beau-
coup plus longues que le corps, et dont le premier article est
aussi court que le troisième, et à peine un peu plus épais. Sa tête
248
Planches.
45
ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL.
est plus longue que le corselet, tout à fait conformée comme dans
les Eutheia, mais les yeux sont plus grands, prolongés en avant et
un peu échancrés par l'insertion des antennes, Nous donnerons à
ce genre le nom d'AProsopus (4 priv., æposwmov, face).
Aprosopus Buquetii.ANongé, parallèle, brun, couvert d’un très-
fin duvet jaune d'ocre, plus intense sur la tête, le corselet, les flancs
et le dessous de l'abdomen. Tête plus longue que le corselet, jaune,
un peu plus large, ayant un sillon longitudinal au milieu, en des-
sus. Corselet plus long que large, jaune, ayant aussi un sillon au
milieu. Elytres très-allongées, brunes, tronquées au bout, à extré-
mité un peu divergente, formant une petite dent externe etobtuse.
Antennes assez épaisses, d’un brun noir, garnies de tous les côtés
de longs poils bruns. Pattes noires, très-courtes, à cuisses renflées;
jambes antérieures arquées, anus noir. — Long. 21, 1. 3 mili.
—Hab. le Brésil. v
Le genre Apomecyna de Serville vient se placer près des Sa-
perdes; la troisième division établie par cet entomologiste forme
actuellement, dans diverses collections, un genre auquel nous
laissons le nom de Hatlia, lequel se distingue principalement des
Apomecyna par son corselet presque aussi large que les élytres à
sa base, par les antennes à articles plus allongés et plus grêles,
n'ayant pas le premier si court et si épaissi, et par les élytres ter-
minées en pointe.
Hatlia leucocincta. Entièrement d'un gris cendré jaunätre, avec
les côtés du corselet et des élytres bordés de blanc. Élytres ayant
des côtes peu élevées entre lesquelles on voit une double rangée
de points enfoncés.—L. 13 à 16, 1. 3 1/2 à 4 mill.—Sénégal.
Notregenre Centrura(Mag. Zool. et Voy. de Delessert, ete.) vient
se placer ici. Il en est probablement de même du genre Urocalym-
ma de M. Westwood (Arcana Ent., n° 4, p. 58, pl. 15, f. 3).
Le genre Zudesmus de M. Serville est très-distinct par le renfle-
ment extraordinaire du troisième article de ses antennes. On en
connait deux espèces, £. grisescens et fasciatus; en voici une
troisième.
gris brunätre couvert d'un duvet
t rès-court et très-fin d’une couleur cendrée, surtout en dessous,
Ludesmus posticalis. D'un
sur les côtés du corseletet au milieu des élytres où ce cendré
blanchâtre forme une large bande crochue en arrière, terminée
en pointe près de la suture et précédant une tache arrondie d'un
brun plus foncé, en arrière de laquelle on voit une petite lache
allongée blanche et deux ou trois peliteslignes noirätres. Antennes
Planches.
45.
Fig. 6.
INSECTES . 249
d'un gris brun avec la base du troisième article et des suivants
d'un jaune roussâtre pâle, une petite pointe avancée à la saillie
du front sur laquelle s'insèrent les antennes. Pattes courtes et
fortes, d'un gris brun dessus, cendrées en dessous. — Long. 14,
1. 5 mill.—Brésil intérieur.
Crossotus lophopterus. Espèce des plus curieuses, à corps court,
bossu, d’un gris cendré, avec la tête, le milieu du corselet el la base
des élytres d'un gris brunâtre tacheté de points plus foncés : on
voit sur cette dernière portion des élytres, au quart antérieur de
leur longueur, un faisceau de poils noirs et roides, formant le V;
au tiers postérieur ily a deux petits signes noirâtres arqués, et
vers l'extrémité près du bord, de petites taches brunes, formées
par un très-court duvet, Le devant de la tête est marqué, entre
les antennes, de deux petits demi-cercles transverses blancs, réu-
nis par une ligne longitudinale. Le sommet du front et le bord
antérieur du corselet offrent quatre petits faisceaux de poils noirs.
Le corselet est transversal , fortement bidenté de chaque côté,
avec les bordsblanes. Le dessous du thorax et les cuisses sont blancs;
le dessus des genoux, les jambes et l'abdomen sont variés de cen-
dré, de ferrugineux et de noirätre. Les antennes sont brunes
avec l'extrémité des articles blanchàtres. —Long. 14, 1. 7 mill. —
Hab. le Sénégal.
Crossotus albicollis. D'un gris brunâtre, varié de cendré et de
jaunâtre ;antennes et dessus du corselet couverts d'un duvet blanc
très-lin et très-serré. Dans quelques individus moins frais, le mi-
lieu du corselet est brun-jaunätre. Base et extrémité des élytres
offrant au milieu une très-petite houppe de poils noirs. Poitrine et
base des cuisses blancs, leur dessus, les jambes et l'abdomen ta-
chés de noirâtre, de cendré et de ferrugineux.—Long. 11,1. 4 1/2
mill.-—Sénégal.
GENRE DISTICHOCÈRE (DisricaocerA). Kirby. Lat. V. 121.
D. A GORSELET TACHÉ.
Distichocera maculicollis. Kirby. (Antenne.)
Hab, la Nouvelle-Hollande.
Nota. M. Melly, qui a recu un assez grand nombre d'individus
de cette espèce et de notre D. ferruginea ( voyage autour du
monde de la Coquille, Zool., t. 2, part, 2, 1€ divis., p. 129),
assure n'avoir trouvé que des mäles du Maculicollis et des fe-
melles du Ferrusinea. Suivant lui ces deux insectes ne sont que
les deux sexes d'une même espece.
M. Newmann (Ent. Mag., t. 5, p. 492 (1838) a publié, sous le
Planches.
49.
Fig. 7
Fig. 8.
Fig. 9.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
nom de Distichocera fulvipennis, Vespèce que nous avions dé-
crile dans le voyage de la Coquille sous le nom de D. ferru-
ginea.
7. GENRE TMESISTERNE (TMESsISTERNUS. Latr. V. 121). T.. A
DEUX ZONES.
Tmesisternus bizonulatus. Guer. (Voy. Coquille).
7 a. Son thorax vu en dessous. — Hab. la Nouvelle-Guinée.
Nota. M. Chevrolat pense que c'est près de ce genre quil
faut placer notre Lamia d'Orbignyi (Voy. Coquille , Zool., t. »,
part. 2, 1e div p.134, pl-e/-" 6)
GENRE TRAGOCÈRE ( Tracocerus. Latr. V. 121). T. B1-
DENTE. s
Tragocerus bidentatus. Donov.
Hab. la Nouvelle-Hollande.
Nota. Le Prionus fasciatus de Donovan (Epitome, elc.), ap-
partient à ce genre.
M. Hope (Tr. Ent. Soc., t. 18, pl. 2, f. 4) fait connaitre une
nouvelle espèce de ce genre sous le nom de 7”. Spencii. Elle
vient aussi de la Nouvelle-Hollande.
S.-G. SPHOENOTHECUS. Dup. S. À DEUX BANDES.
Sphænothecus biviltatus. Dup. Mag. zool., 1838, pl. 2°0,
figx:
Hab. le Mexique.
Nota. C'est à tort que M. Gory a rapporté cette espèce au genre
Leptocera, et cette erreur a été corrigée sur les planches de notre
seconde édition.
M. Julien Desjardins a publié une monographie des Leptocera
dans le Magazine of natural History (new series, by Charlesworth)
vol. 2, p. 468 (1838).
Leptocera vittifera, Bug. De la taille de la £. scripta, cette es-
pèce est d’un brun rougeâtre et brillant. Sur la tête et le corselet
se trouvent deux lignes blanches assez larges. Les élytres sont
aussi ornées chacune de quatre lignes de cette couleur, mais plus
étroites ; deux de ces lignes occupent la bordure et la suture, les
deux autres se trouvent au milieu et se réunissent vers l'extré-
milé. Le dessous du corps est comme saupoudré de blanc, avec
une ligne brune interrompue sur Îles côtes, et une autre ligne
Planches.
46. Fig. 1.
Fig. 2.
Fig. 3.
[14
INSECTES. 9
plus large au milieu des segments abdominaux.—Long. 18, 1. G
mill,—De la Nouvelle-Hollande. (L. Buquet.)
Leptocera humeralis, Buq. Un peu plus petite que la précé-
dente. Cette espèce, d’un bleu foncé sur les élytres, est noire sur
la tête et le corselet; ce dernier est cylindrique et sillonné trans-
versalement. Les élytres sont à la base d'un rouge de brique.
Pattes et dessous du corps noirs.—Long. 16,1. 5 1/2 mill. — De
Madagascar. (L. Buquet.)
GENRE LEPTURE (Lerrura. Lin.).
S.-G. DESMOCÈRE. Latr. V. 129. D. BLEu.
Desmocerus cyaneus. Fab.
1 a, Sa têle vue de face. 1 b. Base d'une antenne.—Hab. l'Amé-
rique du Nord.
Nota. M. Aug. Sallé a découvert la larve de cet insecte à la
Nouvelle-Orléans. M. Chevrolat la fera connaitre bientôt.
S.-G. VESPERUS. Latr. V. 129. V. DE SOLIER.
V'esperus Solieri (mâle). Laporte, Suites à Buff., ed. Du-
mesnil.
> a. La femelle. 2 b. Tête vue de face. 2 c. Id. vue en
dessus.
Nota. Nous avions donné le nom de Ÿ. græcus à cette espèce
bien avant que M. Delaporte eût publié son Buffon de Dumesnil,
dans lequel il nous a fait l'honneur de copier nos figures en ne
les citant pas et en changeant le nom de notre insecte. Pour éviter
une synonymie , nous adoptons le nom imposé par M. Delaporte,
comte de Castelnau.
M. Buquet a publié dans le Magasin de Zoologie, 1843, Ins.,
pl. 118,uninsecte très-extraordinaire qui vient se placer dans cette
tribu, à côté du genre Disténie de Serville. Ses palpes maxillaires
sont excessivement développés et leur quatrième article est muni
d'un grand appendice iuséré à sa base, crochu au bout et plus
grand que l’article sur lequel il est inséré. Cet insecte forme un
genre distinct auquel M. Buquet a donné le nom d'Heteropalpus ;
il vient de Cayenne.
S.-G. RHAGIE. Fab. Latr. V. 130. R. BIFASCIÉ.
Rhagium bifasciatum. Fab.
3 «a. Sa tête de face. 3 b. Base d'une antenne.—Hab. Paris.
Nota M.Ratzebourg, dans son bel ouvrage sur les insectes
nuisibles aux forêts, a fait connaitre et a très-bien figuré la larve
2592 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Planches.
46. et la nymphe du Zhagium indagator, pl. 15, f. 5. M. Léon Du-
four (Ann. Soc. Ent. de France, t. 6, p. 63, pl. 5, 1810) fait aussi
connaître les mélamorphoses du Stenocorus ou Rhagium éinqui-
sitor, que M.Ratzeburg n'avait pas décrites.
M. Hope place avec raison près de ces insectes, lesgenres Ura-
cantha et Scolecobrotus (Proceed. Zool Soc.,1833,p 64 et Trans.
Zool. Soc., p. 109, vol. 1, pl. 15, f. 5).
Fig. 4. S.-G. RHAMNUSIE. Latr. V. 130. R. DU SAULE.
Rhammusium salicis. Fab.
4 a. Sa tête de face. 4 b. Antenne. — Hab. Paris.
Fig. 5. S.-G. TOXOTE. Latr. V. 130. T. MÉRIDIEN.
Tozxotus meridianus. Fab.
5 a. Base de l’antenne.—Hab. Paris.
Nota. On trouve des descriptions et des figures de deux belles
espèces de ce genre (T'oxotus mirabilis et Hhagium rufipes, Mots-
coulsky) dans le Bulletin de Moscou, 1838, n. 2, p. 183 et 184,
pl #3 tee
M. Klug a publié (Insecten von Madagascar, pag. 121, pl.5,
f. 9), sousle nom de T'oxotus nodicollis,une superbe espèce noire
et veloutée, à élytres fauves, avec la base seulement noire. Nous
avons sous les yeux trois autres espèces nouvelles du même pays
dont voici les descriptions abrégées :
Toxotus lateralis. Tout à fait semblable au précédent pour
la forme : noir, velouté, à corselet bossu en arrière, avec la bou-
che, les antennes, une large bande longitudinale au bord externe
de chaque élytre, les quatre pattes antérieures, la base des cuisses
postérieures, le milieu de leurs jambes et leurs tarses d'un fanve
soyeux vif. Cette espèce, nommée aussi Suturalis dans quelques
collections, pourrait bien n'être qu'une variélé de la précédente.
Long. 24,1. 9 mill.—Madagascar.
Toxotus maculosus, de la grandeur du 7”. binodosus de Klug.
Noir velouté. Tête ayant sept taches jaunes. Corselet fortement
étranglé au milieu de chaque côté, ayant le bord postérieur et
sept grandes laches, jaunes. Écusson jaune. Élytres divergentes à
l'extrémité, tronquées, avec une courte épine à l'angle postérieur
externe, six grandes taches jaunes inégales disposées par deux. Poi-
trine et des taches sur chaque côté des segments abdominaux d'un
beau jaune doré.—De Madagascar.
Foxotus sericeus. Noir, entièrement couvert d'un duvet
Planches.
46.
Fig. 6.
Fig.
INSECTES. 253
soyeux gris blanchätre, à reflets argentés, avec les antennes et les
pattes fauves.—Long. 19, 1. 6 1/2 mill.— Madagascar.
S.-G. PACHYTE. Serv. P. DE LAPORTE.
Pachyta Laportii. Guer.
Noire, lisse et luisante, avec les élytres d'un bleu vif très-bril-
lant, les palpes, les antennes et les pattes d’un jaune fauve. —
Hab. l'Amérique du Nord. Elle porte dans quelques collections le
nom de P, Servillei.
S.-G. STÉNODÈRE. Latr. V. 130. S. CERAMBOIDE.
Stenoderus ceramboides. Kirby.
Hab. la Nouvelle-Hollande.
Nota. Le Stenoderus Roei de Hope (Tr. Ent. Soc. 1, 17, pl. 2,
f. 3) est une jolie espèce, à antennes ornées d'un petit faisceau de
poils noirs. 11 provient des environs de Swan River, à la Nouvelle-
Hollande. Voir aussi le Stenoderus orammicus de Newmann (Annals
of Nat. Hist., by Jardine, etc., mars 1840, vol. 5, p. 21).
On devra placer près des Stenoderus , au commencement de la
tribu des Lepturetes, un curieux insecte à corps allongé, avec le
corselet plus étroit, effilé, rétréci en avant, poriant une tête beau-
coup plus grosse, à yeux très-saillants, fortement rétrécie en ar-
rière, à front vertical, avecles antennesinsérées en avant des yeux,
devant une très-faible échancrure de ceux-ci, sur deux tubercules
assez distants entre eux. Les antennes sont deux fois plus longues
que le corps, très-minces et grêles, avec le premier article plus
épais, un peu renflé à l'extrémité, au moins dela longueur du cor-
selet, le second très-pelit, à peine visible, le troisième de la lon-
gueur du premier, les autres égaux, diminuant d'épaisseur, et les
trois ou qualre derniers un peu plus longs, minces comme des fils.
Ce genre, que nous croyons inédit, porte dans quelques coliec-
tions le nom de VNemotragus que l'on attribue à Klug, mais que
nous n'avons pas trouvé dans tous les ouvrages de ce savant que
nous avons pu consulter: quoique ce nom nous paraisse inédit,
nous l'emploierons pour qu'on ne nous fasse pas le reproche d'a-
voir’obligéiquelques personnes à changer les étiquettes de leurs
collections,
Nemotragus helvolus. Corps allongé, sub-cylindrique, entière-
ment couvert d'un duvet très-court et très-serré d'un jaune d'ocre
pâle. Extrémité du premier article des antennes et genoux noirs.
Pattes gréles, de longueur moyenne avec les tarses allongés. —
254
Planches.
46.
Fig. 8.
ICONOGRAPHIE DU RÊGNE ANIMAL.
Long. 26, 1. 4 mill.—Hab. le Cap de Bonne espérance. Collect,
de MM. Reiche et Buquet.
S.-G. LEPTURE. Lin. Latr. V. 151. L. ANNELÉE,
Leptura annulata. Gory.
Noire. Elytres d'un rouge brique. Téte ponctuée avec un bour-
relet en arrière. Corselet ponctué, pubescent, relevé à sa partie
antérieure, plus large en arrière. Ecusson triangulaire. Élytres
rugueuses avec une élévation à chaque angle hbuméral, épineuses
à l'extrémité qui est noire. Antennes avec les sixième et huitième
articles d'un rouge orangé. (Gory.)
S «a. Sa tête vue de face.—Hab. l'Amérique du Nord,
M. Lefebvre a décrit une nouvelle espèce de ce genre (Leptura
Silbermann ) dans la Revue Entomoiogique de M. Silbermann,
t.3, p. 303, pl. 35. Cette espèce a été trouvée sur le mont Liban.
M. Buquet en a fait connaitre une analogue (Z. oblongo-macu-
lata) de Constantine, dans les An. Soc. Ent. (1840).
Nota. Pour étudier avec fruit la belle famille des Longicornes,
on devra consulter d'abord le travail que M. Serville a donné
dans les Annales de la Société Entomologique de France, et qui a
paru dans les tomes 1,2, 3 et 4 de ce recueil.
On trouvera plusieurs espèces curieuses dans les voyages autour
du monde de Duperrey, Durville, King, etc., dans le voyage aux
Indes orientales de Bellanger.
Nous avons publié plusieurs Longicornes nouveaux dans la
Revue Zoologique (18/0, p. 105). M. Chevrolat en a faitconnaitre
quelques-uns provenant de Cuba, dans le même revueil (1858,
p- 281). Il a décrit diverses espèces de la Galice (1840, p. 19).
Voir aussi le premier numéro des Transactions de la Société
d'histoire naturelle de Hartford, dans lequel M. W. Harris a fait
connaître plusieurs espèces intéressantes des genres Prionus, Cly-
tus, Stenocorus, Lamia et Molorchus.
M. Hope a donné la description abrégée de plusieurs Longi-
cornes du Népaul , dans le Zoological Miscellany de M. Gray,
p. 27 (1831).
On trouvera la description de sept espèces de genres divers dans
les quatre premiers fascicules des Coléoptères du Mexique de
M. Chevrolat.
Beaucoup d'espèces, pour la plupart du Brésil, ontété décrites
par M. Germar, dans son ouvrage intitulé Zasectorum Species no-
Planches,
46.
INSECTES. 255
væ aut minus cognitæ, etc. Halæ, 1824. Ce savant a donné (dans
la Revue Zoologique de la Sociélé Cuvierienne, 1339, p. 329) une
nole synonymique sur ces espèces, pour les rapporler aux genres
établis par M. Serville.
On trouve la description de quelques Capricornes, Saperdes et
Lamies par M. Fischer de Waldheim, dans les mémoires de la
Société impériale des naturalistes de Moscou, 1. 1 (1806).
M. Falderman a publié un grand nombre de belles espèce,
dans sa Fauna entomologica trans-caucasica, Coléopt., part. 2,
in-4°. fig., Moscou, 1835.
Voir aussi le catalogue raisonné des objets de zoologie recueillis
au Caucase, etc., par M. Menetriez, Saint-Pétersbourg. 1832.
M. Klug (Konig. akadem. der Wissenchaften, etc., pl. 5) a
fait connaître plusieurs belles espèces de Madagascar appartenant
à diversgenres. Il a aussi publié des espèces très-intéressantes dans
son Æntomologiæ Brasilianæ , ete. (Acta naturæ curios., Bonn.,
t. 12. p. 419)
Voir aussi le travail donné par Kirby dans la Fauna Boreali
Americana. Les Arcana entomologica de M. Westwood, divers
mémoires de M. Hope dans les Transactions de la Société Lin-
néenne de Londres, etc., etc.
Enfin on trouvera les caractères de plusieurs genres nouveaux
et de bonnes descriptions des espèces de Longicornes de France,
dans l'Histoire naturelle des Coléoptéres de France, publiée par
M. Mulsant, et dont la première livraison (Paris 1839) est consa-
crée à l’histoire des Longicornes.
M. Dejean (Ann. Soc. Ent., &. 9, p. Gg et suiv.) a publié des
observations sur cet ouvrage : quelques-unes sont justes, mais
beaucoup sont inadmissibles.
EUPODES.
GENRE SAGRE (SAGRA. Fab.).
1. S.-G. MEGALOPE. Fab. Lat. V. 133. M. TIBIAL.
Megalopus tibialis. Fab. (Clythra).
1 &. Sa tête grossie. 1 b. Son antenne. — Hab. Cayenne.
256
Planches.
r
LA
e
fl
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Mota. C'est par erreur qu'on a gravé le nom d'Unifasciatus
sur notre planche.
Ce genre se compose acluellement de plus de 50 espèces,
comme on peal le voir dans le Jahrbucher Insectenkunde, etc. ,
p- 205 (1824).
Nous décrirons ici quelques espèces qui ne se trouvent pas dans
les auteurs :
Magalopus Javanus. Jaune un peu fauve. Yeux, une tache
au milieu du corselet et deux bandes transversales aux élytres,
noirs. Une petite tache noire de chaque côté du corselet, en
dessous; une large bande noire au mésothorax, et une tache
noire sous le ventre et sous les cuisses: — Long. 12, 1. G mill.
— Hab. Java.
Megalopus trifasciatus. Rouge, luisant; angles postérieurs
du corselet noirs. Élytres noires avec trois bandes transverses
jaunes; la première plus étroite à la base.—Long. 12, 1. 6 1/2 mili.
— Hab. le Brésil intérieur. 11 est assez voisin du M. alternans,
KI. Jahrb., pag. 215.
Le Mes, nisro-cinctus, Chevrolat. Col. du Max., 1° fase. n° 1
(1833), est probablement le même que le M. balteatus, Klug.
Jahrb. , p. 219 (1834).
Fig. 2. S.-G. SAGRE. Fab. Latr. V. 194. S. BLEUE.
Sagra cyanea. Dalmann.
Hab. le Sénégal.
Détails de la Sagra splendida , Fabr. Bouche vue en dessous.
3 «x. Mächoire. 3 b. Antenne. — Hab. la Chine.
Sagra amethystina. Allongée, d'un violet sombre, peu lui-
sante; antennes ayant les cinq premiers articles violets, courts, les
autres plus grands et d'un bleu foncé. Deux impressions pro-
fondes sur le front, partant des yeux et se réunissant en au-
gle aigu entre les antennes, au sommet d'une autre impression
courbe. Corselet plus long que large, cylindrique , à peine plus
élargi en avant. Élytres lisses, avec 12 ou 13 lignes longitudi-
nales de petits points enfoncés. Dessous des tarses garni d'un du-
vet jaune. — Long. 17,1. 7 mill. — Hab. la Guinée.
Sagra Senegalensis. D'un beau rouge pourpre métallique,
comme la S. purpurea, Fab., avec quelques reflets verts. An-
tennes noires, à l'exception des cinq premiers articles qui sont
verts. Impressions du front n'atteignant pas les yeux. Corselet à
peine plus long que large, élargi en avant et formant deux
Planches.
41.
Fig. 4.
Fig. 5.
INSECTES. 257
pointes assez saillantes aux angles antérieurs. Élytres lisses, à
épaules très-saillantes, ayant des lignes longitudinales de très-
petits points enfoncés. Jambes à reflets plus verts. Tarses d'un
vert noirâlre, avec leur dessous garni de duvet jaune.—Long. 13,
1. 6 mill. — Hab. le Sénégal.
La plus belle espèce de ce beau genre est sans contredit celle
que M. Lesson a publiée sous le nom de S. Buquetii, dans ses
Illustrations de zoologie, pl. 30 (1831), et que M. Dupont a nom-
mée $. Boisduvalii, dans notre Magasin de zoologie, classe 1x,
pl. 32 (1832). Elle vient de Java.
Le genre Æmetalla de M. Hope (Col. man. Part. 3, p. 159,
pl.2, f 5), vient se placer apres les Sagra. Il en est de même
de son genre Mecynodera (ibid, p. 181, pl. 2, f. 6). Le premier
a pour type unique | 4. Spinolæ , Hope, provenant de la Nou-
velle-Hollande ; le second , la A, picta, Hope, du même pays.
S.-G. ORSODACNE. Oliv. Latr. V. 134. O. VIOLACÉE.
Orsodacna violacea. Chev.
D'un bleu noiratre un peu violacé, couverte de gros points en-
foncés et serrés, palpes, les quatre premiers et les deux der-
niers articles des antennes, jaunâtres, lesautres noirâtres, Tête lui-
sante sur le front, avec deux dépressions entre les antennes, un
peu au-dessus de leur insertion. Corselet étranglé en arrière et
faiblement rebordé à l'extrémité postérieure. Elytres couvertes
d'une pubescence cendrée assez dense. Dessous noir luisant. Base
des cuisses jaune fauve ; base des jambes, leur extrémité et les
tarses d’un jaunâtre un peu obscur. — Long. 4, 1. 1/2 mill.—
Hab. Paris en mai, sur les fleurs de l'aubépine. (Chevrolat.)
4 a. Sa tête. 4 b. Antennes, grossies.
Voir les Orsodacna américaines décrites par Newmann, Ent.
Mag., vol. 5, p. 391.
S.-G. PSAMMOECHUS. Boudier: Latr. V. 135. P. Bi-
PONCTUÉ.
Psammaæchus bipunctatus. Fab. Boudier.
Ce genre, que Latreille a placé ici avec doute, doit aller, sui-
vant d'autres entomologistes, dans la famille des Xylophages. Fa-
bricius décrit l'espèce type sous le nom d'Anthicus bipunctatus.
Nous avons fait connaître une nouvelle espèce de ce genre, en la
rapportant à la tribu des Xylophages, p. 196.
INSECTES. 42
SE
200
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL,
Planches
41.
Genre CRIOCÈRE (Crioceris. Geoffroy).
Fig. 6. S.-G. DONACIE. Fab. Latr. V. 153. D. DE FINLANDE.
Donacia fennica. Gyllenbal.
Celte espèce est l'une des plus rares du genre ; elle a été nom-
mée Donacia arundinis par Ahrens, et c'est même ce nom
qu'on devra lui conserver, car c'est le plus ancien. — Hab. la
Suède et la Finlande.
Fier. ©. Détails de la Donacia sagittariæ, Fab.
7. La tête. 7 a. Antennes. 7 b. Tarse postérieur.—Hab. Paris.
M. Ad. Delesserr a trouvé pres de Pondichery une nouvelle
espèce de ce genre. Nous la nommerons Donacia Delessertii.
Elle ressemble beaucoup, à la première vue, à la D. crassipes,
mais elle est plus étroite, et son corselet n'est pas étranglé au
milieu et tuberculé aux angles antérieurs, Elle est entièrement
d'un vert bronzé , avec le corselet un peu plus cuivreux. Les an-
tennes sont brunes, avec la base de chaque article pâle , jaunà-
ire. La tête est finement chagrinée, avec un petit sillon longitu-
dinal au milieu. Le corselet est plus large que long , un peu plus
étroit en arrière, droit sur les côtés , finement chagriné , avec
une impression au milieu et en arrière. Les élytres sont très-fine-
ment chagrinées; elles ont chacune 10 stries de gros points en-
foncés. Le dessous est garni de duvet argenté. Les pattes sont
d'un vert brun avec la base des"cuisses et leur tranche inférieure
d'un brun päle ; l'extrémité inférieure des cuisses postérieures est
armée de deux petites dents. — Long. 8, 1. 3 mill.
Voir les descriptions des Donacia cincticornis , cataractæ et ru-
gifrons, Newmann (Ent. mag.,t. v.5, p. 391 de l'am. Sept.), et la
Donacia Javana de Wiedemann (Mag. Ent. de Germar, vol. 4,
p.193).
Fig. 8. S.-G. HOEMONIE. Latr. V. 156. FL. DE LA ZOSTÈRE.
Hæmonia Zosteræ. Fab.
Son tarse postérieur.—Hab. la Suède.
Nota. Ce genre, fondé avec les Donacia Equiseti et Zosteræ de
Fabricius, a été enrichi de trois nouvelles espèces; nous en de-
vons une à l'obligeance de MM. Westermaun et Schiodte de Co-
penhague. Voici un pelit Synopsis de la monographie que l'on
pourrait faire de ce genre.
1. 11. lineata, Chevr. Testacea ; caput cinereo tomentosum,
antennis cinereis, primo articulo rufo ; thorax ferrugineus, utrin-
Planches.
47.
Fig. 9.
INSECTES. 259
que notula elongata nigra signatus , lateribus anticis oblique trun-
catus et fere binodosus. Elytra testacea, punclato-striala, decem
striis geminatis suturaque nigris, quatuor medianis subcontiguis,
apice extus acuminata, Pedes ferruginei, geniculis nigricantibus,
tarsis nigro-annulatis. Corpussublus argenteo-opacum.—Long. 0,
lat. 4 mill.—Hab. Saxonia. (Chevrolal.)
2. I, Equiseti, Fab. Nigra, ore, thorace, elytris pedibusque
flavo-testaceis, elytris apice bidentalis, dente exteriore longiore,
acuto, striis elytrorum fere totis nigro-punctatis, pedibus nigro-
punctulatis.—Long. 8 1/2, lat. 4 mill.—Hab. Suecia.
5. H. Zosteræ, Fab. Nigra, ore, thorace elytris pedibusque
flavo-testaceis ; elytrorum apice angulo externo spinulabreviore
armato, illorum striis interioribus tantum nigro-punctulatis, tarsis
fusco-annulatis.—Long. 8 1/2, lat. 4 mill.— Hab. Suecia.
4. H. Schiodtei. Nigra ; margine thoracis et elytrorum, pe-
dibusque flavo-testaceis; elytrorum angulo apicali externo spi-
nula breviore armato, illorum linea laterali flava. Tarsis fusco-
annulatis; antennis, capite corpore infra argenteo-sericeis. —
Long. 5 1/2 a 5, lat. 2 1/4 à 2 3/4 mill —Hab. Dania.
5. H. americana. Oblonga , testacea ; capite thoraceque nigre-
scenlibus ; thorace lævigato, immaculato ; elytris apice bidentatis,
profunde striato-punctalis; corpore infra cinereo tomentoso ;
tarsis brunneis. — Long. O,lat. 3 mill. — Hab. in America bo-
reali.
S.-G. PETAURISTE. Latr. V. 136. P. À PIEDS ÉPAIS.
Pelauristes crassipes. Ov.
9 a. Sa tête grossie. Oo b. Son antenne. — Hab, les Indes
orientales.
Nota. Ce sous-genre, dont il faudra changer le nom, qui est
# px QE
employé par Shaw pour un sous-genre de Mammifères voisin des
Kanguroo, a été proposé par Latreille pour quelques Criocères
ou Lema de Fabricius, dont les cuisses postérieures sont renflées
et paraissent propres au saut: il correspond à la 2° division que
Fabricius a établie dans son genre Lema (Syst. El.,1, 459). Voici
deux espèces à ajouter dans ce sousegenre.
Petauristes femorata. Fauve ; les huitième et neuvième articles
des antennes et les ÿeux noirs. Corselet lisse, étranglé au milieu,
avec les angles postérieurs noirs. Élytres ayant des stries longitu-
dinales de gros points enfoncés et distants, jusqu'au dela du mi-
lieu, et ensuile de fortes stries lisses formant même des côtes ;
260
Planches
47.
ICONOGRAPFHIE DU RÉGNE ANIMAL.
*
une tache carrée, entourant l'écusson , deux grandes taches un
peu transversales el de forme carrée, et une petite tache à la su-
ture, près de l'extrémité, d’un noir vif. Le dessous est lisse et
luisant, il y a une petite tache noire sous le prothorax, à l’inser-
tion des palles antérieures, une autre, très-grande et triangu_
laire, de chaque côté du mésothorax, une tache allongée égale-
ment noire de chaque côté et à la base du premier segment
abdominal, et toute la base du second est de la même couleur. Les
cuisses postérieures sont allongées et très-renflées, les crochets des
tarses sont noirs.— Long. 10, |. 4 mill.
Cet insecte, qui nous a été envoyé de Java, ressemble beau-
coup au Crioceris b-punctata d'Olivier, dont nous avons vu un
individu provenant de Java, dans la collection de M. Reiche, et
il pourrait n'en être qu'une variété : cependant, chez celui d'Oli-
vier , les taches des élytres sont plus petites et rondes, etil n'ya
pas de noir autour de l'écusson ni vers l'extrémité.
La grosse espèce de Criocère (C. Goryi) que nous avons dé-
5 P Ju q
crite dans le Voyage de la Coquille , Zool.,t. 2, part, 2, 1f€ div.
p- 139, appartient encore à ce genre, mais ses cuisses posté-
rieures, quoique renflées, ne sont pas plus longues qu'à l'ordi-
naire.
Fig. 10. S.-G. CRIOCÈRE. Latr. V. 137. C. »E Dory.
Crioceris Doryca. Guer.
10 a. Son palpe maxillaire grossi. — Hab. la Nouvelle-Guinée.
Cette espèce a été décrite sous le même nom dans l'Entomologie du
voyage de l’Astrolabe, 2€ partie, p. 533, pl.8, f. 7.
Ce genre a été fondé en 1762 par Geoffroy (Ins. de Paris, T. 1,
p. 237) avec le C. merdigera et d'autres e-pèces parfaitement
identiques, à l'exception de la dernière, qui est L’Hispa atra.
Fabricius, dans ses ouvrages publiés de 1955 à 1592, a conservé
lé genre Crioceris en y confondant des Galleruques et d'autres
genres, ce n'est qu'en 1798, dans le supplément de son Æntomo=
logia systematica, p. 88, qu'il forme les genres Crioceris, pour
des Galleruques, et Lema pour les vrais Criocères de Geoffroy,
sans donner aucune raison pour justifier ce renversement. Il en
fait de même en 1801 (Syst. Eleuth., T. 1, p. 471). Nous ne
nous expliquons pas pourquoi quelques auteurs n'ont pas voulu
suivre les lois de la justice, en rendant aux genres, si bien limi-
tés et caractérisés par Geoffroy , les noms que cet auteur leur a
donnés, aussi suivrons-nous en cela les idées raisonnables de La-
Planches.
41.
INSECTES. 261
treille, en adoptant pour ce genre de Coléoptères le nom de
Crioceris, créé pour la première fois par Geoffroy.
Voici quelques espèces inédites que nous avons recues récem-
ment ou décrites dans les collections de nos amis.
Crioceris gemmans. Entièrement d'un beau vert très-luisant :
une tache rouge de feu au milieu de la tête et de chaque côté
du corselet en avant. Corselet plus court que large, sans étran-
glements latéraux. Une tache rouge feu aux épaules et deux
larges bandes transverses de la même couleur sur les élytres.
Dessous offrant une bande rouge feu de chaque côté du corselet
et du mésothorax, faisant suite à la tache du corselet et à la
bande du milieu des élytres ; anus jaune. Un large anneau rouge
feu aux cuisses intermédiaires et postérieures. — Long. 14,
1. 6 3/2 mill. — Hab, le Mexique: Coll. Chevrolat.
Crioceris Dehaanii. D'un brun fauve vifetlnieant.Antennescour-
tes, épaisses, avec les quatre premiersarticles globuleux et luisants,
les autres ternes. Yeux obscurs. Corselet très-lisse, fortement
échancré et étranglé sur les côtés, au milieu ; écusson garni d'un
duvet snyeux doré. Elytres lisses, ayant queiques faibles traces de
lignes de points, un peu plus marquées près de leur base. Des-
sous du corps garni d'un duvet chatoyant doré et soyeux, avec
les côtés du thorax et la base des deux premiers segments de
l'abdomen noirs. Crochets des tarses noirs. — Long. 8, 1. 2 3/4
mill.— Hab. Java.
Il y a une variété chez laquelle les taches noires du dessous
sont presque effacées.
Crioceris discoidea. Fauve; antennes et yeux noirs; corselet
plus large que long, sans étranglement au milieu, lisse; écus-
son noir; élytres ayant des siries de points d’un noir vif, à
reflets violets, avec une large tache cblongue fauve au milieu,
partant de la base et se terminant un peu au delà du milieu.
Pattes noires avec la base des cuisses fauve. — Long. 8 1/2,
1. 4 1/2 mill. — Hab. Java.
Crioceris intermedia. Intermédiaire entre les Lema immaculi-
collis Chevr. (Col. du Mex., 5€ fase., n° 112), et le Crioceris tri-
lineata d'Olivier , mais différent du premier par sa lêle et sa poi-
trine noires et ses patles et larses entièrement jaunes, et du
second par son corselet sans tache, par la suture, dont le noir
descend jusqu'au bord postérieur des élytres, etc. Cet insecte a
la lêle noire, luisante, avec les {rois premiers articles des an-
tennes (les autres sont cassés) jaunes, Le corselel est lisse, d'un.
262 ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL.
Planches.
TE jaune fauve, fortement excayé de chaque côté, avec le fond de
l'excavation de droite noir. L'écusson est noir. Les élytres sont
noires, avec des stries de gros points enfoncés et deux lignes
jaunes, l'une marginale et l'autre en dessus, assez près de la su-
ture, atteignant l'extrémité de l'élytre où elle se joint à la ligne
extérieure. Le noir de la suture arrive jusqu'à l'extrémité de
l'élytre. Le dessous est jaune , à l'exception du mésothorax et du
métathorax qui sont noirs. Les pattes sont entièrement jaunes,
sans taches. — Long. 7, 1 3 1/2 mill. — Hab. la Nouvelle-Or-
léans.
Crioceris nigro-vittata. Jaune; tête noire; antennes noires
avec le premier article jaune. Corselet luisant, ayant de chaque
côté une profonde excavation noire. Écusson noir. Élytres ayant
des stries de points enfoncés ; suture finement bordée de noir,
allant jusqu'à l'extrémité; une bande noire étroite, partant de
la saillie de l'épaule, vis-à-vis les excavalions noires du corselet,
el se terminant beaucoup avant l'extrémité postérieure. Dessous
jaune avec la poilrine noire. Pattes jaunes avec la tranche supé-
rieure des cuisses et extérieure des jambes noire. Tarses d'un
brun noirâtre.— Long. 6, 1. 2 1/2 mill. — Hab. la Californie et
le Mexique.
Crioceris tibialis. Laporte, Buffon, Dumesnil, Ins., t. 2, p. 509.
Ilest très-voisin du Lema armata de Fabricius, allongé , fauve
foncé en dessus avec des reilets bronzés. Antennes courtes, noires,
tête noire, avec le front et le derrière des yeux fauves. Corselet
étranglé en arrière, lisse, ayant un petit tubercule saillant de
chaque côté en avant. Élytres allongées , avec des stries de gros
points enfoncés. Dessous d'un noir à reflels bleuäâtres, pubescent,
avec l'extrémité de l'abdomen rouge. Pattes d'un brun fauve avec
les cuisses noires. — Long. 7, 1. 3 mill. — Hab. le Sénégal.
Crioceris humeralis. Un peu allongé, rouge. Antennes noi-
rätres, avec les trois derniers articles et le dessous du premier
fauves. L'épistome, une tache sur le front et les yeux noirs. Cor-
selet lisse, plus long que large , fortement étranglé au milieu,un
peu anguleux sur les côtés, en avant. Élytres allongées, paral-
lèles, ayant des stries formées de points enfoncés assez forts;
leur angle huméral est occupé par une assez grosse tache noire
et triangulaire. Dessous fauve, un peu pubescent. Les pre-
wières pattes fauves avec l’exirémité de la jambe et le tarse noi-
râtres , les secondes noirâtres avec la base des cuisses fauve; les
dernières entièrement noires. — Long. 5 1/2, 1. 2 mill, — Hab.
la Guinée,
Planches.
47.
INSECTES. 9265
Crioceris festiva. Tête noire à iront jaune. Corselet vert avec
la base jaune. Élytres jaunes avec des stries de points enfoncés ,
une large bande à la base et une autre près de l'extrémité d'un
violet luisant; antennes, pattes et dessous du corps noirs. —
Long. 7, 1. 3 mill. — Hab.le Brésil.
Crioceris Dejeanii. Jaune; yeux, chaperon, antennes , jambes
et tarses noirs. Élytres lisses avec de faibles stries ponctuées ; su-
iure et deux grandes taches communes noires. — Long. 7, 1. 3.
—Hab. le Brésil.
Crioceris cylindrica. Tres-allongé et étroit, noir. Tête ayant
une forte carène sur le front, au-dessus des yeux. Corselet jaune,
avec une ligne longitudinale noire. Élytres ayant des stries de
points enfoncés noires, avec une large bande jaune atteignant le
tiers postérieur. — Long. 8 , 1. 2 mill.—Hab. le Sénégal.
Crioceris d'Orbignyi. Noir, pubescent en dessous. Front taché
de rouge. Élytres jaunes avec une tache sur l'épaule, le milieu, à
partir de l'écusson, et la moitié postérieure d'un noir-bleu assez
vif. La partie bleue du milieu forme un grand triangle dont le
sommet aboutit a l'écusson, et dont la base est eoupée droit et
transversalement en arrière; le bleu de l'extrémité est coupé
obliquement en avant.
Nous avons une variété a, chez laquelle la partie postérieure
de la tête est rouge, avec une tache noire sur le front , qui a le
corselet rouge, largement taché de noir , et dont les élytres sont
presque entièrement occupées par le noir bleu, n'ayant que le
bord de jaune, avec le point huméral du type. — Long. 5, 1. 2
mill,— Hab. Corrientes. Coll, de M. Reiïche.
Crioceris discicollis. Jaune. Antennes rousses en dessous, ayant!
sur la partie supérieure les articles presque noirs, avec la base
seulement rousse. Bouche, yeux et une grande tache sur le ver-
tex noirs; corselet lisse, ayant au milieu une très-grande tache
noire, Écusson brun-noir. Élytres ayant des stries de points faible-
ment enfoncés, portant sept taches noires ainsi disposées : une
grande ronde et commune, derrière l'écusson; une plus petite
sur chaque épaule, une autre près du bord externe, avant Île
milieu, et une plus grande près de l'extrémité, sur chaque élytre.
Dessous pubescent, ayant une petite tache brunäâtre de chaque
côté du mésothorax. Genoux et tarses obseurcis. — Long. 5, 1. 2
mill. — Hab. Corrientes. Coll. Reiche.
Crioceris xanthopa, D'un vert foncé métallique en dessus, noir
en dessous. Antennes d'un jaune fauve, avec le dessus de chaque
264
Planches.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
article brun à l'extrémité. Patles d'un jaune fauve. Tête et corse-
let lisses, ayant quelques reflets cuivrés. Élytres ayant des stries
de gros points enfoncés. — Long. 4, 1. 2 mill. — Hab. Corrientes.
Coll. Reiche.
Crioceris stercoraria, Lin., Syst. nat., t. 2, p.600, n. 98. Oliv.,
Encyel. méth. Ins., t. 6, p. 198, n. G.
C'est a tortque M. de Castelnau (Buff. Dumesnil, Ins.,t. 4, p. 509)
a rapporté à cette espèce Linnéenne le Lema armata de Fabri-
cius ; nous pensons qu'on ne peut lui rapporter qu'une espèce nou-
vellement retrouvée en Algérie, connue dans les collections sous
le nom inédit de Lema cicatricosa. En effet cette espèce est entiè-
rement semblable au Crioceris merdicera; mais elle en diffère
par ses élytres garnies de points enfoncés beaucoup plus gros, et
qui les rendent raboteuses, comme le disent Linnée et Olivier.
Crioceris tuberculata , Oliv. t. 6, p. 732. Cette espèce, que
Palissot de Bauvois a indiquée comme venant du royaume d Ovare,
en Afrique, est certainement des Antilles (Saint-Domingue),
nous en avons vu plusieurs individus provenant de ce pays, etil
est certain que Palissot se sera trompé en la confondant dans ses
collections rapportées de ses voyages en Afrique , à Saint-Domin-
gue et dans l'Amérique du Nord. On voit des individus qui ont
les deux premiers articles des antennes plus ou moins ferrugineux,
et d'autres qui les ont noirs. Ce sont ces derniers qui ont été
distingués dans les collections sous le nom de Lema Manner-
rheimii,
Crioceris unicincta. Nous avions décrit cet insecte sous le nom
de C. unifasciatus ( Voy. Coquille, Zool., t. 2, part. 2, 1'€ div.,
p. 1/0); mais nous nous sommes apercus que Fabricius avait em-
ployé ce derniernom pour une autre espèce.
Crioceris Faldermanni. Nous nommons ainsi cette espèce,
parce que Faldermann a commis à son égard la même erreur que
celle que nous venons de relever pour notre compte, en lui don-
nant ( Fauna Entom. Transcaucasica, 22 part., p. 323) le nom
de Lema cornuta, déjà employé par Fabricius pour une espèce de
l'Amérique du Nord.
M. Boudier, entomologiste très-zélé, qui habite les environs de
Paris, a étudié les métamorphoses du Crioceris brunnea de Fa-
bricius. 11 a publié ses observations dans les mémoires de la Société
Linnéenne de Paris.
On connait actuellement plus de 120 espèces de Criocères. Le
Planches.
41.
INSECTES. 269
catalogue de la collection de M. Dejean en mentioune à lui seul
102. Nous en avons fait connaître une belle espèce, découverte
dans l'Inde par M. Ad. Delessert, dans la Revue Zoologique, 1840,
p- 41 (Lema cruciata ). Enfin on en trouve plusieurs dans les Co-
léoptères du Mexique, par M. Chevrolat , 5° fascicule (1835), et
dans les Analecta Entomologica de Dalmano, p. 53 et 74.
Fig. 11. S.-G. AUCHENIE, Thumb. Latr. V. 138. À. DU BOULEAU.
Auchenia betulæ. Fab.
11 a. Sa tête et son corselet grossis. 11 b. Palpe maxillaire.
11 c. Antenne. — Hab. la Suëde.
Nota. Cette espèce et deux autres provenant de l'Amérique,
forment le genre Syneta des collections, genre proposé par
Eschscholtz, mais dont les caractères n'ont jamais été publiés.
Voir aussi l’insecte que M. Faldermann ( Coléopt. ab illustr.
Bungio, etc., p. 101) place avec doute dans le genre Auchenia,
et qu'il nomme Auchenia thalassina. Y vient de la Mongolie.
Fig. 12. S.-G. MEGASCELIS. Latr. V. 138. M. VERTE.
Megascelis prasina. Chev.
D'un vert herbacé. Tête déprimée en avant, couverte d'un du-
vet soyeux jaunâtre. Antennes noirâtres , à l'exception des quatre
premiers articles qui sont jaunâtres. Palpes jaunes. Corselet lisse,
avec le bord antérieur jaunâtre. Élytres à stries ponctuées , avec
une tache jaune à l'extrémité. Poitrine jaunâtre. Pattes lisses, lui-
santes. Abdomen garni d'un fin duvet blanchätre.
La femelle est plus grande, et diffère par la base de res élgtres,
qui est jaunâtre.—Long. 5 à 9, 1. 2 à 2 1/3 mill.—Hab. la pro-
vince de Campos, au Brésil. (Chevrolat.)
Nota. Ce genre, dont presque toutes les espèces sont inédites,
est composé d'insectes américains propres aux contrées équato-
riales. Les collections en possèdent une douzaine d'espèces. Jacob
Sturm, dans le Catalogue de sa collection, en a décrit une sous le
nom de M. Ænea (Sturm. Cat. meiner insecten Sammelung, p. 80,
pl. IV, f. 36, Nurenberg, 1826).
12 a. Sa tête grossie. 12 b. L'antenne. 12 c. Tarse postérieur.
12 d, Palpe maxillaire. — Hab. le Brésil.
266 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL
Planches.
CYCLIQUES.
GENRE HISPE (Hispa. Lin.).
48, Fig. 1. S.-G. ALURNE. Fab. Latr. V. 142. À. DE Vicors.
Alurnus V'igorsii. Guer.
Nota. C'est par erreur qu'on a gravé le nom d'Alurnus corai
lines, Vigors, au bas de notre planche. Vigors n'a jamais donné
ce nom à un Ælurnus, comme on le verra dans la monographie
de ce genre, dont nous avons donné le Synopsis dans la Revue
zoologique de la Société Cuvierienne, 1840, p. 330.
Fig. 2. S.-G. CRYPTONYQUE. Gyllenhal , in Schœn. Syn. Ins.
C. CORNUE.
Crytonychus cornigerus. Guer.
2 a. Tête grossie. — Hab. le port Praslin, à la Nouvelle
Irlande.
Nota. Nous avions établi ce genre dans l'entomologie du Voyage
de la Coquille (Zool. t. 11, part. 2, 1°e div., p. 142), sous le nom
d'Oxycéphale; mais la connaissance que nous avons eue récem-
ment de l'AHispa porrecta de Gyllenhall ( dans Schœnherr), espèce
dont il propose de former un genre propre sous le nom de Crypto-
nychus, nous a démontré que notre genre Oxycéphale s'y rap-
portait parfaitement. Fidèle à nos principes, nous avons adopté
le nom le plus ancien.
Cryptonychus porrectus ; Hispa porrecta, Gyll. in Schænh. Syn.
Ins., t. 1, 3° part. Append., p.6.—L. 12,1. 3 mill.—Hab. Sier-
ra-Leone et le Sénégal. Cette espèce est très-bien décrite par Gyl-
lenhal ; l'individu de la collection de M. Buquet se rapporte très-
exactement à cette description; il a été trouvé au Sénégal, et
ressemble tout à fait a un Lycus, un peu cylindrique.
À côté des Cryptonychus on doit placer le genre Arescus de
Perty, Delectus animalium articulatorum, etc., p. 100, pl.20,fig.7
(1830), ou Chelobasis de Gray (the Animal Kingdom, t. 15, Ins.,
vol. >, p. 140, pl. 67, f. 4, et pl. 101, f. 4 (1832); l'espèce type
est nommée par Perty :
Arescus labiatus , Perty, Del. An. art ,p. 100, pl. 20, f. 5.
Jaune, extrémité et base des antennes, yeux , et une tache sur
Planches.
48.
INSECTES. 267
le vertex, noirs. Corselet d'un jaune un peu fauve , faiblement
ponctué, luisant, finement bordé de noir, avec une ligne longitu-
dinale dilatée au bord antérieur, et un point de chaque côté, noirs.
Écusson noir. Elytres jaunes avec l'extrémilé un peu roussâtre,
comme le corselet, offrant des stries de faibles points enfoncés ,
finement bordées de noir, ayant à leur base troispointsnoirs, dont
l'externe un peu plus haut,sur l'angle huméral ; au milieu est une
large bande noire un peu ondulée, touchant le bord externe et
la suture , et à l’extrémité on voit une grande tache noire qui ne
touche aucun des bords. Tranche externe des cuisses et des jam-
bes, et tarses bruns. Dessous jaune sans tache,
La var. A diffère par son corselet noir, par ses pattes également
noires, à l'exception des premières qui ont le côté antérieur jaune,
et par le dessous du corps qui est noir, avec les trois derniers seg-
ments abdominaux seulement jaunes.
La var. B est semblable à la précédente, et un peu plus grande ;
mais les taches noires de l'extrémité des élytres occupent entie:
rement cette extrémité , et ne laissent aucun espace jaune aubord.
— Long. 12 à 13, 1. 5 à 5 1/2 mill.— Chiquitos, intérieur de la
Bolivie.
Arescus Buquetii., Extrêmement voisin du précédent, et sembla-
ble au type pour les couleurs; mais en différant par la bande noire
du milieu des élÿtres, qui est composée de trois taches séparées ,
- placéesa des hauteurs différentes, et par la tache postérieure qui
est à peine indiquée, vers le tiers postérieur de l'élytre, ce qui
laisse toute l'extrémité jaune. La tranche externe des jambes et
les tarses sont bruns.— Long. 11, 1. 4 mill.—Santa-Fé de Bogota,
Colombie. Collection de M. Buquet.
Arescus bicolor, Chelobasis bicolor, Gray, anim. Kingdom, t. 15,
Ins., vol. 2, p. 100, pl. 67, f. 4, et pl. 101, f. 4. — M. Buquet
nous a communiqué un individu de cette espèce, provenant de
Santa-Fé, en Colombie ; il diffère légèrement de la figure don-
née dans le Règne animal anglais, parce que la tache postérieure
de ses élytres est un peu moins grande, et qu'elle est posée obli-
quement de bas en haut , en se dirigeant vers la suture , landis
que dans la figure anglaise cette même tache est posée oblique”
ment de haut en bas, et qu'elle se prolonge en arrière, près de la
suture.— Long. 11 1/2, 1. 5 mill.
Ces deux espèces pourraient bien n'être que des variélés de l'A.
labiatus, L'observation d'un plusgrand nombre d'individus pourra
seule fixer les idées à ce sujel.
268
Planches.
48.
Fig. 3.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Arescus variabilis. Rouge. Extrémité des antennes, yeux,
une tache sur le vertex , noirs. Corselet vaguement ponctué,
ayant une petite tache noire au milieu des bords antérieur et pos-
térieur. Écusson noir. Élytres ponctuées, offrant quelques faibles
traces de stries, et ayant chacune six points ou taches noires ainsi
disposées : trois à la base, dont l'extérieure un peu plus haut , sur
l'angle huméral ; deux avant le milieu, formant une bande trans-
versale, la tache externe la plus grande ; et une derrière, un peu
au delà du milieu, trés-loin de l'extrémité de l’élytre. Côté externe
de l'élytre bordé de noir au milieu seulement. Dessous jaune
avec le bord des segments abdominaux brun. Pattes d'un jaune
fauve avec les tarses bruns.
La var. A diffère par son corselet, qui est finement bordé de
noir, et qui offre au milieu deux points de cette couleur. Les ta-
ches noires des élytres sont plus larges, et celles du milieu , for-
mant bande, sont presque confondues entre elles.
La var. C n'a pas le corselet bordé de noir, mais il a cepen-
dant deux petits points au milieu. Elle est remarquable par ses
élytres qui sont noires, à l'exception des bords et de la suture
qui sont finement lisérés de rouge.—Long. 12, 1. 5 mill.— Chi-
quitos en Bolivie.
S.-G. HISPE. Lin. Latr. V. 142. H. DE FABRICIUS.
Hispa Fabricii. Guer. Voy. Coquille. Ins., pag. 140.
3 a. lPortion de son corselet pour montrer la disposition de ses
épines. — Hab. la Nouvelle-Guinée.
Nous avons publié dans la Revue zoologique de la Société Cu -
vierienne (1840 , p. 139, et 1841, p. 6) la description de dix-huit
espèces nouvelles de ce genre.
Depuis, nous avons recu de Madagascar une nouvelle espèce
fort curieuse dont voici la description.
Hispa sericea. Noire. Couverte d'un trés- fin duvet soyeux
jaunâtre , qui lui donne un aspect de satin. Corselet ovalaire,
plus long que large , armé de quatre épines assez courtes, diri-
gées sur les côtés, arquées. Les deux premières situées près des
angles antérieurs, se touchant à leur insertion ; la troisième au
milieu de la longueur du corselet; la quatrième, un peu plus
courte , au tiers postérieur. Élytres ayant des séries longitudinales
d'assez gros points enfoncés, inermes, arrondies en arrière. Base
des cuisses et dessous des tarses fauves. — Long. 3 à 4,1. 1 »/3
à 2 mill.-- Hab. Madagascar,
Planches.
Fig. 4.»
INSECTES. 269
Cette espèce est trés-intéressante en ce qu'elle établit le pas-
sage entre les vraies Hispes épineuses et les sous-genres qui ont
le corps tout à fait inerme.
S.-G. CHALEPE. Thunb. Latr. V. 142. C. SPINPÈDE.
Chalepus spinipes. Fab. ( Patte antérieure du mâle).
Hab. Cayenne et le Brésil.
Nota. S'il faut sen rapporter aux caractères assignés à ce
genre ar Latreille , +: le règne animal, il ne se composera
que €: peu d'espèces chez l “quelles les mâles ont le côté in-
ter' e des jambes antérieures ar 16 d'une forte épine. MM. Dejean
et Chevrolat pensant, avec rais n, qu'un nom de genre déjà em-
Ÿ .re,t et sachant que Mac-Leay avait nommé
Chalepus un genre de Lamellicornes, avaient proposé de donner
aux insectes qui nous occupent, le nom de Scelænophora. Mais
nous pensons que le nom de Chalepus doit leur être laissé,
car il a été établi par Thunberg (Gotting. Gel. Anz. Ë1805 , 51.
29. — Illig. Mag. v, p. 245. 2); et Mac-Leay a eu tort de l'ap-
pliquer, longtemps après, à un genre différent. Le nom du genre
de Lamellicornes devra donc être changé. Voici deux espèces nou-
velles de Chalepus.
Ch. giganteus. Rouge sanguin; antennes noires et très-lon-
gues , avec le premier article rouge. Élytres arrondies au bout,
noires, tachées de rouge , ayant des côtes élevées entre lesquelles
il y a deux rangs de gros points enfoncés. Une forte épine coni-
que et droite en dedans de l'extrémité des jambes antérieures. —
Long. 24, 1. 9 mill. — Hab. Cayenne. Unique dans la collection
de M. Buquet.
Ch. cardinalis. D'un rouge de sang. Corselet trapézoiïde, à
côtés droits, plus étroit en avant, finement rugueux. Élytres plus
longues que le corselet à leur base, ayant une courte épine coni-
que aux angles huméraux, un peu élargies en arrière , tronquées
et offrant à l'angle postérieur externe une épine assez saillante ;
leur surface offre quatre fortes côtes élevées , entre lesquelles il
y a deux rangs de très-gros points enfoncés ; elles sont d'un noir
vif avec des taches arrondies et le bord postérieur rouges. —Long.
10, Ï. 4 1/2 mill.—Hab. le Brésil.
Avec quelques espèces à antennes plus courtes et dont les mâles
n'ont pas d'épine aux jambes antérieures, M. Chevrolat a proposé
les genres Metazycera; Acentroptera, Cephalodonta, Microdonta.
Odontata, Uroplata , Microrhopala , Euprionota, Physocoryna,
270
Planches.
48.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Octotoma, Brachycoryna, Gonophora et Onchocephala. La plupart
de ces genres sont encore inédits; ils se distinguent par un faciès
différent, et pourraient toujours être considérés comme des di-
visions d'un genre unique. Plusieurs sont entièrement formés
avec des espèces nouvelles, et nous n'aurions jamais pu les distin-
guer avec le catalogue de M. le comte Dejean, si nous n'avions
pas été Les voir chez M. Chevrolat, qui a bien voulu nous commu-
niquer sa riche coilection. Comme il va bientôt publier les carac-
tères de ces coupes, nous avons dû nous abstenir de les formuler
ici. Voici quelques espèces inédites appartenant à ces divers groupes
ou sous-genres.
Metazycera purpurata. D'un rouge de sang, Antennes noires,
une grande tache noire au milieu du corselet, touchant les deux
extrémités. Élytres noires à angles huméraux bien prononcés, mais
non épineux , élargies en arrière, puis tronquées obliquement,
mais avec l'angle externe arrondi. Elles ont des côtes élevées,
entre lesquelles il y a deux rangs de gros points enfoncés ; la se-
conde côte est plus élevée que les auires, ce qui rend le milieu
de l'insecte plat en formant des côlés à pans coupés obliquement.
Chaque élytre a sa base , près de l'écusson, le bord externe , une
double tache oblique au tiers antérieur, une autre semblable
au tiers postérieur et l'extrémité, d'un rouge de sang.—Long. 11,
1. 5 mill.— Hab. le Brésil.
Metazycera quinquemaculata. D'un rouge de brique, avec de
gros points enfoncés. Antennes, yeux, une tache sur l'écusson et
deux sur chaque élytre, poitrine, abdomen et larses noirs ; le mâle
a les antennes un peu plus longues, et une assez forte épine au
côté interne des jambes antérieures, — Long. 7, 1. 3 mill — Hab.
Santa-Fé de Bogota en Colombie.
Le groupe auquel on a donné le nom d'Acentroptera est formé
avec une espèce des plus élégantes, que nousavons publiée dans le
voyage de la Coquille (Zool.,t.2, part. 2, 17e div., p.141), et
reproduite dans le Magasin de zoologie ( Voy. de la Favorite
1838, pl. 233, f. 3 , sousle nom d'Aispa pulchella. M. Chevrolat
lui a donné, dans sa collection, le nom d'Acentroptera regalis,
M. Dejean, celui d'4. Lacordairi. Get insecte a encore d’autres
noms de collections, mais nous nous bornons à citer ces deux
principaux. Actuellement, si l'on adopte le genre Acentroptera ,
celte espèce devra porter le nom d'Æ4. pulchella Guér.
Voici deux nouvelles espèces non moins élégantes, que nous
décrivons d'après deux individus uniques de la collection de
Planches.
48.
INSECTES, 271
M. Buquet, et auxquels nous conservonsles noms qu'il leur a im-
posés.
Acentroptera Dejeanii. Rouge. Antennes et front noirs. Cor-
selet bordé de noir verdätre, avec un trait de la même couleur au
milieu. Élytres d’un vert foncé presque noir, avec une large bande
transverse jaune, placée au tiers postérieur, un peu dilatée en ar-
rière près de la suture; des côtes élevées avec deux rangs de
points enfoncés entre elles. Pattes noires, avec les cuisses presque
enlièérement fauves. — Long. 14, 1. 5 mill. — Brésil.
Acentroptera Norrisii. Jaune d'ocre en dessus , rouge en des-
sous. Antennes courtes, de la longueur de la tête et du corselet,
rouges. Tête et corselet fortement rugueux, jaunes; le corselet,
ayant de chaque côté une large bande et une ligne plus étroite
au milieu d'un noir à reflets un peu verdâtres. Elytres assez al-
longées, presque parallèles, arrondies au bout , garnies de trois
fortes côtes entre lesquelles il y a deux rangs de gros points en-
foncés. Ces élytres sont d'un jaune d'ocre, avec les bords rouges ;
elles offrent chacune une tache humérale, un petit point près de
l'écusson, une grandetache derrière ce point, vers la suture, une
bande transverse et oblique, tenant à la tache humérale par une
ligne noire qui en descend par le bord externe, etune autre bande
transverse et oblique près du bord postérieur , d'un noir à reflets
verdâtres. Dessous et pattes luisants, d'un rouge pâle un peu
obscur. — Long. 11, 1. 4 mill. — Cayenne.
Acentroptera cucullata. Allongée , parallèle, d'un rouge de
brique en dessus, et d'un rouge plus jaunätre dessous. Tête
cachée, arrondie, avec les yeux saillants et bruns. Antennes à
peine plus longues que le corselet, assez épaissies au bout, avec
les quatre derniers articles noirs. Corselet à peu près aussi long
que large, plus étroit que la base des élytres, à côtés parallèles,
couvert de gros points enfoncés, et remarquable par un prolon-
gement antérieur qui couvre entièrement la tèle, comme un ca-
puchon : ce prolongement est arrondi en avant, et il présente en
dessus deux excavalions profondes, ovalaires, laissant entre elles
une cloison longitudinale étroite. Écusson assez allongé , triangu-
laire, lisse. Elytres ayant chacune huit côtes peu élevées, dans
l'intervalle desquelles on voit un rang de tres-gros points enfon-
cés. Dessous du mésothorax très-lisse, dessous du prothorax et
de l'abdomen ponctués. Pattes fortes, courtes et trapues, avec les
tarses très-larges , aplatis, d'un brun pâle, couverts de duvet
jaune, — Long, 11, |. 4 mill, — Cette curieuse espèce vient de
V0)
Planches.
48.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Madagascar ; elle est unique dans la belle collection de M. Bu-
quet, qui a bien voulu nous la communiquer.
Voici deux autres espèces voisines de celle-ci et qui ont éte dé-
couvertes à Madagascar par MM. Mouatt et Gheude.
Acentroptera prœusta. Tout à fait semblable à la précédente
pour la forme. Dessus du corselet et élytres jaunes; celles-ci
noires à l'extrémité, Écusson noir. Antennes, tête, à l'exception
du vertex, pattes et dessous du corps noirs, a l'exception du milieu
du thorax, du dessous des cuisses antérieures et de l'abdomen qui
sont d'un jaune un peu fauve. Dernier segment abdominal noir.
—L. 6 1/2,1.2 mill.—Madagascar.
Acentroptera suturalis. Semblible aux précédents, mais ayant
le prolongement antérieur du prothorax un peu moins large en
avant. Corps, antennes et pattes noirs. Corselet jaune, avec une
large bande longitudinale noire au milieu, partant de la base,
un peu sinueuse sur les côtés et n'arrivant pas à l'extrémité.
Écusson noir. Élytres jaunes, avec une large bande suturale
noire, terminée avant l'extrémité postérieure. — Long. 10, 1. 3 1/2
mill. — Madagascar.
Le genre Æstigmena de M. Hope (Coleopt. man., part. 3,
p.194, pl.2,f. 1 ) appartient à ce groupe. On n'en connaît
qu'une espèce ( Æ. Chinensis Hope).
Microdonta elongata.Allongée parallèle, noire. Antennes, ayant
la moitié de la longueur du corps, noires, a articles intermé-
diaires un peu dilatés et aplatis, les quatre derniers d'un gris
cendré obscur. Tête jaune fauve , avec les mandibules, les yeux,
une tache de chaque côté derrière ceux-ci, et une tache sur le
vertex, noire. Corselet noir, avec une large bande de chaque
côté et le milieu , en dessous, jaune fauve. Elytres noires, très-
allongées, à épaules saillantes, ayant sur cette saillie une courte
tache jaune qui fait suite à la bande du corselet ; leur surface
fortement ponctuée par stries, avec une forte côte longitudinale
au milieu, un peu plus près de la suture. Leur extrémité offre
une petite épine à l'angle externe et deux autres épines gémi-
nées à l'angle sutural. Le milieu de la poitrine et la base de l'ab-
domen sont jaunes, ainsi que la base des cuisses: —Long. 10 1/2,
!. 3 mill.— Cayenne.
Cette espèce se rapproche beaucoup des Hispa elevata , cari-
nata, compressicornis et serraticornis de Fabricius, mais elle
s'en distingue suffisamment.
Micredonta apicicornis. Noire, poncluée. Les trois derniers
Planches.
48.
INSECTES. 273
articles des antennes , moitié postérieure des élytres et base des
cuisses, jaunes. Élytres ayant des stries de gros points transver-
ses, avec une forte côte près de la suture et une épine assez sail-
lante à l'angle externe de l'extrémité.—Long. 9, 1. 3 mill, —
Santa-Fé de Bogota.
Microdonta dilatata. Noire. Articles des antennes fortement
aplatis et élargis. Une ligne jaune assez étroite de chaque côté du
corselet, se continuant avec une petite tache de même couleur
placée sur les saillies humérales des élytres. Celles-ci fortement di-
latées de chaque côté, surtout en ‘arrière, dentelées aux bord,
avec des doubles rangs de gros points enfoncés et deux fortes
côtes près de la suture. Elles offrent, au milieu, une fascie jaune,
arquée en arrière, formée de quatre taches, dont les latérales car-
rées et les intermédiaires allongées. Le dessous est noir, avec une
petite tache au milieu du prothorax, du mésothorax et de la base
de l'abdomen, jaunes. Une fine bordure autour de l'abdomen, et
base des cuisses antérieures également jaunes. — Long. 11,
l. aux épaules 3, et en arrière 5 mill. — Cayenne. Cet insecte
ressemble, comme le précédent, à un Lycus.
Odontota proxima. Jaune d'ocre. Antennes et tête noires, Car-
selet ayant trois bandes longitudinales noires; une au milieu et
une de chaque côté. Élytres jaunes, avec une bande large et
transverse au milieu, remontant jusqu'à l'écussen, et l'extrémité
noires, offrant chacune deux principales côtes élevées et des
doubles rangées de gros points enfoncés. Leurs bords latéraux
denticulés, et leur extrémité armée de deux épines assez fortes à
l'angle externe et de dents inégales. Dessous jaune , ayant de
chaque côté une bande latérale noire , partant du corselet et al-
lant jusqu'à l'extrémité de l'abdomen. Pattes noires, avec la base
des cuisses jaune. — L. 11,1. 4 mill.— Brésil intérieur.
Cette espèce, quoique très-voisine de l'Aispa dentata. de Fa-
bricius, s'en distingue par une taille un peu plus grande, par
l'extrémité de ses élytres un peu plus élargie et par le dessous de
son corps jaune.
Odontota flexuosa. Noire , allongée. Corselet d'un jaune oran-
gé, avec trois bandes longitudinales noires, une au milieu et
deux autres sur les côtés, en dessous des bords latéraux. Elytres
noires, arrondies et finement dentelées au bont, avec une large
tache humérale et une large bande au delà du milieu d'un jaune
orangé. Milieu de la poitrine en dessous et bords de l'abdomen
jaunes. — Long. 9, |. 2 2/3 mill,—Bolivie, Santa-Cruz.
INSECTES. 43
274
Planebes,
44.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL,
Odontota ventralis. Peu allongée, d'un rouge vif. Antennes et
tête noires. Élytres noires, avec une grande tache humérale et
une bande transverse au dela du milieu, rouges. Jambes, tarses
et les trois derniers segments de l'abdomen noiïrs.—Long. 6 1/2,
1. 2 1/2 mill.—Bolivie.
Odontota quadripunctata. Noire, étroite. Antennes de {a lon-
gueur de la tête et du corselet, un peu épaissies et jaunâtres vers
le bout. Tête et corselet rugueux, celui-ci ayant en avant trois
élévations lisses rangées transversalement. Élytres à peine plus
larges quelecorselet, fortement rugueuses, avec troiscôtesélevées,
tranchantes, la première près de la suture, entière, portant deux
petits points jaunes, la seconde, interrompue au milieu seulement
et la plus extérieure interrompue au tiers antérieur et postérieur.
Abdomen d'un brun un peu fauve. — Long. 5,1. 1 1/2 mill.
— Sénégal, de la collection de M. Buquet.
Odontota fossulata. Tout à fait semblable à la précédente pour
la forme et la taille, d'un bleu foncé à reflets verdâtres. Tête et
corselet fortement rugueux. Élytres rugueuses avec des côles mal
limitées, entre lesquelles il y a des élévations plus ou moins bien
marquées. Dessous, pattes et antennes d’un bleu foncé pur. —
Long. 4 1/2, 1. 1 1/3 mill. — Sénégal, coll. Buquet.
Ces deux espèces semblent établir le passage entre les Hispes sans
épines de la division des Odontota, et quelques vraies Hispes chez
lesquelles les épines ne se voient qu'au corselet et à l’extrémité
des élytres, comme les Æ. inermis, Zoubkoff, notre 1. sub-spi-
nosa, et surtout l’//. sericea.
Au groupe des Odontota appartiennent les Hispa humeralis,
sanguinicollis, dentata ; truncata, ruficollis, Fab. OI. et scapula-
ris, mucronata, bicolor, Olivier. Le Chalepus dictyopterus, Perty
Delectus, An. art. pl. 20, f. 5, devra aussi rentrer dans cette
coupe.
‘ Uroplata crenata. Noire. Antennes courtes, à peine d'un
tiers plus longues que la tête et le corselet , un peu épaissies au
bout, ayant les sept premiers articles obconiques, courts, bien
distincts, et les quatre derniers confondus ensemble en une seule
pièce un peu velue, ce qui fait en réalité une antenne de huit ar-
ticles. Corselet triangulaire , étroit en avant , aussi large que la
base des élytres en arrière, rougeâtre , fortement ponctué, avec
trois lignes longitudinales noires sur le disque. Élytres ayant les
côtes élevées et les doubles rangs de points des autres Hispes voi-
aines, très -élargies en arrière, et armées d'une grande épine aplatie
Planches.
48.
INSECTES. 975
aux angles postérieurs externes, finement dentelées sur les côtés et
au bord postérieur, d'un beau jaune d'ocre vif avec la région de
l'écusson, une large bande sinueuse et plus étroite à la suture, au
milieu, et l'extrémité, d'un beau noir vif. Dessous noir avec une
tache jaune au milieu du corselet et de la poitrine. Cuisses anté-
rieures épineuses à leur extrémité inférieure.—Long, 8, 1. 3 mill.
— Bolivie.
Uroplata vicina. Tout à fait semblable à la précédente ; mais
ayant le corselet moins élargi en arrière , plus étroit que la base
des élytres, jaune, avec une seule bande longitudinale noire au
milieu, et la bande transversale du milieu des élytres plus oblique,
plus large à la suture , et remontant pour se confondre avec la
tache qui entoure l'écusson. Dessous du corselet, poitrine presque
entièrement, base et côtés de l'abdomen, jaunes. Cuisses sans
épines à l'extrémité.— Long. 8, 1.3 mill.— Bolivie.
Uroplata rubiginosa. D'un rouge ferrugineux, avec les anten-
nes et la tête noires, et les pattes jaunâtres. Les antennes sont
courtes , à peine un peu plus longues que la tête et le corselet, à
peine épaissies vers le bout, composées de onze articles courts,
grenus , et bien distincts. Le corselet est un peu élargi en arrière
mais pas de la largeur de la base des élytres. Celles-ci ont aux
angles postérieurs externes une dilatation aplatie, dentelée au
bout, mais ne formant pas une épine unique ; leurs bords exter-
nes et postérieurs sont finement dentelés. —Long. 7 1/2, 1. 2 2/3
mill.—Bolivie.
Uroplata antennata. Allongée. D'un rouge ferrugineux. An-
tennes courtes, de la longueur de la tête et du corselet, assez
épaissies vers l'extrémité, avec les onze articles bien distincts, les
six premiers courts, grenus et noirs, les cinq autres fauves, plus
épais et un peu plus allongés. Corselet à peu près aussi long que
large , rétréci en avant, plus étroit que la base des élytres en ar-
rière, couvert de larges points peu enfoncés. Elytres allongées,
un peu plus larges en arrière, à côtés droits, avec une forte
épine large et noire aux angles postérieurs externes, et les bords
finement denticulés ; les trois côtes de leur disque sont trés-droi-
tes, parallèles, séparées par deux rangs de gros points enfoncés,
comme dans les espèces précédentes. On voit à l'angle huméral
une petite raie noirâtre, et au milieu des élytes la trace d'une
faible bande transverse brunâtre. Le dessous est d'un ferrugi-
neux plus vif avec les pattes inermes, et d'un jauneassez pâle —
Long. 7, 1.2 mill.— Colombie.
276
Planches.
48.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAÏ.
On voit par les antennes et le corselet de ces quatre espèces,
que cette division est encore mal limitée.
A ce groupe doivent être jointes les espèces suivantes: Hispa
hastata , quadrata, Fab., truncata, et peut- être bidens, gibba
et dimidiata , d'Olivier, ainsi que le Chalepus goniapterus de
Perty, Delect. anim. art., etc., pl. 29, f. 6.
Cephalodonta coccinea. D'un rouge de sang. Antennes allon-
gées, ayant une fois et demie la longueur de la tête et du corse-
let, rouges, avec les quatre derniers articles bruns ; les premiers,
courts, grenus , les quatre derniers allongés, et formant ensem-
ble presque la moitié de la longueur totale. Tête et corselet lis-
ses, faiblement ponctués. Élytres noires, à côtes élevées, séparées
par deux rangs de gros points enfoncés , ayant les angles humé-
raux aigus, et les angles postérieurs externes dilatés en une pointe
peu aigue, aplatie; elles ont chacune cinq taches rouges ainsi dis-
posées : une grande commence contre l’écusson, une bande très-
oblique, partant du dessous de l’angle huméral , et descendant
presque jusqu'au milieu, sans toucher tout à fait la suture : une
autre bande oblique, maisen sens opposé, partant du bord externe
près de l'extrémité , et remontant vers le milieu de l'élytre ; au
côté de cette bande un point placé près de la suture ; et enfin,
près du bord postérieur, une petite bande transverse partant du
bord inférieur de l'épine latérale, et allant jusqu'à la suture.
Patteszantérieures plus grandes que les autres, avec les jambes
armées au côté interne, et près de l'extrémité, d'une forte dent
spiniforme, — Long. 8, |. 3 mill. — Cayenne, coll. Buquet.
Cephalodonta generosa. Semblable à la précédente pour la
forme, les antennes et les pattes antérieures. Antennes d'un brun
rougeàtre , avec les quatre grands articles de l'extrémité d'un
rouge plus prononcé. Une bande longitudinale noire au milieu
du corselet. Élytres d'un rouge un peu jaunätre avec une tache
noire oblique, occupant le milieu postérieur des épines huméra-,
les, descendant jusque près de la suture derrière l’écusson, une
bande étroite , un peu en arrière , venant se confondre dans une
grande tache au milieu , laquelle remonte ün peu contre la suture,
qui envoie une autre petite ligne dirigée vers les épines pos-
térieures (ces épines sont noires), et, à la hauteur de leur inser-
tion. il y a une autre bande transverse, parallèle au bord posté-
rieur, et assez près de celui-ci.—Long. 8 1/2, 1. 3 mill.— Cayenne.
Coll. Buquet.
Cephalodonta marginata. D'un joli vert d'émeraude en dessus,
Planches.
8.
4
=»
INSECTES. VAE,
noire dessous, avec les elytres largement bordées de chaque
côté par un beau reflet de couleur rouge pourpré et métalli-
que. Les antennes sont d'un brun rougeätre très-obscur, de moi-
tié plus longues que la tête et le corselet, à articles de la base
allongés et obconiques , ayec les quatre derniers un peu plus
épais et plus courts. La tête et la corselet sont rugueux. Les élytres
sont allongées, parallèles, arrondies, et sans épines au bout, cou-
vertes de gros points enfoncés, qui ne sont ur peu rangés enstries
que près de la suture, l'extrémité des élytres et le dernier seg-
ment de l'abdomen sont tachés de fauve.—Long. 9, 1. 3 mill. —
Brésil.
L'Hispa ermarginata , d'Olivier, représentée avec des antennes
très-longues, pourrait bien appartenir a cette division.
Enfin on placera à la suite de ce genre, comme un lien avec
les Cephaloleia, le petit genre Leptomorpha de M. Chevrelat, fait
avec une espèce européenne.
Leptomorpha filiformis. Etroit et allongé, noir, lête et corse-
let, en dessous, d'un bleu noir. Élytres d’un bleu foncé à reflets
verdäires.Les antennes sont à peine de la longueur de la tête et du
corselet, un peu épaissies au bout, composées d'articles grenus. La
tête et le corselet sont ponctués. Celui-ci est de forme carrée , un
peu arrondi sur les côtés. Les élytres sont plus de deux fois plus
longues que larges; elles ont des stries de points enfoncés, qui
forment de véritables sillons vers l'extrémité postérieure. Dessous
et pattes noirs, luisants. Côtés de l'abdomen ponctués. — Long.
5 1/2, 1. 1 1/2 mill. — Sardaigne, Sicile.
Le genre Wicrorhopala est formé avec les Hispa vittata et su-
turalis, Fab., scutellaris et excavata, Olivier , rosea, Weber, et
quercifoliæ , Harris. Jour. d’hist. nat. de Boston, part. 1'€,n. 11
(1835).
M. Harris, dans le mémoire que nous citons, a fait connaitre la
larve de ces deux dernières espèces, del'Æ. suturalis, et de l'A. vit-
tata, Fab. 11 dit que Say a décrit de nouveau l'Æ. rosea de We-
ber sous le nom d'A. marginata, et qu'il est très-probable que
l'A. quadrata, Fab., est la même espèce. Nous pensons qu'il a
tort au sujet de cette espèce , car, d'aprés la figure d'Olivier,
cette dernière serait une Uroplata. Enfin il pense que Fabricius a
eu tort de citer l'A. rusea de Weber sous son /1. suturalis , il croit
que ces deux espèces sont très-différentes, ce qu'il cherche à
prouver en donnant de nouvelles descriptions de ces deux insec-
tes, descriptions faites sur des individus observés depuis l’état de
&
278
Planches,
5
ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAÏ.
larves. 11 considère son Æ. quercifoliæ comme une simple va-
riété de l'Hispa rosea.
Les larves des Hispa n'ont pas la moindre ressemblance avec
celles des Cassides, comme on aurait pu le croire, à cause des af-
finités que ces insectes ont entre eux ; ces larves ont plutôt la
forme de celles du genre Ca/lidium, avec des mœurs de chenilles,
car elles rongent le parenchyme des feuilles. M, Harris en a ob-
servé dans des feuiiles de pommier, de chêne blanc, de Aobinia
pseudoacacia, et du Solidago lævigata, vers la fin de juillet ; ces
larves se sont transformées en nymphes vers le 5 août, et en in-
sectes parfaits du J0 au 15 du même mois. Les premières donne-
rent une Hispe que l'auteur a perdue, et qu'il n'avait pas détermi-
née, les secondes ont produit l'A. quercifoliæ, les troisièmes l'H
suturalis, Fab., et les quatrièmes l'A, vittata, Fab. M. Harris dé-
crit un petit pupivore (Ichneumon hispæ, Harr.), qui est para-
site de ces larves.
Microrhopala lævisuta. D'un noir bleuätre, lisse. Antennes
noires, fusiformes, un peu plus longues que la tête et le corselet,
a articles courts et serrés. Tête lisse, avec une petite dent au
milieu du bord antérieur, entre les antennes. Corselet plus large
que long , arrondi sur les côtés, plus large en arrière, finement
ponctué. Élytres un peu pluslarges que le corselet, peu convexes,
arrondies sur les côtés et au bout, lisses, avec des stries de points
enfoncés assez forts. Dessous et pattes noirs, — L. 5, |. 2 1/2 mill.
— Pondichéry.
Æuprionota aterrima. D'un beau noir à reflets bleuâtres, avec
une petite tache de chaque côté| et les pattes d'un fauve obscur.
Antennes de moitié plus longues que la tête et le corselet , ayant
les sept premiers articles courts, plissés longitudinalement, un
peu aplatis, et les quatre derniers formant la massue; très-apla-
lis, soudés ensemble, mais laissant voir les traces des articula-
tions. Corselet fortement rugueux, sinueux sur les côtés, plus
étroit en avant, de la largeur de la base des élytres en arrière,
offrant de chaque côté une petite élévation lisse et rouge, et au
milieu un court sillon. EÉlytres très-élargies en arrière, dilatées
aux angles postérieurs externes, fortement denticulées sur les
côtés et en arrière, où les dents sont alternativement grandes et
petites ; elles ont près de la suture une forte côte tranchante, pa-
rallèle à celle-ci dans toute sa longueur, mais fortement arquée
vers l'épaule et plus élevée dans cet endroit, et, sur les côtés, des
élévations tranchantes, oblongues , paraissant être les débris de
Planches.
48.
INSECTES. 279
plusieurs autres côtes. Entre ces côtes et portions de côtes il y à
de gros points enfoncés , séparés par des plis transverses. Dessous
du corps très-lisse et luisant. — Long. 6,1. 2 1/2 mill.— Hab.
le Mexique.
Physocoryna scabra. Brune, un peu variée de rougeätre. An-
tennes à peine aussi longues que la tête et le corselet, épaisses ,
à articles courts et grenus, terminées brusquement par une
grosse massue presque ronde , formée des cinq derniers articles.
La coloration de ces antennes est curieuse ; le premier article est
fauve, un peu taché de brun ; les deux suivants sont fauves sans
taches, le quatrième noir, le cinquième fauve et le sixième en-
core noir. Les cinq derniers, formant la massue, sont noirs, mais
le bord antérieur de chacun offre une petite bande de duvet jau-
nâtre, ce qui marque assez bien les segments et rend cette mas-
sue alternativement noire et jaune, La tête est rugueuse, variée
de fauve et de brun. Le corselet offre la même coloration, il est
de forme carrée et sa surface est très-inégale, à cause des profon-
des excavalions et des tubercules dont elle est couverte. Les
élytres sont allongées , un peu dilatées aux angles postérieurs ex-
ternes, dentelées à ces angles et sur les côtés, où la couleur
fauve domine. Leur surface est couverte de gros points enfoncés
rangés en stries , et elle offre des crêtes tranchantes et élevées,
sinueuses et anguleuses. Le dessous est noir, l'abdomen fauve
foncé, avec une bande noire de chaque côté. Les pattes sont
fauves, tachées de noir. — Long. 6, 1. 2 mill. — Hab. le Brésil.
Octotoma scabripennis. Antennes plus courtes que la tête et
le corselet, ayant les six premiers arlicies courts, grenus, fau-
ves ; le septième beaucoup plus épais et les quatre derniers éga-
lement épais, réunis ensemble , laissant à peine apercevoir de
faibles traces des articulations, couverts , ainsi que le septième,
d'un fin duvet gris noirâtre. Corps entièrement noir; corselet
plus large que long , rugueux , avec deux élévations lisses ; trans-
versales , l’une au bord antérieur, l'autré derrière ce bord, pa-
rallèlement, et trois longitudinales croisant les deux premières,
d'un rougeâtre obscur. Écusson rougeître. Elytres très-allongées,
yresque parallèles, très-peu dilatées aux angles postérieurs ex-
ternes, arrondies en arrière, finement denticulées aux bords,
couvertes de gros points enfoncés et ayant des côtes élevées cour-
tes, sinueuses, irrégulières et ramifiées, qui leur donnent un as-
pect tourmenté et plissé. Dessous peu rugueux, avec une lache
sous les côtés du corselet, la base des cuisses antérieures et tous
280
Planches.
48,
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
les genoux, ainsi que le bout des tarses , rougeätres.—Long. 6,
1. 2 mill. — Hab. le Mexique.
On rapporte à ce groupe l'A. plicatula, Fab. OI, , qui est
une espèce très-voisine de la précédente.
Brachycoryna pumila. Corps ovalaire , court. Antennes noires,
beaucoup plus courtes que la tête et le corselet , terminées par
une petite massue globuleuse , formée par les quatre derniers ar-
ticles qui sont réunis et confondus entre eux ; les six premiers très-
courts, grenus; le septième plus gros : tous ces articles sênt
glabres ; la massue seule est tomenteuse. Tête noire, rugueuse.
Corselet jaunätre , un peu plus large que long , de forme carrée,
rugueux. Écusson très-petit, noir, triangulaire. Élytres ovales,
arrondies au bout, ayant trois côtes élevées, séparées par deux
rangs de très-gros points enfoncés. Dessous noir Juisant ; pattes
jaunes.— Long. 3, 1. 1/2 mill, — Hab Carthagène; unique de la
coll. Dejean, et portant le nom que nous lui avons conservé.
L'Hispa hœæmorrhoïdalis de Weber et Fabricius, appartient au
genre Gonophora, en voici une autre espèce de Java.
Gonophora orientalis. Fauve, allongée.Antennes filiformes, près
de deux fois plus longues que la tête et le corselet, brunes avec le
premier et les quatre derniers articles fauves. Yeux noirs. Tête et
corselet rugueux. Écusson ‘triangulaire lisse. Élytres plus larges
que le corselet à la base, parallèles, arrondies au bout, ayant
chacune trois fortes côtes élevées , séparées par deux rangs de
gros points enfoncés. Elles ont chacune quatre grandes taches
noires et une tache commune, vague, sur la suture, derrière l'é-
cussan. Le dessous est d'un fauve plus pâle et presque jaune. —
Long. 7,1. 3 mill.—Java. Collection Buquet.
Onchocephala Senegalensis. D'un jaune sale, varié de brun et
de noir. Tête surmontée d'une petite crête élevée ,'arrondie, apla-
tie en dessous, un peu dentelée au sommet, au devant de laquelle
s'insèrent les antennes, qui sont épaisses, fusiformes, à peine plus
longues que la têteet le corselet, finement plissées, d'un brun
noirâtre foncé, avec les deux premiers articles jaunâtres. Corselet
un peu plus long que large, un peu rétréci en arrière, bidenté
sur les côtés, fortement rugueux en avant, avec quatre tubercules
arrondis, saillants et d'un jaune plus pâle. Élytres beaucoup plus
larges que le corselet à leur base, un peu élargies et arrondies en
arrière, fortement inégales par des enfoncements el des élévations
tuberculeuses en forme de petites crêtes, dont la plupart sont noi-
res au sommet. Dessous noir , avec le milieu du corselet et les
Planches.
48.
INSECTES. 281
bords de l'abdomen jaunâtres. Pattes courtes, d'un jaune päle,
avec une tache au milieu des cuisses et les genoux noirätres.--
Long. 5 1/2, 1. 2 1/3 mill.—Sénégai.
Onchocephala quadrilobata. Très-voisine de la précédente , et
surtout de celle qu'Olivier a publiée sous le nom d'Hispa tu-
berculata, mais distincte par la crête de sa tête, qui est quadri-
lobée ou formée de quatre tubercules arrondis et tres-saillants,
deux en avant et deux en arrière. Son corselet a seulement deux
tubercules saillants et jaunes en avant. Les élytres sont élargies en
arrière, assez dilatées et anguleuses aux angles postérieurs ex-
ternes, tronquées obliquement en arrière, fortement rugueuses et
excavées en dessus, et surtout en arrière ; où l'un des tubercules
placés près de la suture, est plus élevé que les antres. Ces tuber-
cules sont noirs, etil y a entre eux, près de la suture, au milieu
et en arrière, de petiteslignes jaunes, un peu ramifiées exterieu-
rement, comme dans la figure de l' Hispa tuberculata &'Ofivier.—
Long. 5, 1. 2 1/4 mill.—Pondichéry, Perrotet.
On trouve la description de quelques autres espèces du genre
Hispa de Fabricius, dans les Observationes entomologicæ de We-
ber, pag. 64 et suiv., et dans Germar, Coléop. Sp. n., etc., p. 528.
Les collections Paris en contiennent une quantité d'espèces en-
core inédites.
Les genres ou groupes suivants établissent, au moyen des /ma-
tidium, le passage aux Cassides, voici les formes les plus remar-
quables et les plus intéressantes à connaitre.
Cephaloleia cyanoptera. 1lest presque certain que cette espèce
est l'Hispa cyanipennis de Fabricius, mais comme la comparaison
qu'il fait de son espèce avec une À. roccinen ne peut nous faire
connaître ses dimensions, puisqu'il n'y a pas d'Hispa de ce nom
dans son livre, nous n’osons rapporter notre insecte à son espèce,
craignant d'apprendre plus tard que l'A. cyanipennis est un très-
petit insecte du quart de la taille du nôtre.
La C. cyanoptera est glabre et luisante, rouge, avec les ély-
tres d'un beau bleu violet, et ayant des stries longitudinales de
points enfoncés. Les antennes sont filiformes , noires; les pieds
sont noirs, avec la base des cuisses rouge. — Long. 9, 1. 4 mill.
—Brésil,
Cephaloleia collaris. Assez allongée et étroite, d'un beau bleu,
avec le corselet, à l'exception de son bord antérieur, d'un rouge
de sang en dessus et sur les côlés en dessous. Antennes, pattes et
abdomen d'un bleu noir très-luisant. Le corselet est beaucoup
282
Planches.
LS.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
plus étroit en avant, presque droit sur les côtés el presque aussi
large que la base des élytres en arrière, avec deux petites impres-
sions au milieu, une de chaque côté. Les élytres ont des stries de
points faiblement enfoncés —Long. 7, 1.3 mill.—Brésil intérieur:
Cephaloleia Pertyi, Alurnus cyanipennis, Perty, Delect. An.
art., etc., p. g9, pl. 20, f. 4. Nous sommes obligé de ne pas
adopter le nom donné à cette espèce par M. Perty, parce que ce
nom a été employé par Fabricius pour une espèce toute voisine
qui, lorsqu'on l'aura retrouvée, viendra certainement se ranger
dans le groupe qui nous occupe.
La C. Pertyi est à peine distincte de la précédente, et il pour-
rait se faire que ces deux insectes ne fussent que les deux sexes d'une
même espèce : en attendant que cela soit constaté, nous trouvons
que l'espèce qui nous occupe a le corselet beaucoup plus trans-
versal , très-arrondi sur les côtés et en avant, ce qui donne à
l'insecte un aspect tout différent du précédent.—Long.7, 1. 3 mill.
—Brésil.
Cephaloleia histrio. Noire, assez aplatie. Corselet presque carré,
ponctué, avec les bords latéraux jaunes. Elytres ayant des stries
de points pen enfoncés, jaunes, avec la moitié postérieure noire.
Dessous noir , jambes et tarses jaunes. — Long. 5,1.2 mill. —
Santa-Fé de Bogota.
Cephaloleia tetraspilota. Noire , assez aplatie et entièrement
semblable à la précédente pour la forme et la ponctuation, avec
les élytres marquées de quatre grandes taches arrondies d'un
jaune d'ocre : deux près de la base, ne touchant aucun des bords,
les deux autres à l'extrémité, touchant les bords externe et pos-
térieur. Base des cuisses un peu brunätre.—Long., 5 1/2, L. 2 1/2
mill.—Hab. la Colombie.
Cephaloleia luctuosa. Allongée, aplatie, noire; les deux derniers
articles des antennes jaunâtres. Corselet lisse, presque carré,
jaune, avec une tache noire au bord antérieur derrière la tête.
Élytres allongées, parallèles, avec de faibles traces destries, noires,
ayant chacune une large bande longitudinale jaune au milieu,
partant du bord antérieur , mais ne touchant pas l'extrémité.
Dessous du corselet, milieu de la poitrine, côtés de l'abdomen ,
cuisses et bord interne des jambes jaunes.—Long, 8, 1.3 1/2 mill.
—Colombie, Santa-Fé de Bogota.
; : à Le ;
Cephaloleia succincta. Très-voisine de la C. luctuosa pour la
forme allongée et la taille, entièrement d'un beau jaune luisant,
Planches.
48.
PL
INSÈCTES. 283
avec les antennes, la tête, une petite tache sur le bord antérieur
du corselet et une large bande transverse près de l'extrémité des
élytres noirs. Corselet vaguement ponctué. Élytres ayant des stries
de très-petits points enfoncés très-rapprochés.—Long. 8, 1. 3 mill.
—Hab. la Colombie.
Cephaloleia angustata. Allongée, étroite, d'un noir bronzé en
dessus, noire dessous. Antennes noires, de moitié plus longues
que la tête et le corselet , à peine épaissies vers le bout. Tête
tronquée en avant, avec une petite saillie anguleuse au dessus
des yeux. Corselet un peu plus long que large, à côtés droits, fi-
nement ponctué. Écusson triangulaire. Elytres allongées, paral-
lèles, arrondies au bout, un peu plus larges que le corselet, avec
des lignes nombreuses et rapprochées formées de points enfoncés.
Abdomen finement ponctué, luisant. Pattes courtes et fortes,
noires.— Long. 4, 1. 1 1/3 mill.—De Santa-Fé de Bogota. Coll.
Buquet.
Cette espèce ressemble assez à l’Aispa metallica d'Olivier , et
l'on ne peut l'en distinguer si l'on s'en tient à la description de
cet auteur, mais des individus d'Æ. metallica que M. le comte
Dejean nous a montrés, nous ont fait voir des différences nota-
bles. L'ÆT. metallica d'Olivier est plus grande que la nôtre ; ses an-
tennes sont plus courtes, égalant à peine la longueur de la tête et
du corselet; sa couleur est plus bleue; le corselet est moins al-
longé, de la largeur des élytres et presque carré.
Les espèces suivantes commencent à s'élargir notablement et
vont établir le passage à certaines espèces d'Imatidium difficiles
à en distinguer.
Cephaloleia cœruleipennis.Ovalaire, assez aplatie, noire:Tête et
corselet, dessus et dessous et écusson d’un beau jaune vif, luisant.
Élytres d'un beau bleu vifet luisant, avec des stries de points en-
foncés, Dessous du cerselet et base de la poitrine jaunes. Pattes
antérieures et intermédiaires jaunes, avec les genoux, le devant
des jambes et les tarses bruns.—Long. 9, 1. 4 mill. — Santa-Fé
de Bogota.
Cephaloleia læta. Ovalaire, aplatie, jaune. Antennes, yeux,
gencux, devant des jambes, tarses, côlés et extrémité de l'abdo-
men noirs. Élytres d'un beau violet luisant, avec des stries de
petits points enfoncés.—Long. 5,1. 3 mill.—Santa-Fé de Bogota.
Cephaloleia cimicoides. Ovalaire, aplatie, d'un rouge de sang,
lisse et luisante. Antennes noires, avec la base et l'extrémité jau-
284
Planches.
48.
4,
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL,
nes. Yeux bruns. Corselet plus large que long, arrondi sur les
côtés, très-élargi en arrière, vaguement ponctué ‘en dessus, avec
les bords latéraux un peu transparents et jaunâtres, et le bord.
postérieur un peu sinueux, aussi large que la base des élytres.
Ecusson triangulaire, lisse. Élytres lisses, avec des stries de petits
points enfoncés. Dessous d'un rouge jaunäâtre. Pieds plus pâles.
—Long. 6 1/2, 1. 3 2/3 mill.—Cayenne.
Cephaloleia cassidoïdes. Arrondie, peu convexe, jaune vif,
avec les élytres rouges. Antennes fusiformes, a peine de moitié
plus longues que la tête et le corselet, noires. Yeux noirs. Corselet
près de trois fois plus large que long, coupé presque droit en
avant, avec le milieu du bord antérieur légèrement avancé, ar-
rondi et ponctué sur les côtés, lisse et d’un jaune plus rougeä-
tre au milieu. Écusson triangulaire , très-lisse et rougeûtre. Ély-
tres plus larges que le corselet à leur base, élargies et arrondies
sur les côtés, d’un rouge vif et luisant, avec des stries de points
faiblement enfoncés et presque effacés aux bords.—Long. 8, 1. 5
1/2 mill.—Java. Collect. Buquet.
A côté de ces insectes on place encore plusieurs groupes fort
curieux, parmi lesquels nous choisirons quelques espèces pour en
donner des exemples.
Le premier, qui formera certainement un genre, est caractérisé
par ses antennes largement flabellées; nous proposons de lui
donner le nom de Carocrana. Il correspond au genre Cladophora
du catalogue de M. Dejean, nom qui est déja employé (voy. Cla-
dophorus, Voyage de la Coquille).
Caloclada flabellata. Antennes brunes , allongées, flabellées ;
leur quatrième article et les suivants émettant au côté interne
un rameau aplati, plus long que l'article même. Corps aplati,
jaune fauve. Corsélet transversal , un peu échancré en avant.
Élytres lisses, d'un noir un peu bleuâtre avec desstries peu pro-
fondes et ponctuées.—Long. 9, 1. 5 mill.—Cayenne.
Caloclada fasciata. D'un jaune fauve, Antennes flabeliées, noi-
res, avec les trois premiers articles très-courts, jaunes: en tout
semblable à la précédente, avec une bande transverse jaune au mi-
lieu des élytres, plus large, dans certains individus, et touchant les
bords et la suture, étroite, courte et placée au milieu de la lar-
geur des élytres, chez d'autres. — Long. 10, 1. 5 1/3 mill. —
Cayenne,
Peut-être ces deux espèces ne sont-elles que les variétés d'une
espèce unique.
Planches.
48.
+
INSECTES. 285
Calyptocephala trigemina. insecte ayant tout à fait l'aspect
d'une Casside ou d'une Imatidie, mais chez lequel le corselet n'a
pas d'échancrure pour recevoir la tête qui est saillante comme
dans les Cephaloleia. Corps jaune, antennes allongées, filiformes,
à second article très-long , formant presque le tiers de la lon-
gueur totale de l'antenne, d'un jaune pâle, s’obscurcissant vers
le bout qui est brun. Tête noire, avec le front jaunâtre. Corselet
un peu plus large que long, arrondi sur les côtés, plus large en
arrière, aplati, lisse, avec quelques points enfoncés sur les bords.
Écusson jaune, triangulaire. Élytres très-dilatées à leur base, ar-
rondies et rétrécies en arrière, avec des stries de points enfoncés,
d'un beau jaune vif, avec trois grandes taches arrondies d'un
noir bleu , une de chaque côté en avant , et la troisième, plus
grande et commune au milieu et en arrière. — Long. 7, IL. aux
épaules dilatées, 5 1/3 mill.—Cayenne.
Cet insecte nous semble n'être qu'une variété de l'Imatidium
trimaculatum de Fabricius, il n'en diffère que parce que ses an-
tennes ne sont pas noires et par les bords de son corselet qui
n'ont pas de jaune päle.
Sphæropalpus cinctus. Ovalaire, aplati, d’un jaune un peu
fauve, avec le milieu du corselet et de chaque élytre noir. Anten-
nes noires. Tête jaune, avec le vertex noir. Corselet plus de deux
fois plus large que long, un peu échancré en avant pour recevoir
la tête, dilaté et aplati sur les côtés, a angles antérieurs arron-
dis, les postérieurs aigus, ponctué, avec un sillon longitudinal au
milieu. Écusson triangulaire, noir. Élytres un peu moins larges
que le corselet à leur base, arrondies sur les côtés et en arrière,
rebordées, à bordure noire, fortement ponctuées, avec quelques
traces de côtes élevées près de la suture. Dessous et pattes d'un
jaune pâle, avec les genoux et l'extrémité des jambes noirs et les
tarses bruns.—Long. 20, |. 11 mill.—Brésil.
Imatidium cinctum. D'un noir luisant. Antennes , bords exter-
nes du corselet et des élytres, pattes et abdomen, jaunes. La
bordure jaune des élytres est beaucoup plus large en arrière. —
L. 6, 1. 5 mill.—Hab. la Colombie,
Imatidium rubricatum. Cet insecte ressemble complétement
aux Cephaloleia cimicoides et cassidoides que nous avons décrites
plus haut, mais il en est distingué par une échancrure antérieure
du corselet, dans laquelle s'insère la tête, ce qui forme le seul ca-
ractére du genre {matidium. Son corps est d'un jaune fauve, avec
le milieu du corselet et les élytres rouges. Les antennes et les
286 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Planches.
48. yeux sont entièrement noirs. Les pattes sont d'un jaune plus pâle.
—Long. 5 à 6, 1. 31/2 à 4 mill.—Cayenne.
Cet insecte a les plus grands rapports avec l'Imatidium san-
guineum de Fabricius et la Cassida rubra d'Olivier, mais il s'en
distingue parce qu'il n'a pas les élytres réliculées comme dans le
premier, et qu'elles n'ont pas trois tubercules vers la base comme
dans le second.
Outre les espèces que Fabricius a rangées dans ce genre, il faut
y placer les Cassida semicircularis et pallipes d'Olivier.
L'Himatidium nimbatum de Perty, Delect. an. art. , p. 102,
pl. 20, f. 10, appartient bien à ce genre, ainsi que son Him.
comptum , qui n’est autre chose que l'{mat. fasciatum de Fabri-
cius. L'espèce que M. Perty appelle Him. decorum nous parait
devoir constituer un autre genre.
Avec quelques fmatidies de l'Inde , M. Hope a établi et carac-
térisé les genres Calopepla ei Prioptera , que M. Chevrolat avait
distingués, sans les caractériser, sous les noms de Craspedonta et
Basiprionota.
Le premier a pour type l'Im. Leyanum de Latreille, Gen.
Crust. et Ins., t. 2, p. 51. M. Reiche nous a communiqué ume
espèce qui s'en rapproche assez pour la forme , et que nous pro:
posons de nommer Calopepla Reicheana. Cet insecte est ova-
laire, d'un brun rouge très-foncé en dessus, jaune sombre des-
sous. Les antennes sont noires, la tête est d’un jaune sale au
milieu , d'un noir bleu sur les côtés. Le corselet est transversal,
fortement ponctué, rebordé et arrondi sur les côtés, avec des
reflets d'un noir bleu. Les élytres sont de la largeur du corselei
a la base, arrondies et fortement rebordées sur les côtés, forte-
ment rugueuses, avec quelques traces de côtes élevées près de la
suture; on voit, a certains jours, de grosses taches rondes d'un
bleu noir très-luisant, peu distinctes du fond brun rouge très-
obscur qui forme la base de leur couleur.—Long. 12, 1, 5 mill.
— Visapour dans les Indes orientales.
Le second genre a pour type la Cassida 8-punctata de Fabri-
cius, figurée avec détail par M. Hope (Col. man., pl. 2, f. 3) et
quelques autres espèces inédites.
On doit aussi placer près des {matidium et des Hispa un sin-
gulier genre, qui ressemble au premier coup d'œil à un Cossy-
phus. Nous l'avons figuré et décrit dans le Magasin de Zoologie,
18/44, et nous lui avons imposé le nom de Delocrania que nous
avons emprunté au catalogue de M. Dejean,
Planches.
4
8
INSECTES. 287
Le genre Hoplionota, de M. Hope, ayant pour type la Cassida
echinata de Fabricius, secompose actuellement de plusieurs espe-
ces, toutes propres à Madagascar. Quoique Olivier dise positive-
ment que celle qu'il figure se trouve à Java, on ne doit pas s'arré-
ter à cetle indication, prise dans la collection de Bose, pas plus
qu'a celle qui donne les Indes orientales pour patrie à la Cas-
sida armigera d'Olivier (pl. 5, f. 85). Celle-ci provient de la col-
lection de M. Brongniart, et ce savant nous a dit qu'il avait recu
du voyageur Riche plusieurs insectes recueillis pendant son voyage
autour du monde, sans indication positive de localité, et que
M. Bosc en avait également eu du même voyage. Comme cetle
expédition avait touché à Madagascar, et que, du reste, MM. Bosc
et Brongniart possédaient encore quelques autres espèces positive -
ment propres à cette île (Lamia maculata et marmorata) portant
aussi pour indication de localité les Indes orientales, on doit pen-
ser que les Cassides en question en venaient aussi, d'autant plus
qu'on les a recues souvent de ce pays et jamais de Java et du
Bengale.
Il faut rapporter à ce genre les Cassida plicata et gemmata de
M. Klug (Ins. de Madag., p. 122, pl. 5, f. 10 et 11). En voici
quelques espèces nouvelles :
Hoplionota semiviridis. N'un jaune fauve, à côtés arrondis.
Corselet et élytres fortement ponctués; celles-ci ayant chacune
au milieu une forte élévation à quatre carènes. Le disque anté-
rieur , depuis ces élévations jusqu'à la base, est d'un beau vert ;
le reste est d'un brun foncé, avec tous les bords demi-transpa-
rents et fauves. Antennes d'un jaune fauve, avec la massue un peu
plus foncée. — L. 7,1. 6 mill. — Madagascar.
Hoplionota pallescens. Tout à fait semblable à la précédente
pour la forme, la ponctuation et les deux élévations du milieu
des élytres, mais d'un jaune roussâtre plus pâle, à bords plus
transparents, n'ayant pas la partie antérieure des élytres verte,
et offrant une teinte un peu plus foncée et brunâtre à leur por-
ion postérieure. — Long. 6 1/2, 1. 6 mill. — De Madagascar.
Est-ce une variété de la précédente? Nous en avons quatre indi-
vidus constamment semblables, sans aucune trace de vert à la
base des élytres.
Hoplionota qua drituberculata. D'un brun roussätre en dessus,
jaune fauve dessous, à côtés arrondis. Corselet et élytres forte-
ment ponctués, celui-là ayant les bords dilatés. jaunâtres. Élytres
offrant sur les côtés, un peu avant le milieu, un espace jaune,
288 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Planches.
48. demi transparent et représentant nne échancrure, ce jaune se
continuant en une étroite bordure qui va se terminer à l'angle
apical. Le disque de chaque élytre offre deux élévations carénées,
une plus petite au tiers antérieur , une grande au tiers postérieur,
et derrière celle-ci on voit une petite crête élevée et longitudi-
nale. — Long. 8, 1. 6 mill. — De Madagascar.
Hoplionota pulchella. D'un jaune fauve, fortement ponctué.
Corselet offrant de chaque côté une petite tache verte. Élytres
ayant chacune à la base deux tubercules élevés, placés oblique-
ment sur un espace carré et vert, avec un fort tubercule caréné
‘en arrière , suivi d'une crête transversale presque bituberculée ;
toute cette portion postérieure d'un brun foncé presque noir. —
Long. 4, 1. 3 1/2 mill. — De Madagascar.
Au moyen de ces additions , le genre Hoplionota est composé
aujourd'hui de 8 espèces.
Fig. 5. GENRE CASSIDE (Cassipa. Lin. Lat. V. 143). C. À MANTEAU.
Cassida palliata. Fab.
Hab. Cayenne.
ig. 6. Détails de la bouche de la Cassidu spinifex Fab. : 6. Mächoire
et son palpe. 6 4. Lèvre inférieure. 6 b. Mandibule, 6 c. Labre.
Nota. C’est par erreur que nous avons fait graver le nom de
Longicornis pour cette espèce, ce pom lui a été donné par
M. Dejean. Le nom de Cyclosoma, proposé par M. Chevrolat
pour le genre qu'il a fait avec cette Casside et quelques autres, à
été changé par cet entomologiste en celui de Discomorpha , qui
correspond au genre Oxynodera , caractérisé enfin par M. Hope.
Le genre Casside renferme un trés-grand nombre d'espèces et
attend une monographie. M. Chevrolat a proposé des coupes gé-
nériques qui faciliteraient l'étude de ces Insectes, si leurs carac-
tères étaient formulés. 2
On trouve des descriptions de Cassides dans presque tous les
ouvrages modernes qui traitent des Coléoptères. Nousen avons
décrit une charmante espèce (C. tricolor) dans leMagasin de Zoo-
logie , 1831, Ins. pl. 31. Nous en avons aussi publié quelques-
unes dans le Voyage de la Coquille. M. Motschoulsky a fait
connaître une jolie espèce du Caucase, sous le nom de Cassida
Hablitziæ, dansle Bulletin de la Société impériale des naturalistes
de Moscou, année 1838, n°2, page 182, pl. 3, f. e. On trou-
vera encore une belle figure d'une Casside indienne, donnée
par M. Percheron , dans notre Genera des Insectes , pl. 12.
Planches,
48.
INSECTES. 289
Enfin on trouve la figure de quelquesintéressantes espèces du Brésil
daus le Zoological Journal, t. 2, p. 240, pl. 9, f. f. 8, 9,10,
dans le Delectus animalium articulatorum in Brasiliæ collectorum,
par M. Perty, etc.
Voici quelques belles espèces nouvellement découvertes et
rapportées aux groupes caractérisés et publiés par M. Hope ou
proposés par M. Chevrolat.
Oxynodera sericata. Rouge , tomenteuse ; antennes et tarses
noirs; deux larges bandes longitudinales sur le corselet, plusieurs
grandes taches sur les élÿtres et leur bord externe noirs. Le noir
du bord est toujours interrompu au milieu et laisse, de chaque
côté, un assez large espace rouge entouré de noir en dedans. Les
élytres ont quelques côtes élevées et de gros points enfoncés. —
L. 14, 1. 12 mill, — Amérique intérieure, Bolivie, etc. Collect. de
M. Reiche et la mienne.
Il y a une variété chez laquelle les taches noires de la partie
postérieure des élytres sont'effacées.
Oxynodera irrorata. Noire. Élytres rouges, bordées de noir et
couvertes de gros points enfoncés et noirs.—L. 15, |. 12 1/2 mill.
— Brésil intérieur, Bolivie.
Oxynodera tristis. D'un noir à reflets un peu violacés et métal-
liques ; bords des élytres tres-dilatés, lisses, avec une ligne de
gros points enfoncés et oblongs au bord qui s'élève, et quel-
ques points peu marqués au milieu. — L. 16, 1. 13 mill.—Bolivie.
Oxynodera rugosa. Semblable à la précédente , noire, avec les
bords dilatés des élytres un peu rugueux, de gros enfoncements
au bord, contre la partie qui s'élève, et des bosses et élévations
irrégulières sur le disque; celles du sommet formant, près de la
suture, une ou deux lignes élevées et sinueuses.—L. 15, 1. 13 1/2,
— Colombie.
Oxynodera rubiginosa. D'un rouge ferrugineux en dessus,
noire dessous. Élytres élevées en bosse au milieu. Bords du cor-
selet et desélytres et suture noirs. Toute la surface des élytres, à
l'exception de leurs bords dilatés, est assez forlement rugueuse,
avec le fond des cavités noir. Pattes d’un rouge brun tachées de
noir.—L. 15, L. 13 1/3 mill. — De Montévideo.
Oxynodera metallica. D'un vert assez sombre, à reflets lui-
sants de cuivre rouge, surtout aux bords, à la suture et au som-
met des élevations produites par de gros pointsrapprochés et occu-
pant toute Ja surface des élytres, à l'exception des bords dilatés
INSECTES. 44
290
Planches.
48,
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
qui sont presque lisses. ‘Antennes noires. —L,. 14,1. 12 mill. —
Bolivie.
Oxynodera biplagiata. D'un beau vert métallique, à reflets
luisants et bleuâtres. Élytres à sommet élevé, couvertes de forts
points enfoncés et irréguliers, ayant chacune une grande tache
rouge, ovalaire, placée au milieu, prés du bord, sur la dilata-
tion. Antennes noires.—L. 19 , 1. 15 mill.—Colombie et Mexique.
Chelimorpha imperialis. Noire dessous, jaune maculé de noir
en dessus , ou jaune sans tache. Cette espèce varie d'une manière
extraordinaire. Les individus que nous considérons comme types
( var. A), ont la tête et les antennes entièrement noires. Le
corselet est jaune, avec une large bande longitudinale au milieu
et une grande tache de chaque côté, noires. Les élytres sont
jaunes, mais le noir domine tellement, que l'on pourrait à plus
juste titre dire qu'elles sont noires, avec trois taches jaunes au
bord et trois au milieu , parallèles à la suture et de formes arron-
dies ou triangulaires.
Chez une autre variété (var. B.) ces mêmes taches jaunes
sont plus grandes , mais elles restent distinctes; ici le jaune do-
mine un peu. Le front est taché de cette couleur, ainsi que la
base des antennes.
Dans la variété €, c'est le jaune qui domine beaucoup, la su-
ture reste noire et donne naissance à de petits traits noirs dirigés
en haut et en travers, et occupant la place du noir qui circon-
scrivait les taches des variétés ci-dessus. Il n’y a plus que trois
ou quatre points noirs près du bord.
Enfin la variété D a la tête , la base des antennes, le corselet
et les élytres jaunes, sans taches, avec l'écusson noir; la suture
et le bord antérieur des élytres sont très-finement lisérés de noi-
râtre. — L. 9 à 12, l. 7 à g mili.
Cette curieuse espèce se trouve en Bolivie.
Chelimorpha atrorubra. Noire, bord antérieur du corselet
taché de rouge de chaque côté de la tête. Élytres rouges à taches
noires, ou rouges et sans taches. L'individu type, ou var. À, offre
sur chaque élytre d'assez grandes taches noires qui circonscrivent
des cercles au milieu, ou sont dans ces positions telles que si elles
s'étendaient, elles en formeraient plusieurs autres.
Dans la var. B., ces taches sont beaucoup plus petites et ne
présentent que quelques points oblongs conservant cependaut les
directions des taches de la variété A.
Enfin, la variété C ne présente aucune tache et n'a que l'écus-
Planches.
48.
INSECTES. 291
son et la suture de noirs. — L. 11, 1. 8 mill. — Des mêmes pays
que la précédente.
Aspidimorpha varians. Aplatie, luisante, noire, avec la base
des antennes, le bord antérieur du corselet d'un jaune fauve , ou
à élytres tachées de rouge, ou à élytres rouges sans taches.
La variété A est toute noire , avec le bord antérieur du corse-
let seulement d'un jaune fauve transparent.
La var. B est encore noire , mais elle a de plus une très-petite
tache fauve de chaque côté de la base du corselet.
La var. C a aussi les taches fauves à la base du corselet et six
grandes taches rouges aux élytres, trois à chacune près de la su
ture et une près du milieu, au bord externe.
Enfin , la var. D a encore le fauve aux côtés postérieurs du
corselet , mais plus large et s'étendant jusqu'au bord externe, et
les élytres sont entièrement rouges, sans taches. — L. 10 à 14,
1. 8 à 11 mill.
Cette curieuse espèce se trouve en Bolivie.
Aspidimorpha rubicunda. D'un rouge vif un peu ferrugineux,
très-luisant, avec le bord antérieur du corselet et une grande
tache sur le côté de chaque élytre d'un jaune pâle transparent.
Le centre des élytres élevé et un peu aigu. Antennes jaunes à la
base, noires à l'extrémité, — L. 8, 1. 6 1/2 mill. — Bolivie.
Le genre Porphyraspis de M. Hope, fondé sur la Cassida ery-
throcera de M. Germar, est le même quele genre emisphærota de
M. Chevrolat. Le premier étant seul caractérisé (Hope, Colcopt.
man., part. 3, p. 154 (1840), doit resler désormais dans la
science.
11 en est de même des genres Hoplionota de Hope, qui corres-
pond au genre Votosacantha Chevrolat; Calaspidea (p. 183), cor-
respondant au genre Æugenysa de Chevrolat; et Oxynodera
(p- 184), correspondant au genre Discomorpha Chevrolat, ete.
M. Hopea proposé ( Ann. et Mag. nat. hist. 1839 p. 92) plu-
sieurs autres genres de Cassidaires qui correspondent à ceux que
M, Chevrolat indique dans le catalogue de M. Dejean, mais
comme il n'en a pas plus publié les caractères que M. Chevrolat,
nous devons les considérer également comme non avenus. Le
premier entomologiste qui les décrira sera celui dont les noms
devront être adoptés. En attendant nous laissons à quelques Cas-
sides décrites ci-dessus les noms génériques de M. Chevrolat,
seulement parce que cela nous plait.
292 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL,
Planches.
GENRE GRIBOURI (CRYPTOCEPHALUS. Geoff.).
48. Fig. 8. S.-G. CLYTHRE. Fab. Lat. V. 145. C. DE PERCHERON.
Chythra Percheroni. Gory.
8 a. Son antenne grossie.
D'un beau bleu. Élytres jaunes. Tête ayant uneexcavation au mi-
lieu, assez poncluée. Corselet ponctué , avec des impressions
creuses et une ligne longitudinale au milieu. Écusson pelit, trian-
gulaire. Élytres avec deux larges bandes transversales irrégulie-
res et une tache à l'extrémité d'un beau bleu, — Hab. le cap de
Bonne-Espérance. (H. Gory.)
Nota. Dans ces derniers temps M. Géné a découvert la larve
de quelques espèces européennes; elle vit dans les fourmillières
et se construit un tuyau solide dans lequel elle se tient à l'abri des
fourmis (An. sc. Nat., t. 20, p. 143).
Dans quelques espèces les deux sexes diffèrent d'une manière
totale. On a un exemple remarquable de ce fait, dans un Clythre
nouveau découvert à Mexico et auquel nous conservons le nom
que M. Chevrolat lui a donné. C'est le Clythra (Anomoïa, Chevr.
inéd.) rufifrons, dont le mâle est jaune, avec l'extrémité des an-
tennes, les jambes de devant et tous les tarses noirs ; tandis que
la femelle, qui est quelquefois de la même couleur que le mâle,
est le plus souvent noire , avec le front et une grande tache à la
base et à l'extrémité des élytres d'un jaune rougeûtre.
Le Clythra palliata de Fabricius, que M. Ad. Delessert nous à
rapporté des montagnes des Neelgheries, est à peu près dans le
même eas; le mâle, qui est le Clythra gibbosa de Vigors (Zool.
Journ., t. 2, p. 241, pl, 9, f. 15) diffère de la femelle par sesély-
tres très-dilatées de chaque côté et par son corselet presque en-
tièrement fauve. Ce mâle nous a été apporté du même pays par
M. Perrottet:
M. Hope a établi un genre voisin des Clythra (Col. man,
part. 3, p. 178, pl. 2, f. 4) sous le nom de Pæœcilomorpha. L'es-
pèce unique est le P. Passerinit, Hope, qui vient de Sierra
Leone.
Voir aussi, pour deux espèces de C/yfhra et un Cryptocephalus
de Turquie, le Catalogue d'Insectes recueillis entre Constantino-
ple et le Balkan, par M. Ménetries (Mém. de l'Acad. imp. des Se.
de Saint-Pélersbourg , 6° série, t. 5, pl. 2, f. 5, 8, 9). Falder-
mann (Coleopt. ab illustr. Bungio, etc., p. 108 et 109) a décrit
et figuré des Clythres et des Cryptocéphales.
Planches.
48 Fig 7.
Fig. 9.
INSECTES. 295
Antenne du Cryptocephalus speciosus, Guér., Voy. de la Co-
quille, Ins., p. 143.
Voir pour les métamorphoses de ce genre un article de M. Léon
Dufour (Ann. des Sc. physiques, t. V, p. 307), et un travail de
MM. Thion et Percheron ( Ann. Soc. Ent., t. 2, p. 39 ).
S.-G. CHLAMYDE. Knoch. Latr. V. 146. C. BAIE.
Chlamys bacca. Kirby, Centurie.
Hab. le Brésil.
Nota. Quelques voyageurs prétendent que celte espèce n'est
que le mâle du Chlamys monstrosa des auteurs. Celui-ci a été
le sujet d’un mémoire très-intéressant publié par M. Burmeister
dans le T. 2 des Archives de Wiegmann, p. 245, pl. 5 Dans ce
travail il fait connaitre la larve et la chrysalide de cet insecte.
La larve est assez semblable, en petit, à celle du Hanneton. Elle
se forme une coque triangulaire qui est fixée aux branches des
arbrisseaux et dans laquelle elle se change en nymphe. M. Bur-
meister a donné l'anatomie du système digestif de cette larve.
Ce genre Chlamis comprend un assez grand nombre d'espèces.
MM. Klug et Kollar en ont publié de belles monographies. Jus-
qu'à présent on n'en connaissait que d'Amérique , mais M. Ad,
Delessert vient d'en découvrir une petite espèce propre à l'an-
cien continent , dans les environs de Pondichéry; mous l'avons
décrite dans la Revue Zoologique de la Société Cuvierienne, 1840,
p. 41, sous le nom de Chlamys indica.
Æig. 10. S.-G. LAMPROSOME. Kirb. Latr. V. 146. L. BRILLANT.
Lamprosoma coruscum. Gory.
Tête, corselet et extrémité des élytres d'un rouge couleur de
feu. Tête avec une petite impression longitudinale au milieu.
Corselet finement ponctué, avec la partie postérieure d'un noir
bleu. Élytres avec des rangées longitudinales de petits points et
toute la partie antérieure d'un noir bleu. Antennes, dessous du
corps et pattes de cette couleur. — Long. 5, 1. 4 mill. — Hab.
Cayenne. (H. Gory,)
Lamprosoma isnitum. D'un rouge métallique très-brillant en
dessus, bleu foncé dessous; têle, partie antérieure du corselet et
des quatre premières paites d'un beau vert luisant , dessous au
premier, second et troisième articles des antennes fauves. — L. 5,
1 3 1/2 mill. —Brésil.
Il ressemble beaucoup au Z. bicolor de Kirby, Centurie,ete.,
294
Planches.
48.
fig. 11.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
qui n'est autre chose que la Chrysomela bractea de Fabricius,
maisil est près de moitié plus petit et il diffère encore par ses
antennes fauves à la base et par ses pieds antérieurs verts en
avant. Il a aussi beaucoup de rapports avec le Chrysomela globus
de Fabricius, et le Lamprosoma aurichalceum de Germar.
Lamprosoma marginicolle. D'un vert sombre et très-luisant
en dessus, avec les côtés du corselet, le dessous et les pattes d'un
rouge cuivreux, couleur de feu. Il s'éloigne des autres par son
écusson qui est assez grand , triangulaire. —L. 5 3/2, 1. 4 mill. —
Brésil.
Lamprosoma triste. D'un noir bleu, peu luisant, avec quelques
reflets verdätres. Antennes noires, avec je dessous du premier ar-
iicle et le second jaunâtres. Fête et corselet finement ponctués.
Écusson très-petit, peu visible, Élytres offrant des stries distantes
formées de très-petits points, qui ne sort visibles qu'à la loupe.
Dessous et pattes presque noirs. — EL, 6 à 7, 1. 5 à 5 1/2 mill. —
Brésil.
Lamprosoma amethystinum, Perty, Delect. anim. art. Bras.,
p. 104, pl. 21, f. 3.—L. 6 à 9 1/2, l. 4 à 5 1/2 mill.—Brésil in-
térieur.
Ces deux espèces sont irès-voisines de l'£umolpus globosus
d'Olivier, la première va assez bien à la figure qui est d'un ton
bleu verdâtre terne, la seconde va mieux à la description : dans
tous les cas cette description est si vague, qu'elle peut convenir
tout aussi bien à quelque Eumolpe raccourei.
S.-G. CHORAGUS. Kirby. Latr. V. 147. C. &E SHEPPARD.
Choragus Sheppardi. Kirby.
31 a. Sa tête.—Hab. l'Angleterre, la Belgique et l'Italie.
Nota. Cet insecte appartient à la tribu des Anthribides, il saute
aussi bien que les Altises. Le genre a été publié sous trois noms
differents, mais Kirby ayant l'antériorité, c'est son nom qui à
prévalu. M. Robert a décrit la même espèce dans notre Magasin
de Zoologie, 1832, el. IX, pl. 16, sous le nom d’Anthribus pyo-
mœus,et M. Villa en a formé le genre A/ticopus ; il en a publié
les caractères à la fin de son catalogue, Milan, 1833, p. 35, en
appelant l'espèce Alticopus Galeazsir.
C'est à tort que M. Schœnherr a adopté le nom d'Alticopus
dans le supplément de son Genera et Species curculionidums.
M. Léon Dufour a adressé à la Société Entomologique de France
{séance du 25 oclobre 1843) l'histoire des métamorphoses de cet
insecte (voir Rev. Zool. de la Société Cuvierienne, 1843, p. 319).
INSECTES. 205
Pianches.
48, Fig. 12. S.-G. EURYOPE. Dalm. Latr. V. 147. E. QUADRIMACULÉ.
Euryope quadrimaculata. Oliv.
12 a. Sa lête grossie.—Hab. le Sénégal.
Nota. Ce genre, fondé par Dalman dans les Éphémérides ento-
mologiques, premier fascicule, p. 179, se compose actuellement
de quatre espèces africaines. Celle que nous avons figurée a été
publiée en même temps par Latreille et par Olivier, sous le nom
d'Æumolpus quadrimaculatus et ruler. Latreiïlle la croyait de
Cayenne. Olivier en a donné nne bonne figure et l'a rapportée à
sa véritable localité; aussi a-t-on, avec raison, adopté ke nom
qu'il a imposé à celte espèce.
Fig. 13. S.-G. EUMOLPE. Lat. V. 147. E. BLEU.
ÆEumolpus cyaneus. Fab.
13 a. Sa tête. 13 b, Tarse antérieur. 13 c. Crochets du der-
nier arliele très-grossis.
Nota. Cette espèce , les Æumolpus compressicornis , Senega-
lensis , chrysis des. auteurs et quelques autres forment le genre
Corynodes, publié par M. Hope (Col. man. part. 3, p. 162) cor-
respondant aux Platycorynus de M. Chevrolat.
Genre CHRYSOMÈLE (CHRYsOMELA. Fab. Latr.).
49. Fig. 1. S.-G. COLASPE. Fab. Latr. V. 148. C. ILLUSTRE.
Colapsis illustris. Chevr.
C. sanguineus, antennis (quatuor primis arlieulis rabris) tar-
sisque nigris; elytris smaragdinis, splendidis, coslalis et inter
costas punctatis , tibiisque spinosis, medianis extus in medio ob-
tuse angulatis.—L, 10, 1. 5 mill.—Brésil intérieur. (Chevrolat.)
1 &. Son tarse antérieur. 1 b. Crochets très-grossis. 1 c. Palpe
maxillaire.—Hab. le Brésil.
Nota. Ce groupe a été divisé par M. Delaporte (Rev. Ent.,
t. 1, p. 18) en sept genres portant des noms qui rapplelent le
genre principal dont ils sont démembrés.
L'un de ces sous-genres (Colaspaidema, Lap.) est formé avec le
Colaspis barbara du midi de la France, insecte qui vit sur les lu-
zernes et dont la larve est le fléau des prairies.
Une autre espèce , la Chrysomela rumicis que Fabricius n'avait
recue que d'Espagne, se trouve en Algérie, Enfin on a recu du
même pays, des environs de Tunis, une espèce plus grande à la-
quelle nous conservons le nom spécifique qu'elle porte dans quel-
ques collections, c'est :
296
Planches.
49.
à
a
bb
3
&
©
Fig. 4.
Fig. »
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Le Colaspidema signatipennis, Nob. Cet insecte est ovalaire ,
noir. Ses élytres sont jaunes, avec la suture et chacune deux
taches obliques noires.
On trouve deux belles espèces de Colapsis figurées dans l'ou-
vrage de Perty (Del. an. art. Bras., p. 105, pl. 21, f. 5, 6) sous
les noms de Col. gemma et tricolor.
Voir les observations de MM. Léon Dufour et Daube sur les
dégâts causés par le Colaspis barbara (An. Soc. Ent. de France,
1836, p. 372 et 1537, p. xlix).
. S.-G. PODONTIE, Dalm. Latr. V. 148. P. VOISINE.
Podontia afjinis. Grondal, in Schæn.
2 a, Tarse antérieur. 2 b. Ses crochets. 2 c. Antenne. — Hab.
Java.
3. S.-G. PHYLLOCHARIS. Dalm. Latr. V. 148. P. À DEUX
BANDES.
Phyllocharis bicincta. Guér. Voy. Coquille. Zool., t. 2,
p. 145.
3 a. Partie antérieure de sa tête très-grossie. 3 b. Lèvre infe-
rieure et palpes labiaux. 3 c. Mandibule. 3 d. Antenne, 3 e. Palpe
maxillaireisolé.—Hab. Amboine.
Phyllocharis splendens , Podontia splendens, Guér. Voy. de la
Coquille, Zool., t. 2, p. 144.—Hab. la Nouvelle-Guinée.
. S.-G. DORYPHORE. II. Latr. V. 149. D. MULTIPONCTUÉE.
Doryphora multipunctala. Chevr.
Nigra , thorace vix punetato, elytris flavis ordinatim nigro-ma-
culaus et in lineis undecim eficientibus. — L. 19 1/2, 1. 16.—Bo-
livie et Colombie.
Elle ressemble à la Dory. punctatissima d'Olivier. Toutes deux
ont lesélytres jaunes, avec dix rangées entières de taches par étui
et une onzième courte, le long de l'écusson. Ces taches , dans
notre espèce , sont noires, plus ou moins grandes et assez
rapprochées, leurs interslices sont ponctués d'une manière assez
serrée. Les taches de la D. punctatissima sont violacées, avec
les interstices poreux. (Chevrolat ).
Doryphora sparsa, Chev. Nigra, elytris flavo-pallidis, or-
dinalim nigro-maculatis.—L, 17, 1. 13.—Brésil intérieur. Voyage
de M. Aug de Saint-Hilaire.
Très-voisine des Dory. multipunctata et punctatissima , elle
Planches.
49.
INSECTES. 297
diffère de ces deux espèces en ce que les élytres n'offrent pas de
taches sur le bord extérieur de la marge : ces taches sont noires
et disposées sur dix lignes, mais la dixième n'existe que sur le
bord de l'écusson. (Chevrolat.)
Doryphora distincta. D'un brun plus ou moins rougeitre.
Elytres jaunes, avec la base d'un noir bleu métallique, marquées
chacune d'un gros point jaune, une bande transverse et oblique
un peu er, arrière, et la suture du même noir bleu. — L. 9, 1.7
mill.—Syn. Dor. suturalis, Fab., Syst. eleuth. , 1, 425 (non
Ent. sy:t.). Dor. suturalis, Var., Oliv., t, 5, g.,n. g1, p. 589,
pl. 5, f. 63, b.—Hab. Cayenne et Lamana.
Dorrphora suturalis, Fab. Ent. syst,, t. 1, part. 1, p. 313,
n. 26 (non Syst. eleuth.). Dor. suturalis (vraie), Oliv., Entom.,
4, n. 91, p. 589, pl. 5, €. 63 a. — L. 20,1. 7 mill. — Hab.
Cayenne, Essequebo.
Olivier, trompé par Fabricius, qui a décrit deux espèces très-
distinctes sous le même nom, dans son Æntomologia systematica et
dans son Systema eleutheratorum , a figuré ces deux espèces
comme n'étant que des variétés l’une de l'autre. Nous avons dù
donner un nouveau nom à l'une d'elles afin de mettre wn terme
a cette confusion,
Près de ces espèces on placera une Doryphore du Brésil qui a
les plus grands rapports avec notre D. distincta; en voici une
courte descriplion :
Doryphora bifasciata. Corps d'un brun plus ou moins fauve,
tirant quelquefois au verdâtre. Tête et corselet finement ponc-
tués , ce dernier ayant une étroite bordure jaune de chaque
côlé. Élytres jaunes, avec des petits points presque rangés en
stries géminées. Elles offrent d'abord une large bande d'un noir
métallique, à reflets vert - bleu et cuivreux, n'arrivant pas jus-
qu'au bord externe, et portant à la base de chaque élytre une
grosse tache arrondie, jaune : un peu au delà du milieu, il y a
sur chaque élytre une large bande de la même couleur, oblique,
séparée de la suture et du bord externe chez quelques indivi-
dus, se réunissant souvent avec une large bande suturale com-
mune aux deux élytres et qui se termine en pointe à l'extrémité.
Cette bande suturale ne remonte pas au-dessus de la bande obli-
que et transverse, et laisse tout le milieu de l'élytre jaune, tandis
que dans notre D. distincta, toute la suture est noire , comme
cela se voit dans la figure donnée par Olivier (pl. 5, f. 63, b). —
L 13,1, 9 mill.—Hab, Cayenne.
298
Planches.
49.
Li
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Doryphora Olivierii. Trés-voisine de la D. scalaris d'Olivier,
pour la taille et la coloration générale, mais elle en diffère parce
que les deux bandes maculaires de ses élytres vont toucher le
bord externe, qui est noir, et parce quil ÿ a une troisième bande
noire et dentelée à l'extrémité de ces élytres.—L. 14, 1. 11 mill.
— Hab. la Bolivie.
Doryphora Fabricii. Noire. Élytres d'un jaune rougeitre, fi-
nement pointillées de noir, avec la base et trois bandes obliques
noires, partageant les élytres en quatre parties égales ; la seconde
interrompue à la suture, quelquefois représentée par deux ou
trois taches noires sur chaque élytre, la troisième toujours ma-
culaire, formée de trois ou deux petites taches sur chaque élytre,
manquant quelquefois.— L,. 14 à 19, 1. 10 à 34 mill. — Hab. la
Bolivie.
Doryphora Schœnherrii. Semblable à la précédente mais plus
petite et n'offrant que deux bandes obliques noires, dont la se-
conde interrompue a la suture. Ces deux bandes partagent Îles
élytres en trois parties égales, c'est-à-dire que la première est
placée en avant, un peu au delà du milieu, et la seconde un peu
en arrière.—L. 12, 1. 9 mill.—Hab. la Bolivie.
Doryphora Herbstii. D'un jaune fauve, ponctuée. Élytres ayant
chacune une grande tache transversale et irrégulière près de la
base, deux taches au milieu, quelquefois réunies, et une autre
grande tache triangulaire près de l'extrémité, d'un noir profond.
Antennes, jambes et tarses d'un noir bleu luisant.— L. 11 à 13,
1. 8 1/2 à 10 mill —Hab. la Bolivie.
Doryphora Germarii. Noire. Élytres d'un jaune fauve, ponc-
tuées, ayant chacune une grande tache transversale et irrégu-
lière près de la base, deux taches au milieu et une autre grande
tache triangulaire près de l'extrémité, d'un noir profond.—Mème
taille et même localité que la précédente.
Doryphora Colombica. Très-globuleuse, d'un noir verditre,
fortement ponctuée. Élytres ayantprès du bord externe une ligne
jaune, parallèle à ce bord , partant du milieu de la base, arri-
vant jusqu'à l'extrémité, et remontant ensuite, près de la suture,
jusqu'au üers antérieur. Il y a , de plus, une petite tache jaune
à la base, prés de l'écusson , mais pas tout à fait vis à-vis l'extré-
milé de la ligne montante.— Long. 43, 1. 8 mill. —Hab. la Co-
lombie. \
Doryphora latispina. Très-globuleuse, d'un noir brun, ürant
au noir verdätre très-luisant; ponctuéc. Elytres ayant chacune
Planches.
49°
INSECTES. 9209
deux taches orangées a la base, une autre tache au milieu , et
derrière celle-ci une ligne de la même couleur , occupant le mi-
lieu de la largeur de l’élytre et allant se terminer à l'angle posté-
rieur. Épine sternale large et aplatie. — Long. 9, 1. 7. mill. —
De Colombie.
Doryphora subdepressa. Corps beaucoup moins épais que chez
les autres espèces, assez semblable à celui de quelques Cassides ,
d'un noir brunätre tirant un peu au verdâtre. Tète et corselet
couverts de nombreux points enfoncés très-rapprochés entre eux.
Élytres presque rugueuses, avec le repli inférieur presque en-
tièrement jaune, et quelques faibles taches ferrugineuses peu dis-
tinctes en dessus, surtout vers les bords. — L. 15,1. 11 mill. —
De Colombie,
Doryphora Corbyi. Noire, lisse. Tête et corselet à peine ponc-
tués, ces points visibles seulement à l'aide d'une forte loupe.
Elytres d'un jaune un peu orangé, avec plusieurs lignes noires
transverses, étroites , dentelées et en zigzag, Cetle espèce
a beaucoup d'affinités avec la D. catenulata des auteurs, car on
voit sur ses élytres deux bandes formées par des espèces de cercles
noirs, qui rappellent assez celles qui caractérisent la Catenulata,
mais, chez cette dernière, les élytres sont noires, tandis que dans
la nôtre elles sont jaunes, même sous le rebord latéral inférieur.
— fLong. 13, 1. 10 mill. — De Maragnan. Dédiée à M. Alex.
Corby, l'un des rédacteurs du Moniteur universel, qui avait bien
voulu engager sa sœur à faire chercher pour nous quelques objets
d'histoire naturelle pendant son séjour à Maragnan.
Doryphora 14-spilota. Noire, luisante. Tête et corselet vague-
ment et très-finement ponclués. Élytres couvertes de gros points
enfoncés, disposés sans ordre, ayant chacune sept grosses taches
arrondies, d'un jaune d'ocre : deux au bord antérieur , deux au
milieu, deux au tiers postérieur et une près de l'angle posté-
rieur.—L. 13, 1. 10 mill.— De Maragnan, Envoyée par madame
Corby.
Doryphora limbata. D'un beau brun roussâtre.Tête et corselet
finement ponctués. Élytres d'une couleur un peu plus foncée,
offrant des stries longitudinales de points enfoncés disposés un
peu irrégulièrement, bordées de jaune, depuis le tiersexterne du
bord antérieur, jusqu'à l'angle postérieur et offrant de plus,
près de l'écusson, une petite ligne courte et longitudinale en
forme de virgule. Dessous et pattes d'un fauve jaunätre. Extré-
mité des antennes brune.—L, 11,1. 8 mill.—De Bolivie.
300
Planches.
49.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Doryphora olivacea. Entièrement d'un vert olivätre sale, Tête
el corselet finement ponctués. Élytres ayant des stries de petits
points enfoncés, entre lesquelles la loupe montre d'autres points
épars et beaucoup plus petits. Dessous et pattes d'un vert moins
sale, abdomen jaunâtre.—L. rt, 1. 8 mill.—De Bolivie.
Doryphora glaucina. D'un vert tendre et très-frais. Tête et
corselet finement ponctués, avec le labre, la base des antennes
et les bords du corselet jaunâtres. Élytres ayant des stries de très-
pelits points enfoncés, avec le bord tranchant inférieur seulement,
jaunätre. Pointe sternale, milieu de la poitrine et abdomen d'un
jaune päle.—L. 13, |. 10 mill.—De Bolivie.
Fis. 6. Palpe de la Doryphora anastomosans, VPerty. Cette espèce, à la-
Fig. 7.
Fig. 8.
+
Fig. 9.
quelle M.Chevrolat avait donné le nom d'Ædunca, dans la mo-
nographie qu'il prépare du genre Doryphore, se trouve au Brésil
dans la province des Mines.
S.-G. PAROPSIDE. Oliv. Latr. V. 149. P. A HUIT LIGNES.
Paropsis octolineata. Gory.
D'un rouge brun très-foncé, finement ponctuée. Tête avec une
échancrure en avant et une petite impression au milieu. An-
tennes testacées. Corselet avec une forte impression près de cha-
que bord latéral et quelques taches noires dessus. Écusson ar-
rondi. Élytres avec quatre bandes longitudinales noires sur cha-
cune. Poitrine et le milieu de l'abdomen noirs.
7 a. Sa tête grossie. 9 b. Antenne. — Hab. la Nouvelle-Hol-
lande. (Gory.)
S.-G. TIMARCHE. Latr. V. 190. T. DES BALÉARES.
Timarcha Balearica. Gory.
D'un vert sombre avec quelques reflets bleus. Tète fortement
ponctuée. Corselet arrondi à ses bords latéraux qui sont légère-
ment rebordés. Écusson un peu triangulaire. Élytres finement
rugueuses. Dessous du corps et pattes d'un vert bleu métallique.
8 a. Palpe maxillaire.—Hab. les îles Baléares. (Gory.)
Voir aussi les Timarcha turbida et generosa d'Erichson, dé-
crites et figurées dans le voyage dans la Régence d'Alger par Mau-
rice Wagner. Leipsick 1841.
S.-G. CHRYSOMELE. Latr. V. 150. C. HUMÉRALE.
Chrysomela humeralis. Gory.
Tête, antennes, corselet, dessous du corps el paties d'un rouge
ferrugineux. Élylres d'un jaune testacé. Tête et corselet assez for-
INSECTES. 301
Planches.
49. tement ponctués. Écusson petit, triangulaire, d'un jaune testacé,
bordé d'un rouge ferrugineux. Elytres avec des lignes longitudi-
nales formées par de petits points. La suture et une petite bande
près de la partie humérale sont noires. Cet insecte figure dans le
catalogue de M. le comte Dejean sous le nom générique de Sti-
loderes Diane.
9 a. Mächoire. 9 b. Tarse antérieur. 9 c. Palpe maxillaire.
9 d. Antenne.—Hab. Cayenne. (H. Gory.)
Fig. 10. Palpe de la Chrysomela sanguinolenta, Fab.
Nota. Le genre Chrysomèle est actuellement si nombreux en
espèces, qu'il a besoin d'être divisé. M. Chevrolat s’est occupé de
ce travail et les noms qu'il donne aux genres qu'il a formés ont
été employés dans le catalogue de la collection de M. Dejean.
Malheureusement ils n'ont aucune authenticité, car les caracte-
res de ces genres ne sont pas encore publiés (janvier 1844).
Voir les quatre espèces de Chrysomèles décrites par M. Falder-
mann. Coleopt. ab illustr. Baugio, p. 103 à 105).
L'un des genres les mieux caractérisés que M. Chevrolat pro-
pose, est celui qu'il nomme Labidomera. Les trois espèces qui le
composent sont remarquables par l'échancrure profonde qui
existe aux cuisses antérieures des mâles. Ces cuisses sont sillon-
nées, uniépineuses près des genoux. La Chrysomela trimacu-
lata de Linnée (Am. sept.) est le type de ce genre auquel M. Che-
vrolat a joint les deux espèces suivantes :
2. Labidomera suturella. Cærulea, punctulata , elytris flavis,
sutura cyanea anchoriformi.—L. 10, 1. 5 mill.—Mexique, Vera-
Cruz.
1. Labidomera Germari. Cærulea, punctulata, thorace con-
vexo, elytris cyaneis cum maculis quatuor 3,2, 1, margineque ,
flavis.—L. 11,1. 8.—Mexique. . (Chevrolat.)
M. Westwood a établi son genre Z'rochalonota (Mag. de Zool.,
1833 , Ins., pl. 95 ) sur une Chrysomeline du Brésil à laquelle
il donne le nom de T'rochalunota badin, et que M. Sturm avait
publiée, dans son Catalogue, p. 81. pl. 4, f. 37, en 1826, sous le
nom de Chrysomela coccinelloides. C'est done ce dernier nom
qui doit rester à l'espèce, elle s'appellera Z'rochalonota coccinel-
loides, Stürm.
M. Erichson, dans la Zoologie du Voyage dans la régence
d'Alger par Wagner, a décrit et figuré une belle espèce (Chry
somela consularis) provenant de ce pays.
302
Planches.
49.
Fig.
Fig.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
M. Hope a proposé plusieurs genres (Col. man., part. 3, p. 165
et suiv.) pour des Chrysomèles des auteurs, mais il n'en a carac-
térisé que cinq, dont voici les noms et la synonymie :
1° Polysticta, Hope, correspondant au genre Aitchena, Chev.
20 Gastroeiden, Hope, Gastrophysa,Chev.
39 Chrysochloa, Hope, Oreina, Chev.
4° Polyspila, Hope, Calligrapha,Chev.
5° Calomela, Hope, Australica, Chex.
Ces cinq genres seuls doivent être adoptés.
11, S.-G. PHOEDON. Latr. V. 151. P. CYANOPTÈRE.
Phœdon cyanopterus.
Bleu. Tête et corselet rouges, celui-ci ayant le milieu bleu.
Élytres ayant de fines stries de points enfoncés. Pattes rouges à
tarses noirs. Antennes noires, avec le premier et uné partie du
second article rouges. Dernier segment abdominal rouge.—L. 6,
1. 4 mill.
11 &. Son antenne. 11 d. Un palpe maxillaire. 11 c. Tarse an-
térieur.—Hab. le Chili.
Phœdon affinis. Noir bleu. Tête et corselet rouges, celui-ci
ayant le milieu noir. Pattes rouges, avec les tarses bruns, seule-
ment à l'extrémité. Antennes noires, avec les sept premiers arti-
cles rouges, avant-dernier et dernier segments de l'abdomen
rouges. — L. 5, 1. 3 1/2 mill. — Hab. Maldonado et Corrientes.
Nota. On trouve la description de deux Chrysomèles curieuses
du genre Leucocera de M. Chevrolat, dans la Revue Zoologique
de la Société Cuvierienne, 1838, p. 285. Plusieurs Chrysomèles
du Brésil sont décrites dans l'ouvrage de Perty (Del. an. art.
Bras., etc.) et dans les Coleopterorum species de Germar. M. Che-
vrolat en a publié quelques-unes dans ses Insectes du Mexique.
12. S.-G. PRASOCURE. Latr. V. 151. P. HANOVRIENNE.
Prasocuris hannoveriana. Fab. (Marginella. Gyl.).
12 a. Tarse antérieur. 12 D. Ses crochets.—Hab. l'Allemagne
et la Suède.
Prasocuris picea. D'un brun de poix assez foncé, avec le des-
sous, les pattes et la base des antennes plus pales et presque jau-
nâtres. Tête et corselet ponctués. Elytres ayant cinq ou six êtries
È ARE Ps op :
de points enfoncés, bien marquées à leur base et effagées vers l'ex-
trémilé.—L, 4,1. 1 3/4 mill.—Montevideo.
INSECTES. 303
Planches.
GENRE GALERUQUE (GALERuCA. Geoff.).
49 bis. Fig. 1. S.-G. ADORIE. Fab. Latr, V. 152. A. BASALE.
Adorium basale. Guer. Voy. dela Coquille.
Hab. la Nouvelle Guinée.
Fie. 2. Détail de l’Adorium bipunctatum , Oliv. 2 a. Son palpe maxil-
laire. Nous avons décrit plusieurs belles espèces de ce genre dans
le Voyage de la Coquille, Zool., t. 2, p. 146 et suiv.
Fig. 3. S.-G. GALERUQUE. Geoff. Latr. V. 153. G. PARTAGÉE.
Galeruca dimidiata. Guer. Voy. de la Coquille.
3 a. Son palpe maxillaire.—Hab. Java.
Fig. 4. Détails de la Galeruca viburni , Payk. 4. Antenne. 4 a. Labre.
4 b. Mächoire. 4 c. Lèvre inférieure.
F'ig. 5. Antenne de la Galeruca quadri-maculata, Fab.
Nota. Ce genre est extrêmement nombreux en espèces répan-
dues dans tous les pays. Il aurait besoin d'être étudié et divisé, et
les entomologistes doivent faire des vœux pour que M. Chevrolat
publie les caractères des nombreux genres qu'il a proposés dans
le catalogue de la collection Dejean, collection actuellement dis-
persée.
Parmi les groupes qui pourraient être faits dans les Galleru-
ques, il en est un bien distinct, tant par ses palpes plus allongés
et à articles presque cylindriques, que par ses antennes aplaties
et par la forme et la coloration de Lycus que ses espèces présen-
tent, Quoique nous n'ayons aucun moyen de nous en assurer,
puisque la collection de M. Dejean n'est plus à Paris, nous pen-
sons que ces espèces doivent former le genre qui figure dans son
catalogue sons le nom de Schematiza, Chevrolat, et nous em-
ploierons ce nom pour les espèces suivantes que nous croyons
inédites.
Schematiza Lycoides. Noire, tomenteuse ; articles intermé-
diaires des antennes dilatés. Corselet aplati, à côtes un pen rele-
vées et jaunes. Élytres ayant de faibles côtes, avec une bande
transverse jaune et dentelée au milieu, remontant de chaque
côté jusqu'aux épaules. Base des cuisses jaune. — L. 10,1. 4 1/2
mill.—Hab. le Brésil.
Schematiza flavofasciata. Assez semblable à la précédente,
mais plus petite, avec la bande jaune du milieu des élytres plus
large et ne remontant pas sur le côté. Une petite tache jaune
aux épaules. Pattes entièrement noires. — L. 7 3/2, 1. 3 1/2. —
Hab, le Brésil.
304
Planches.
49 bis.
Fig. 6.
Fig. 7
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Schematiza axillaris. Noire, plus allongée que les précédentes,
sans aucune trace des côles sur les élytres ; côtés du corselet et
une petite ligne sur chaque épaule, d'un jaune fauve. Base des
cuisses rougeätre.—L. 5, L. 3 mill.—Caÿenne.
La distribution des couleurs de cette espèce va assez bien à la
description que Fabricius donne de son Lycus lævigatus. Se-
rait-ce le même insecte ?P
Schematiza dimidiata. Noire, allongée, un peu plus cylindri-
que, avec le corselet plus étroit. Élytres ayant chacune trois
côtes assez bien marquées, d'un beau jaune d'ocre jusqu'au dela du
milieu, noires ensuite.—L. 8,1. 3 mill.——Hab. Dory, à la Nouvelle-
Guinée.
Schematiza frenata. Noire. Bord antérieur de la tête jaune.
Corselet et élytres tomenteux jaunes : celles-ci offrant au milieu
une large bande transversale noire envoyant en ayant et au
milieu de chaque élytre un trait noir qui se continue de chaque
côté du corselet pour aller se terminer à son bord antérieur,
derrière les yeux. Elylres ayant deux côtes élevées sur le disque.
—L. 9, 1. 3 mill.—Hab. la Colombie.
On trouvera des descriptions et des figures de quelques belles
Galeruques dans le Delectus Animantium Art., ete., de Perty, dans
Germar, dans notre Entomologie du Voyage de la Coquiile, dans
Faldermann (Coleopt. ab illust. Bungio, etc., p. 102 et 103), et
dans la Revue Zoologique de la Société Cuvierienne, 1838, p. 23
(Gal. subvittata, Demaÿy).
S.-G. LUPÈRE. Geoff. Latr. V. 153. L. CEINT.
Luperus cinctellus. Chevr.
1. Luperus cinctellus. Chev. Niger. Capite, thorace (foveis dua-
bus), margine elytrorum, femoribus, primoque articule antenna-
rum infra, luteis ; elytris nitidis, crebre punctatis.—L. 5, 1.2 1/2.
—Bresil D. Ad. Pompon.
2. Luperus sionaticornis, Chev. Niger, antennis longis, duobus
penultimis articulis flavis, thorace bifoveato, elytris vitta longitu-
dinali flava. Pedibus nigro fuscis.—L. 5, 1. 2 1/2 mill.—Bresil D.
Ad. Pompon. (Chevrolat.)
Détail du Luperus suturella, |., ou brassicæ, Panz. 7 a. Labre.
7 b. Mächoire. 7 c. Lèvre inférieure. 7 d. Mandibule, 5 e. Patte
antérieure.—Hab. Paris.
M. Westwood a publié la descriplion d'une espèce curieuse
Planches.
49 brs.
INSECTES. 305
( Luperus nasutus ) dans le magasin de Zoologie, 1835, Ins.
pl179:
M. Hope a publié les caractères d'un genre de Galérucites qu'il
nomme Cladocera (Col. man., part. 3, p. 169) et qui correspond
au genre inédit Polyclada de M. Chevrolat.
Le même entomologiste a publié les caractères d'un nouveau
genre qu'il nomme Agetocera (1bid., p. 170).
Son genre Agasta (ibid., p. 1779 ) est encore voisin des Chry-
someles, il est fondé avec une espèce nouvelle qu'il décrit (42.
Jformosa) et dont il donne une bonne figure, pl. 2, f. 3.
fig. 8. S.-G. OCTOGONOTE. Drap. Latr. V. 154. O. À QUATRE
LIGNES.
Octogonotes quadrilineatus. Chevr.
O. flavus ; oculis antennisque medio nioris, Elytris punctato-
striatis obcostalis, vittis duabus postice abbreviatis rubro-fuscis ;
una marginali, altera in medio elytro.—L£. 6, 1. 3 mill.
Testacé, mandibutes rougeätres, obscures. Antennes obscures,
avec les quatre premierset les deux derniers articles fauves Cor-
selet transverse, droit à la base et sur les côtés, un peu échaneré
près des angles antérieurs, avec un sillon transverse postérieur
assez profond. Élytres plus longues que le corselet, arrondies à
l'extrémité, ayant des slries ponciuées, dont les interstices sont
relevés en côtes. Elles sont d'un jaune soyeux et offrent, au
bord externe el au milieu, des bandes d'un brun rougeätre. Celles
du milieu de chaque élytre n'atteignant pas l'extrémité posté-
rieure. Dernier article des tarses, et surtout des postérieurs ,
renflé ; les second, troisième et quatrieme allongés, égaux. — Du
Brésil, envoyé par M. Pompon. (A. Chevrolat.)
. Octogonotes thoracicus, Chev.
O. fuscus pubescens ; caput, thorax, femoraque infra flava —
L. 8, L. 4 mill.
Brun, opaque. Tête, corselet et moitié inférieure des cuisses
jaunes Corselet transverse, ayant trois petites dents ou lobes
de chaque côté, droit et rebordé à ses deux extrémités. Élytres
plus larges que le corselet, arrondies aux angles huméraux , cou-
vertes de stries qui paraissent simples, mais qui ont au fond un
rang de points assez rapprochés. Dessous du corps brun, avec les
segments de l'abdomen étroitement bordés de jaune. — Hab.
Cayenne. (A. Chevrolat.)
9 a. Patle postérieure, 9 b. Palpe maxillaire.
INSECTES. 45
306
Planches.
49 bis,
Fig.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Nota. Nous avons vu un individu de cette espèce conservé
dans la collection de Bosc sous le nom de Lycus thoracicus : dans
ce temps-là on n'y regardait pas de si près.
Prés des Octogonotes il faut placer un nouveau genre que
nous formons avec un insecte très-curieux récemment découvert
au Brésil. Au premier coup d'œil, on prendrait cet insecte
pour un petit Longicorne de la tribu des Lamiaires, mais un exa-
men attentif montre que c'est une sorte d'Altise à antennes deux
fois plus longues que le corps et qu'on ne peut l'éloigner du genre
Octogonotes. Il diffère de ce genre, d'abord par l'excessive lon.
gueur de ses antennes, par leur insertion sur un prolongement
antérieur de la têle, el parce que sa bouche est prolongée en ar-
rière, séparée de l'insertion des antennes par un front allongé, et
qui, vu de profil, produit une ligne arquée en dedans et ren-
trante du front à la bouche. Nous proposons de donner à ce
genre le nom de Loxopxosopus (a0£0os, oblique , æporwrov , front).
Loxoprosopus ceramboides. Noir terne, un peu aplati en-des-
sus. Une large bande jaune de chaque côté de la tête, s'étendant
sur la base externe des mandibules. Antennes plus de deux fois
plus longues que le corps, à articles allongés, velus, renflés au
bout, ayant la base tachée de jaune. Corseleten carré transversal,
velu, bordé de jaune de chaque côté, avec une petite échancrure
yrès des angles antérieurs, une fossette ronde au milieu en avant
el une large fossette transversale, un pen arquée , près du bord
postérieur. Écusson triangulaire. Élytres un peu plus larges que
le corselet, parallèles, ayant des stries de points enfoncés assez
serrés, avec une bande jaune près du bord externe, n'atteignant
pas Lout à fait leur extrémité postérieure. Dessous noir, avec un
peu de jaune sur les côtés du prothorax et de la poitrine. Pattes
noires, avec le bord inférieur de toutes les cuisses jaune. Tarses
postérieurs terminés par un article excessivement renflé , comme
chez les Octogonotes. Ailes noirâtres. — L. 9, 1. 3 1/2, des an-
tennes 21 mill.—Hab. le Brésil.
10. S.-G. OEDIONYQUE. Latr. V. 154. OE. FIGURÉ.
CŒdionychis figuratus. Chevr.
CE. niger ; thorace luteo , fascia lata nigra. Elytris luters,
Jaseia lata basali raculisque tribus posticis nigris. —L. 7,
195 mile
Noir. Corselet transverse, d'un jaune d'ivoire, ayant une bande
noire transverse au milieu, échancrée en avant, sur la ligne mé-
INSECTES. 307
Planches.
49 bis. diane, avec un petit prolongement en arrière et vis-a-yvis celte
échancrure. Elytres élargies et arrondies sur les côtés, jaunes ,
avec une large bande noire au bord antérieur, n'atteignant pas
tout à fait les côtés, ayant en avant deux petites lignes jaunes et
trois taches oblongues situées à la parlie postérieure ; ces taches
élargies en avant, disposées ainsi : une de chaque côté arrondie en
avant. et une impaire, commune aux deux élytres, située sur la
suture et échancrée en avant. Dessous noir, sans taches.
10 a. Son tarse postérieur.—Hab, le Brésil. (A. Chevrolat.)
fig. 11. S.-G. PSYLLIODE. Latr. V. 154. P. ANGLAISE.
Psylliodes anglica. Chevr. (Allica anglica. Fab.).
11 a. Son tarse postérieur.—Hab. la France et l'Angleterre.
Fig. 12. S.-G. DIBOLIE. Latr. V. 155. D. BORÉALE.
Dibolia borealis. Chevr.
D. ovalis , viridi-ænea , elytris punctato-striatis.—L, 3, 1. 2.
D'un vert un peu métallique. Tête inclinée. Corselet transverse,
ponctué. Élytres ovalaires à stries ponctuées. Épine fourchue des
pieds postérieurs rougeûtre. (A. Chevrolat.)
12 a. Jambe postérieure et son tarse. — Hab. Philadelphie.
Fig. 13. S.-G. ALTISE. Geoff. Latr. V. 155. À. DE CHEVROLAT.
Altica Chevrolatii. Guér. Voy. Coquille.
13 a. Jambe postérieure avec son tarse. — Hab. la Nouvelle
Guinée.
Fig. 14. S.-G. LONGITARSE. Latr. V. 195. L. DORSAL.
Longitarsus dorsalis. Fab.
14 «. Jambe postérieure et son tarse.—Hab. l'Allemagne.
Nota. On trouve, dans les Transactions de la Société Entomo-
logique de Londres, vol. 2, p. 24, pl. 4, un mémoire fort in-
téressant de M. Henry Le Keux, sur les mélamorphoses de
l'Altica nemorum. F.
GExRE ÉROTYLE (EroryLus. Fab.).
50. Fig. 1. S.-G. ÉROTYLE. Fab. Latr. V. 156. E. DU BENGALE.
Erotylus (Cyrtomorphus. Lacord.) Bengalensis. Guer.
1 &. Sa mâchoire. 1 b. Antenne. 1 c. Tarse postérieur.
Nous avons décrit cette espèce dansla Revue zoologique, 1841,
p. 153. M. Lacordaire ( Monogr. des Érotyliens, 1842, p. 243)
assure qu'elle est de Java, mais il n'a aucune preuve de cet ha-
bitat. Nous en avons recu quelques individus de M. Bellanger, qui
308
Planches.
50.
Fig. 2.
ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL.
n'avait pas été à Java, et ceux que MM. Reiche et Gory ont com-
muniqués à M. Lacordaire leur avaient été donnés par nous. Du
reste nous ne voulons pas affirmer que cette espèce provient du
Bengale, car nous savons ayec quelle lésèrelé certains voyageurs
indiquent l'habitat des objets qu'ils apportent en Europe. Il peut
irès-bien se faire que M. Bellanger ail acheté ces insectes au Ben-
gale à des marchands qui les auraient fait venir de Java. Cela a
lieu tous les jours.
S.-G. ÆGYTHE. Fab. Latr. V. 156. Æ. QUADRINOTÉ.
Ægythus quadrinotatus. Chev. Col. du Mexique.
Nota C'est par une erreur de gravure qu'on a attribué, dans
la première édition , toutes les figures 2 à l'Æg. surinamensis.
Fig. 2 a. Bouche de l'Æoythus surinamensis. 2 b. Une mä-
choire et son palpe. 2 c. Une mandibule. 2 d. Sa lèvre in-
férieure avec un palpe. 2 e. Une antenne. — Hab. Cayenne, le
Brésil, la Colombie, la Bolivie, etc.
Depuis la publication de la Monographie des Erotyliens de
M. Lacordaire , notre collection s'est enrichie de plusieurs espé-
ces fort intéressantes provenant de la Nouvelle-Grenade ; en voici
quelques-unes :
Æoythus lineatus. Très-voisin de l'Æs. uva de M. Lacordaire,
encore plus bombé et plus convexe. Tête et corselet d'un jaune
fauve, lisses, Antennes courtes, noires. Écusson cordiforme, petit
et noir, Élytres lisses, d'un brun jaunâtre, avec la suture, le
bord externe et trois lignes longitudinales sur chacune, d'un
jaune roussâtre. Dessous noir avec l'abdomen ferrugineux. Pattes
noires.—L, 10 à 12,1. 8 à 10 mill. —Colombie, région tempérée.
Thonius maculatus. Oblong, ferrugineux luisant. Tête ayant
sur le vertex une espèce de cercle noir irrégulier et dentelé.
Corselet offrant en dessus deux grandes taches noires en forme
de croix obliques, dont les branches transverses vont se joindre
au milieu. Élytres couverles d'un grand nombre de pelits points
noirs, avec deux larges bandes transverses irrégulières, quelque-
fois maculaires : l'une au tiers antérieur, interrompue à la su-
ture ; l'autre très-oblique, au tiers postérieur, également inter-
rompue à la suture ; les bandes ou taches n'étant jamais enlou-
rées d'aucune auréole d'un ferrugineux pâle, comme cela se voit
chez le T'honius pavoninus. Antennes noires à massue fauve. Pat-
tes entièrement noires.—L.. 17, |, 8 1/2 mill.—Colombie, régions,
froides.
Planches.
30.
INSECTES, 309
T'honius unicolor. D'un brun presque noir, couleur de poix,
Tête et corselet lisses : celui-ci aplati en dessus, rebordé. Anten-
nes d'un brun fauve. Elytres lisses et luisantes, assez convexes,
ayant cinq à six lignes longitudinales de gros points enfoncés,
effacés en arrière, à partir du milieu. Pattes d'un brun noirätre,
avec le dessous des cuisses, les jambes et les tarses jaunätres.—
L. 8, 1. 4 mill.
La femelle est plus grande, plus convexe, avec les élytres plus
élargies et plus ovalaires et beaucoup plus larges que le corselet,
tandis qu’elles sont à peine un peu plus larges que celui-ci dans
le mâle. Ses pattes el ses antennes sont entierement jaures. —
L. 10,1. 5 1/2 mill.—Colombie, régions froides.
T'honius flavipennis. Noir, extrémité des antennes, tarses, ély-
tres et abdomen jaunes. Tête et corselet lisses ; celui-ci aplati, un
peu plus large que long, avec les côtés assez rebordés, un peu
arrondis, un peu plus étroit en arrière , avec le bord postérieur
assez fortement bisinné Écusson transversal, noir, arrondi Élytres
ovalaires, notablement plus larges que le corselet au milieu, très-
bombées, d'un jaune d'ocre foncé, lisses et luisantes, avec quel-
ques faibles traces de stries ponctuées près de la suture, à la base
Leur suture est finement bordée de noir el la carène latérale
offre quelques points enfoncés dans la goutlière produite par ce
mince rebord. L'abdomen est lisse, jaune, avec. les segmentsun
peu bordés de noir au milieu. Les paltes sont noires, avec les
tarses jaunes.—L. 10, 1. 5 mill.—Colombie.
Pselaphacus Hopei. Oblong, subparallèle, luisant. Tête noire,
pouelu‘e sur le vertex. Antennes d'un brun noir, plus courtes que
la tête et le corselet; celui-ci jaune, un peu élargi au liers an-
térieur, finement bordé de noir, avec une large bande longitu-
dinale au milieu et un gros point de chaque côté, noirs. Elytres
jaunes, bordées de noir, avec une large bande à la base, une
autre plus large au milieu, se prolongeant en arrière sur la su-
ture sans toucher l'extrémité, et un gros point de chaque côté,
entre la bande du milieu et l'extrémité, noirs Dessous du pro-
thorax noir , bordé de jaune. Dessous du thorax et de l'abdomen
jaunes, avec les côtés et le milieu de la poitrine et le milieu seu-
lement de labdomen, bruns. Patles d'un brun fauve, avec les
genoux, la base des jambes et les tarses noirs. — L. 15,1. G 1/2
mili,— Colombie, régions chaudes.
Cette espèce appartient à la première division de M. Lacor-
daire, car elle a deux rangées de points enfoncés disposés en
chevron sur le milieu du prothorax.
310
Planch:s.
50
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
s
Ischyrus 16-guttatus. Oblong , rouge, fiuement ponctué. An-
tennes courtes, noires, avec les trois premiers articles rouges.
Écusson transversal, d'un brun rougeätre. Élytres noires, lisses,
ayant de fines stries de petits points enfoncés très-rapprochés et
marquées chacune de huit grandes taches d'un jaune fauve , ainsi
disposées : trois à la base, deux avant le milieu, deux au tiers pos-
térieur et une à l'extrémité. Dessous et paties rouges, tarses
noirs.—L, 10, 1. 5 mill.—_De Colombie.
Tschyrus melanogaster. Oblong, noir. Corselel rouge, avec
quatre points noirs. Élytres d'un noir bleuâtre, traversées au mi-
lieu par une large bande jaune, plus étroite au milieu et interrom-
pue à la suiure.—L. 9, 1. 5 mill.— Colombie, région témpérée.
Il est trés-voisin de notre Zschyrus melanopus, mais il s'en
distingue par sa tête noire, par les points du corselet, au nombre
de quatre, par l'écnsson noir, tandis qu'il est rouge dans l'autre
espèce, et par le dessous de son corps, qui est entierement noi:.
Ischyrus tetraspilotus. Oblong, luisant , noir. Corselet fanve ,
avec une rangée transversale et nn peu courbe de quatre gros
points noirs. Elytres d'un jaune fauve, avec de fines stries ponc-
tuées, ayant à la base une large bande transversale noire, qua
drilobée en arrière, et une autre large bande également lobée sur
ses bords, placée au delà du milieu ; ces deux bandes n'atteignant
pas les bords. Repli latéral des élytres fauve de la base au mi-
lieu, noir ensuile. Antennes, pattes et dessous du corps noirs, à
l'exception du dessous du prothorax et d’une grande tache de
chaque côté des segments de l'abdomen, qui sont fauves.—L. 5,
1 4 mill.— Colombie, régions tempérées. Cet insecte est voisin de
l'/schyrus incertus de M. Lacordaire.
Tschyrus gratiosus. Ovalaire fuisant. Antennes d'un brun foncé,
à massue noire. Tèle noire, ponctuée. Corselet ponctué, fauve ,
entièrement bordé de noir, ayant une grande tache carrée à la
base et une autre au bord antérieur, plus un gros point de cha-
que côté, noirs. Élytres ayant des stries de points bien marquées,
fauves, finement bordées de noir, avec une grande tache carrée
à la base et une autre plus grande, triangulaire, allant du milieu
jusqne près de l'extrémité, noires. Entre ces deux taches, en
avant et sur les côtés, il y a un petit point noir, et le repli laté-
ral estentièérement noir: Pattes et dessous noirs, avec les côtés du
corselet et de l'abdomen taches de fauve. Tarses d'un brun fiuve,
—L.5, 1.3 mill.—Colombie, Trés-voisin des Zschyrus clegantulrs
el lœius de M. Lacordaire.
Planches.
59.
INSECTES. 311
Brachysphæœnus (Acronotus) Colombir. Ovale, entièrement noir.
Élytres jaunes, avec la suture, les bords et une grande tache
oblongue au milieu de chacune , noires.—L. 32, 1. 5 mill.—Co-
lombie , régions tempérées.
Brachysphœnus (Sternalobus) oblongosignatus. Oblong , al.
longé. luisant, d'un jaune fauve safrané. Antennes, jambes et tar-
ses noirs. Élytres jaunes à faibles stries poncluées, avec la su-
ture, tous les bords et une grande tache allongéeet longituainale
sur le milieu de chacune d'elles, noirs. —L. 13, 1. 6, miil.—Co-
lombie, régions tempérées.
Brachysphœnus (Brachymerus) proximus. Tout à fait sembla-
ble au Br. spadiceus de Lacordaire (p. 409), mais ayant les an-
tennes noires, avec les deux ou trois premiers articles seulement
fauves, et des lignes longitudinales de taches noires sur les élytres,
avec des stries de points enfoncés sur ces taches, ces points effa-
cés en arrière.—Colombie, régions lempérées.
L'Omoiotelus que nousavons dédié à M. d'Orbigny (Revue zool.,
1841, p. 119) a été réuni à tort par M. Lacordaire, à l'O. testa-
ceus, comme nous nous en sommes assuré en éludiant vingt-trois
individus de notre Om. d'Orbionyi, tous parfaitement identiques
et provenant des plaines centrales de la Bolivie, au dela des
Andes, comparativement avec une dixaine d'O, testaceus venant
du Brésil, de diverses tailles et de coloralion variée. Nous avons
vu trois individus d'Omoiotelus d'Orbignyi provenant de l'inté-
rieur de la Colombie et parfaitement identiques avec ceux de
Bolivie, et tous ces individus rous ont offertles mêmes caractères,
c'est-à-dire un écusson constamment jaune rougeätre, comme le
thorax et les élytres, un corselet à bords latéraux droits (Landis
qu'ils eont sensiblement arqués dans tous les individus de l'O.
testaceus) ayant les angles antérieurs beaucoup plus saillants, et
des élytres beaucoup plus largement bordées de jaune. L'examen
d'un assez grand nombre d'individus nous a fait constater que no-
tre espèce ne varie ni pour la taille ni pour la coloration.
Au contraire, les vrais Om. testaceus que nous avons sous les
yeux varient beaucoup sous ces deux points de vue. Chez tous,
inême chez les individus récemment éelos et qui n'ont pas en-
core acquis leur maximum de coloration , l'écusson est d'un noir
vif; chez tous, les bordures jaunes des élÿlres sont lrés-minces,
d'autant plus minces et d'autant moins visibles qu'ils se rappro-
chent plus pour la taille et pour l'intensité de leur coloration de
notre Omorotelus d'Orbignyi
at ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMiL.
Planches.
50. En résumé, notre Omoiotelus d'Orbisnyi est constamment de
plus grande taille que les plus grands Om. testaceus. Il a le cor-
selet d'une forme un peu différente, l'écusson constamment fauve
comme le reste du corps; il ne se trouve pas au Brésil ni à
Cayenne , et semble propre aux plaines centrales de l'Amérique,
en dela des Andes.
li faudra donc retrancher de la synonymie de M. Lacordaire le
nom de l'Omoiotelus d'Orbignyi, mais il est ficheux que cet en-
tomologiste ait nommé une autre espèce O. Orbignyanus. Cepen-
dant, comme ces deux manières de latiniser le nom de ce voya-
geur produisent deux noms assez distinets , nous préférons les
laisser exister ainsi à l'inconvénient d'une synonymie. Voici done
comment il convient de placer ces espèces dans une série.
19 Om. d'Orbignyi, Guér., Revue Zoo!, 1841, p. 119.
Syn. Om. testaceus, Var. A. Lacord., Mon., p. 508.
2° Om. testaceus, Fab., Lacord., etc.
3° Om. Orbignyanus, Lacord., Mon., p. 510.
Nous avons recu deux espèces nouvelles de ce genre ; en voici
de courtes descriptions ;
Omoiotelus apicicornis. Voisin des Om. pallidus et navicula-
ris, ovalaire, d'un jaune d'ocre assez sale , surtout sur les ély-
ires. Tête et corselet finement chagrinés , celui-ci très-rétréci en
avant, à côtés presque droils. Antennes ayant plus de la moitié de
la longueur du corps, grêles, avec les deux premiers articles et
le dernier en entier, jaunes : celui-ci beaucoup plus long que le
précédent. Écusson jaune. Élytres chagrinées, assez brusquement
élevées au tiers antérieur, avec la suture et les bords d'un jaune
un peu plus pâle. Dessous et pattes d'un jaune un peu plus fauve,
jambes noires, avec l'extrémité fauve. Tarses noirs. —L. 10, |. G
mill. — Colombie, dans les régions tempérées.
Omoiotelus Spinolæ. I est voisin des Om. gemellatus et cro-
cicollis, mais il a une forme plus allongée. Tête et corselet rou-
geälres, lisses. Antennes entièrement noires, ayant moins de la
moitié de la longueur du corps: une tache noire sur le vertex,
en partie recouverte par le bord antérieur du prothorax: celui-
ci beaucoup plus étroit en avant, sans taches, et n'offrant, chez
quelques individus, qu'une faible lache noirâtre au milieu du
bord postérieur. Écusson arrondi, très-lisse et noir, Elytres d'un
jaune d'ocre, à suture noire, lisses et luisantes, ayant des stries
séminées, formées de petits points cufoncés et offrant dans les
Planches.
99.
Fig. 3.
INSECTES. RS
intervalles quelques petits points visibles seulement à la loupe.
Dessous et pattes noirs, à l'exception de la moitié antérieure du
prothorax qui est de la couleur du dessus. Son bord antérieur
est prolongé en avant et au milieu en une pointe assez aiguë. —
L. 12, 1. 5 mill.—Colombie, régions tempérées.
S.-G. TRIPLAX. Fab. Latr. V. 157. T. A PIEDS BRUNS.
Triplax brunnipes. Chev. Mss.
L'insecte que M. Chevrolat nous a communiqué sous le nom de
Triplax brunnipes, est bien un T'riplax pour Latreille, mais il
entre actuellement dans un sous-genre créé par M. Klug, dans les
Mémoires de l'Académie royale des sciences de Berlin (1833), et
qu'il a nommé Movomma.
Ce genre Monromma établi d'abord par M. Klug sur une seule
espèce de Madagascar, s’est enrichi de plusieurs espèces nouvelles,
et nous en connaissons actuellement sept. En voici une descrip-
tion abrégée :
1. M. irroratum. Klug. Ins., Madag., p.94, pl. 4, £. 6. Brun
marron, couvert d'une pubescence jaunâtre ochracée, deux
points sur le corselet et quelques petites taches à la base des ély-
ires, d'un jaune assez vif, form es par le même duvet qui couvre
tout le corps, iequel est beaucoup plus serré dans ces endroits.
Corps et élytres ponctués : celles-ci ayant des stries de points en-
foncés et peu profonds; dernier segment de l'abdomen offrant
deux impressions très-profondes et arquées.—L. 5,1. 4 3/2 mill.
—Madagascar.
Toutes les espè:es de ce genre offrent le même caractère des
impressions arquées sous le dernier segment de l'abdomen ; nous
n'en parlerons donc plus.
>. M, Klusii. Un peu moins grand que le précédent, entière-
ment noir, trés-peu pubescent , finement ponctué, avec des stries
de points enfoncés peu profonds sur les élytres et quatre ou six
taches grises a leur base, formées par un duvet courtet serré. —
L. G 3/2, 1. 4 mill.—Madagascar.
:3. M.maculatum. D'un brun fauve, ponctué , couvert d'une
fine pubescence jaunâtre. Tête et plusieurs taches vagues sur le
corselet et sur les élytres noires. Élytres ayant desstries de faibles
points enfoncés. Dessous et pattes d'un brun noirätre.—L. 6, 1. 4
mill. —Madagascar.
4. A. nigritum.Entérement noir, glabre et assez luisant. Tête,
corselet et dessous du corps ponclués. Élylres à ponctuation trés-
314
Planches.
50,
Fis,: 4
Fig. 5.
ICONOGRAPIHIE DU RÈGNE ANIMAL.
fine, à peine visible , même à la loupe, avec des stries de gros
points enfoncés. Antennes et pattes noires. — L. 5 1/2, 1. 3 1/3
mill,—Madagascar.
5. M. brunnipes. Noir en dessus, d'un brun un peu fauve
dessous ; glabre ou à peine pubescent, ponctué. Élytres offrant à
peine quelques faibles traces de stries simples. Palpes, antennes et
pattes d'un brun fauve.—L. 6,1. 3 1/2 mill.—Madagascar.
6. M, resinorum, Hope. Mag. Zool., 1842, Ins. pl. 85,—Dans
la résine animé.
5. M. pusillum. D'un noir tournant un peu au verdâtre en
dessus, fauve dessous, glabre et luisani. Tête et corselet ponctués,
celui-ci brunâtre sur les côtés. Elytres ayant. de fines stries de
petits points trés-rapprochés, avec le bord réfléchi fauve. An-
tennes et pattes fauves.—L. 4, 1. 3 mill. Madagascar.
- Antenne du T'riphax nigripennis. Fab.—Hab. Paris.
S.-G. LANGURIE. Latr. V. 157. L. AFRICAINE.
Languria africana. Chery.
5 a. Son antenne.
1. Languria africana(Chev.), Brunea, capite thoraceque nigris,
crebre punctatis, elytris nitidis punctato-striatis, segmentis ab-
dominalibus infra nigro-limbatis. Clava antennarum quinque
articulata.—L, 5,1. 2 mill.—Sénégal. (Chevrolal.)
2, Languria scapularis (Chev.). Punctulata, nigro-cyanea ;
capite , thorace (vittis tribus cyaneis, una dorsali, duabus late-
ralibus), elytris (in sutura emarginatis) macula lata triangulari
et basali, corpore infra et femoribus basi rubris. Clava antenna-
rum quinque articulata, var. B, T'horace tantum vitta laterali.—
L. 15, 54, 1.2 1/2, 3 mill.—Mexico.
Assez commune , elle se trouve sur les branches sèches et quel-
quelois aussi sur les feuilles des arbres. (Chevrolat.)
3. Languria dimidiata. D'un noir bleu, ponctué. Les deux
tiers antérieurs des élytres, la poitrine et la moitié antérieure
de l'abdomen rouges. Pattes rouges, avec l'extrémité des cuisses
et la base des jambes noires. Antennes noires, avec les six pre-
miers articles rouges. Élytres ayant des stries de points enfoncés
et serrés. —L. 5, 1. 2 mill.—Hab. le Sénégal.
4. Languria basalis. Dessus d'un beau vert métallique brillant.
Dessous rouge avec les côlés de la poitrine et le milieu des seg-
ments de l'abdomen tachés de noir, Antennes moins longues que
la lèle et le corselel, noires, avec le dessous du premier article
Planches.
50.
Fig. 6.
INSECTES, DD
22
rouge, el la massue composte des cinq derniers articles. Tête
poneluée avec les parties de la bouche et le chaperon fauves.
Corselet un peu plus long que large, plus étroit en avant, bisi-
nué au bord postérieur, couvert de points épars et assez distants,
avec les bords finement lisérés de rouge en avant. Écusson trian-
gulaire, fortement excavé au milieu. Élytres plus de trois fois
plus longues que le corselet, insensiblement rétrécies en arrière,
avec l'extrémité arrondie et dentelée. Elles sont couvertes de pe-
tits points enfoncés, formant presque des lignes longitudinales
très rapprochées entre elles, et offrant à leur base une tache
iransversale rouge qui part de l'écusson et va, en s'élargissant ,
se terminer près de l'angle huméral. Les pattes sont rouges, avec
le dessus des cuisses, à partir du milieu de leur longueur, et le
dessus de la base des jambes noirs. — L. 19, 1. 4 mill.—Hab. jes
régions chaudes de la Nouvelle-Grenade.
M. Hope a établi son genre Macromelea ( Col. man., part. 3,
p. 190, pl. 2, f. 6) avec un insecte des plus extraordinaires voisin
des Languria, mais ayant l'aspect d'un Cerambyx par la lon-
gueur de ses paltes, de ses antennes et de son corps. Son Macro-
melea Wiedemanni est long de plus d'un pouce, il vient de Tran-
quebar et a été décrit par Wiedemann (Zool. Mag., vol. 2, pl. 48)
sous le nom de Languria longicornis, nom spécifique qu'on au-
rait dû conserver. M. Hope rapporte au même genre la Langu-
ria nigripennis du même auteur.
Voir aussi la Languria gracilis de Newmann (Ent. Mag, t. 5,
p. 390).
S.-G. PHALACRE. Payk. Latr. V. 157. P. GRANULÉ.
Phalacrus granulatus. Guér.
Ovalaire, noir, ponctué. Élytres à reflets d'un bleu verdätre ,
ayant chacune neuf ou dix doubles stries longitudinales, dont
l'une, celle qui est du côté de la suture, ponctuée, et l'autre lisse.
Antennes et tarses d'un brun foncé.—E#,. 2, 1. 1 1/2 mill —France
méridionale.
G a. Partie antérieure de sa têle. 6 &. Antenne. 6 ce, d, Tarse
postérieur. Ge. Tarse antérieur.
Phalacrus capensis. Ovalaire, d'un noir bronzé, à reflets ver-
dätres, Lrès-lisse; quelques faibles traces de stries sur les élytres.
Antennes, pattes et dessous noirs. Abdomen finement ponelué.—
L. 4, 1.2 1/2 mill.—Cap de Bonne-Espérance.
316
Planches.
50. Fig: 7:
Fig. 8.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
GENRE EUMORPHE (Eumorpuus. Web.).
S.-G. EUMORPHE. Web. Latr. V. 199. E: A CROCHETS.
Eumorphus hamatus. Guér.
Noir terne. Corselet lisse. Élytres ayant chacune trois tubercn-
les arrondis, places à égale distance, lisses et rouges: une forte
carène tranchante à l'épaule et une autre sur ie tubercule rouge
du milieu, celle-ci oblique, terminée en arrière par une espece
de pointe en crochet. Cuisses terminées brusquement en massue.
EL. ur, 1. 5 1/2 mill.—Hab, Java.—7 a. Son antenne grossie.
Nous préparons une monographie de ce beau genre. Elle pa-
raîitra dans une des prochaines livraisons du Spécies des animaux
articulés.
S. G. DAPSE. Ziegl. Latr. V. 159. D. À COL DENTÉ.
Dapsa denticollis. Germ.
8 a. Patte antérieure du mâle.—Hab. l'Allemagne, lIyrie. |
Nota. Cet insecte n'ayant été décrit ni par Megerle, ni par
Ziegler, ni par Dahl, qui lui ont tous donné un plus on moins
grand nombre de noms, a été confondu avec celui que M Kollar
a nommé D. trimaculata, aussi sans le décrire, el ce n'est que dans
ces derniers temps que M. Germar d'une part, dans ses suites à
Panzer, fase. 3, vol. 8, et M. Victor Motschoulsky de l’autre,
dans les nouveaux Mémoires de Moscou, t. IV, p.322, pi. 11,
f. M et N, sont venus mettre un terme à cette confusion, Sui-
vant ces auteurs le Dapsa trimaculata est un insecte tout diffé
rent du Dapsa denticollis ( Endom. denticollis, Germar ): le
premier a le corselet simple, un peu plus large en avait, arrondi
sur les côtés, tandis que l'autre a ce même corselet armé de cha-
que côté, en avant, d'un assez fort crochet, suivi d'une échan-
crure el de plusieurs petites dentelures.
C'est la dernière de ces espèces (Dapsa denticollis) que nous
avons représentée.
Le vrai Dapsa trimaculata de M. Motschoulsky a été trouvé par
cet entomologiste dans les provinces de la mer Caspienne, dans
les steppes du Caucase et de la Russie méridionale. M. le comte de
La Ferté, entomologiste plein de zèle qui habite la Touraine, en
a trouvé un individu aux environs de Chinon et l'a donné à
M. Chevrolat, chez qui nous avons pu l'étudier.
M. Motschoulsky décrit, dans le même mémoire, une autre es-
péce sous le nom de D, lmbata. I Fa trouvée en Arménie.
Planches.
INSECTES, aiL7
50. Fig. q. S.-G. ENDOMYQUE. Web. Latr. V. 160. E. TIBIAL.
Endomychus (Epipocus) fibialis. Chevr.
ÆE. flavus , pilosus , valde punctatus (punctis latis); antennis
nigris , nitidis, duobus primis articulis flavis ; thorace cum ma-
gna macula nigra basi adnexa suleis duobus basalibus ; in medio
singuli elytri macula elongata oblonga nigra. Pectore abdomine-
8
que basi nigris, pedibus Jlavis tibiis, tantumm ortu nigris.— L. Q,
1. 5 mill. — Hab. Mexico. C'est l'Æpipocus circumdatus du cata-
logue de M. Dejean. (Chevrolat.)
Nota. M. Faldermann a fait connaître une espèce voisine de
notre Endomychus coccineus, dans sa F'auna entomologica Trans-
caucasica, pars. 2€, p. 4r1, pl. 15, f. 8, sous le nom d'£ndomy-
chus Scovitzii.
M. Victor Motschoulsky en a publié une autre, dans les nouveaux
Mémoires de Moscou, t. 4, p. 321, pl. 11, f. k, sous le nom d'£.
armentiacus.
Voir aussi l'£, rufitarsis, publié par M. Chevrolat dans le 5°
fascicule de ses Coléoptères du Mexique.
Enfin ! Ændomychus pictus de Perty, Del. an. art. Bras.,
p- 111, p. 22, f. 11, n'est autre que / Æumorphus ocellatus d'Oli-
vier , avec lequel M. Chevrolat a fondé son genre Æpopterus ,
dont les caractères sont encore inédits.
Fig. 10. S.-G. LYCOPERDINE. Latr. V. 160. L. DU VESSE LOUP.
Lycoperdina bovistæ. Fab. (Détails).
10. Son labre. 10 a. Mâchoire. 10 b. Mandibule. 10 c. Levre
inférieure. 10 e. Patte postérieure.—Hab. Paris.
. Lycoperdina (Epipocus) lata. Chevr.
Fusca, pilosa , antennis undecim articulis, sex ultimis oculis-
que nigris; thorace antice profunde emarginato, basi recto,
crebre punctato, lateribus pallido, sulcis duobus basalibus rectis ;
elytris crebre et confertim punctatis. — L. 6, |. 4 mill. — Hab.
Brasiliæ. (Chevrolat.)
M. Motschoulsky a fait connaitre une espèce nouvelle, voisine
de la Lycoperdina cruciata de Fabricius, dans les nouveaux Mé-
moires de Moscou, sous le nom de L. apicalis.
Le même entomologiste a donné la description et la figure de
deux genres nouveaux de Trimères que l'on peut ranger ici, dans
un mémoire intilulé : Coléoptères du Caucase el des provinces
Transcaucasiennes (Bull. de Moscou, 1838, n. 2, p. 1595, pl. 5).
318
Planches.
90.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
L'un est le genre Agaricophilus, Vautre porte le nom de Cholo-
vrocer«.
GENRE COCCINELLE (CoccinELLa. L.).
Fig. x2. S.-G. LITHOPHILE. Frohl. Latr. V. 161. L. iNNé.
Lithophilus connatus. Fab.
12 a. Palpe maxillaire. 12 b Antenne. 12 c. Tarse antérieur.
12 d. Tarse postérieur.—Hab. i'Allemagne.
Nota. Cette espèce, longue de 3 mill, 1/4 et large de 2, a été
envoyée par Dahl, marchand , sous le nom de ZL, ruficollis que
nous avions adopté à tort en faisant graver la lettre de notre
planche. Dans tous les cas ce nom ne vaut rien, car nous avons
sous les yeux des individus de cette espèce, provenant du voyage de
feu Carcel et pris à Smyrne, dont quelques-uns sont bruns, avec
le corselet rougeätre et dont d'autres sont entièrement d'un
fauve livide.
Lithophilus cordicollis. Un peu plus grand que le précédent ,
d'un brun fauve, un peu plus foncé sur les élytres, couvert de
poils jaunâtres couchés, mais différant surtout par son corselet
beaucoup plus rétréci et échancré de chaque côté en arrière. —
L. 41/2, 1. 2 1/3 mill. — Hab. l'Égypte. 1l nous à été envoyé
par M. de Cerisy. C’est probablement le L. lividus du catalogue
de M. Dejean, à moins quil n'ait donné ce nom à une variété
pâle du ZL. connatus.
51. Fig. 1. S.-G. COCCINELLE, L. Latr. V. 161. C. PORTE-FOURCHES.
Coccinella furcifera. Guér. Voy. de la Coquille.
Hab. la Nouvelle-Hollande.
Fig. 2. Détails de la C. ocellata, L. 2. Antenne. 2 a. Labre. 2 b. Man-
dibule, 2 c. Mâchoire. 2 d. Lèvre inférieure. 2 e. Patte anté-
rieure.—Hab. l'Europe.
Nota. Ce genre, extrêmement nombreux en espèces, a besoin
d'une monographie. M. Lequien s'en occupe, mais, en attendant
M. Chevrolat a essayé de le diviser. Malheureusement ces coupes
n'ont pas encore été caractérisées et publiées. Voici quelques es-
pèces nouvelles rapportées aux divisions de M. Chevrolat.
Cocc. (Epilachna) radiata. Très-peu ovalaire, noire, finement
ponctuée et pubescente, avec le bord extérieur des élytres, jus-
que près de l'extrémité, et trois lignes allant converger au milieu,
sur la suture, jaunes. Bord inférieur des élytres, en dessous, ta-
ché de jaune. Labre et premiers articles des antennes de cette
couleur.—L. 12, !. Q mill.—De Colombie.
Planches.
1.
INSECTES, 319
Cocc. (Epilachna) cacica. D'un brun rougeàtre, entièrement
couverte de duvet gris jaunätre assez serré. Bords du corselet et
des élytres jaunes. Ces dernières avec la suture et une large bande
parallèle au bord externe, d'un noir vif. Paltes d'un roux assez
pile, avec les cuisses plus obscures. — L, 11,1. Q mill.—Bolivie.
Cocc. (Epilachna) mexicana. Noire, finement ponctuée et pu-
bescente, ayant sur chaque élytre douze grosses taches rondes
d'un jaune fauve, une à la base, quatre au milieu disposées en
deux lignes transverses, de deux taches chaque, et une au bout.
—L. 10, 1. 8 mill.—Hab. le Mexique.
Cocc. (Epilachna) picta. Entièrement d'un jaune orangé vif, fi-
nement poncluée, pubescente et peu convexe. Une grande tache
d'un rouge vermillon de chaque côté du corselet. Élytres ayant
chacune une grande tache &'un noir bleu à l'épaule et une autre
tache de la même couleur à l'extrémité, circonscrivant au côté
externe une belle tache vermillon.—L. 6, 1. 4 1/2 mill. — Hab.
le Mexique.
Cocc. (Epilachna) proteus. Cette espèce varie beaucoup pour
la Laille et pour la coïoration, comme plusieurs autres espèces du
même groupe, aussi Latreille a t il décrit deux d’entre elles sous
des noms différents, sans compter cinq à six noms donnés dans di-
verses collections. M. Reiche, qui possède dans sa belle collection
tousles passages decette espèce, a cru devoir les réunir sous le nom
commun d'Æpilachna varians. Comme ce nom a été employé an-
térieurement par Fabricius (Syst. Eleuth. 1, 363), nous avons été
obligé de le changer pour éviter des confusions.
Les individus qu'il faut regarder comme types de l'espèce sont
d'un noir bleu assez vif et ont sur chaque élytre quatre taches
d'un jaune d'ocre vif, plus ou moins grandes et arrondies. Cette
variélé porte dans les collections le nom d'Æpilachna equestris.
Dans une autre variélé les quatre taches jaunes sont plus
grandes, plus transverses et vont presque toucher aux bords et à
la suture ; on la connait sous les noms d'ÆZp. flavofasciata et
dlanda. C'est la Coccinella quadriplagiatu , Latr.( Voyage de
Humb., Rec. d'Obs. z0ol., etc., p. 374, pl. 23, f. 9, 1805). Ce
nom a été employé par Swarlz (Syn. ins. de Schœnbherr, vol. 1,
2° part., p. 195, note, 1808) pour une espèce indienne. Il devra
rester à l'espèce de Swartz puisque celui de Latreiïlle ne s'applique
qu'à une variété.
D'autres variélés ont les deux bandes transverses encore plus
larges, elles s'approchent de plus en plus du bord et de la suture,
320
Planches.
DA:
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
y touchent enfin; la première communique à la seconde en pas-
sant piès de la suture. Cette communication s'élargit; elle a lieu
aussi par le bord externe, ce qui ne laisse plus au milieu qu'une
ligne noire transverse. Dans d'autres variétés , cette ligne noire
est échancrée au milieu, enfin elle est divisée en deux taches qui
deviennent deux petits points, et enfin ces points venant à dispa-
raitre, on a une variété à élytres jaunes, à suture et bords noirs,
dont l'extrémité apicale et la base ont toujours plus de noir que
les bords. Une de ces variétés a recu de Latreille le nom de Cocc.
humeralis (Voy. de Humb., Rec. d'Obs., etc., p. 393, pl. 23,
f. 8), nom employé par Say et par Wiedemann pour deux autres
espèces.
L'£Æpilachna proteus est commune dans la Colombie.
Cocc. (Epilachna) caliops. Jaune uniforme, pubescente, lisse ,
Yeux grands, d’un vert métalliqueirisé et très-brillant. Élytres 4s-
sez peu convexes, ayant chacune une bosse humérale bien mar-
quée.—L. 4 a 7,1. 3 à 5 1/2 mill.—_ De Madagascar.
Cocc. coryphæa. Rouge lisse et luisante. Corselet ayant quatre
gros points disposés en demi-cercle ; les deux intermédiaires plus
petits et situés plus en avant. Écusson triangulaire et rouge. Ély-
tres ayant chacune quatre bandes transverses maculaires, formées
avec de gros points noirs qui se touchent quelquefois, au nombre
de trois pour les trois premières bandes et de deux pour la der-
nière.—f.. 10, 1. 9 mill.—Hab. Madagascar.
Cocc. Norrisii. Noire, pen convexe, à bord des élytres dilaté,
avec le disque d'un beau jaune traversé par deux larges bandes
noires ; l'une au tiers antérieur, un peu dilatée vers l'écusson, à
la suture , l'autre sinueuse , touchant à peine à une large bande
sulurale qui part du tiers postérieur de la longueur desélytres et
va se réunir en arriére avec la bordure marginale.— L. 10, l.9
mill.—Hab. Santa-Fé de Bogota, en Colombie.
Cocc. callispilota. Ronde, aussi large que longue, un peu apla-
tie, noire, à élytres jaunes, ponctuées de noir. Tête jaune. Corselet
noir, avec une large tache arrondie sur les côtés, une lache
triangulaire derrière la tête, et deux taches carrées près du bord
postérieur , jaunes. Ecusson noir. Elytres jaunes , très-finement
bordées de noir sur la tranche extérieure, ayant chacune trois
traits au bord et cinq points sur le disque, noirs. Une grande ta-
che triangulaire jaune, de chaque côté et en avant du mésotho-
rax, en dessous.—L. 7 1/2, 1. 5 mill.—Brésil.
Cette espèce pourra former une division particulière, à cause de
Planches.
o1.
INSECTES. 321
la conformation de son chaperon. En effet, iloffre en avant deux
petites pointes coniques placées de chaque côté du labre.
Cocc. erotyloides. D'un rouge vif, lisse, peu convexe. Elytres
ayant chacune neuf taches rondes, d'un janne pâle, largement
enlourées de noir : trois à la base, trois au milieu, formant deux
lignes transverses et trois à l'extrémité formant un triangle. —
L. G, 1. 5 mill.—Colombie.
Cocc. Chevrolatii: Noire, assez convexe, avec les bords des ély-
tres dilatés et tranchants. Tête jaune. Une grande tache jaune de
chaquecôté du corselet, auxangles antérieurs. Ecusson noir. Élytres
très-finement chagrinées, rouges, avec le bord tranchant noir et
une bordure jaunâtre séparant ce noir de la couleur rouge du
disque. La bordure noire présente une dent avancée en dedans, à
son tiers antérieur et il y a sur chaque élytre, à la mème hau-
teur, et près de la suture, un assez gros point noir. Le bord in-
férieur des élytres est jaune, bordé de noir.—L. 8,1. 7 1/2 mill.
—Hab. la Colombie.
Cocc. ( Hippodamia ) opposita. Ovalaire, noire. Bords du cna-
peron, du labre et des mandibules jaunes. Corselet un peu en
cœur, ayant une tache aux bords antérieur et postérieur, et les
côlés jaunes. Élytres ayant chacune sept taches jaunes, deux à la
base, l'humérale étant étroite et ne faisant que border le sommet
de l'épaule, deux plus grandes formant une bande oblique avant
le milieu, deux autres disposées de même, vers l'extrémité, et
enfin une dernière à l'angle postérieur, très-près de la suture.
Côtés du mésothorax ayant deux petites taches jaunes. Base des
antennes rougeätre. — L. 6 1/2 à 8,1. 4 à 4 1/2 mill. — De l'ile
Juan-Fernandez, au Chili.
La Coccinelia connexa, publiée par Germar, et que M. Dejean
s'est obstiné à laisser figurer dans son catalogue sous le nom de
C. chlatrata, en mettant, ce qui est admirable, le nom publié de
Germar en synonymie, est très voisine de celle-ci, mais elle se
trouve sur la côte opposée de l'Amérique, à Buénos-Ayres, Mal-
donado, etc. (Voy. Germar, Coleopt. spec. nov., etc., p. G21).
Cocc. (Hippodamia) convergens. Noire, lisse. Labre jaune ; une
grande tache d'un blanc jaunätre, transversale et trilobée sur le
devant du front. Corselet bordé de la même couleur en avant et
sur les côtés, avec deux courtes lignes blanchätres, convergeant
en arrière, distantes et placées au milieu. Élytres rouges, avec le
milieu de la base bordé de blanc jaunätre, une petite ligne à la
INSECTES. 46
322
Planches.
1,
Fig. 5.
Fig. 4.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
suture , près de l'écusson, et chacune six points noirs inégaux.
Deux taches blanchâtres de chaque côté du mésothorax.
Nousavons une variété chez laquelle les élytres n'offrent aucune
trace des six points noirs.—L. 6, 1. 4 mill.—Du Mexique et de la
Californie.
Cocc (Hippodamia) vittigera. Noire, lisse, Côtés des mandibules
ane ligne longitudinale au milieu de la tête et un point de chaque
côle, au-dessus de l'insertion des anteunes, jaunes. Corselet
bordé de jaune, à l'exception du bord postérieur, avec une ligne
longitudinale touchant les deux extrémités. Élytres jaunes, avec
la suture et une large bande longitudinale au milieu d'un noir
vif, cette bande n'atteignant pas tout à fait la base.—L, 5, 1.3 1/3
mill,—Du Mexique et de la Californie.
Voir Faldermann (Coleopt. abillustr. Bungio, etc., p. 112 à
120) qui décrit les Coccinella conspicua, Besseri, spectabilis, au-
lica, tristis, amœna transverso-outtata, fasciato-punctata et 19-
signata
Voir un mémoire de M. Hubert, dans lequel il fait connaître
les mœurs phytophages d'une espèce de Coccinelle, avec laquelle
il fonde ce genre Subcoccinella (Mém. de la Soc. de Phys. et
d'Hist. nat de Genève, t. 2, p. 365). Nous avons publié une ana-
lyse de ce mémoire dans la Revue soolosique de La Société Cuvie-
rienne, 1842, p. 288.
S.-G. CACIDULE. Curtis. Lat. V. 162. C. A PETITES LIGNES.
Cacidula litura. Fab.
3 a. Antenne de la Cacidula scutellata, Fab. 3 b. Son labre.
3 c. Sa mâchoire. 3 d. Sa lèvre inférieure.—ïab. Paris.
Nota. Ce genre a été proposé par Megerle , mais non publié,
sous le nom de Cacidula ou Coccidula, et adopté par les collee-
teurs ; mais il n'a été vraiment introduit dans la science que par
M. Curtis( Brit. Entom., n. 144) qui l'a caractérisé d'une ma-
nière complète. C'est donc le nom de Cacidula, publié, qui
doit lui rester.
Voir la Cacidula villosa de Faldermann ( Coleopt. ab illustr.
Burgio , p. 121).
S.-G. SCYMNUS. Herbst. Lat. V. 162. S. À QUATRE LUNULES.
Seymnus quadrilunulatus. Mig.
Nota. C'est par erreur qu'on a gravé le nom spécifique de 4
Naltotus sur quelques exemplaires de notre première édition.
Planches.
54
Fig. 5.
Fig. 6.
Fig. 7
Fig. 8
Fis O.
Fig
INSECTES. 323
Les larves de ces insectes sont curieuses par la faculté qu'elles
ont de recouvrir leur corps d'une substance cotonneuse. Elle ont
recu de Réaumur le nom de Barbets blancs, Petits bichors , etc.
M. de Romand en a observé quelques-unes aux environs de
Tours.
On trouve la description de trois espèces de ce genre dans la
Fauna entomologia transcaucasica de M. Faldermann, 2° part.,
p.409, 410.
S.-G. CLYPEASTRE. Lat. V. 162. C. PUSILLE.
Clypeaster pusillus Gyll.
Hab. la Suède.
Clypeaster subfasciatus. Semblable au précédent pour la taille
et la forme, tomenteux, jaune. Corselet un peu obscur au milieu.
Élytres noirâtres, avee une faible bande transverse jaunâtre au
delà de leur milieu.—De la Caroline.
GENKE PSELAPHE (Psezapnus. Herbst.).
S.-G. METOPIAS. Gory. Mag. zool. M. CURCULIONOÏDE.
Metopias curculionoïdes. Gory.
G a. Extrémité de son antenne. 6 2. Son tarse postérienr. —
Hab. Cayenne.
Nota. M. de Laporte (Études entomologiques , n.2,p. 137,
1935) a donné à ce genre le nom de Marnax, parce que Meto-
pias est un nom trop voisin de celui de Metopius, employé pou
désigner un genre d'Hyménoptères.
Antenne du Chennium bituberculatum , Latr.
Tête du Ctenistes palpalis, Reichembach. &. Son palpe.—Hab. la
France.
Nota. Voir une note dans la Revue zoologique de la Société
Cuvierienne, 1838, p. 55. C'est par erreur que nous avons fait
graver le nom générique de Dionix sur notre planche, mais nous
avons suivi en cela l'erreur de Latreille.
On voit, dans le catalogue de M. Dejean, que le nom de Cte-
nistes, publié, a été adopté, mais la restitution à Reichembach n'a
pas été complète, car le nom spécifique Dejeanii , donné par
MM. Serville et Saint-Fargeau, est resté, et celui de Palpalis,
employé antérieurement par Reichembach, est allé en syno-
nymie.
Antenne du Bythinus Burellii, Denny.—Angleterre,
. 10. Détails du Pse/aphus Heisei, Herbst. 10. Mandibule. 10 a. Mà-
choire et son palpe. 10 & fèvre inférieure.
324 ICONOGRAPHIE LU RÈGNE ANIMAL.
Planches.
51. Fig. 11. S.-G. BRYAXIS. Leach. Lat. V. 165. B. DE LEFEBVRE.
Bryaxis Lefebvri. Aubé, Monogr. Pselaph. dans le Mag.
de Zool., 1833, pl. 83, f. f.
Hab. Paris.
Fig. 12. Détails du Bryaxis longicornis, Leach. 13. Mandibule. 12 a. Mä-
choire. 12 b. Lèvre inférieure.—Hab. la France.
Fig. 12. c. Patte antérieure du 7Tyrus mucronatus, Gyÿll. — Hab. la
Suède,
Nota. M. Victor Motschoulsky, dans une lettre publiée dans le
Magasin de Zoologie, 1836, cl. IX, pl. 191, a fait connaitre une
espèce curieuse, sous le nom de B:yaxis laminatum. M. Erich-
son, dans son rapport sur les travaux entomologique de 1836
(Arch. d'Hist. nat. de Wiegmann, trad. par Silbermann. Revue
Ent.,t. »,p. 1 a 40) dit qu'ils’est convaincu que cet insecte est
une variété du mâle du Br. sanguinea (Col. du pays de Brande-
bourg), car l'appendice laminé qu'indique son nom, et qu'elle a
sur la poitrine, est le seul caractère qui la distingue de l'autre
forme du mâle à poitrine simple (Br. longicornis, Leach.).
Fig. 13. Antenne du Bryaxis antennata, Aubé.—Hab. Paris.
Fig. 14. S.-G. EUPLECTUS. Kirby. Lat. V. 165.E. pe Kiney.
E'uplectus Kirbyi. Denny.
Hab. Paris.
Fig. 15. Détails de l'Euplectus nanus , Reich. 15. Antenne. 15 a. Mi-
choire.—Hab. Paris.
Fig. 16. S.-G. CLAVIGER. Mull. Lat. V. 166. C. À FOSSETTES.
Claviger foveolatus. Mul].
16 a. Labre. 16 b Mandibule. 16 c. L'un des palpes labiaux.
16 d. Mächoire. 16 e. Antenne. 16 f. Patte antérieure.—Hab. la
France et l'Allemagne.
Nota. Jusqu'à ce jour on n'avait rencontré ce genre curieux
qu'en Allemagne et en Suède. MM. Crémière et Blaive, zélés en-
tomologistes, qui habitent près de Loudun et de Chinon, ont dé-
couvert les deux espèces dans ces localités. M. Crémière a trouvé
le Claviger foveolatus, et M. Blaive le Cl. longicornis, espèce
beaucoup plus rare. Nous avons annoncé ces deux intéressantes
déconvertes dans la Revue zoologique de la Société Cuvierienne,
1838, p. 239, et 1839, p. 160.
M. Hermann Max. Schimdt a publié à Prague , sous le litre de
Dissertatioinauguralis zoologica de Pselaphis Pragensis, cum ana-
Planches.
51.
INSECTES. 525
tomia Clavigeri, ete. , une brochure très-intéressante sur ces in-
sectes. Nous en avons donné un extrait dans la Revue zoologique,
1838, p. 91.
M. Victor Motschoulsky a donné la description de quelques espèces
curieuses dans les nouveaux Mémoires de Moscou, vol. 4, p. 314
et suiv., pl. 11. Ce travail a été analysé dans la Revue zoologique
de la Société Cuvierienne, 1838, p. 229.
M. Moritz en a fait connaître trois espèces dans sa notice sur la
Faune de l'ile Portorico (Archiv. de Wiegm., 1836, 6€ cahier).
Enfin on devra consulter la monographie des Pselaphiens pu-
bliée par M. Aubé dans l'année 1833 de notre Magasin de Zoo-
logie.
fig. 17. S.-G. TRICHOPTERYX. Kirby. Ptilium. Lat. V. 166. T.
FASCICULAIRE.
Trichopteryx (Ptilium) fasciculare. Herbst.
17 a. Sa tête vue en dessous. 17 à. Son antenne. 17 c. Son
aile étendue.. 17 d. Patte postérieure.—Hab. Paris.
Nota. M. Gyllenhal, dans son excellent ouvrage intitulé Zu-
secta suecica , rapporte cinq espèces à ce genre. M. Aubé en a fait
connaître une sixième dans Jes Annales de Ja Société entomolo-
sique de France, et nous-même une septième dans la Revue z00-
logique et dans le Dictionnaire pittoresque d'Histoire naturelle,
t. 8, p. 391, pl. 621, f. 4, sous le nom de Ptilium apterum.
M. le docteur Heer, dans l'ouvrage qu'il publie actuellement
sur les Insectes de la Suisse, a suivi l'exemple des Anglais enres-
tituant à ce genre le nom de Trichopteryx que lui avaient donné
MM. Kirby et Spence dans une note du t. 3, p. 40 de leur Intro-
duction à l'Entomologie Voir aussi pour ce genre et quelques
autres composés d'insectes aussi pelits, l'ouvrage de M. Stephens
(Uustr. Brit. Ent., t. 3, p. 39).
M Allibert s'occupe d'une monographie des Zrichopteryx,dont
il connait plus de 30 espèces ; elle paraitra dansnotre Spécies des
animaux articulés.
326
Planches.
52. Fig. 1
Fig. 2.
Fig: 3.
ICONOGRAPIHIE DU RÈGNE ANIMAZ.
SIXIÈME ORDRE.— LES ORTHOPTÈRES.
. GENRE PERCE-OREILLE (ForricuLa. Lin.). Lat. V. 173.
P. A ÉLYTRES COULEUR DE SAFRAN.
Forficula (Spongiphora, Psalydophora , Serv.) crocei-
pennis. Serv.
1 a. Son abdomen vu de prolil. 1 b. Tarse postérieur.—Hab.
le Brésil.
Nota. M. Serville avait établi son genre Spongiphore, dans la
Revue méthodique des Orthoptères, p. 5 (Ann. Se. nat., t. 22).
Depuis (Nouv. Suites à Buffon, Orthopt., p. 29), il a changé ce
nom en celui de Psalydophore , ayant reconnu que tous les forfi-
culaires portent une pelote entre les tarses (ibid., p. 17).
PERÇE-OREILLE AURICULAIRE. Forficula auricularia. Lin.
a. Sa lèvre inférieure avec les palpes labiaux et les paraglosses.
2 a. Mâchoire et palpes maxillaires. 2 b. Labre.—Hab. l'Europe.
Nota. Depuis la publication du Règne animal, M. Géné, pro-
fesseur à Turin, a publié une monographie des espèces euro-
péennes de ce genre. Il réunit des matériaux pour en faire une
monographie générale.
On trouve la description et une bonne figure d'un Forficule
indien dans l'ouvrage de Royle sur la botanique et la zoologie de
l'Himalaya , pl. 9, £. 12. C'est le Forficula micropygn de West-
wood. Le même entomologisie en a décrit une autre espèce (F.
tarsata) de Manille, dans le Proceedings of the Zool. Soc. London,
1837, p. 129.
GENRE BLATTE (Brarra. Lin.). Lat. V. 174. B. PEINTE.
Blatta (Phoraspis, Serv.) picta. Fab.
Hab. le Brésil.
Nota. M. Blanchard a publié la monographie d'un sous-genre
voisin (Phoraspis) dans l'année 1837 des Annales de la Société
Ent. de France. Consulter aussi le travail de M. Fraula dans les
Mémoires de l'Académie des Sciences de Bruxelles.
On trouve la description de plusieurs Blattes dans l'ouvrage
d'Eschscholtz, intitulé Entomographien, dont M. Lequien a publié
une traduction à Paris. M. Serville ne possédait pas ee livre, car
ilne Le cite nulle part dans son dernier ouvrage sur les Ortho-
Planches.
32,
Fig. 4.
Fig. 5.
Fig. 6.
Fig. 5.
INSECTES. 3927
ptères Nous voyons dans cet ouvrage que Eschscholiz a nommé
une de ses espèces BL. lateralis, ce qui obligéra à changer le
nom de celle que M. Serville a nommée ainsi, si elle appartient
au même sous-genre. La BL. cassidea d'Eschschollz devra être
débaptisée, car on en trouve une autre sous le même nom dans
Dalman, Analecta Entomologica, p. 8;.
BLATTE ÉGYPTIENNE. Plalta ægyptiaca. Fab.
4. Lèvre inférieure et palpes labiaux. 4 a. Mâchoire. 4 b. Tarse
postérieur, 4 c. Base de l'antenne.—Hab. l'Égypte.
GENRE MANTE (Manris. Lin.).
S.-G. EMPUSE. Lat. V. 177. E. LOBIPÈDE.
Æmpusa lobipes. Oliv.
Hab. Tranquebar.
M. Westwood a fait connaître un nouveau genre de Mantides
(Zool. Journ., t. 5, p. 442, pl. 22, f. 1) sous le nom de Metal-
dyticus. Son M. splendidus vient de la côte de Malabar.
EMPUSE APPAUVRIE. Æ’mpusa pauperata. Fab.
G. Sa tête vue de face. 6 a. Id. de profil. 6 &. Mandibule. 6 c.
Labre. 6 d. Base et extrémité de l'antenne de la femelle. 6 e. Id.
du mâle.—Hab. la France méridionale.
S.-G. MANTE. Lat. V. 177. M. Prie-Dreu.
Mantis religiosa. Lin.
7. Tête vue de face. 7 a. Mâchoire.
Nota. M. Serville vient de publier la description et la figure
d'un sous-genre très-remarquable sous le nom de T'oxodera dans
les Annales de la Société Entomologique de France, t. 6, p. 25.
M. Lefebvre a établi dans le même recueil, t. 4, p.503, pl. r2,
f. 1, son genre Æremiaphile, avec quelques espèces très curieuses
des déserts de l'Afrique.
Nous avons fait connaître, dans le Magasin de Zoologie, 13838,
el. 1X, pl. 234, une Mantide très-curieuse, appartenant au sous-
genre que M. Servillea nommé Chæradodis; c'est notre Ck. lobata,
espèce distincte de toutes celles du genre , parce que ses cuisses
sont garnies de membranes foliacées. Nous en avons décrit une
autre qui va se ranger dans la même division et dont la décou-
verte est due à M. Ad. Delessert. C'est notre Chæradodis trun-
cata (Souvenir d'un voyage dans l'Inde, pl. 15).
Nous avons décrit, dans la Revue zoologique de la Société Cu-
vierienne, février 1843 , p. 41, un nouveau genre de Mantides
328
Planches.
92.
53. Fig. :.
Fig. 2.
Fig. 3
Fig. 4
io. 5
51.
Fig. 1. S.-G. GRILLON. Geoff. Lat. V. 18
ICONOGRAPIHE DU RÉGNE ANIMAL.
découvert en France par M. Allibert. Ce genre , que nous avons
nommé Perlamantis, ne renferme encore qu'une espèce, la Perla-
mantis Allibertii. Ce curieux insecte a été trouvé à Puymoisons,
dans le département des Basses-Alpes.
S.-G. PHASME. Fab. Lat. V. 159. P. DE SERVILLE.
Phasma Servillii. Gray.
1 a. Sa tête.—Hab. Île Brésil.
Nota. M. Gray, dans son Synopsis of Phasmidæ, Lond., 1835,
a décrit cette espèce sous le nom que nous lui conservons, car sa
publication a eu lieu en même temps que celle de notre planche.
Du reste, M. Serville a aussi adopté ce nom dans son Histoire des
Orthoptères, en sorte que celui d'Annulata qu'il avait donné à
cette espèce, sur notre planche, demeure non-avenu et est sup-
primé sur les exemplaires de la 2° édition.
Antenne du Bacillus Rossia, Fab. Grey. Serv.
Tète du Cyphocrana gigas , Serv.
. Rhaphiderus scabrosus, Serv., Nouv. Suites à Buffon, Orth.,
pe 246 (Bacteria scabrosa, Perch.).
. Détails de la Mecroscia roseipennis, Serv., Nouv. Suites à Buffon,
Orth., p. 262 (Cladoxerus roseipennis, Nob.).
5 a. Lèvre inférieure et ses palpes. & b. Labre. 5 c. Mächoire
et son palpe. 5 d, e. Mandibules.—Hab. Java et le Bengale.
Nota. M. G. R. Gray a publié un Synopsis de la famille des
Phasmides ( Lond., 1835, in 8°, Longman, etc.), et un Fascicule
in-4° de son £ntomology of Australia, part. 1, monographie du
genre Phasma (Lond., 1833). On trouvera dans ces ouvrages les
caractères d’un assez grand nombre de genres fondés par cet en-
tomogiste et adoptés dans l'histoire des Orthoptères de M. Ser-
ville.
Voir aussi la partie entomologique du voyage en Australie du
capitaine King, rédigée par M. Mac-Leay. Il y a la description et
la figure de l’£ctatosoma tiaratum , et de quelques autres Or-
thoptères.
Nota. M. Westwood a publié la description d'un nouveau
genre sous le nom d'Aschiphasma annulipes, provenant de Java
(Zool. Journ., t. 5, p. 442).
GENRE SAUTERELLE (GryLLus. Lin.).
2. G. DE SURINAM.
Gryllus Surinamensis. De Géer. Serv.
Hab. le Brésil.
INSECTES. 329
Planches
54. Nota. C'est par erreur que nous avons fait graver le nom de
Gryllus Servillei sur les planches de la première édition.
Fig. 2. Détails du Gryllus campestris. 2. Labre. 2 a. Lèvre inférieure.
2 b. Mâchoire et son palpe.
Nota. Noir la description du Gryllus pipiens , Léon Dufour,
Ann. des sc. phys., t. VI, p. 515.
M. Serville (Nouvelles Suites à Buffon, Orth. ) a établi plu-
sieurs genres auxquels nous renvoyons. Voici quelques genresnou-
veaux qui devront prendre rang dans sa série, Nous donnerons
aussi la description de plusieurs espèces nouvelles rentrant dans
les genres déja établis.
G. paracrvzcus. L'insecte avec lequel nous établissons ce
genre tient des Gryllons proprement dits et des Flatydactyles. 11
ressemble aux premiers par la forme carrée et aplatie en dessus
de ses élytres, par ses tarses antérieurs et par ses pattes; il tient
des seconds par la forme de sa tête, qui est pelite, tronquée et
non bombée en avant, par ses jambes postérieures à bords ex-
ternes finement dentés en scie, avec quelques grandes épines placées
au dernier tiers de leur longueur. Voici les caractères essentiels que
l'on peut lui assigner :
Tête petite, transversale , tronquée en avant. Yeux saillants,
avec trois yeux lisses. Antennes très-longues, insérées dans deux
cavités du devant de la tête, contre les yeux, ayant le premier
article très-gros, les autres courts. Mandibules triangulaires, for-
tement dentées en dedans, labre arrondi. Mâchoires bidentées au
bout, avec le lobe externe allongé, ovalaire. Palpes maxillaires
grands, terminés par un article allongé, très-renflé et globuleux
au bout. Palpes labiaux ayant aussi le dernier article grand, renflé
et globuleux. Jambes postérieuresallongées, ayant les deux carènes
supérieures dentelées dans toute leur longueur,arméesen outre vers
leur extrémité de trois paires d'épines assez fortes, avec des épe-
rons allongés au bout, dont le supérieur interne est très-globu-
leux, au moins trois fois plus épais que celui quiest placé au-des-
sous de lui, canaliculé du côté du tarse et crochu au bout.
Élytres du mâle grandes, aplaties en dessus, dépassant l'abdomen,
avec des nervures transverses, obliques et longitudinales. Ailes
dépassant très-peu les élytres. Appendices abdominaux très-
grands, plus longs que l'abdomen, velus. Nous ne connaissons
que le mâle.
Paragryllus Martini. I a quelques rapports avec le Gryllus
unicolor d'Olivier, et peut-être avec l’Acheta guadelupensis de
330
Planches.
54.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL:
Fabricius, dont nous n'avons pas vu d'individus en nature. La
tête, le corselet et les pattes sont d'un brun assez foncé, tachés
de jaunâtre. Les élytres sont d'un brun jaunätre couleur de corne,
aplaties en dessus, très-larges, ayant à peine une fois et demie
leur largeur dans leur longueur, ayant au tiers antérieur deux
côtes transverses très-saillantes, ensuite des réticulations obliques,
et, avant le tiers postérieur, un ovale transverse, coupé par des
réticulations obliques courbes, placées dans un sens opposé à
celles qui précèdent. Ailes à peine plus longues, d'un brunätre
transparent, dépassant à peine les élytres et tronquées au bout
quand elles sont pliées. Toutes les cuisses fortes, épaisses, anne-
lées, ainsi que les jambes, de brunâtre et de jaunâtre. — L. 22,
1. aux élytres 9 1/2 mill. Long. des app. de l'abd. 14 mill.
Cette belle espèce nous a été donnée par M. Marlin Saint-Ange
à qui nous la dédions, elle a été trouvée à la Pointe-à-Pitre par
M. Second.
Platydaciylus Saulcyi. a quelques affinités avec l'Acheta
crucis de Fabricius, et avec le Platydactylus helvolus de Ser-
ville, mais il diffère notablement des descriptions données de ces
deux espèces. Cet insecte est allongé et étroit, d'un jaune sale
très-faiblement tacheté de brunâtre nuageux. Les antennes sont
très-longues et minces, jaunes, annelées de brun. La tête est pa-
tite, un peu velue, avec les trois yeux lisses très-gros, jaunes et
rapprochés en avant entre les antennes; le corselet est un peu
élargi en arrière, un peu velu sur les côtés, avec le bord pgsté-
rieur garni d'un rang de cils assez roides. Les élytres sont très-
étroites, terminées presque en pointe, couvertes de nervures croi-
sées, avec la nervure du bord externe, à l'endroit où elles se
plient pour embrasser les côtés de l'abdomen, plus forte, jaunä-
ire : on voit en dedans de cetie nervure une ligne de petits
points noirs. Les ailes dépassent les élytres d'une manière assez
notable. L'oviscapte est plus long que l'abdomen, très-saillant en
arrière, un peu épaissi, pointu et noir au bout. Les cuisses sont
jaunâtres, nuancées de brun , les jambes offrent quelques très-
faibles anneaux de cette couleur.—L., jusqu'à l'extr. des élytres,
21,1. 5 mill.; long. de l'oviscapte 12 mill. (femelle).
M. Ernest de Saulcy a trouvé cet insecte a la Martinique.
Platydactylus marginipennis. W ressemble beaucoup à la des-
cription que M. Serville a donnée de son ?{, Buqueti. Son corps
est allongé, d'un jaunâtre sale. Le devant de la tête, les palpes,
les côtés du corselet et les quatre pattes antérieures sont piquetés
Planches.
D4.
INSECTES. 331
de noir. Les antennes , plus longues que le corps, sont minces,
pâles, annelées de brun. Le dessus de la tête est noirâtre, varié de
jaune sale. Le dessus du corselet offre une large bande noirätre,
tachetée de jaune, de chaque côté ; le milieu est un peu plus pâle,
taehé de brun, Les élytres sont beaucoup plus longues que le
corps, d'un brun päle, varié de brun foncé, de noir et de quelques
petites taches jaunes. Elles ont de fortes réticulations obliques,
transverses, avec un cercle postérieur brun, coupé en deux par
une nervure transversale et ayant de fines nervures iongitudi-
nales. On voit derrière ce cercle une assez grande tache jaune trian-
gulaire. Le bord de chaque élytre, au commencement @e la portion
déelive , et le bord de cette partie embrassante, offrent une pe-
tite ligne jaune bien tranchée; le côté est en outre coupé par de
fortes nervures obliques et brunes. Les ailes dépassent de beau-
couples élytres, leurs deux lanières saillantes sont brunes, à ner-
vures transverses jaunâtres. Les pattes postérieures sont grandes,
d’un brun jaunûtre, varié de brun plus foncé, surtout en dessus
des cuisses. Celles-ci ont au milieu externe une petite ligne longi-
tudinale noirâtre. Les épines des jambes sont päles, avec le bout
noir. L'abdomen , plus court que les élytres, est noirätre , avec
les bords latéraux jaunes et le dessous brun pâle; il a à l'extrémité
denx appendices sétacés, velus, pâles, annelés de brun et qui dé-
passent à peine les élytres. —.L., jusqu'a l'extr. des élytres, 22 ;
1. 5; long. des append. de l'abd. 7 mill. — Découvert par M. Ad.
Delessert aux environs de Pondichery.
G. onweslus. Intermédiaire entre les Gryllus et les Nemobius.
Distinct de ces deux genres par ses jambes postérieures qui n'ont
pas les deux rangées d'épines. Assez rapproché des Trigonidies
par ses palpes tronqués obliquement au bout, Voici le résumé
de ses caractères :
Tête à découvert , petite. Palpes maxillaires grands, à dernier
article plus long que large, évasé et tronqué obliquement au
bout.Jambes postérieures canaliculées à leur côté postérieur,
avec les bords de ce canal finement crénelés , sans épines, ayant
l'extrémité seulement armée de quatre épines courtes et inégales.
Corselet plus long que large, prolongé, élargi et arrondi en ar-
rière, recouvrant un peu la base des élytres; celles-ci très-
courtes, de forme carrée, à nervures longitudinales supérieures
obliques. Point d'ailes. Oviscapte des femelles court, recourbé en
bas, très-peu renflé vers le bout. Nous connaissons denx espèces
de ce nouveau genre :!
3932
Planches.
54.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Ornebius xanthopterus. Tète et corselet d'un jaune fauve, cou-
vertsde poils écailleux et couchés, d'un jaune soyeux.Bord postérieur
du corselet garni d'une bordure blanche, formée par de petites
écailles. Palpes jaunes. Antennes trés-fines, plus de deux fois plus
longues que le corps. Élytres d'un jaune d'ambre, demi-transpa-
rentes, plus larges que longues, plus larges que le corselet. Ab-
domen noirâtre, couvert en dessus d'un duvet écailleux jaunâtre
et soyeux. Antennes jaunes, avec la base, moins les deux pre-
miers articles, noirâtre. Pattes d’un brun jaunäâtre , couvertes de
duvet soyeux jaune pâle. Appendices de l'abdomen plus longs que
tout le corps, jaunes (mâle).
Les femelles n'ont pas d'élytres, leur abdomen est plus large
et plus aplati, et il porte un oviscapte de sa longueur, courbé en
bas , rougeätre, avec le bout un peu renflé et noirätre.— L. des
deux sexes 11, 1. 4; long. des appendices abdom. 13 de l'oviscapte
6 mill.— Hab. l'ile Maurice.
Ornebius nisripalpis. Tête et corselet fauves, ‘avec le vertex,
les côtés rabattus du corselet et une petite ligne au milieu et en
avant seulement, noirätres. Palpes noirs. Antennes très-grêles, de
la longueur du corps au plus, d'un jaunâtre sale. Élytres d'un
Jaune roussätre, avec les nervures et quelques taches plus obscu-
res. Abdomen noirâtre, avec l'anus et les deux filets terminaux
jaunes. Pattes d'un jaune fauve, à genoux un peu noirâtres (mâle).
L. 71/2, 1. 3 mill.—Hab. Pondichery, où il a été découvert par
M. Ad. Delessert,.
G. rriconmiuu, Serville. Ce genre a pour types deux insectes
de l'ile Maurice que nous possédons dans la collection Desjardins.
Nous avons étudié ces deux insectes et nous leur avons trouvé les
crochets des tarses dentelés, caractère qui a échappé à MM. Ser-
ville et Rambur, et qui est commun a ces insectes et à deux au-
tres petits genres que nous décrirons plus bas.
M. Serville associe à ses Trigonidium un petit insecte de Sar-
daigne que M. Géné lui a envoyé et que ce savant se proposait
d'ériger en genre sous le nom d’Alamia. Nous pensons que le
genre de M. Géné devra être adopté, car son insecte est aptère,
comme l'a très-bien reconnu M. Serville.
Nous avons dans la collection Desjardins deux autres espèces du
même groupe, dont nous possédons des mäles et des femelles tous
aptères, tandis que les mâles et femelles des Trisonidium Desjar--
dinsii et lLongipenne de M. Serville, ainsi que ceux de deux autres
espèces inédites que nous avons sous les yeux , sont tous ailes.
Planches,
D4.
INSECTES. 333
A cette occasion nous dirons qu'il est à peu près certain que le
Trisonidium paludicole de M. Serville, et celui que M. Rambur
a décrit (Faun. andalous., t. 2, p. 39) sous le nom de 77. cicin-
deloides ne font qu'une même espèce, du moins si l'on s'en rap-
porte aux descriptions, Nous possédons un de ces insectes qui
nous a été envoyé de Barcelone par M. Graels, et il va très-bien
aux deux descriptions. Si l’on était obligé d'opter entre les deux
noms spécifiques de cet insecte, il faudrait adopter celui de
M. Rambur , imprimé avant celui de M. Serville, comme cet en-
tomologiste le reconnait à la fin de ses généralités sur le genre
Trigonidium, p. 351.
Enfin, nous ferons observer que le caractère générique exposé
ainsi par MM. Rambur etServille : « Élytresau moins dela longueur
de l'abdomen ; nervures longitudinales droites, » ne va pas même
à toutes les espèces du G.Trisonidium, tel que nous proposons de
le limiter, car les mâles du 7° longipenne et de quelques autres es=
pèces inédites, ont des nervures obliques à la base des élytres et
une espèce d'ovale à leur extrémité, formé par plusieurs nervu-
res circulaires et au milieu duquel il y a des réticulations irré-
gulières.
G. PayrLoscyrrus, voisin des T'rigonidium et des Æcanthus ,
mais distingué par l'élargissement et l'aplatissement extraordinaire
du dernier article des palpes, par la forme déprimée du dessus
du corps, par l'épaisseur de la base des antennes, etc. On peut
lui assigner pour caractères essentiels :
Tête petite, assez aplatie au devant, avec trois yeux lisses bien
visibles, Antennes épaissies et velues à leur base, à premier arti-
cle médiocrement fort. Palpes grands, ayant le dernier article très-
grand, très-aplati, trois fois plus long que le précédent, très-large,
tronqué et arrondi au bout. Corps aplati en dessus. Corselet plus
large que long , tronqué droit à ses deux extrémités. Élytres un
peu plus longues que l'abdomen, la droite recouvrant la gau-
che, à nervures supérieures obliques arquées, comme dans Îles
Gryllons. Jambes postérieures ayant de longues épines grêles de
chaque côté. Crochets des tarses dentelés.
Phylloscyrtus elegans. Tête et corselet d'un jaune un peu fauve,
velas. Antennes un peu plus longues que le corps, jaunes, avec
le premier tiers, moins les trois premiers articles, un peu épaissi,
velu et noir. Palpes noirs. Yeux très-saillants, jaunes, avec la par-
lie postérieure noire. Corselet de forme carrée, avec le bord pos-
térieur laché de noir de chaque côté. Élytres un peu élargies en
334
Planches.
D4.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
arrière, recouvrant les ailes, d'un jaune safran, demi-transparent,
aplaties en dessus, ayant peu de nervures, les unes obliques ,
celles de la partie postérieure formant un ovale peu marqué, avec
plusieurs lignes noires, la première transverse au tiers antérieur,
une autre oblique allant de l'extrémité gauche de la première à
l'angle postérieur droit de l'élytre , celle-ci donnant un rameau
qui part de son milieu et va aboutir obliquement au bord gauche
à peu près au tiers postérieur; enfin on voit une assez grande
‘tache noire et fondue à l'extrémité de l'élytre. Son bord rabattu
sur les côtés, à plusieurs nervures droites et deux taches brunes
à l'extrémité. Pattes jaunes, avec les antérieures un peu fauves et
ies jambes brunâtres. Il y a deux lignes assez courtes et longitudi-
nales à la base externe des cuisses. Abdomen noirâtre , terminé
par deux courts appendices jaunes, qui ne débordent pas les ély-
tres. —L. 7, 1. 2 1/2 mill.—Hab. le Mexique.
G. Euscynrus. Nous établissons ce genre avec un insecte voisin
des Trigonidium , mais distinct par ses palpes maxillaires, termi-
nés par un article ovoïde, par ses élytres plus courtes que l'ab-
domen et par l'oviducte des femelles qui est très-grand , au moins
aussi long que le corps. Voici ses caractères essentiels :
Tête assez grande , avancée entre les antennes, avec les yeux
irès-saillants et trois petits ocelles peu visibles, placés sur la partie
saillantes du front. Antennes irès-fines, deux fois plus longues
que le corps, avec le premier article gros, ovoïde. Palpes de
moyenne grandeur, les maxillaires de quatre articles presque
égaux en longueur, les deuxième et troisième un peu plus épais,
le dernier un peu plus long, en ovale allongé. Corselet court,
transverse. Élytres deux fois plus longues que larges, arrondies
au bout, atteignant un peu au delà de la moitié de l'abdomen dans
les deux sexes: à nervures extérieures longitudinales, les supé-
rieures réticulées dansles deux sexes; mâlespourvusd'ailes très-lon-
gues, dépassant l'abdomen de la moitié desa longueur. Abdomen
terminé par deux filets de moyenne longueur , de beaucoup dé-
passés par les ailes. Oviscapte presque aussi long que le corps,
relevé et ayant sa pointe courbée en dessous. Pattes postérieures
très-grandes, à jambes finement dentées sur leurs crêles externes
et ayant de longues épines à partir du milieu jusqu'à l'extrémité.
Tarses de trois articles, terminés par deux grands crochets den-
Lelés en peignes.
Luscyrtus bivittatus. Corps allongé, noir en dessus, à l'excep-
tion du front, ayant de chaque côté une large bande longitu-
Pianches.
54.
Fig. 3.
4
Fig. 4
Fig. 5.
INSECTES. 339
dinale qui règne depuis le derrière des yeux jusqu'à l'extrémité
de l'abdomen, en coupant les côtés du corselet et des élytres.
Côté rabattu des élytres, antennes, dessous du corps, appendices
abdominaux et pattes jaunes. Oviducte noirâtre dessus, jaune des-
sous. Ailes transparentes, avec la côte assez large, d'un jaune sale,
un peu opaque, tachetée de brun.—L. du corps, non compris les
ailes, 10 a 11, avec les ailes 15, de l'oviducte 8 mill. ; 1 2 1/2 à
3 mill.—Découvert à l’île Maurice par feu Desjardins.
S.-G. COURTILLIÈRE. Lat. V. 181. C. DIDACTYLE.
Gryllotalpa didactylus. Lat. Serv.
3 a. Jambe antérieure.—Hab. l'Amérique méridionale.
. Détails du Gryllotalpa vulgaris, Lat. 4. Jambe antérieure et son
tarse, vue en dedans 4 a. Id. vue en dehors, 4 b. Base de l’an-
tenne, 4 c. Lèvre inférieure. 4 d. Mächoire.—Hab. l'Europe.
On consultera avec fruit un mémoire de M. le docteur Kidd sur
l'anatomie de cet insecte (Philosophie. Trans. in-4°, 1825).
Nota. C'est a côté de cegenre qu'il faut ranger le curieux insecte
publié par M. Gray, dans l'édition anglaise du Règne animal,
sous le nom de Cylindrodes Campbelii.
S.-G. TRIDACTYLE. Oliv. Lat. V. 182. T, FASCIÉ.
Tridactylus fasciatus.
5 a. Le même grossi. 5 b. Sa jambe postérieure vue de face et
de profil. 5 c. Tarse intermédiaire. 5 d. Tête vue de face. 5 e. An-
tenne de dix articles. —Hab. l'Égypte.
Nota. M. Percheron, qui devait rédiger l'histoire naturelle des
Orthoptères, dans les Nouvelles Suites à Buffon, avait l'intention
de donner à cette jolie espèce le nom que nous lui avons con-
servé. On ne la connait que par la belle figure donnée par Savigny
dans le grand ouvrage sur l'Égypte, et, quoique celte figure ne
soit pas coloriée, il est impossible de ne pas distinguer l'insecte
qu’elle représente des deux espèces que M. Serville a admises
et décrites dans son histoire des Orthoptères, p. 314 et 315. C'est
à côté du Tridactylus variegatus qu'il faudra la classer.
Il en est de même de la seconde espèce représentée sur la
même planche d'Égypte, fig. 1. Celle-ci a assez d'affinités avec le
Tridactylus paradoxus de Latreille, ou Acheta digitata, Coqueb.
HI. Dec. 3, p. 91, pl. 21,f. 3; maisil est beaucoup plus petit,
la forme de ses jambes intermédiaires n'est pas ovale, comme Co-
quebert décrit celles de son espèce, et le corps parait être noir
3306
Planches.
24.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
ou noirâtre, avec le bord seulement du corselet jaune ou päle.
Nous proposons de donner à cette petite espèce le nom de Tri-
dactylus Savignyi.
Nous possédons deux espèces très-singulières appartenant à ce
genre, en voici la description sommaire :
Tridactylus thoracicus. Cette espèce est très curieuse à cause
de l'excessive grosseur et de la forme globuleuse de son corselet
qui forme , avec la tête, la moitié de la longueur totale de l'in-
secte. La tête est lisse, noirätre en avant, avec le vertex d'un
brun jaunâtre. Le corselet, un peu plus long que large , est de
forme ronde, sub-ovalaire, très-globuleux, finement chagriné ,
rebordé, luisant, d'un brun noirâtre , avec le globe antérieur,
distingué par un sillon transverse et le milieu d'un brun jaunitre.
Il offre au milieu un sillor longitudinal assez bien marqué , qui
produit, un peu en arrière, une petite fossette, et, au bord posté-
rieur, un enfoncement triangulaire. Les élytres sont de moitié
moins longues que l'abdomen, assez larges, brusquement pen-
chées sur les côtés, tronquées au bout ; toute leur partie supé-
rieure est brunâtre, plus pâle vers le bout ; la partie latérale est
d'un blanc sale transparent, un peu tachée de brun près de la
côte supérieure. Les ailes sont juste de la longueur de l'abdomen,
d'un blanchätre transparent, avec l'extrémité découverte de la
côte brune, L'abdomen est brun dessus, jaune dessous, avec l'extré-
mité un peu enfumée. Les quatre appendices du seul mâle que nous
possédions sont jaunes et velus. Le dessous de la tête et celui du
thorax sont jaunes, ainsi que les pattes qui sont achées de noirätre.
Les antennes et les jambes postérieurss sont d'un jaune päle.—
L. totale 8, de la tête et du corselet 4; 1. 3 mill.—Découverte par
M. Perrotiet sur les montagnes des Neelgherries (Indes orienta-
les), au bord d'un ruisseau.
Tridactylus tibialis. Espèce très-extraordinaire par la forme
singulière de ses jambes antérieures. Sa tête est brune, avec le
vertex jaune. Les antennes ont la base jaune, l'extrémité brune.
Le corselet est lisse, luisant, noir, avec le milieu des bords anté-
rieur et postérieur jaunâtre. Les élytres sont noires ou d'un
brun noir et leur disque supérieur est jaunätre, couleur de
corne. Les élytres dépassent de beaucoup l'abdomen, elles sont
d'un blanchätre demi-transparent, avec la côle brune. L'abdomen
est d'un brun noirätre, avec les côtés et le bord postérieur des
segments jaunes. Le dessous est d'un brun roussätre, avec les su-
tures jaunes, et les quatre appendices qui terminent l'abdomen du
Planches.
54.
INSECTES. 3937
seul mäle que nous possédions sont de couleurs diversement dis-
posées : les supérieurs sont noirâtres avec l'extrémité pâle jaunûtre,
les inférieurs sont au contraire jaunâtres , avec l'extrémité noi-
râtre. Les pattes antérieures sont jaunâtres, tachées de brun au
milieu des cuisses, en dehors et aux bords des jambes; la cuisse
est aplatie, renflée à la tranche supérieure, avec deux carènes in-
férieurement, dont l'externe est fortement dentelée à sa base. La
jambe est des plus singulières, elle est d'abord droite, terminée par
deux forles dents épineuses, avec son bord externe couvert de
granulations et de points serrés, mais de sa base interne part un
long appendice plus étroit, recourbé en dehors et crochn au bout.
Le tarse s'insère près de l'extrémité de cet appendice , à son bord
interne. Les pattes intermédiaires et postérieures sont noirâtres,
avec le bord inférieur et l'extrémité des cuisses jaunes Les jam-
bes intermédiaires sont jaunes, tachées de brun ; les postérieures
sont également jaunes, avec le bord inférieur brun. Tous les
tarses sont jaunes, et l'on voit une petite ligne longitudinale de
cette couleur au milieu externe des cuisses postérieures.
Cet insecte intéressant a été découvert par M. Aug. Sallé aux
environs de la Nouvelle-Orléans, il est long de 9 mill. et large de
près de 3 au corselet.
Voir le Tridactylus apicialis , Say, Journ. acad. sciences of
Philadelph., t. IV, p. 310.
Le genre Ahipipteryx, qui se distingue principalement des
Tridactyles par ses jambes postérieures dépourvues d'épines la-
mellées, a été établi par Neywmann, en 1835, dans l'Entomological
Magazine, sur une espèce qu'il a nommée À. marginatus (t. 2,
p.204). En même temps M. Percheron en publiait une autre es-
pèce très--voisine, dans le Genera des Insectes, sous le nom de
Tridactylus marginatus (premiére livraison , n° 3, Orth., pl. 1).
M. Serville (Hist. des Orth., p. 316, 1839) a suivi M. Brullé
(Hist. nat. des Insectes., éd. Pillot, t. 9, p. 195) quia le pre-
mier signalé le genre de M. Newmann, et ni l'un ni l'autre n'ont
connu le Genera des Insectes, qu'ils ne citent pas. Nous croyons
donc utile de compléter la synonymie des espèces en rapportant,
la citation de celle que M. Percheron a publiée. Nous ajouterons
ensuite une nouvelle description du À. ater de M. Serville, que
ce savant a décrit sur un individu mutilé dont il ne connaissait
pas la patrie.
1. Bhipipterix marginatus, Newm., Serv.
2. Bhipipterix Bruglei. Serv. R. marginatus, Var. Brulle.
R. marginatus, Perch., Gen deslns.
INSECTES. 47
338
Planches,
54.
Fig. 6.
Fig.:3.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
3. Rhipipterix ater, Serv. D'un noir bleuäâtre uniforme. An-
tennes noires, avec les 5e et 6€ articles d'un blanc jaunätre. Ailes
dépassant les élytres à peu près de la longueur de celles-ci,
plus longues que l'abdomen. Dessous des cuisses postérieures et
leurs jambes d'un brun pâle, celles-ci ayant un petit anneau
blanchätre à leur base. — L. du corps 7, id. y compris les ailes
9 1/2, 1. du corselet 3 mill.—_De Santa-Fé de Bogota.
S.-G. MYRMECOPHILE. Lat. V. 183. M. sociaL.
Myrmecophila acervorum. Panz. Lat.
Hab. la France et l'Allemagne.
M. Savi a publié quelques observations sur cet insecte dans la
Bibliotheca italiana.
S.-G. SAUTERELLE. Geoff. Lat. S. TUBERCULÉE.
Locusta (Conocephala) tuberculata. Rossi (1792 à 1794).
Hab, l'Europe méridionale.
Nota. C'est à tort que nous avons donné à cette espèce, dans
notre première édition des planches, le nom de Locusta erythro-
soma qui lui avait été assigné dans l'Encyclopédie, t. 10, p. 342.
Nous lui conservons le nom qui lui a été donné le plus ancien-
nement.
M. G. Rob. Gray a publié un travail sur la Locusta monstrosa
de Herbst et sur quelques autres espèces analogues, dans le Maga-
sin d'Histoire naturelle de Loudon, vol. 1,n.s., p. 141. Il en fait
un genre, auquel il donne le nom d'Ænostoma (Voy. Serville,
Orth., p. 385 et suiv.).
On consultera aussi un Mémoire de Lichenstein, inséré dans
les Transactions de la Société Linéenne de Londres (vol. 4, p. 51,
pl. het intitulé Æssay on the Eyc-Like in the wings of the Lo-
custa of Fabricius.
M. Westwood a donné, en 1839, la description et la figure
d'un nouveau genre de Locustaires sous le nom de Phyllochoreia.
Ce genre est voisin des Monachidium et des Teratodes, et il offre
tout à fait l'apparence d'un Hymenotes, genre voisin des Tetrix.
L'espèce type unique est la Ph. unicolor, West. — Des Indes
orientales.
Voir un genre très-curieux, que M. Westwood pense être tres-
voisin des Æphippiger, et auquel il a donné le nom de Condy-
lodera tricondyloides (Lin.#frans , vol. 18, p. 419, pl. 28, f. 9).
Cet insecte, qui vient de Java et dont nous avons vu un individu
INSECTES. 339
Planches.
54. dans la collection de M. Buquet, ressemble tout à fait, au pre-
mier aspect, pour la forme etla couleur, à un Tricondyle.
Voir aussi la description donnée par M. Westwood (Zoolog.
Journ.,t. 5, p. 444, 1832 à 183/) d'un nouveau genre de Locus-
tide,de la côte de Malabar , qu'ilnomme 7ripetalocera.
GENRE CRIQUET (Acrynium. Geoff. Lat.).
Fig. 8. S.-G. PNEUMORE. Thunb. Lat. V. 185. P. IMMACULÉE.
Pneumora immaculata. Thunb.
8 a. Son antenne.—Hab. le cap de Bonne-Espérance.
Nota. C'est par erreur qu'on a gravé le nom de Pn. inanis,
Fab., sur plusieurs exemplaires de la première édition.
Fig. 9. S.-G. CRIQUET. Geoff. Lat. V. 186. C. À TARSES ROUGES.
Acrydium tarsatum. Serv. Nouv. Suites à Buffon Orth.,
p. 668.
Hab. le Brésil.
Fig. 10. Détails de l'Acrydium migratorium, placé dans le genre OEni-
Pons par M. Serville. 10 Lèvre inférieure avec les palpes labiaux.
10 a. Une mâchoire. — Hab, le midi de l'Europe, l'Afrique et
l'ile Maurice.
On a établi un grand nombre de sous-genres que M. Serville
a réunis dans sa famille des Acrydites. Nous renverrons à son
livre pour l'étude de leurs caractères, nous bornantici à faire
connaître quelques espèces remarquables qui n'y figurent pas.
Proscopia gibbosa. Cette espèce curieuse va se placer à la fin
de la première division fondée dans ce genre; sa tête est élevée
presque verticalement, trois fois plus longue que large, cylindri-
co-conique , avec les yeux ronds, très-saillants, placés très-près
de l'extrémité et n'étant surmontés que par une saillie très-petite,
de forme conique et quadrangulaire. Les antennes sont insérées
entre les yeux, un peu plus de deux fois plus longues que
la saillie, un peu en fuseau, fauves à la base et brunes dans
leurs deux tiers supérieurs. Le prothorax est cylindrique , un
peu plus long que la tête, un peu élargi au tiers antérieur, à
l'insertion des pattes, le mésothorax et le métathorax forment une
grosse bosse presque au milieu de la longueur de l'animal, offrant
au milieu une espèce de disque ou opercule terminé au milieu
par une pelite pointe ; l'abdomen est allongé, lisse, presque cylin-
drique , les pattes sont épaisses, carénées, à jambes antérieures
un peu épineuses, les postérieures armées de fortes épines aux
340
Planches,
94,
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
deux carènes externes. Cet insecte doit avoir été vert pendant sa
vie; desséché, il est d'un jaune roussâtre tournant au brun. Les
épines des pattes postérieures sont noires. — L. 73, 1. du proth.
3, du métath. g mill. — Hab. la république de Bolivie.
Proscopia canaliculata. Cette espèce va dans la seconde divi-
sion de M. Serville, près de sa Proscopia sica, mais elle en est
bien distinguée par les nombreuses carènes longitudinales de tout
son corps La tête est allongée , conique , horizontale, avec les
yeux ovales oblongs, situés sur les côtés, à moitié de sa largeur ;
la portion de tête qui dépasse les yeux est quadrangulaire , à in-
tervalle entre chaque côte, creusé en gouttières. Les antennes
sont de la longueur de ce prolongement, jaunâtres jusqu'au mi-
lieu , brunes ensuite. Le prothorax est un peu plus long que la
tête , cylindrique, un peu aplati en dessus, de la même longueur
dans toute son étendue, avec cinq côtes élevées en dessus. Le
mésothorax et le métathorax sont à peine un peu plus larges,
plus aplatis, également carénés. Il en est de même de l'abdomen.
Les pattes sont grêles , longues , carénées. Tout l'insecte, dessé-
ché , est d’un jaune brunäâtre , tournant un peu au verdâtre; les
côtés du prothorax sont bordés d'un fin liséré jaune. L'abdomen
est un peu rougeätre en dessus, Le dessous de la tête, du thorax
et de la base de l'abdomen est jaunâtre, — L. 60, 1. 2 1/2 mill.
— Bolivie.
Voir, pource genre curieux, la monographie publiée par M. Klug,
dans les Horæ physicæ Berolinenses, Bonnæ , 1820, in fol. avee
pl. Dans ce travail, l'auteur fait connaître 15 espèces.
Les Truxales ont été étudiées par M. Klug, dans les Symbolæ phy-
sicæ, etc. Decad. 2°, et il a reconnu les espèces figurées dans les
belles planches du grand ouvrage sur l'Égypte. M. Serville a
élabli aux dépens des Truxales un petit sous-genre, sous le nom de
Pyrgomorpha , dans lequel il fait entrer les 7'ruxalis crenulatus
Fab. et rosea. Touss. Charpentier. Nous avons sous les yeux plu-
sieurs espèces nouvelles, parmi lesquelles nous ferons connaître :
La T'ruxalis (Pyrgomorpha) acutipennis. Assez voisine de la
Pyro. crenulata, mais plus étroite et plus allongée, avec les
élytres terminées en pointe aiguë effilée. Sa tête est d'un jaune
verdâtre pâle , plus de deux fois plus longue que large, très-peu
rétrécie en avant , avec les yeux ovalaires, beaucoup moins sail-
lants que dans les autres espèces, avec une petite carène tuber-
culeuse derriere les yeux. Antennes pluslongues que la tête, vertes
en dessus, jaunâtres dessous. Le corselet est vert, très-finement
Planches.
4.
INSECTES. 341
granuleux, traversé au milieu par une large bande jaunätre, avecle
bord inférieur des côtés rabattu droit, garni d'un rang de petites
granules, ayant son angle postérieur assez pointu, un peu arron-
di au bout mais non tronqué. Son disque offre une très-faible ligne
longitudinale un peu élevée. Ses élytres sont très-étroites et al-
longées , vertes, terminées en pointe aigue. Les ailes sont trans-
parentes à nervures, d'un vert brun, colorées de rose vif à leur
base interne, ce rose fondu et se prolongeant par les nervures, mais
n'atteignant pas le sommet. Abdomen verdâtre, teinté de rose
en dessus. Pattes d'un jaune verdätre päle , avec les épines des
jambes postérieures très-courtes et peu visibles. — Long. jusqu'au
bout des élytres, 30, 1. 3 mill. — H. Madagascar.
On trouvera plusieurs belles espèces d'Orthoptères figurées dans
le Magasin de Zoologie. M. Rambur en a fait déjà connaitre de
fort intéressants dans les trois livraisons qui ont paru de sa Faune
entomologique de l'Andalousie.
M. Gourreau a publié, dans les Annales de la Société Entomo-
logique de France, 1837, p. 31, un travail très-étendu sur la stri-
dulation de ces insectes.
M. Fischer de Waldheim a donné, dans les Bulletins de la So-
cièté impériale des naturalistes de Moscou, un Conspectus Ortho-
pterorum Hossicorum dans lequel il fait connaitre plusieurs genres
nouveaux et nn assez grand nombre d'espèces inédites. Le même
savant a donné divers mémoires fort intéressants sur des insectes
de cet ordre, nous citerons entre autres :
Notice sur le Phlocerus , Bulletin de Moscou, 1833, avec une
planche ;
Locustarum quædam genera aptera nova examini submissa.
Bullet. de Mosc. 1839, avec une planche. (Analysé dans la Revue
Zoologique de la société Cuvierienne, 1839, p. 291).
Notice sur le Tettigopsis, nouveau genre d'Orthopières de la
Russie, in-4° avec une belle figure.
Enfin on trouvera de belles figures d'Orthoptères dans le grand
ouvrage du même auteur, intitulé Æntomographie de La Russie,
in-4°.
M. Westwood, dans une note sur quelques insectes de Manille,
publiée à Londres en 1837, a fait connaître, sous le nom d'Hy-
menotes, un nouveau genre quil place dans la famille des Locus-
tides et qu'il dit être voisin des Z’etrix ; il en décrit deux especce.
L'une , son /. rhombea , faisait partie des Membracis dans Fa-
bricius, c'estla Cicada Rhombea de Linnée, L'autre est une espèce
342
Planches.
4.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
nouvelle qu'il nomme 1. triangularis. Plus tard (en 1839) il a
repris ce sujet, dans un mémoire accompagné de figures, et il
admet dans son genre trois espèces, qui sont les Æ. rhombeu,
triangularis et Sagraï. Cette troisième espèce a été publiée en
1839, par M. Serville, dans son Histoire nat. des Orthoptères, et
il en a formé un genre propre sous le nom de Choriphyllum
(p- 754), ne connaissant pas le genre Hymenotes de M. Westwood,
dont les caractères ont paru en 1835.
M. Marschall a publié, dans les Annales du Museum de Vienne,
une Décade d'Orthoptères nouveaux avec figures. Dans ce travail,
il fait connaître une Locusta Wiennensis, un Scaphura chaly-
bœa et huit Gryllus.
On fera bien de consulter un article publié par un missionnaire
nommé John, dens un journal de Berlin, intitulé : Der Gesell-
schaft naturforchender freunde zu Berlin, neue Schriften. Band. 1€",
pl. IV, il figure plusieurs Orthoptères de Tranquebar, mais il ne
leur donne aucun nom scientifique.
On trouvera aussi plusieurs belles espèces dans notre partie
entomologique du Voyage autour du Monde de la corvette la
Coquille, et du voyage aux Indes Orientales par M. Ch. Belanger.
Voir le mémoire de M. J. Hall, dans les Trans. Lit. and histo-
rical soc. of Quebec, vol. 1, 1829, sur les mœurs d'un Grillon
d'Amérique , et les observations de M. Westermann , sur le Gryl-
lus monstrosus, dans la Revue Entomologique de M. Silbermann,
t. 1, p. 106.
Voir aussi le catalogue des insectes rapportés par M. A. Boué
de la Turquie d'Europe, par M. E. Blanchard, dans lequel ce
jeune entomologiste a donné la description détaillée du Brady-
porus æneus , la seule espèce nouvelle d’insecte qui ait été rap-
portée par M. A. Boué.
M. de Okskay a publié (Nova acta Phys. med. Cur.., vol. 13,
part. 1r6, p. 407) un travail sur les Grillons de la Hongrie.
Mais le travail le plus important à consulter est celui que
M. Burmeister a publié dans le Magasin Entomologique de
M. Germar (1840, t. 2, p. 1 à 82), et dans lequel il établit une
concordance entre son travail sur les Orthoptères, publié dans
son Handbuch der Entomologie, et celui de M. Serville, dans
les suites à Buffon de Roret.
M. W. Kirby a publié (Zool. Journ., t. 1, p.429) quelques re-
marques sur la nomenclature des Gryllinæ de Mac-Leay. C'est à
Planches.
24.
595. Fig. 1.
INSECTES. 343
la suite de ce travail qu'il a donné les caractères de son genre
Scaphura.
Dans le t. 2 du même journal, p. 9, il a donné une suite aux
observations précédentes.
Enfin, M. Westwood est revenu sur ce sujet (ibid., t. 4, p.
225 à 231) et a fait connaître trois espèces du genre Scaphura.
SEPTIÈME ORDRE.--LES HÉMIPTÈRES.
GENRE PUNAISE (Cimex. Lin.).
S.-G. SCUTELLÈRE. Lat. V. 193. S. DE DRURY.
® Scutellera Druræi. (Nar. Dives. Guer.).
Nota. Quand nous avons représenté cette Scutellère, nous n a-
vions pas étudié les nombreuses variétés que ces insectes offrent, et
elle nous paraissait assez distincte de la $. Druræi, mais nous
avons reconnu depuis, que les différences sur lesquelles nous nous
étions appuyé pour la séparer , ne sont que des variations analo-
gues à celles que nous avons observées chez la Scutellera Banksü,
dont nous avons des variétés qui passent insensiblement de la cou-
leur bleue presque uniforme a la couleur jaune presque sans
taches.
Nous renverrons pour l'étude desnombreuses espèces de ce beau
genre, divisé actuellement en plusieurssous-genres, à la monogra -
phie qu'en a donnée M. Germar {Zeitschrift fur die Enlom., t. 1,
p. 1à 146, pl. 1), au catalogue des Hémyptères de la collection de
M. Hope, et à l'ouvrage de M. Serville, actuellement sous presse
et faisant partie des Suites à Buffon du libraire Roret. Espérons
que ce dernier savant étudiera, plus sérieusement que ses devan-
ciers, la synonymie de ces espèces dans les divers ouvrages publiés
récemment, et ne donnera pas, à leur exemple, comme nouvelles
des espèces décriles par nous dans le Voyage autour du monde
dé la Coquille.
M. Westwood a publié des observations sur le Coptostoma,
geure anomal des hétéroptères, dans le Magasin d'Histoire natu-
relle, nouvelle série, vol. 2, n. 13.
M.slexandre Lefebvre a publié de bonnes observations sur Île
344
Planches
99,
Fig. ».
Fi
v,
le)
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
genre Canopus de Fabricius, dans notre Magasin de zoologie,
1335, cl. IX, pl. 126. Dans ce travail, il donne une description
détaillée de ce genre. et il cherche à savoir si c'est la nymphe de
quelque espèce à nous connue, 1l arrive à cette conclusion : Le
Canopus n’est donc pas un insecte à état parfait, ou ayant atteint
sa dernière métamorphose. Cependant, M. Lefebvre pense qu'il
doit rester dans cet état, comme le Lygeus apterus et quelques
autres Hémyptères. Nous ne partageons pas l'opinion de notre
savant ami, et nous pensons que le Canopus, dont nous possédons
deux individus, l'un provenant du Brésil , l'autre de Demerary,
n'est qu'une larve ou une nymphe, et il nous semble très-proba-
ble que le Chlaenoacoris apiçalis de Germar (impressus Hahn), petit
insecte que nous avons recu de Cayenne, doit être l'état parfait
du Canopus.
M. Adam White a publié (Mag. nat. Hist. By Charlesworth,
1839, t. 3, p. 537) des observations très-intéressantes sur les
insectes du genre T'etyra de Fabricius, et il a décrit quelques es-
pèces appartenant à divers sous-genres.
S.-G. PENTATOME. Lat. V. 193. P. YOLOFE.
Pentatoma yolofa. Guer.
D'un beau bleu foncé à reflets verts, fortement ponetué.Antennes
noires, Tête ornée de trois lignes jaune rougeätre , une dechaque
côté, jusqu'aux yeux, et une autre au milieu, interrompue et ma-
culaire. Corselet bordé de rouge en avant et sur les côtés, jus-
qu'aux épines latérales, avec une ligne très-mince et maculaire au
milieu, et deux taches oblongues de chaque côté. Écnsson à extré-
mité blanche avec une ligne au milieu et une tache de chaque
côté, près de la base, d'un jaune rougeäitre ou rouge. Quelques
petites taches blanchâtres à la base et à l'extrémité des élytres.
Leur membrane demi-transparente à reflets verts, côtés de l'abdo-
men fachés de rougeâtre, son dessous bleu avec une grande
tache jaune, portant six points noirs au milieu. Pattes noires, les
intermédiaires et postérieures tachées de jaune.— L. 12à 13,1.6
à 6 1/2 mill. — Hab. le Sénégal.
Cette espèce varie assez : 1l y a des individus chez lesquels le
rouge est plus intense, dont les lignes et taches sont plus larges.
D'autres n'ont plus que les traces de ces parties colorées et sont
presque bleus.
3. Détails de la Pentatoma grisea, L.
3. Sa tête vue en dessus. 3 «. {d. vue en dessous. 3 L. Soies
du sucoir isolées. 3 c. Tarse antérieur grassi. 3 d. {d. vu en
4 : ’ r 1% \
dessus. 3 e. Elytre et aile développés.—HabÆParis.
INSECTES. 349
Planches.
55. Fig. 4. S.-G. TESSERATOME. Lat. V. 199. T. DE CHINE.
T'esseratoma Chinensis. Thunberg.
Nota. Nous restituons à cette espèce le nom qui lui a étéglonné
par Thunberg, antérieurement à ceux de Papillosum, Drury et
Wolff et Sonneratii. St.-Farg. et Serville. — Hab. très-commune
en Chine.
M. Adam White a décrit un nouveau genre voisin des Cydnus
(Appendix du voyage autour du Monde du capitaine Gray, vol.
2, p. 472 ), sous le nom de Chærocydnus. L'espèce unique, type
de ce genre , est le C. foveolatus qui vient de la nouvelle Hol-
lande.
56. Fig. 5. S.-G. PHLÆA. Lat. V. 199. P. GASSIDOIDE.
Phlæa cassidoides. Lep. et Serv.
5 a id. Vue en dessous, 5 b. Sa tête grossie et vue en dessous.
5 c id. Vue en dessus. — Hab. le Brésil.
Nota. C'est à tort que les auteurs de l'Encyclopédie ont consi-
déré cette espèce comme nouvelle, car elle est figurée et décrite
par Drury ( Ins. Exot., t. 2, pl. 40) sous le nom de Cimex corti-
catus. 11 faut donc l'appeler Phlæa corticata, Drury.
Fig. 6. S.-G. CORÉE. Lat. V. 196. C. ROUILLÉ.
Coreus rubiginosus. Guer. Voy. Coq.
Hab. la Nouvelle-Hoilande.
Fig. 6. a.Antenne du Gonocerus sulcicornis, Fab.
Fis. 6. b. Antenne du Syromastes paradoxus, Fab.
Nota. Cet insecte singulier, et quelques autres espèces, ont élé
distingués par M. Delaporte, en un genre propre, sous le nom
de Phyllomorpha. Nous avons donné une note monographique sur
ces hémyptères dansla Revue Zoologique de la Societé Cuvierienne,
1839, p. 230.
M. Westwood s'est occupé du même sujet dans ses Arcana En-
tomologica, 1841, p. 7, pl. 2, et il a cru trouver deux espèces
dans le Cimex paradoxus de Sparrman.
Fig. 5. S.-G. PACHYLIDE. Lat. V. 197. P. DE PHARAON.
Pachylis Pharaonis. Fab.
Son antenne.—Hab. Cayenne.
Fig. 8. S.-G. HOLYMÉNIE. Lat. V. 197. H. DE LATREILLE.
Holymenia Latreillii. Serv. Encycl.
Son antenne. —Hab. le Brésil.
346
Planches.
0. Fig. 9.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
S.-G. ANISOSCÈLE. Lat. V. 197. A. PROFANE.
Anisoscelis profanus. Fab.
Hab. Amboine.
Fig. 10. S.-G. ALYDE. Lat. V. 197. A. ANNULICORNE.
Alydus annulicornis. Guer. Voy. Coq.
Hab. Offak. Terre des Papous.
Fig. 11. S.-G. NEIDE. Lat. V. 198. N. TIPULAIRE.
06. Fig. 5.
Neides tipularia. Lat.
Hab. l'Europe.
S.-G. LYGÉE. Lat. V. 198. L. De PoEx.
Lygœus Poeyi. Guer.
Antennes brunes, velues. Tète jaune avec les yeux, une ligne au
milieu en avant, une tache en cœur ensuite, et deux taches sur le
verlex, noires. Corselet brun bordé de jaunätre, avec une ligne
au milieu et une grande tache de chaque côté, jaunâtre, et une
bande transverse et arquée en avant, jaune d'abord, puis rouge,
ces deux couleurs séparées par une impression assez profonde.
Écusson d’un brun rougeätre, bordé de jaune et coupé au milieu
par une bande transverse de la même couleur. Ailes d'un brun
jaunâtre avec toutes les nervures d'un brun noirâtre et les angles
huméraux jaunes. Dessous d’un jaune pâle rayé de brun avec le
bord postérieur des segments de l'abdomen et une large bande
longitudinale de chaque côté d'un rouge carmin. Pattes jaunätres
avec le dessus des cuisses et des jambes bruns.—L. 9, 1. 3 1/2 mil.
— Hab. Cuba.
Fig. 2. Détails du Lygœus Apterus, f.— 2. Sa tête montrant une antenne
Fig. 3.
et le rostre, 2 &. Tarse antérieur. —Hab. Paris.
S.-G. MACROCERAIA. Lefebvre. M. GRANDE.
Macroceraia grandis. Gray. Anim. Kingdom.
Hab. Le Bengale.
Nota. C'est à tort que M. Spinola (Essai surles hémypteres, etc.,
p.197, Gênes, 1837) a changé le nom générique imposé à cet
insecte par M. Lefebvre sur notre planche; ce nom est bon et
vient de waxpos et xepæiæ. Ce dernier mot % xépaiz, A6; æ&i képaiæ,
æv, est indiqué dans les Dictionnaires de Planche, Alexandre et De-
faucompret, et dans celui de Quénon, comme signifiant antenne et
antenne d'insecte. Ce nom Macroceraia est assez différent de celui
de Macrocera pour qu’on puisse le conserver, surtout apparte-
Planches.
56.
Fig. 4.
Fig. 5.
Fig. 6
INSECTES. 347
nant à un genre d'un ordre tout différent. Dans tous les cas celui
de Macroceræa que M. Spinola luia substitué en différait encore
bien moins,
C'est encore à tort que le même savant a donné à l'espèce le
nom de Macroceræa longicornis, car M. Lefebvre lui a laissé, avec
raison, celui de Grandis, publié par M. Gray (Anim. Kingd. Ins.,
t-2,p° 242%pl 02: 1.03,:1932). 1
S.-G. SALDE. Lat. V. 198. S. ERYTHROCÉPHALE.
Salda (Ophthalmicus , Hahn.) erythrocephala. Serv.
4 a. Sa tête et une antenne grossies. 4 b. Son rostre. 4 c. Tarse
postérieur. — Hab. le midi de la France.
M. le professeur Waga a publié (Ann. Soc. Ent. de France,
t. 8, p. 523, pl. 18, n. 1) une espèce très-curieuse, dont le mäle
diffère notablement de la femelle. 11 a trouvé cet insecte en Po-
logne , dans les prés humides.
S.-G. MYODOQUE. Lat. V. 199. M. TIPULOIDE.
Myodocha tipuloides. Lat.
Sa tête grossie. —Hab. l'Amérique septentrionale.
3. S.-G. ASTEMME. Lat. V. 199. A. DE LA MERGURIALE.
Astemma (Eurycephala. Lap.) mercurialis. Guer.
Noir, luisant , avec quelques poils jaunâtres. Corselet plus étroit
que la tête, élargi en arrière, à côtés droits. Front et extrémité
des cuisses fauves. Les quatre pattes añtérieures et les jambes et
tarses postérieurs, ainsi que Îles antennes, d'un jaune pâle. —
L.21/2, 1.1 1/2 mill. — Hab. Paris, sur la Mercuriale.
6 a. Sa tête vue de profil. 6 b. Son antenne grossie.
Cette espèce est très-voisine de la Capsa rufifrons de Fallen,
qui appartient au même genre; mais dans celle-ci toutes les pattes
sont pâles, tandis que la nôtre a les cuisses postérieures noires
avec l'extrémité seulement fauve.
Nota. C'est par suite d'une confusion impardonnable, intro-
duite par Latreille, que nous avons été obligé d'appliquer à ce
genre le nom d'ÆAstemme. Ce nom a été donné , en 1825 (Ency-
clop. méth. Ins., t. 10, p. 323), par MM. Serville et Saint-Far-
geau, à un genre démembré des Lygœus de Fabricius, et non
pas comme l'a fait Latreille en 1829, à un groupe composé,
comme il le dit dans sa note, des Salda pallicornis et flavipes
de Fabricius.
Nous n'approuvons pas l'emploi du nom de Haltica donné à ce
348 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Planches.
56 groupe par M. Hahn, et adopté par M. Burmeister, Si quelques
auteurs ont mal orthographié ce mot, appliqué à un genre très-
nombreux de Chrysomélines, il faut lui restituer son orthogra-
phe et l'appeler Æaltica. Dans tous les cas, le même nom ne peut
être laissé aux Punaises qui nous occupent, d'autant plus qu'elles
ont élé réunies en un genre distinct par M. Delaporte (Mag. de
Zool., 1832, Essai d'une Classification des Hémyptères, p. 35),
sous le nom d’Æurycephala. Il est singulier que M. Burmeister
n'ait pas connu cette coupe générique.
Voir la description donnée par Curtis de deux Hémyptères, un
Acanthia et un Pedeticus, Lap., dans l’appendice du Voyage
au Pôle du capitaine Ross.
Fig. 7. S.-G. MIRIS. Lat. V. 199. M. Jour.
Miris pulchellus. Guer. (1834). Fab.
Tête noire, avec deux taches un peu pâles à sa base. Antennes
pales, avec le premier article rougeâtre et le second noir. Cor-
selet rougeäâtre, avec la moitié postérieure d'un gris jaunâtre.
Écusson rouge à la base, jaune ensuite. Élytres pâles, demi-
transparentes, avec l'extrémité de la partie membraneuse, du
côté externe, d'un joli rouge carmin , précédé de jaune, et une
nervure rouge dans la partie apicale et transparente. Corps et
pattes d'un jaune très-pâle , avec les côtés du corselet et de l'ab-
domen roses. Une tache noire de chaque côté du dernier segment
abdominal et extrémité de la tarrière noire (fem). — L. 4 1/2,
1. 5 1/2 mill. — Hab. Paris.
Syn. Capsus viroula, Hahn, 1836. (Wanz, Ins. Dritter Band,
p. hi, pl. 88, f. 268.)
Nota. Nous rapportons à notre espèce le Capsus virgula de
M. Hahn, quoiqu'il offre quelques légères différences avec l'indi-
vidu femelle que nous avons étudié. Peut-être a-t-il eu seule-
ment un mäle, ce qui l'a induit en erreur et décidé à faire une
espèce distincte.
Fig. 8. S.-G. CAPSE. Lat. V. 19q. C. FLAVICOLLE.
Capsus flavicollis. Fab.
Son antenne grossie.—Hab. Paris.
Fig. 9. S.-G. HÉTÉROTOME. Lat. V. 199. H. À ANTENNES ÉPAISSES,
Heterotoma spissicornis. Lat.
Son antenne.—Hab. Paris,
INSECTES. 349
Planches.
56, Fig. 10. S.-G. MACROCÉPHALE. Lat. V. 200. M. voisin.
Macrocephalus affinis. Guer.
Brun, rugueux , couvert de petites écailles ou poils courts et
tronqués, d'un jaune grisâtre. Écusson d’un jaune d'ocre, avec
une large carène longitudinale au milieu. Corselet élevé et bilu-
berculé en arrière. — L. 12, 1. 4 mill. — Hab. le Brésil.
10 a. Sa tête et la partie antérieure de son prothorax portant
les pattes ravisseuses (c'est par erreur que cette figure porte
18 a.). 10 b. Son antenne grossie.
Nota. M. Westwood a donné une Monographie de ce genre
dans les Transactions de la Société Entomologique de Londres,
i. 3, p.18 à 31, pl. 2. Il en fait connaitre 12 espèces.
Fig. 11. Antennes de la Phymata crussipes. Fab.
Fig. 12. Antenne de la Phymata erosa.F.
Fig. 13. S.-G. TINGIS. Lat. V. 201. T. DU POIRIER.
Tingis pyri. Fab.
Antenne grossie. — fab. Paris.
Nota. Nous avons recu de Colombie et de Bolivie un superbe
Tingis dont voici la description.
Tingis nobilis. D'un brun foncé. Thorax bordé de jaunâtre,
tricaréné, la carène du milieu très-élevée et tranchante en ayant,
jaune à cet endroit. Pointe postérieure du corselet avancée en
arrière en forme d'écusson , jaunâtre. Élytres larges, tronquées
en arrière , arrondies sux les côtés, d’un brun foncé, finement
bordées de jaunätre, avec une large bande longitudinale d'un
jaunâtre demi-transparent et un peu sale au milieu; ailes très-
petites , irisées. Antennes et pieds bruns. — L. 6 , 1. des élytres,
5 1/2 mill.
Voir aussi notre Tingis dilatata, Mag. Zool., 1831, pl. 8, qui
vient du Sénégal. M. Spinola pense qu'il doit former un genre
distinct pris des Galeatus de Curtis.
Fig. 14. S.-G. ARADE. Lat. V. 201. À. DES ÉCORCES.
Aradus corticalis. Fab.
Son antenne grossie. — Hab. Paris.
Fig. 15: Anave EN Lune, Aradus lunatus, Fab.
15 a. Son antenne grossie. — Hab. le Mexique.
Nota. Cette espèce forme le type du genre Dysodius de
M. Serville.
Voir le genre Chelochirus de M. Spinola , publié dans le Maga-
390 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Planches
56. sin de Zoologie, Ins., 1839, pl. 27, insecte des plus singuliers
par ses pattes antérieures épaisses et ravisseuses.
Fig. 16. S.-G. PUNAISE. Lat. V. 201. P. DES LITS.
Cimex lectularius. x.
Sa tête grossie. 16 a. Tarse postérieur. — Hab. partout.
Nota. M. L. Jenyns ( Ann. of Nat. Hist., by Jardine, etc.,
n.17, vol. 3, juin 1839, p. 241, pl. 5) a fait connaitre trois es-
pèces de ce genre, auxquelles il donne les noms de Cimex colum-
barius, C. hirundinis et C. pipistrellæ.
Voir la description donnée par M. Eversmann (Bull, de la Soc.
impér. des Nat. de Moscou, 1841, n.2, p.359, pl. VI, f. 6)
d'une nouvelle espèce, sous le nom d'Acanthia ciliata.
Fig. 17. S.-G. RÉDUVE. Lat. V. 202. R. AGRÉABLE.
Reduvius amænus. Guer.
D'un beau rouge vermillon tres-vif. Tête, antennes, partie pos-
térieure du corselet, portion membraneuse des élytres, quatre
taches sur chaque côté dilaté de l'abdomen, un anneau au milieu
des cuisses et jambes, à l'exception de la base, noirs. -— L. 29,
1., au thorax, 8 mill. — Hab. Java.
Nota. Voir la description donnée par M. Westwood (Proceed.
Zool. Soc, Lond., 1835, p. 130) d'une espèce de Reduvius de
Manille.
Voir la Monographie des Peirates, publiée par M. Serville,
dans les Annales des Sciences naturelles, juin 1831, et les tra-
vaux de Klug dans les Symbolæ physicæ, etc.
Fig. 18. Reduvius personatus, Fab. 18. Sa tête vue de profil.
18 a. La base de son rostre très-grossie. 18 b. Tarse postérieur.
18 c. Antenne.— Hab. Paris, dans les maisons.
Fig. 19. S.-G. PLOIÈRE. Lat. V. 203. P. PALE.
Ploiaria pallida. Guer.
Elle ressemble beaucoup à la Ployaria vagabunda de notre
pays, mais son corps et ses paltes sont d'une couleur brune trés-
pâle, sans taches. Ses élytres sont transparentes, à nervures un
peu brunäâtres, et les ailes sont incolores et irisées. — L. 5 1 2,
1. 1/2 mill. — Hab. l'ile de Cuba.
57. Fig. 1. S.-G. HYDROMÈTRE. Lat. V. 04. H. DES EAUX STa-
GNANTES.
Hydrometra stagnorum. L.
Planches.
51.
INSECTES. 31
1 a. Sa tête très-grossie. 1 b. Son rostre vu de face, 1 c. Patte
antérieure. — Hab. Paris.
Nota. M. Schummel a publié à Breslau, en 1832, une mono-
graphie des genres Hydrometra, Velia et Gerris, accompagnée
de quatre planches.
Fig. 2. S.-G. GERRIS. Lat. V. 204. G. BORDÉ.
Fig. 3.
Fig. 4.
Gerris marginatus. Guer.
Brun en dessus, marqué de taches et de raies jaunes, blanc
soyeux argenté en dessous. Tête offrant deux lignes longitudinales
jaunes, réunies en arrière. Corselet entièrement bordé de jaune,
avec deux lignes au milieu du prothorax et une seule au milieu
du mésothorax et du métathorax , d'un jaune d'ocre. Côtés du
thorax, hanches et côtés de l'abdomen rayés longitudinalement de
noirâtre et de jaune. Pattes et antennes brunes. L. 9, 1. 2 mill.—
Hab. Cuba.
S.-G. VÉLIE. Lat. V. 204. V. DES RIVAGES.
Velia rivulorum. F.
3 a. Sa tête grossie et vue de profil. 3 b. Son rostre. — Hab.
l'Europe.
GENRE NÈPE (Nepa. Lin.).
S.-G. GALGULE. Lat. V. 209. G. JAUNE.
Galqulus flavus. Guer.
Entièrement d’un jaune roussäire sale, tirant au brun; dessous
plus pâle. Quelques petits tubercules lisses, verts etjaunes, sur les
élytres. Pattes postérieures faiblement annelées de brun. — L. >,
1. 5 mill.
4 a. Sa tête grossie et vue de face. 4 b. Antenne. — Hab. l'in-
térieur du Brésil.
Nota. Cette espèce a beaucoup d'affinités avec le Galgulus
bufo de Hahn. }
Galgulus quadrimaculatus. Dessus noir ou brun tres-foncé
avec la tête, les côtés du corselet, quelques petites taches sur l'é-
cusson et une tache de chaque côté en arrière, au bord postérieur
des élytres, d'un jaune roussâtre. Quelques petits tubercules verts
et très-lisses sur les élytres. Dessous et pattes jaunes avec la base
de l'abdomen noire et les côtés alternativement noirs et jaunes.
Jambes postérieures annelées de brun. — L. 7, 1. 5 mill. — Du
Brésil et de la Bolivie.
Galgulus nebulosus. Dessus et dessous d'un jaune roussatre.
392
Planches.
57.
Fig. 5.
VAT
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Dessus varié de brun et de jaune plus pâle, par taches plus ou
moins arrondies, avec de petits tubercules verts sur les élytres.
Pattes postérieures annelées de brun. — L. 9, 1. 5 mill. — Hab. le
Brésil intérieur et la Bolivie.
Galgulus variegatus. Dessus varié de brun foncé, de noir, de
gris plus ou moins blanchätre et de jaune. Le gris formant des
taches arrondies entourées de noir fondu; quelques très-petits tu-
bercules lisses d'un blanc d'ivoire sur les élytres. Dessous noir
avec les côtés du thorax tachés de blanc et ceux du ventre de
rougeâtre. Toutes les pattes annelées de brun foncé et de jau-
nâtre. — L. Ga, 1. 4 1/2 à 5 mill. -- De la baie de Campêche.
Découvert par M. Perbose, chirurgien de la marine royale à
Toulon.
Nous avons publié dans la Revue Zoologique de la Société Cu-
vierienne , 1843, p. 112, un petit travail sur la /Vaucoris ru-
gosa de Desjardins (genre Peltopterus, Guér.), et sur plusieurs
espèces des genres Pelosonus et Mononyx.
S.-G. NAUCORE. Lat. V. 206. N. »E Poey.
Naucoris Poeyi. Guer.
Tête et corselet d'un jaune un peu roussaire, lisses et glabres,
tachetés de brun. Elytres d'un brun un peu verdâtre avec une
tache oblongue au bord externe , à la base , et une autre ar-
rondie, petite et peu visible au milieu, de chaque côté, d'un jaune
päle. Dessous d'un jaune roussâtre avec les côtés de l'abdomen
jaune jâle taché de noir. Pattes d'un jaune verdâtre sans taches.
— L. 9, 1. 5 1/2 mill. — Hab. Cuba, la Nouvelle-Orléans, et le
Mexique.
Fig. 6. Antenne de Sphæœrodema rotundata, Lap. 6 a. Son tarse.
S.-G. NÈPE. Lat. V. 207. N. GRISE.
Nepa grisea. Guer.
Elle ressemble assez à la Nepa cinerea de notre pays, mais elle
est un peu plus petite, moins élargie en arrière, plus svelte, et
elle s'en distingue surtout par le dessus de son abdomen, qui est
entièrement noir. Sa tête est brune, rugueuse. Le corselet est
presque aussi long que large, très- peu élargi en arrière,
brun foncé rugueux el couvert, ainsi que la tête, d'une espèce
de duvet feutré gris qui lui donne l'aspect du drap. Il est marqué
d'un sillon transversal très-profond de chaque côté , silué en ar-
rière, un peu au delà du milieu, et il présente, entre le bord an-
térieur et ce sillon, deux carènes élevées, droites et longitudi-
Planches,
27.
Fig. 8.
Fig. 9.
INSECTES. 33
nales , placées de chaque côte derrière les yeux. 11 y a quelques
élévalions moins marquées au bord postérieur , surtout de chaque
côté, près des angles latéraux. L'écusson est triangulaire, acu-
miné en arrière, avec deux fossettes obliques près de la pointe,
Les élytres sont brunes , couvertes d'un court duvet gris , à l'ex-
ception de leur extrémité membraneuse , qui est un peu transpa-
rente et noirâtre. Les pattes antérieures sont brunes, couvertes de
duvet gris, avec quelques faibles nébulosités jaunätres. Les autres
pattes sont brunes , tomenteuses , avec la base des cuisses jau-
nâtre et quelques faibles taches de celte couleur sur les jambes.
Les crochets des tarses sont jaunes. Le dessous du corps est d'un
brun noirâtre avec les côtés plus pâles et grisâtres. Les deux soies
abdominales sont d'un jaune pâle, de la longueur de l'abdomen,
mesuré en dessus depuis le bord postérieur du corselet jusqu'à son
extrémité. — L. 18, 1. 6 mill. — Hab. le Bengale.
Cette espèce doit être voisine de la VNepa maculata de Fabri-
cius, mais celle-ci devait avoir des taches ferrugineuses sur le cor-
selet et l'écusson.
S.-G. RANATRE. Lat. V. 207. R. FILIFORME.
Ranatra filiformis. Fab.
8 a. Sa têle vue de profil. 8 b. Antenne. — Hab. le Bengale.
GENRE NOTONECTE (NotTonEcra. Lin.).
S.-G. CORISE. Lat. V. 208. C. pe Cup.
Corixa Cubæ. Guer.
Elle est un peu plus large que le Corixa striata ; sa tête et son
corselet sont d'un jaune pâle verdâtre , et ce dernier est orné de
neuf ou dix lignes noires transverses, assez forles et assez dis-
lantes entre elles, presque toutes entières. L'écusson est d'un
brun noirätre avec une large tache jaunâtre en arrière et la
pointe terminale noire. Les élytres sont d'un jaune päle verdâtre,
parsemées de trés-pelites taches brunes, très-rapprochées, très-
courtes, transversales et un peu ondulées , diminuant d'intensité
vers l'extrémité, où l'élytre reste entièrement jaune et sans taches.
La base des élytres est un peu moins couverte de taches brunes et
présente pres de l'écusson quelques petites lignes transverses
très-minces et peu marquées. L'espace en creux formé au bord
externe par les nervures costales, espace qui se termine un peu
au delà du milieu de la longueur de l'élytre, est noir exttrieure-
ment et jaune du côté interne : le noir n'alteint pas son extré-
mité et se termine par une ligne oblique, ce qui laisse au milieu
INSECTES. 48
3)4 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL
Planches.
51. de la côte une tache oblongue jaune. Le dessous du corps et les
pattes sont jaunes avec les bords de l'abdomen tachés de brun. —
L. 8,1. 3 1/2 mill.—Hab. Cuba.
Corixa bimaculata. Jaune. Corselet fortement rayé de noir, à
raies plus larges que les espaces jaunes, plus rapprochées et plus
minces en arrière, au nombre d'environ 18 à 20. Élytres noires,
rayées transversalement de jaune ; des raies fines, onduleuses, une
tache jaune et arquée près de l'extrémité et contre le bord ex-
terne. Dessus de l'abdomen et dessous de tout le corps noirs.
Côtés du thorax et bord tranchant de l'abdomen jaunes. Pattes
jaunes avec l'extrémité brune et noirâtre. — L. 11,1. 4 mill.—
Hab. le Mexique.
Fig. 10. S.-G. NOTONECTE. Lat. V. 209. N. FOURCHRUE.
Notonecta furcata. Fab.
10 a. Sa tête vue de profil. 10 b. Son antenne. 10 €. Patte
postérieure. — Hab. la France.
INota. Voir la dissertation de M. Sahlberg sur les Notonectides
de Suède, in-4° obl. 1819.
Voici deux espèces nouvelles de Notonectes de notre collection.
Notonecta triangularis. Elle ressemble un peu à la N. glauca
de notre pays, mais ce qui l'en distingue au premier coup d'œil,
c'est la forme , pour ainsi dire triangulaire , de son corps qui est
gros et épais en avant, et régulièrement rétréci en arrière, jusqu à
l'extrémité qui forme une pointe. La tête, le corselet et l’écusson
sont lisses, luisants et d'un jaune glauque. La tête est un peu
moins large que le corselet qui est transversal, quelquefois rem-
bruni en arrière. Les élytres sont jaunâtres , demi-transparentes,
noirätres vers l'extrémité. L'abdomen est noir, tomenteux. Les
ailes sont transparentes, variées de noirätre. Le dessous du tho-
rax est noirâtre mélangé de jaune verdâtre. Les pattes sont jaunes,
quelquefois un peu verdätres et les cuisses postérieures sont
rayées longitudinalement de brun chez les individus à écusson
bordé de noir. — L. 14, 1. 6 mill, — Hab. les eaux douces du
plateau des Neelgherries, dans l'Inde. Découverte par MM. Ad.
Delessert et Perrotlet.
Notonecta bifasciata. De forme ordinaire, subcylindrique. D'un
jaune verdâtre glauque, luisant. Écusson noir. Elytres jaunes
avec deux larges bandes transverses et irrégulières, noires, la pre-
mière près du milieu , envoyant un rameaun à l'angle huméral 9
et un autre vers l'écusson; la seconde plus étroite , séparée de la
Planches.
57.
+
INSECTES, 395
précédente par une ligne jaune assez étroite, interrompue au
milieu, Abdomen noir avec les côtés et le bord des segments
jaunes. Dessous noir avec les côtés du métathorax jaunes. Pattes
d'un jaune verdâtre. — L. 8 1/2, 1. 3 mill.=— Hab. les bords de
la Plata.
58. Fig. 1. GENRE CIGALE (Cicapa. Oliv.). Lat. 213. C. BELLE.
Cicada formosa. Germ.
Nota. Nous n'avions pu nous procurer les archives de Thon,
quand nous avons mis la lettre à cette figure, et comme cette
belle Cigale n'était publiée dans aucun autre ouvrage , nous l'a-
vions crue nouvelle. Nous avons fini par nous procurer la mono-
graphie de M. Germar, publiée dans ces Archives, et nous y avons
trouvé une bonne description de notre Cigale, sous le nom de
Cic. formosa, que nous lui restituons. — Hab. le Brésil.
Les mêmes raisons expliquent pourquoi M. Percheron a donné a
une Cigale le nom de C.thalassina (Genera des insectes Hémipt.
pl. 2) quand ce nom était déjà employé par Germar pour une
autre espèce du même genre. La belle espèce décrite et figurée
par M. Percheron portera dorénavant le nom de Cicada Perche-
ronit. Guer.
Nous avons fait connaitre plusieurs autres espèces de Cigales
dans la Zoologie du Voyage autour du Monde de la corvette la
Favorite (Mag. Zool. 1839, pl. 139 et 138), dans le Voyage au-
tour du Monde du capitaine Duperrey, et dans le Voyage aux
Indes orientales de M, Bellanger.
Voir un travail de M. Westwood {Arcana entom , p. 91, pl. 24)
sur trois nouveaux genres détachés des Cigales; l'un sous le
nom de Hemidictya , l'autre sous celui de Polyneura, et le der-
nier sous celui de Cystisoma. Il a publié aussi, dans le même re-
cueil, p. 97, pl. 25, deux superbes espèces de Cigales proprement
dites, sons les noms de Cicada Meuresiana et C, dives. Elles
viennent de l'Hymalaya et du Sylhet, dans l'Inde.
Voyez aussi une notice de M. Hildreth sur quelques Cigales de
l'Amérique du Nord , publiée avec figures dans le vol. 18 de
l'Américan Journal.
M. Delaporte a donné la description d'une belle espèce, sous
le nom de Cicadn maculipenuis, de Cayenne (Ann. soc. Ent. de
France, T. 1, p. 412).
M. Léon Dufour a donné une excellente anatomie des Cigales
dans les Annales des Sciences naturelles, &. V, pl. 4.
396
Planches,
58.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
M. Lefebure de Cerisy, dont le nom est bien connu des enlo-
mologistes, nous a envoyé uneCigale découverte par lui en Égypte,
el que nous ne trouvons publiée nulle part. Voici la description
de cette espèce :
Cicada Cerisyi.—Media ; luteo-fulva, capite thoraceque nigro-
variegatis; elytrorum costa et venis antice luteis apice nigris ;
vena stigmatica et anastomosis mediæ fusco indutæ, venæ api-
cales puncto fusco terminantur. — L. 24, enverg. 59 mill. —
Hab. Alexandria. D. de Cerisy.
Cette espèce a beaucoup de rapports avec les C. albida d'Oli-
vier el transversa de Germar ( dans Thon, Arch., 2 part., p. 7,
n. 85); mais elle diffère de la première parce qu'elle est un peu
plus grande, parce que le milien de son prothorax n'a pas les
deux grandes taches brunes figurées par Stoll (fig. 125), et parce
que les nervures de la base des élytresne sont pas d'un rouge de
sang. On ne peut pas la confondre avec la C. transversa, car
celle-ci a l'abdomen noir et le fond de sa couleur est vert.
La tête de notre C. Cerisyi est transversale, noire, marquée de
trois profonds sillons lonugitudinaux , avec le bord antérieur, des
yeux au rostre, jaune et un peu crénelé. Le rostre est saillant vu
en dessus, noir rayé obliquement de jaune; la ligne médiane reste
noire, mais elle offre en avant et au milieu, une petite tache lon-
gitudinale jaune. Les antennes sont noires. Les yeux sont très
saillants, testacés ; il y a quelques petites taches jaunes au bord
postérieur de la tête près du corselet. Le prothorax est jaune, sil-
lonné comme à l'ordinaire; il a au milieu une bande longitudinale
noire, ne touchant pas aux bords antérieur et postérieur, élargie
en avant, se rétrécissant au milieu pour s'élargir un peu en ar-
rière, et ayant un peu la forme d'une urne: elle a au milieu une
ligne étroite jaune, interrompue au milieu et n'alteignant pas ses
extrémités. On voit en arrière, sur le bord postérieur, deux pe-
tites taches brunes contiguës. Les bords latéraux du prothorax
sont bordés de noirâtre; il y a une petite tache derrière les yeux,
laquelle se courbe en are et suit un peu le sillon postérieur. Le
mésothorax est jaune, il a au bord antérieur quatre taches
noires rétrécies en arrière, terminées en pointe, dont les latérales
alteignent le milieu de sa longueur et les intermédiaires le tiers ;
son milieu offre une ligne noire longitudinale , s'élargissant vers
l'arrière, se terminant à la saillie scutelliforme, et ayant la, et de
chaque côté, un gros point noir. L'abdomen est entièrement d'un
jaune faïence en dessus, avee la base des segments d'une couleur
Planches.
58.
Fig. 2.
Co
Qt
SI
INSECTES.
un peu plus brune. Les élytres sont transparentes, à nervures jau-
nes jusqu'au milieu de leur longueur, noirâtres ensuite. Le stig-
mate du milieu de la côte est un peu épaissi, jaune, bordé de
noir du côté de l'extrérnité de l'aile; les anastomoses des deux cel-
lules antérieures, près du bout de l'aile, sont tachées de noirûtre,
enfin il y a près du bord, et un peu avant l'extrémité de chaque
nervure longitudinale, une petite tache brune, ce qui donne cinq
de ces taches près de la marge. Les ailes sont transparentes à
nervures jaunes et brunes. Le dessous du thorax est jaune pale,
avec les opercules ovales et transverses. Le dessous de l'abdomen
est d'un jaune fauve brunâtre , avec les bords des segments plus
päles. Ces pattes sont jaunes avec les jambes antérieures et tous
les tarses brunâtres. Les cuisses antérieures sont armées de deux
épines en dessous. Tout le corps de cette cigale parait avoir élé
couvert d'un duvet gris très-court et très-serré , si l'on en juge
par le dessous et par les portions en creux, où le frottement n'a
pu les enlever.
Cette espèce a été prise à Alexandrie, par notre ami M. Lele-
bure de Cerisy, Bey et directeur général des constructions navales
du pacha d'Égypte ; nous la lui avons dédiée comme un faible té-
moignage de notre gratitude pour les objets intéressants et neufs
qu'il nous a communiqués.
GENRE FULGORE (Fuzcora. Lin.).
S.-G. FULGORE. Lat. V. 219. F. DE LATHBUR.
Fulgora Lathburii. Kirby.
Hab. Les Indes orientales.
Nota, Nous avons fait connaitre deux superbes espèces nouvelles,
provenant du Voyage aux Indes orientales de M. Adolphe Deles-
sert, dans la Æevue zoologique de la Société Cuviérienne, 1539 ,
p. 182, et nous les avous figurées dans l’appendice aux Souve-
nirs d'un Voyage dans l'Inde, etc., par M. Adolphe Delessert.
M Westwood a donné une belle monographie de ce genre
dans les transactions de la Société Linnéenne de Londres,
vol. XVIIL, p. 153, pl. 12. il en décrit vingt-sept espèces.
Voir le Genera Insectorum de M. Burmeister, dans lequel on
trouve de trés-bonnes figures de plusieurs espèces nouvelles.
Voir aussi le beau travail de M. Spinola, publié dans les An-
nales de la Société Entomologique de France, t. 8, p. 133, sous
le titre modeste d'Æssai sur les Fulgorelles.
M. O.-G. Costa, dans sa Fauna del Regno di Napoli, a décri
e
308
Planches.
at
æ
Fig. 3.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
deux fulgores, voisines de la Fulgora Europæa, sous les noms de
F. hemyptera et elegans.
Voir une note de M. Wesmael sur la phosphorescence de la
Fulgora laternaria (Revue Zool., 1833, p. 144).
S.-G. APHANE. Guér. À. VARIÉE.
Aphana variegata. Guer.
3. a. Sa tête vue de face. 3. &. Son antenne trés-grossie.
Nota. Cette espèce est décrite, ainsi que plusieurs autres, dans
le Voyage aux Indes orientales de M. Bellanger.
Nous pensons que le Purisme qui a fait changer notre nom d'4-
phæna en celui d'Aphana, mérite peu l'attention des entomologis-
tes. C'est une manière innocente de placer le fameux nobis à la
suite d'un genre créé par un autre. Ce qui nous parait réellement
ficheux, c'est d'introduire une synonymie sous prétexte du peu
de régularité d’un nom, ou de son peu d'Euphonie.
M Hope a fait connaitre une belle espèce de ce genre (Trans.
Lin. Soc., t. 18, p. 443, pl. 31, £. 2), sous le nom d'Aphana au-
rantia. Elle vient de l'Assam, dans l'Inde.
Fig. 4. S.-G. CIXIE. Lat. V. 216. C. TRANSPARENT.
Fig. 5.
Cixius pellucidus. Guer. Voy. de Bellanger.
4. a. Sa tête vue de profil. 4. b. Id. Vue de face. 4. c. Son an-
tenne. — Hab. le Bengale.
S.-G. LYSTRE. Lat. V. 216. L. LAINEUSE.
Lystra lanata. Fab.
5. Sa tête vue de face. 5. à. Son antenne grossie. — Hab.
Cayenne.
Nota. Ce genre s'est enrichi d'une espèce de la plus grande
beauté, découverte au Mexique , et publiée par M. Burmeister
(Genera Insectorum, Ordo, 1, Trib. 4, fam. 7, f. 1 ), sous le nom
de Lystra auricoma.
M. Hope a publié une belle espèce qu'il rapporte à ce genre,
mais probablement à tort, dans les Transactions de la Société
Linnéenne de Londres, vol. 18, p. 443, pl. 31, f. 1, c'est sa
Lystra œruginosa, provenant de l'Assam.
Voir aussi un autre travail du même savant (ibid., vol. 19,
p. 131, pl. 12), dans lequel il fait connaître plusieurs Eurybra-
chys, quelques Aphana, Lystra, ete.
G. Polydictya ( ronds, muitus, dixruoy, reticulum ). Nous
croyons devoir créer ce nouveau genre pour un insecte qui offre
Planc
28.
hes.
Fig. 6.
INSÈCTES. 399
tous les caractères des Poiocères, mais dont la nervation des
élytres est toute différente, très-serrée , a nervures très-saillantes
transversalement et longitudinalement, ce qui leur donne un as-
pect réticulé comme un dé à coudre. Comme tous les Poiocères
connus jusqu'a ce jour appartiennent à l'Amérique, et que notre
insecte est indien, nous pensons que cette dernière considération
et l'organisation de ses élytres, porteront les entomologistes à
adopter ce genre, Du reste, cette coupe est aux Poiocères, ce que
le genre Polyneura, de M. Westwood (Arcana Ent., pl. 24, f. 2
est aux Cigales.
Polydiciya basalis. Corps d'un jaune d'ocre un peu brunûitre
lisse et luisant, avec le mésothorax d'un brun rougeätre. Front
un peu plus large que long, lisse, un peu bombé au milieu? Ver-
tex trois ou quatre fois plus large que long, creusé en une gout
tière transversale arquée. Élytres allongées, à membrane jaunâtre
avec les nervures verteset très-serrées, ayant la base tachée de vert
foncé presque bleu, et l'extrémité tirant un peu au vert raussätre
Ailes brunes, demi-transparentes, à nervures noirâtres avec une
grande tache de couleur bleu de Prusse, oblongue, placée près de
la côte, commencant près de la base, s'élargissant un peu et ter-
minée avant le milieu de la longueur de l'aile. Abdomen rouge.
Pattes jaunes à tarses bruns. Jambes antérieures et intermédiai
res comprimées, a angles tranchants, sans épines, les jambes pos-
térieures armées de quatre dents épineuses au bord externe, —
Long. du corps 25, enverg. 64 mill.—Hab. Pulo-Pinang, détroit de
Malacca. Nous ne comprenons pas pourquoi M. Hope a placé
cette espèce dans les Æurybrachis (Trans. Lin., vol. 19, p. 134,
plera0if. 0):
S.-G. RICANIE, Germ. R. BORDÉE.
Ricania marginella. Guer. Voy. de Bellanger.
G. a. Sa tête vue de face. 6.b. Id. de profil.—Hab. la Cochinchine.
Ricania crocea. Elle ressemble, assez pour la forme et la taille,
a notre Ricania splendida. Tout son corps est d'un jaune safran,
plus pâle à l'abdomen et en dessous. La tête est beaucoup plus
large que longue, à front aplati, tricaréné avec l'arête supérieure
noire. Les élytres sont d'un beau jaune safran vif avec la moitié
externe brune tachetée de jaune, à l'exception de l'angle apical
qui est jaune, Il y a, avant cet espace jaune du sommet, trois pe-
tits points blancs: deux à la côte et un plus bas, sur la limite du
brun. Les ailes sont d'un jaune plus pâle avec l'extrémité brune.
— Long. du corps 6, enverg. 21 mill. —Hab. Madagascar.
360
Planches.
58.
ES]
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Nous avons recu du cap de Bonne-Espérance, une petite espèce
qui a tout à fait l'aspect et le port d'une icania, ou mieux d'une
Flata, mais dont les antennes ont leur premier article très-court,
et le second huit ou dix fois plus long, d’égale épaisseur et cylin-
drique, grenu avec la soie terminale insérée au milieu du sommet.
Le devant de la tête est deux fois plus long que large , tricaréne.
Le front est terminé, en haut, par un petit cône saillant, obtus.
Les antennes sont aussi longues que la face antérieure de la tête,
depuis le sommet du cône jusqu'a la ligne enfoncée qui sépare le
chaperon. Les élytres sont semblables à celles des Flattes et des
Pœciloptères , mais a réticulation plus serrée, etc. Nous proposons
pour cet insecte le nom sous-générique de Pseudoflata.
Pseudoflata nigricornis. Corps et élytres verts. Premier article
des antennes vert, le second noir. Élytres ayant au bord interne,
près de l'angle anal, une petite tache noire arrondie, entourée et
suivie d'une bordure jaune qui se perd insensiblement un peu
au delà de l'angle anal. Aïles blanches à nervures vertes. Pattes
vertes, extrémité des tarses jaunâtres.— Long. du corps 7, enverg.
20 mill.
. S.-G. POECILOPTÈRE. Lat. V. 217. P. MACULÉE.
Pœciloptera maculata. Guer. Voy. de Bellanger.
7. a. Sa tête et son antenne, vues de profil. —Hab, Java.
Pœciloptera dentifrons. Corps d'un jaunätre sale avec une tache
orangée de chaque côté du mésothorax. Front avancé et élargi au
milieu, fortement caréné sur les côtés, rétréci vers le vertex, avec
la portion la plus saillante munie de deux tubereules qui, vus de
dessus, forment, avec les saillies latérales produites par les carènes,
quatre dents assez saillantes. Antennes insérées devant les yeux,
dont le second article dépasse à peine la carène latérale. Élytres
minces, jaunàtres, arrondies, un peu plus colorées vers la base.
Ailes blanches. Pattes de la couleur du corps avec les jambes et
les tarses des quatre premières, noirs.—Long. du corps 15,enverg.
51 mill. — Hab. La côte malaise.
Cette espèce est assez voisine de la P, producta de M. Spinola
Ann. Soc. Ent. de France, t. 8, p. 432 ).
Pœciloptera albicosta. Corps d’un brun jaunâtre.Tèête et corse-
let d'un beau jaune orangé. Front peu saillant, arrondi, trica-
réné, Antennes fort courtes, ne dépassant pas les carènes latétiles:
Élytres minces, oblongues, à angles arrondis, brunes avec toute la
côte blanchätre , ailes blanches à nervures jaunâtres. Pattes jau-
Planches.
58,
Fig. 8.
INSECTES. 361
nâtres avec les jambes et les tarses des quatre premières noirs.
— L. du corps 11, enverg. 36 mill. — Hab. Malacca.
Pœciloptera circulata. Corps d'un jaune un peu sale avec la tête
et le corselet tachetés de noir. Tête arrondie en avant, large, peu
saillante, à côtés fortement carénés, offrant trois lignes longitudina-
les, une de chaque côté contre les carènes, et une au milieu, n'attei-
gnant pas tout à fait le vertex. Secondarticle des antennes plus long
que le premier, dépassant un peu les carènes latérales, obconique,
jaunâtre. avec une fossette longitudinale en dessus. Élytres arrondieS
demi-transparentes, d'un jaune blanchâtre, largement bordées de
noir, avec un grand arc de cette couleur, parallèle au bord ex-
terne près de l'extrémité, et un grand hamecon noir, partant de
la base sans la toucher, longeant le bord costal, s'arrondissant au
dela du milieu et revenant sur lui-même pour se terminer au tiers
antérieur de l'élytre et près du bord inférieur. La bordure noire
externe est interrompue au delà du milieu de la côte, elle est plus
mince au bord interne. Les ailes sont d'un blanc teinté de cou-
leur aurore, surtout à la base et près du bord interne. Les pattes
sont noirâtres avec les jambes postérieures jaunâtres. — L. du
corps 15, enverg. 51 mill.—Hab. la côte malaise. Découverte par
M. Ad. Delessert.
Pœciloptera pulverulenta. Corps, élytres et ailes d'un bleu
foncé noirâtre, couverts d'une poussière d'un bleu grisätre, sem-
blable à celle qui recouvre les prunes noires dans leur état de
fraicheur. Front plus large que long, peu saillant, arrondi, très-
caréné. Yeux orangés. Antennes courtes, ne dépassant pas les ca-
rènes latérales, de la couleur du corps. Élytres ovales oblongues,
assez épaisses, à nervures noires : les intervalles de celles du bord
costal séparés par une poussière blanche, ce qui donne à ce bord
l'aspect d'un peigne.—Long. du corps 11, enverg. 35 mill.— Hab.
la baie de Campèche où elle a été découverte par notre ami
M. Perbose, chirurgien de la marine royale.
S.-G. FLATE. Fab. Lat. V. F. FLOCONNEUSE.
Flata floccosa. Guer. Voy. Bell.
Sa tête vue de profil. — Hab. Java.
Nota. Notre collection s’est enrichie de plusieurs Flates nou-
velles dont voici la description.
Flata Bombycoïdes. Corps d'un brun jaunätre avec l'abdomen
saupoudré de blanc. Tête assez étroite, arrondie en avant, forte-
ment carénée de chaque côlé, ces carènes un peu rapprochées au
302 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Planches.
58. milieu. Antennes noirâtres avec le premier article brun a sa base,
Ce premier article dépassant les carènes frontales de la moilié de
sa longueur, lisse et cylindrique; le second plus long, cylindri-
que, lisse avec l'extrémité seulement rugueuse et un sillon longi-
tudinal en dessus qui se termine avant d'arriver a l'extrémité.
Corseletbombé, lisse, avec de faibles traces de trois côtes longitu-
dinales. Élytres d'un brun jaunätre sale, demi-transparentes, ar-
rondies, avec les bords d'un brun un peu plus foncé et une
grande bande en hamecon de cette couleur, partant du milieu de
la base, se dirigeant vers l'angle externe, se courbant avant d'y
arriver et venant se terminer au milieu, pres du bord interne.
Ailes blanches et farineuses. Pattes de la couleur du corps, avec
l'extrémité des jambes antérieures et intermédiaires et tous les
tarses noirâtres.—Long. du corps 14, enverg. 56 mill.—Hab. La
côte malaise. — Découverte par M. Ad. Delessert.
Flata Malgacha. Corps d'un vert pâle, avec le dessous de la
tèle et du thorax mêlé de jaune orangé. Tête comprimée arron-
die en avant, carénée sur les côtés, ces carènes se rapprochant
beaucoup entre elles en avant. Antennes vertes avec la moitié
apicale du second article noire : le premier dépassant les carènes
de la tête de plus de la moitié de sa longueur, le second de moi-
tié plus long que le premier. Élytres arrondies épaisses, d'un vert
jaunätre , à nervures vertes avec le bord antérieur et l'extrémité
d'un beau jaune orangé fondu. Une tache rose saillante, ovalaire
et lisse un peu au delà du milieu et près du bord postérieur. Ailes
blanches à nervures vertes. Pattes d'un vert pâle à tarses plus
foncés.—Long. du corps 14, enverg. 51 mill.—Hab. Madagascar.
Flata? tortriæ. Cette espèce s'éloigne des vraies Flata par sa
tête saillante, par l'insertion de ses antennes qui a lieu tout à fait
au-dessous et même un peu en arrière des yeux, et par sa manière
de porter les ailes, au repos, dans une position presque horizon-
iale comme certaines Z'ortrix. 11 est probable que nous serons
obligé d'en former un sous-genre particulier, si d'autres espèces
viennent se joindre à ce groupe que nous proposons d'appeler
Flatoides.
Le corps de cette espèce est d'un verdâtre pâle entièrement
saupoudré de blanc farineux. La tête est fortement inclinée et
aplatie en dessous, avec les côtés anguleux, mais non carénés, et
le front avancé beaucoup au dela des yeux, en une pointe conique
et obtuse, aplatie en dessus. Les antennes sont insérées sur un
tubercule qui dépasse les bords du front ; leurs deux articles sont
allongés, presque égaux, cylindriques et un peu obconiques et le
INSECTES. 363
Planches.
58. premier, vu en dessus, dépasse les yeux de la moitié de sa longueur.
Les élytres sont allongées, ovalaires, avec les angles huméraux
très-saillants et arrondis, d'un blanc de farine sur un fond verdä-
tre, avec une bande transversale maculaire brun rougeûtre, placée
au milieu et donnant trois rameaux au bord externe. Les ailes
sont blanches sans taches, à nervures verdâtres.— Long. du corps
15, enverg. 34 mill. — Hab. Madagascar.
Fig. 9. S.-G. TETTIGOMÈTRE. Lat. V. 217. T. VERDATRE.
Tettigometra virescens. Lat.
9. a. Sa tête vue de profil. — Hab. Paris.
Fig. 10. S.-G. ISSE. Lat. V. 217. 1. À ÉLYTRES PECTINÉES.
Issus pectinipennis. Guer. Voy. de Bellanger.
Hab. le Bengale.
Nota. La description de cette espèce, publiée dans le voyage de
Bellanger, a été faite sur un individu en assez mauvais élat, ce
qui est cause que nous avons décrit comme des épines du bord
des élytres, des nervures noires qui coupent transversalement un
large rebord membraneux et transparent.
Fig. 11. Tête de l'Zssus coleoptratus Fab. 11. a. Îd. vue de profil. —
Hab. Paris.
Fig. 12. GENRE. OTIOCERUS. Lat. V. 216. O0. DE COQUEBERT.
Otiocerus Coquebertii. Kirby.
Sa tête vue de profil. — Hab. les parties méridionales du nord
de l'Amérique.
Nota. Voir les observations faites sur ce genre, par M. West.
wood (Trans. Lin. Soc., vol. XIX, p. 12).
Fig. 13. S.-G. ANOTIE. Lat. V. 217. À. ROUGE.
Anotia coccinea. Guer. Voy. Coq.
13 a. Sa tête vue de profil.—Hab. le port Praslin, Nouvelle-
Irlande.
Nota. M. Westwood (Trans. Lin. Soc. Lond., vol. XIX, p. 13)
dit que cette espèce ne peut rester dans le genre Anotia à cause
de la longueur et de la différente disposition des nervures de ses
élytres. 11 propose d'en former un genre sous le nom de De-
ribia,
M. Westwood a fait connaitre (Mag. of nat. History, by Lon-
don, vol, 1V, p. 407) une espèce de Delphax, Delphax saccha-
364 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
Planches.
58. rivora très-nuisible aux cannes à sucre dans l'ile de Grenade, en
Amérique.
Fig. 14. S.-G. DERBE. Lat. V. 218. D. PALE.
Derbe pallida. Fab.
Sa tête vue de profil. —Hab. l'Amérique méridionale.
Nota. Cette espèce, envoyée de Copenhague par M. Wester-
mann, qui l'a extraite de la collection de Fabricius, a été figurée
avec soin par M. Percheron (Mag. Zool., 1832, Ins., pl. 36).
M. Westwood (Trans. Lin. Soc. Lond., vol. XIX, p. 5 à 7) forme,
avec celte espèce et quelques autres, un sous-genre sous le nom
de Mysidia.
Voir un travail publié par M. Boheman (Utdrag ut Kongl. ve-
tenskaps-academiens handlingar , 1837, pl. 9), dans lequel il dé-
crit plusieurs espèces de Derbe provenant de Sierra-Leone.
Fig. 15. S.-G. ASIRAQUE. Lat. V. 217. A. CLAVICORNE.
Asiraca clavicornis. Fab.
15 a. Sa tête vue de face. 15 b. Son antenne. 15 c. Patte
postérieure.—Hab. Paris.
Fig. 16. S.-G. UGYOPS. Guer. U. DE PERCHERON.
Ugyops Percheronii. Guer. Voy. de Bellanger.
Hab. la Cochinchine.
Fig. 17. S.-G. DELPHAX. Lat. V. 218. D. PETIT.
Delphax minuta. Fab.
Sa tête vue de profil.—Hab. Paris.
GENRE CICADELLE (CicapeLLa. Lat.).
99. Fig. 1. S.-G. MEMBRACE. Lat. V. 219. M. MEXICAINE.
Membracis mexicana. Guer.
Corps noir ou d'un brun noiratre. Stéthidium d'un beau jaune
doré, avec six taches rondes en avant, une large bande en ar-
rière et l'extrémité postérieure noires. Pattes noires, à jambes di-
latées.—L. tot. 9 mill.—Hab. le Mexique.
Nous avons une variété provenant de la Californie, chez la-
quelle les élytres sont d'un noir vif et dont les taches du stéthi-
dium sont pluslarges.
Fig. 2. S.-G. DARNIS. Lat. V. 219. D. VOISIN.
Darnis affinis. Guer.
D'un brun foncé, tirant un peu sur le rougeatre, ponctué. Tête
Planches.
59.
Fig. 3.
INSECTES. 365
d'un roux fauve. Pronotum finement bordé de jaune en avant,
avec uve pelite ligne de cette couleur près du bord, interrom-
pue au milieu et placée sous une faible éminence de sa face an-
térieure ; une large bande jaune de chaque côté, atténuée à ses
deux extrémités, atteignant à peine la sinuosité latérale qui pré-
cède l'insertion des élytres. Pattes d'un jaune pâle, avec leur côté
supérieur fauve foncé. Dessous du thorax noirâtre. Abdomen d'un
jaune fauve. —L. 9 1/2, 1. 5 mill.—Hab. le Mexique.
Cette espèce est très-voisine du Darnis lateralis de Fabricius,
qui vient de Cayenne, mais chez celui-ci le corps est un peu plus
allongé et moins large en avant, le jaune des côtés du pronotum
se prolonge jusqu'aux yeux, en conservant presque la même lar-
geur ; la tête est de la couleur générale, quelquefois même plus
foncée, avec une tache jaune triangulaire au milieu du front, etc.
Nota. M. Burmeister (Revue Entom. de Silbermann, 1838, t. 1)
a donné un travail intéressant sur ces insectes et sur quelques
genres voisins,
S.-G. BOCYDIE. Lat. V. 219. B. RAPPROCRÉ.
Bocydium (Combophora. Germ.) proximum. Guer.
Noir, velu, un peu rugueux. Une tache jaune au milieu du
front. Côlés du corselet largement et irrégulièrement bordés de
jauve ; une ligne longitudinale de cette couleur au milieu, entre
les deux épines antérieures, prenant naissance loin du bord anté-
rieur et se terminant à la base de la fourche médiane. Quatre
épines sur le corselet, dont les antérieures arquées en dehors,
plus grandes, les suivantes partant d'une tige commune et dirigées
droit et en haut. Bord postérieur du corselet prolongé en une tige
relevée, épaissie el donnant naissance à trois grandes épines ar-
quées, dont l'intermédiaire est plus longue que l'abdomen, cour-
bée en bas, grêle ; et les deux latérales fortement renflées à leur
naissance, dirigées d'abord latéralement, puis en arrière et cour-
bées en bas. Abdomen entièrement rouge, avec l'anus jaune et la
tarière brune. Élytres transparentes , à nervures jaunes, tachées
de brun, coupées au milieu par une petite fascie étroite et brune,
avec la base , du côté de la côte et jusqu’à la fascie , d'un jaune
transparent. Dessous du corps et pattes, jaunes. — L. du corps
5 mill.—Hab. le Mexique.
Celle espèce est très-voisine du Centrotus trifidus de Fabrieius,
mais elle s'en distingue par son anus qui est jaune, landis que Fa-
bricius dit qu'il est noir dans son espèce de Cayenne. La Cypho-
3066
Planches:
59.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
\
nia ornaia de M. de Laporte (Ann. Soc. Ent., t. 1, p. 230, pl. 6,
f. 4) est encore de ce genre, et se distingue de notre espèce et de
celle de Fabricius. Elle vient du Brésil. Peut-être ces trois espè-
ces ne sont-elles que les variétés locales d'une seule et même es-
pêce. j
Combophora maculata. D'un brun foncé , fortement ponctuée
ou presque réticulée. Tête avec les côtés et une tache au milieu
formant deux lignes en arrière, jaunes. Pronotum très-globuleux,
brun foncé, taché de jaune, avec les trois épines postérieures
également jaunes. Elytres transparentes, à nervures noirâtres ,
jaunes à la base et brunes au bout. Pattes et dessous d'un jaune
brunâtre.—L. du corps 5 1/2 mill. — Hab. la Colombie et la Bo-
livie.
Cette espèce est très-voisine des Comb. Beskei et Laporti de
Germar, pour la forme et pour l'aspect général, mais elle s'en
distingue par son corps brun et tacheté de jaune.
Combophora carinata. Jaune, tachetée de noir, fortement ponc-
tuée ou presque réticulée. Tête ayant deux larges bandes longitu-
dinales noires. Dessus du pronotum, à la base, tricaréné , très-
comprimé au milieu, où les carènes viennent finir insensiblement
en se réunissant sur la ligne médiane, noir, taché de jaune dans
toute la surface supérieure triangulaire circonscrite par les ca-
rènes, globuleux et renflé en arrière, avec trois épines coniques
eltrigones, une de chaque côté, plus petites, dirigées latérale-
ment et la dernière en arrière, dirigée en bas, deux fois plus lon-
gue que les latérales. Élytres transparentes, d'un jaunâtre très-
pâle, à nervures jaunes, avec l'extrémité brunâtre päle. Dessous
et pattes jaunes.—L. 5 1/2 mill.—Hab. le Brésil, Claussen.
PBocydium Germarii. Noir, avec deux bandes longitudinales
sur la tête, quatre sur le bord antérieur du corselet et deux
taches sur l’écusson, formées par des poils jaunes très-serrés.
Abdomen rouge avec une tache noire en dessus, près de l'extré-
mite. Une corne droite sur le milieu du corselet, comme dans le
B. globulare ; maïs n'ayant que deux globules en avant et seule-
ment un pelit renflement au milieu des épines laterales. L'épine
postérieure grande, cannelée, de la longueur de l'abdomen. Ar-
quée au milieu. Elytres transparentes, noires à la base, à ner-
vures noires; celles du milieu (les longitudinales) bordées de
noir, ce qui leur donne une apparence élargie : côte et deux
larges taches à la base ferrugineuses ; extrémité jaune dans l'es-
pace occupé par les deux cellules apicales Dessous de l'abdomen
Planches.
59,
Fig. 4.
Fig. 5.
INSECTES. 367
et paltes jaunes. Côtés du thorax bruns , garnis de poils jaunes.
— L. du corps, 5 mill. — Hab. le Brésil (fem.).
Bocydium trispinosum. Noir, très-finement granuleux. Une
ligne longitudinale au milieu de la tête, un ovale sur le corselet,
l'écusson et une bande de chaque côté du corselet, plus bas que
l'insertion des élytres, d'un jaune päle, formés par des poils cou-
chés, courts et très-serrés. Une petite corne droite, dirigée laté-
ralement et un peu en haut, de chaque côté du corselet, insérée
au-dessus de l'insertion des élytres. Une corne droite, partant de
son bord antérieur, courbée ensuite en arrière et arquée en bas,
dépassant de beaucoup l'abdomen, donnant insertion en avant,
à l'endroit où elle commence à se courber, à deux épines de moi-
tié moins longues, dirigées un peu latéralement, et en arrière,
arquées et aiguës. Élytres d'un brun noirâtre, avec une grande
tache transparente coupée par des nervures noires ; au delà du
milieu et vers la côte, est une ligne transparente oblique au bord
interne. Abdomen rouge en dessus, jaune dessous, pattes jaunes
avec les jambes et les tarses bruns. — L. du corps, 6 mill. —
Hab. Cayenne.
S.-G. CENTROTE. Lat. V. 219. C. EN ANCRE.
Centrotus anchorago. Guer.
D'un noir bleu, ponctué. Corselet prolongé de chaque côté en
une grande corne dirigée latéralement , aplatie , courbée en ar-
rière, lisse et violette au bout, très-pointue; terminée en arrière
en une grande pointe qui dépasse de beaucoup l'abdomen; droite,
fortement cannelée de chaque côté, ce qui la fait paraitre tri-
carénée. Élytres transparentes, d'un jaune très-pâle, avec la côte
noire jusqu aux deux tiers de leur longueur, et le dernier tiers,
ou toute l'extrémité, d'un roux ferrugineux vif. Tête, abdomen
et pattes noirs, couverts d'un fin duvet jaunâtre.— L. du corps,
9 1/2 mill. — Hab. Java.
Cette espèce a quelques affinités avec le Centrotus flexuosus de
Fabricius.
Détails du Centrotus cornutus , Fab. 5. Sa tête. 5 a. L'antenne.
— Hab. Paris.
Le Centrotus punctatus de Fabricius appartient au genre He-
miptycha de M. Germar. C'est trés-probablement le Membracis
maculata d'Olivier, figuré par Stoll, pl. 17, £. 91.
Le Centrotus marginata de Fab. et OI. , figuré par Stoll, Cig. ,
pl. 11, f. 55, appartient au même genre.
368
Planches.
59.
Fig. 6.
Fig. 7.
Fig. 8.
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
C'est cet insecte que M. Lesson a figuré et décrit dans ses Il-
lustrations de Zoologie, pl. 55, sous le nom de Darnis à écu.
M. Delaporte a publié un article rectificatif de ce travail dans
notre Bulletin Zoologique, 3° section, p. 105.
S.-G. ÆTALION. Lat. V. 220. Æ. RÉTICULÉ
Æltalion reticulatum. Fab.
Sa tête. 6 a. Antenne très-grossie. — Hab. le Bresil.
S.-G. LÈDRE. Lat. V. 220. L. A OREILLES.
Ledra aurita. Fab.
Hab. Paris.
Nota. Nous avons élevé cet insecte, depuis son éclosion jusqu à
sa dernière transformation. Sa larve ne diffère pas beaucoup de
l'insecte parfait, Quand on la tourmente, elle lance par l'anus de
pelites gouttelettes d'un liquide très-limpide probablement destiné
à éloigner ses ennemis.
S.-G. CERCOPE. Lat. V. 221. C. DE D'URVILLE.
Cercopis Urovillei. Serv., Encyel.
Hab. Offak , à la terre des Papous.
Cercopis stellata. Noir, rugueux. Bord antérieur de la tête,
côté du corselet, deux taches sur son milieu, deux taches sur
l'écusson et huit taches rondes sur chaque élytre, d'un beau jaune
orangé. Ailes brunes, à base jaune. Dessous et pattes noirs. —
Long. jusqu'à l'extr. des élytres,20 mill.—De Malacca. M. Adol-
phe Delessert.
Cercopis circulatus. Corps noir en dessus. Tête et corselet
lisses, luisants. Élytres finement chagrinées , ayant chacune au
milieu un grand cercle irrégulier jaune, touchant à ia suture,
longeant l'écusson et descendant obliquement vers le bord ex-
terne, sans le toucher. Dessous de la tête et du thorax d'un rouge
vermillon vif. Abdomen noir avec l'anus rouge. Pattes noires avec
la base des cuisses rouge en dessus. — Long., avec les élytres,
17 mill. — Hab, Santa-Fé de Bogota en Colombie.
Cercopis tricolor. Noir luisant. Moitié antérieure du corselet
dun rouge écarlate vif. Extrémité de l'écusson jaune. Élytres
ayant deux larges bandes transverses d'un jaune pâle. Oviducte
jaune. — L. totale, 15 mill. — Hab. la Colombie. Espèce tres-
voisine du Cercopis cruentata de Fabricius.
Cercopis inca. Noir luisant. Côtés du corselet d'un rouge écar-
late. EÉlytres ayant chacune une tache rouge oblongue a la base,
Planches.
39.
2 9: Tête et antenne du Cercopis san
INSECTES. 369
contre l'écusson, se continuant avec le rouge des bords du cor-
selet, et deux bandes transverses de la même couleur cramoisie ,
assez larges. — L. totale, 16 mill. — Hab. le Mexique. Encore
tres-voisin du C. cruentata.
Cercopis numida. Tête et corselet noirs, rugueux, un peu to-
menteux. Élytres rouges ayant l'extrémité bordée de noir et quatre
grandes taches noires : la première près de la base, oblongue,
les deux du milieu arrondies, une contre la côte, l’autre à la
suture , commune avec celle de l’autre élytre ; enfin la quatrième
au delà du milieu, oblongue et située au milieu de la largeur
de l'élytre. Dessous et pattes noirs. Abdomen noir, bordé de
rouge dessus et dessous, avec chaque segment finement bordé de
rouge, et l'anus de cette même couleur. — L. totale, 10 mill.—
Hab. Constantine.
Cette jolie espèce est trés-voisine du Cercopis 5-maculata de
Germar, que nous avons recu de M. Graels, de Barcelone; mais
elle s'en distingue facilement par le plus grand nombre des ta-
ches noires de ses élytres.
guinolen ta, Panz.
10, S.-G. CICADELLE. Lat. V. 223, C. JOLIE.
Tettigonia puichella. Guer.
Tête noire avec les joues, trois lignes longitudinales en avant
et une bande transverse sur le vertex, jaunes. Prothorax noir
en ayant, rouge en arriére; celte portion, la plus considérable,
entourée de jaune. Écusson noir, avec une grande tache transver-
sale, de forme carrée et jaune, au milieu. Élytres rouges à extré-
mité brune, avec sept bandes transverses, un peu obliques et
jaunes ; la seconde et la quatrième interrompues, et trois bandes
noires; l'une entre les seconde et troisième bandes jaunes, tou-
chant à la suture et non au bord externe ; l’autre entre les troi-
sième et quatrième, parlant du bord externe et n'arrivant qu'au
milieu de la largeur de l'élytre; enfin la dernière entre Îles
cinquième et sixième bandes jaunes, touchant les deux bords. Ab-
domen rouge dessus, noir en dessous, rayé de jaune. Pattes
rouges. — L. du corps, 8 mill. — Hab. le Mexique.
INota. Voir une note de‘ M. Delaporte (Ann. Soc. Ent., t.1,
p- 413) sur la Fulgora adscendens de Fabricius, dont il fait le
genre Raphirhinus. 11 a montré que Fabricius avait décrit trois
espèces différentes sous ce même nom spécifique.
Aphrophora ? flaviceps. Tête d'un jaune d'ocre assez vif, à bord
antérieur du front peu tranchant, assez arrondi. Corselet et
INSECTES. 49
370
Planches.
59,
Fig. 1
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL.
écusson d'un jaune blanchätre, tirant au gris en arrière , avec
deux petites taches noires près du bord antérieur, et quelquefois
d'autres taches derrière celles-ci, formant souvent deux espèces
de bandes, qui se confondent même, en arrière. EÉlytres le plus
souvent noires avec deux larges bandes maculaires d'un jaune
päle : l'une au tiers antérieur, allant rejoindre l'écusson; l'autre,
moins large, au tiers postérieur; celle-ci manquant quelquefois.
Ailes transparentes à leur base, noirâtres au bout. Dessous de la
tête et quelques taches sous le thorax, en avant, jaunes. Pattes
et dessous du corps noirs. — L., jusqu à l'extr. des élytres, de 16
a 23 mill. — Hab. Madagascar.
Cette espèce varie beaucoup pour les couleurs des élytres.
Nous en avons un individu qui à ces élytres entièrement d'un
jaune blanchâtre sans taches; un autre les a toutes noires, et l'on
observe tous les passages entre ces deux extrêmes; mais chez tous
le caractère constant est la coloration jaune de la tête.
Il est probable que l'Aphrophora Goudotit de Bennet, décrite
dans les Proceedings de la Société Zoologique de Londres, 1833,
p. 12, est très-voisine de celle que nous avons décrite ci-dessus.
Cependant elle en diffère par plusieurs caractères, et surtout par
sa longueur, qui est de 36 millimètres. Cette espèce est très-inté-
ressante, parce qu'elle produit une grande quantité d'eau limpide
qui serait peut-être bonne à boire.
Aphrophora ornata. Entièrement noire. Corselet ayant une
large bande transverse au milieu. Écusson à base et extrémité,
élytres avec deux bandes obliques, d'un beau jaune orangé. Une
petite bande transverse de la même couleur à la côte, près de l’ex-
trémité, touchant une petite tache étroite, transparente , qui est
suivie de deux autres taches transparentes plus larges, de
forme subcarrée, dont l'une touche le bord interne. Segments
de l'abdomen, son bord externe et l'anus d'un jaune fauve. —
L. totale, 19 mill. — Hab. le Para.
GENRE PSYLLE (PsyLia. Geoffroy).
S.-G. PSYLLE. Geoff. Lat. V. 229. P. Du SPARTIUM.
Psylla Spartii. Guer.
Quand nous avons fait graver la lettre de notre planche, nous
n'avions pas fait assez de recherches sur ces insectes, encore va-
guement étudiés sous le point de vue systématique; nous ne
connaissions pas l'espèce que Latrelle a nommée Psylla genistæ
dans les suites à Buffon de Sonnini, Ins., {. 12, p. 382, et,
comme nous avions trouvé aussi notre espèce sur un genêt, le
ÿ
INSECTES. 371
Planches.
59. Spartium scoparium, nous lui avions donné provisoirement le
nom de Ps. genistæ, déja employé, et qui doit rester à l'espèce
décrite par Latreille et figurée depuis par M. Percheron, dans
notre Genera des Insectes.
Depuis ce temps, M. Hartig (Zeiïtsch. für die Entom. de Ger-
mar, Dritter Band, p.*359) a publié un travail fort intéressant
sur les Phytophthires, Burm., qui correspondent aux Aphidiens
de Latreille, et il a présenté une classification de sa famille des
Psytlodes, d'après les nervures des ailes supérieures ou élytres(1).
Cette classification, appuyée sur des observations inexactes,
comme nous le montrerons plus bas, est suivie de la description
de quelques espèces, parmi lesquelles il y a une Psylla Spartii,
qui n'est autre que la Psylla genistæ de Latreille, comme nous
le montrerons en reproduisant la description de M, Hartig. Il
faut donc mettre ce nom de P:ylla Spartii de M. Hartig, en sy-
nonymie de la Psylla genistæ de Latreille; et nous conserverons
a notre espèce, qui est nouvelle et qui vit sur le Spartium sco-
parium, le nom que nous lui avons donné et que nous aurions
abandonné très-volontiers, si l'espèce à laquelle M. Hartig l'a
assigné n'avait pas déjà été décrite.
Notre espèce est d'un jaune un peu roussâtre, avec le protho-
rax seulement Lirant au gris-verdätre. La tête est transversale,
un peu avancée au bord antérieur, avec une profonde échan-
crure au milieu (2). Les yeux sont bruns, saillants. Les trois
yeux lisses sont placés comme chez la P. genistæ. 11 y a sur le
verlex deux petites taches brunes un peu enfoncées, que l'or
prendrait, au premier coup d'œil, pour des yeux lisses. Le pro-
thorax présente aussi deux petites taches brunes placées sur les
côtés. Le mésothorax et le métathorax sont plus clairs au milieu
et jusqu'à l’écusson , qui est transversal, arrondi et blanchätre.
L'abdomen est de la couleur générale, très-élevé à sa base, à ar-
ticles courts, avec les derniers segments plus minces, portant des
pinces relevées et très-compliquées chez les mâles, ou un oviducte
allongé, conique et pointu , formé de plusieurs valves aplaties et
(1) Voici son tableau.
1. Nervure basale bifourchue . . . . - . . . . . . . . . . G. Aleyrodes.
2. Id. quadrifourchue.
a. Ailes sans veines accessoires, . . . . . . . .. . . . . G. Psylla.
b. Ailes avec des veines accessoires . . . . . . . . . . . G. Livia.
(2) C’est par erreur que la tête est représentée avec qualre dentelures en
avant , sur notre planche 59, fig. 11, a.
LL
o72
Planches.
59,
ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL,
velues au bout, chez les femelles. Les ailes supérieures ou élytres
sont incolore